Soixante sept, le chiffre de croissance des ventes de Chromebooks a de quoi émouvoir n’importe quel constructeur de PC et on comprend mieux l’appétit des marques pour ce concept de machines signées du système de Google. 67% c’est énorme face à une industrie dont certains acteurs semblent avoir carrément renoncé.
Certains signes ne trompent pas, Samsung par exemple, qui arrête les frais des portables classique en Europe, ne renonce pas par contre aux Chromebooks et d’autres marques comme Acer ou HP s’y engouffrent avec diverses variantes de leurs produits. Les 3 marques dominent actuellement ce marché et espèrent avec Google revivre l’explosion Android sur le marché des ordinateurs portables, avec 74% de parts de marché, elles ont des raisons d’espérer.
67% de croissance des ventes au cours du dernier trimestre annonce ABIResearch, à ce rythme elles devraient doubler en un an si la courbe suit l’ascension prévue. Les secteurs porteurs sont toujours les mêmes avec le marché de l’éducation qui tire les ventes vers le haut. Des contrats avec des écoles, des régions ou des gouvernements qui permettent d’un coup de faire des ventes faramineuses. Pas forcément en France, les marchés émergents en Asie-Pacifique, en Europe de l’Est font à eux seuls 75% de ces ventes. Les USA restent évidemment la patrie des Chromebooks où ils sont implantés depuis plus longtemps et où l’accès à un réseau Wifi est aussi simple que de commander un café.
Car on peut se demander pourquoi les marchés émergeant, au contraire des USA où le côté Google – marque américaine s’il en est – joue à plein, s’intéressent aux Chromebooks. Mon petit doigt me dit qu’il s’agit d’un aspect purement financier et que le petit prix de ces machines est pour beaucoup dans ce choix. L’arrivée d’engins sous Windows 8.1 avec Bing pourrait donc bien inverser la tendance car ces nouveaux venus que l’on découvre de semaine en semaine sont proposés au même tarif que les Chromebooks pour un matériel équivalent et proposé par les mêmes marques qui fabriquent pour Google.
La différence étant évidemment les possibilités offertes par les engins sous Windows qui bénéficient d’une meilleure offre logicielle déconnectée que les machines sous ChromeOS. La bataille sur ce terrain des machines premier prix, le gouffre laissé par la mort des netbooks et intelligemment occupé par Google est donc lancé. Le consommateur devrait en sortir gagnant, l’arrivée d’un nouveau Windows Starter avec l’apparition de Windows 8.1 avec Bing est une excellente nouvelle pour le consommateur.
Reste à déterminer qui craquera le premier, est-ce que Microsoft va changer de stratégie et se lancer vers une solution d’achat d’options techniques après avoir offert Windows ? Passer de Bing à Pro pour quelques dizaines d’euros vaut t-il mieux que de voir ChromeOS s’implanter ? Est-ce que les offres comme le Cloud payant ou Office 365 sur abonnement sont rentables pour Microsoft ? Et en face, combien de Chromebooks tournent réellement sous ChromeOS alors qu’il est si simple et efficace de les passer sous Linux ? ChromeOS est le seul moyen pour Google de rentabiliser l’opération du développement, du maintien et de l’aide marketing consentie pour le système. Cette guerre de formats risque d’être intéressante à suivre dans le futur.
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C’est sûr que les miens ne consomment pas des masses de cycles CPU sous CrOS, à part le boot et l’écran de login :-)
Les très rares exceptions sont pour visionner des vidéos en Flash, ce qui m’évite d’installer le plugin Linux et les trous qui vont avec…
et les trous qui vont avec ???
moi j’ai Croutonné mon chromebook et j’en suis content…
maintenant je préfèrerais que Google propose officiellement d’avoir les 2 OS en parallèle et ils auraient à y gagner car Ubuntu (ou autre) utilise la base Linux apporté par ChromeOS !
mon C720p part en réparation la semaine prochaine mais à son retour il passe totalement sous linux (car j’en ai besoin ainsi), si j’avais pu garder ChromeOS je l’aurais gardé car il est vraiment pas si mal !!!
Le gros avantage de ChromeOS c’est que t’as quasiment tout dans le cloud donc rien à faire au changement de machine (toutes les applis sont réinstallées automatiquement).
J’utilise Crouton (la version Arch Linux) pour les tâches plus avancées mais j’aurais bien passé la machine entièrement sous Arch si possible (à la ChrUbuntu), mais je crois que ce n’est pas possible sur les Asus C200 / C300.
Attention, le résultat est à pondérer. La même société à l’origine de l’étude annonce un parc informatique correspondant à 1% (1 % de chromebooks sur la totalité des ordinateurs), ça fait peu
la tendance est à la connection, facilité.
certe avec windows en mode déconnecté tu peux faire plus, mais qui utilise encore majoritairement un ordi non connecté?
le chromebook permet de s’approcher d’une maintenance nulle, chose plus que pratique dans une entreprise, école ou maison
la tendance est le service web, on peut pratiquement tout faire sur le web ou presque… qui aurait pensé qu’on pourrait faire du traitement vidéo dans un navigateur web il y a 10 ans?
Google semble avoir compris qu’en fait une majorité de personne n’utilisent que très peu de logiciel: un traitement de texte, un navigateur et zou galinette… Une informatique un peu plus réfléchie. De plus l’avantage d’avoir des bases Unix est que la majorité des outils annexes sont installés (programmes pour la décompression des archives, gestion des fichiers, etc..). Donc ChromeOS va dans le bon sens…
Mais si au final le navigateur Chrome pouvait tout prendre en charge et fournir les bibliothèques GNU en plus de celles de Google, alors on aurait plus aucun problèmes et le meilleur des deux mondes…
…et en cas de perte d’un fichier il n’y aurait plus qu’à appeler la NSA pour qu’ils nous renvoient la sauvegarde, et tout le monde serait content ! :-)
J’ai aussi installé Crouton, mais je l’utilise de maons en moins et reste finalement bcp plus sur ChromeOS.
D’une part parce que la plupart de mon utilisation se limite au web, d’autre part parce que je trouve Ubuntu 14 pas très stable et lent (peut-être aussa parce que je l’ai installé sur la clé USB pour avoir de la place à la place de le mémoire interne…)
@Christophe Bruguier: Yep, c’est lié dans les articles relatifs :)
Du coup 67% de croissance de pas beaucoup ça reste toujours pas beaucoup…
@Carman: très probablement oui. Installé sur le stockage interne, Ubuntu sous chroot est parfaitement stable et plutôt vif (j’ai choisi XFCE pour rester « light »), tout en laissant encore pas mal d’espace (dans les 7Go avec les applis ajoutées).
Le lancement de LibreOffice est particulièrement impressionnant :-)
Donc au final, autant prendre un netbook sous win Bing et y installer Linux sans se faire suer avec des croutonneries ;-)
Par contre, il faut aussi remarquer que le design de certains Chomebook semble plus soigné que celui des netbook redmondiens.
@Sidero : sauf que beaucoup de fabricants de PC vendent leur machine avec un BIOS/UEFI bridé qui ne permet que de booter windows 8 ;) Donc, attention de bien vérifier ce point avant de craquer. (Et malgré les dénégations de Microsoft (« non, non, c’est les fabricants et pas nous qui demandons le bridage… ») ça risque d’empirer. Bien que théoriquement Ubuntu soit capable de boot signé.
Oui, il faut boycotter ça, c’est insupportable de ne pas (plus) pouvoir utiliser le matériel qu’on acheté comme on veut…
Au moins avec les CB on sait qu’on pourra faire du chroot, au minimum :-)
@fpp : ouais :p Et j’ai vu que pas mal de groupe de développeurs se sont mis à écrire des petits bouts d’EFI pour pouvoir justement installer autre chose que windows.