Cartes SD, un nouveau format A1 destiné aux applications

Une des promesses de Marshmallow, la version 6.0 d’Android, c’était de « mutualiser » le stockage de votre appareil entre ses gigaoctets internes et ceux que vous pourriez ajouter via une carte MicroSD. Pour améliorer cette expérience, le consortium derrière le format SD annonce le format A1.

A l’annonce du procédé qu’évoquait Google à la présentation d’Android 6.0, plusieurs acteurs avaient tiré la sonnette d’alarme. Proposer de profiter de l’espace d’une carte SD pour augmenter la mémoire centrale des machines était une bonne idée mais également un procédé dangereux.

Devant la différence de vitesse des différents formats SD, les utilisateurs allaient se retrouver face à de drôles de surprises en installant des applciations sur une carte SD beaucoup moins rapide que la mémoire du système. Et d’une application parfaitement fluide et rapide sur le système de base, l’utilisateur pourrait se retrouver d’un coup avec une expérience largement amoindrie si la même application était stockée sur une carte mémoire entrée de gamme.

SDCARD Android 6

Les cartes ont déjà un assez beau panel de certifications et de vitesses, tellement beau qu’il est difficile de s’y retrouver. Entre les ajouts marketing des constructeurs et les appellations peu lisibles, les consommateurs ont bien du mal à s’y retrouver. Cela pose déjà des problèmes en termes de vidéo et de photo quand les appareils les plus exigeants refusent de lire certaines cartes, cela s’est encore aggravé avec cet usage particulier d’Android 6.0.

Minimachines

La SD Association a donc décidé de proposer une nouvelle norme baptisée A1 au  sein du standard SD 5.1. Les cartes estampillées A1, pour Application 1, répondront à un cahier des charges leur permettant de prendre en charge les applications de manière fluide.  Cette appellation pourra être apposée en plus des autres marquages habituels qui symbolisent la vitesse de transfert ou d’autres fonctions de ces cartes. Mais l’utilisateur qui voudra acheter une carte A1 saura qu’il pourra compter sur elle pour ses applications.

Le cahier des charges présenté correspond à plusieurs critères. Le premier est une rapidité de lecture devant correspondre à 1500 accès par seconde de manière à pouvoir trouver rapidement des données. Le nombre d’accès en écriture est trois fois moindre avec 500 IOPS. La vitesse de lecture et d’écriture en termes de débit doit être de 10 Mo/s de manière constante. Cela semble peu mais beaucoup de cartes n’arrivent pas forcément à tenir ce rythme sur tout type de fichiers.

Minimachines

Il ne faut pas s’attendre à une réponse immédiate du marché. Les cartes sont produites en quantité et envoyées au quatre coin du monde. Beaucoup de cartes pouvant prétendre à ce label A1 n’auront donc pas immédiatement l’honneur d’être ainsi identifiées. C’est peut être même le scénario inverse qui risque de se produire. Les faussaires, nombreux sur ce marché de la carte SD, seront probablement les premiers à réagir. Soit en changeant l’intitulé de leurs produits en apposant un sticker collant A1 sur leur cartes déjà produites ou en changeant le package pour « coller » à cette nouvelle norme.


Soutenez Minimachines avec un don mensuel : C'est la solution la plus souple et la plus intéressante pour moi. Vous pouvez participer via un abonnement mensuel en cliquant sur un lien ci dessous.
2,5€ par mois 5€ par mois 10€ par mois Le montant de votre choix

Gérez votre abonnement

5 commentaires sur ce sujet.
  • 24 novembre 2016 - 18 h 39 min

    Question peut-être idiote, mais quand voit que les interfaces de contrôle changent en interne (NVMe chez Apple), ça ne risque pas d’être le prochain problème (moins performant ?) ?

    Répondre
  • 24 novembre 2016 - 18 h 41 min

    @Alex: Il v y avoir clairement un problème de compatibilité… Les diférents formats M.2 forment déjà une famille assez large avec des soucis de normes et de taille. Mais cela va plutôt dans le bon sens. On est passé de eMMC à des mSATA puis au M.2 et désormais au NVMe… A chaque fois on a pu constater un gain (plus ou moins grand) en performances.

    Répondre
  • 25 novembre 2016 - 2 h 34 min

    Ah, la SD association, qui a récupéré le standard MMC (inventé par SanDisk et Siemens, je crois) ouvert, libre, pour rajouter des trucs de DRM débiles (d’où le « Secure » Digital), réclame une license pour implémenter un contrôleur, et a créé à partir des mêmes signaux, du même protocole de transfert, tout un jeu de commandes délibérément incompatibles avec le standard MMC d’origine (je le sais, j’ai pratiqué).
    La SD association où Microsoft s’est incrusté pour imposer le format exFAT breveté et récupérer des picaillons sur chaque carte vendue, chaque téléphone avec un port µSDXC…

    En parallèle, le standard MMC d’origine a évolué en eMMC et, si les cartes MMC ne sont plus vraiment fabriquées, on trouve une évolution du protocole d’origine dans les modules soudés que l’on retrouve dans les téléphones, les tablettes, les chromebooks… Et le filesystem utilisé sur ces modules ne vient pas de chez Microsoft.

    La SD association, une belle brochette de [censuré]

    Répondre
  • 25 novembre 2016 - 9 h 09 min

     » applciations  » les doigts sont pas arrivé dans l’ordre sur le clavier et il y avait pas de correcteur orthographique !8v)

    Répondre
  • 25 novembre 2016 - 11 h 08 min

    J’ai remarqué en plus que selon le système la même carte mémoire varie en performance du tout au tour, et les 10 mo par seconde peinent souvent à être atteints.

    Répondre
  • LAISSER UN COMMENTAIRE

    *

    *