Le grand écart continue chez les fabricants noname, ce BMax Y14 Pro en est la preuve. Sans accès à des composants plus modernes ou par opportunisme en tombant sur des solutions à des prix vraiment intéressants, ils intègrent de vieilles puces dans des machines aux designs d’aujourd’hui.
Car on ne s’en souvient pas forcément, mais entre 2015 et 2021, presque 2022, il s’en est passé des choses point de vue design. Les machines se sont affinées, les bordures d’écran ont quasiment disparues, la connectique a évolué et la majorité des portables ont perdu énormément de poids tout en doublant leur autonomie. Et cela sur toutes les gammes de machine, même sur les engins les moins chers qui, en 2015, ne ressemblaient pas du tout aux machines low-cost d’aujourd’hui. Des bouleversements qui choquent quand on compare deux engins situés dans les mêmes tarifs entre les deux époques.
Le BMax Y14 Pro est donc à cheval entre les deux, son processeur Intel Skylake Core M7-6Y75 est un double coeur et quadruple thread cadencé de 1.2 à 3.1 GHz avec 4 Mo de cache qui fonctionne à 4.5 watts de TDP. Une excellente puce pour l’époque, d’ailleurs, que l’on a retrouvé dans beaucoup d’ultraportables avec d’autres modèles de la même catégorie. Le Core M3-6Y30 par exemple, présent dans le Xiaomi Notebook Air 12.5″ sorti en 2017 et qui fonctionne encore toujours aussi bien aujourd’hui. Evidemment, si on le compare à un Core i3-10110Y plus récent, une puce qui propose presque le même TDP de 5.5 watts, le processeur de 2015 est moins rapide. Il est presque trois fois moins puissant en calcul qu’un Core i3-1115G4 sorti à la fin de l’année 2020… Mais il est toujours à même de piloter correctement un système d’exploitation et de faire de nombreuses choses correctement et sans aucun bruit puisque dans le cas présent, l’ultraportable est dépourvu de ventilation.
Le souci semble bien d’obtenir des puces plus modernes pour la marque, elle aurait tout à gagner à choisir un processeur comme un Celeron ou un Pentium Jasper Lake par exemple. Un Pentium Silver N6000 sorti en début d’année avec 4 coeurs et les même 4 Mo de cache, cadencé de 1.1 à 3.3 GHz pour un TDP de 6 watts est environ 50% plus performant qu’un Core M7-6Y75 de 2015… Encore faut t-il avoir accès à ces processeurs.
Accompagné de 8 Go de mémoire vive et de 256 Go de stockage sur support M.2 2280 SATA accessible sous la machine, le BMax Y14 Pro devrait proposer des performances convaincantes. L’écran 14.1 pouces proposé en FullHD IPS est tactile et propose une charnière rabattable sur 360° qui offrira la possibilité d’une utilisation en tablette. L’engin propose un module Wifi5, et quatre haut-parleurs pour un son plus ample et profond.
Il reste évidemment équipé d’un clavier QWERTY et sa connectique est minimaliste : deux ports USB Type-C (non détaillés mais je doute qu’ils gèrent beaucoup de choses vu le processeur embarqué), un lecteur de cartes MicroSDXC et une prise jack audio 3.5 mm. Une seconde prise jack, pour l’alimentation est visible, elle servira à recharger la batterie 37 WH intégrée. C’est maigre mais cela permet de proposer un engin de 14.1″ de diagonale pour 1.3 Kg. L’épaisseur globale de la machine est de 12 mm… mais il faudra probablement faire appel à des accessoires pour profiter de ses connecteurs USB Type-C.
L’engin est annoncé, mais pas encore en stock, sur la boutique BMax d’AliExpress autour des 500€ avec différentes offres qui peuvent se combiner. Je ne vais pas vous encourager à craquer pour cette offre pour autant. Je ne suis pas bien sûr qu’il s’agisse d’une bonne affaire. Outre le clavier QWERTY, la puce qui a été largement remplacée, il y a le manque de connectique qui peut poser problème. L’engin est intéressant sur le papier mais j’ai bien peur que l’on se retrouve encore une fois avec une machine à moitié finie dans la pratique. Des pilotes aux abonnés absents, une autonomie médiocre et portable décevant au final.
J’ai de plus en plus de mal avec les ultraportables noname. Je n’ai été que très rarement satisfait des productions de ces dernières années. Mis à part les grandes marques, il y a souvent un soucis technique ou de pilote qui rend l’expérience de leur utilisation pénible ou compliquée. Je ne suis plus aussi certain qu’importer ce type d’engin soit réellement une bonne affaire. Plus autant que depuis l’époque des ultraportables Xiaomi qui étaient incontestablement parmi les meilleurs il y a quelques années malgré leurs « défauts » de localisation.
Source : AndroidPC.es
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Et probablement des économies sur la RAM, avec le Coré M7, on est sur du LPDDR3-1866/DDR3L-1600Mhz alors que le N6000, DDR4/LPDDR4-2933MHz, ça doit jouer aussi, non?
@Madwill: Possible.. Mais je ne crois pas que ce soit un choix en vrai, plutôt une obligation de la part de BMax qui ne peut pas ne pas sortir de machine et fait avec les moyens du bord.
Le seul intérêt que j’aurai pu y voir avec ce genre de vieux CPU Core M ce serait d’en faire un hackintosh, mais clairement pas à ce prix (autant acheter un Mac d’occasion). Et d’autant moins qu’avec les laptops no-name les possibilités de réglages bios/UEFI c’est la grande loterie: au mieux réduit au minimum et au pire tout moisis.
Les core M sont quand même assez poussif surtout utilisé en fanless.
Je pense que si les core on assez peu évolué ces dernières années ( en dehors du gain en nombre de coeur grâce a AMD ), les cpu (très) basse consommation ont eux bien évolué.
J’ai vraiment pas un bon souvenir des quelques pc en core M que j’ai eu dans les mains ( HP pourtant )