Banana Pi BPI-M2S : une carte, deux parfums

La carte de développement Banana Pi BPI-M2S sort en deux versions avec un modèle qui propose un NPU 5 TOPS.

La Banana Pi BPI-M2S est le fruit d’un développement assez long dans le petit monde des SBC. Elle sort finalement en deux versions distinctes avec des SoC différents. 

Proposées globalement au même tarif, entre 110 et 120€ pièce sur AliExpress, les Banana Pi BPI-M2S sont soit livrées avec un Amlogic S922X  pour la première, soit avec un Amlogic A311D pour la seconde. Globalement, ces deux puces sont très proches puisqu’il s’agit d’une construction faite autour de six coeurs ARM assez classiques. On retrouve quatre Cortex-A73 à 2.21 GHz d’un côté et deux Cortex-A53 à 1.8 GHz de l’autre. Le tout est épaulé par un chipset graphique Mali-G52 MP4. Petite nuance cependant, le A311D embarque un NPU qui est absent sur le S922X.

Les deux Banana Pi BPI-M2S proposent 4 Go de mémoire vive LPDDR4 et un stockage eMMC de 16 Go. Ce dernier pourra être secondé par un lecteur de cartes MicroSDXC. La carte embarque deux ports Ethernet Gigabit (RTL8211F et RTL8111H), un unique port USB Type-A et une sortie HDMI 2.1. L’alimentation se fait via un USB Type-C dédié mais une option POE est également disponible. Une autre extension permettra de connecter un module Wi-Fi5 et Bluetooth 5.0 sur les 40 broches classiques de l’ensemble.

L’ensemble mesure 65 x 65 mm et quelques petites nuances subsistent entre les deux plateformes. La version A311D est, par exemple, la seule à proposer des MIPI-CSI et MIPI-DSI pour connecter capteur photo et écran. Probablement pour pouvoir piloter un système de reconnaissance vidéo par IA. Les deux versions de la Banana Pi BPI-M2S annoncent des possibilités d’utilisation d’Android 9, d’Ubuntu 20.04 et de Debian 10. Des infos qu’il faudra vérifier car comme le souligne CNX Software, Banana Pi a la fâcheuse habitude de copier-coller assez lourdement ses pages Wiki d’un modèle à l’autre.


Soutenez Minimachines avec un don mensuel : C'est la solution la plus souple et la plus intéressante pour moi. Vous pouvez participer via un abonnement mensuel en cliquant sur un lien ci dessous.
2,5€ par mois 5€ par mois 10€ par mois Le montant de votre choix

Gérez votre abonnement

2 commentaires sur ce sujet.
  • 22 décembre 2022 - 13 h 50 min

    Je n’ai pas forcément d’usage adapté à cette SBC pour de multiples raisons (tarif, 1 seul USB, pas besoin d’entrées/sorties vidéo… besoin à minima de BT en wireless sans devoir remettre au pot), mais comme on en voit de plus en plus avec une eMMC intégrée (pour la racine OS) + uSD (pour comptes/données utilisateurs), je me demande si les eMMC montées sont ou non personnalisées à la fabrication?

    En effet, pour ce type de carte, il serait utile de proposer un utilitaire basé sur la commande Linux mmc avec qq options pour l’adapter à son cas d’utilisation. Ce serait un différenciateur intéressant et ne coutant rien pour les fabricants.

    Le standard permet en effet des choses non prévues sur les stockages SD/USB et autres, ou les adaptations de fonctionnement de leur firmware sont souvent possible mais doivent être fait à la compilation du firmware du contrôleur de la carte mémoire… inaccessible à l’utilisateur (les fondeurs de contrôleurs de stockage ne les fournissent qu’aux fabricants de cartes mémoire qui les intègrent).

    côté emmc, il y a des settings volatiles mais également d’autres dits OTP (One Time Programmable) permettant de faire ces configurations sans changement de FW controleur et parmi celles-ci, il y a en particulier la possibilité de les configurer pour utiliser les mémoires flash derrière le contrôleur, classiquement MLC, en mode dit pSLC.

    Cela va diviser par 2 la taille disponible ensuite, mais au grand bénéfice de la fiabilité: On passe d’endurances en terme de nombre de cycles d’effacement (une mémoire flash s’écrit avec une granularité au bit près mais sur un secteur complet préalablement effacé) de l’ordre de 3k (MLC) à 30k (pSLC). On n’arrive certes pas aux 100k d’une SLC qu’on ne trouve plus guère (même en usage industriel), mais permet de bénéficier des tarifs liés aux volumes de MLC avec des endurances multipliées par 10.

    Ici, on aurait 8GB pour l’OS après passage en pSLC des 16GB de base, ce qui permet de coller un Linux light. Des options 32/16 seraient aussi possibles pour être plus large avec un surcoût modéré.

    Cf ceci pour voir ce qui se configure:
    https://developer.toradex.com/software/linux-resources/linux-features/emmc-linux/

    Il y a en plus du pSLC des options pour désactiver le cache (moins de perf, mais moins de perte en cas de coupure alim) ou activer des modes ressemblant à une journalisation niveau stockage (meilleure fiabilité en cas de coupure alim brutale encore)…

    C’est assez intéressant, surtout pour un composant soudé impossible à changer en cas de défaillance.

    Répondre
  • Luc
    24 décembre 2022 - 18 h 05 min

    Y’a un truc bizarre, la version équipée du S922X est déclarée sans support du CSI et DSI alors que les connecteurs sont bien présent sur la carte.

    Et puis BananaPi et le support logiciel: bof bof bof. Exemple: le kernel proposé est la version 4.9 !!!

    Répondre
  • LAISSER UN COMMENTAIRE

    *

    *