Asus Vivobook E12, un 11.6 pouces Apollo Lake très entrée de gamme

Avec les Vivobook E12, Asus vise un marché entrée de gamme sans grande valeur ajoutée. Les déclinaisons de cet engin ne vont pas révolutionner la donne mais visent un public aux besoins basiques en terme d’usage. Sous processeur Intel Apollo Lake, ces Vivobook E12 E203NA et Vivobook E12 E203NAH n’ont pas vraiment de quoi briller.

Leur point fort ne sera, à priori, pas dans la machine, ni même dans le carton de leur emballage, le seul élément qui pourrait permettre à ces Asus Vivobook E12 de s’en sortir sera situé sous le produit, au niveau de leur étiquette de prix en rayon. Si Asus commercialise ces 11.6 pouces à très très bas prix, pourquoi pas. Sinon je ne vois pas bien leur intérêt sur le marché actuel déjà encombré de solutions du même type.

Asus Vivobook E12

Le Asus Vivobook E12, c’est une base classique de 11.6 pouces, piloté par une gamme de processeurs Intel Apollo Lake : Des Celeron N3350 et Pentium N4200. Des puces qui commencent à fleurir dans les machines de marques internationales après être apparues dans les solutions noname du marché Chinois. Ces deux processeurs ne sont pas mauvais du tout et si ils sont accompagnés de suffisamment de mémoire vive, ils se comporteront de manière très satisfaisante sous Windows 10.

Asus Vivobook E12

Ce n’est malheureusement pas le cas de ces nouveautés chez Asus. tous les différents modèles de Vivobook E12 sont livrés avec les deux processeurs mais avec 2 Go de mémoire vive DDR3L seulement . On pourra le faire évoluer vers 4 Go mais il me semble, au vu des tarifs actuels de la mémoire vive pour un acteur comme Asus, que livrer par défaut 4 Go aurait été nécessaire. La possibilité de le faire évoluer vers 8 Go aurait, alors, pu être un vrai plus.

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Un simple processeur Intel Atom Cherry Trail  arrive à être ralenti par un manque de mémoire sous Windows avec 2 Go seulement, les puces Apollo Lake souffrent encore plus de  ce goulet d’étranglement. Livrer ces engins avec si peu de mémoire pose clairement un problème à la cohérence de la machine. On n’est pas sur du low-cost avec cette combinaison Apollo Lake et 2 Go, on est carrément sur un mauvais produit.

Asus Vivobook E12

Les Asus Vivobook E12 ainsi configurés n’arriveront pas à tirer toutes les possibilités des puces livrées, rendant ainsi la proposition bancale à moins de passer à la caisse et de jouer du tournevis pour grimper en 4 Go de DDR3L. Un choix incompréhensible d’un point de vue technique mais qui va probablement faire mouche en rayon avec un prix agressif de la part du constructeur. C’est une politique idiote que l’on pratique uniquement à court terme à mon sens, le futur acheteur de ces engins va probablement être rapidement déçu des performances proposées et regretter son achat. Si il ne le ramène pas en magasin ou ne profite pas de son droit de rétractation, il aura alors une idée assez précise de l’intérêt d’acheter Asus à nouveau et se tournera vers un concurrent lors de son prochain investissement.

Asus Vivobook E12

La différence entre les deux versions Vivobook E12 E203NA et Vivobook E12 E203NAH vient de leur stockage, le H majuscule indique le recours à un disque mécanique de 500 Go un 1 To en 5400 tours tandis que la version de base emploie un stockage eMMC de 32, 64 ou 128 Go. On imagine bien la joie d’un utilisateur face à une solution 2 Go de RAM et 500 go de stockage 5400 tours en 2017… Le modèle équipé d’un disque dur est un poil plus lourd que l’autre avec 1.2 Kg pour une épaisseur de 21.4 mm. La version eMMC ne pèse, quant à elle, que 980 grammes pour une épaisseur de 16.9 mm. Toutes deux mesurent 28.6 cm de large pour 19.33 cm de profondeur.

Asus Vivobook E12

L’affichage 11.6 pouces ne relève pas vraiment le niveau, l’utilisateur découvrira une définition 1366 x 768 seulement sans qu’il soit mention de la technologie d’affichage retenue par Asus. La marque détaille bien qu’elle intègre à ses engins tous ses brevets logiciels de gestion de couleur et de réglages de profils mais rien sur la présence d’une dalle IPS ou autre. On peut donc redouter, à juste titre, l’emploi d’une dalle de type TN. Ce qui ne disqualifie pas forcément la machine mais ne présage pas forcement de bons augures si on conjugue ce détail aux autres éléments déjà vus plus haut. Au dessus de l’écran, une webcam VGA basique a été implantée.

Asus Vivobook E12

Des ports placés au pire endroit

Reste quelques atouts, notamment au niveau de la connectique embarquée. Les Asus Vivobook E12 proposent ainsi un vaste panel de ports. Un port USB 3.1 Type-C Gen 1, deux ports USB 3.1 Type-A Gen 1, une sortie HDMI, un port jack combinant sortie casque et entrée micro 3.5 mm, un lecteur de cartes microSD et un port secteur. Il n’est pas dit que l’on puisse recharger l’appareil avec son port USB type-C, si c’était le cas ce serait bien évidemment un plus. On regrettera par contre le placement des ports, avec à droite comme à gauche des ports très bas sur le châssis. Un choix qui empêchera de profiter d’une souris confortablement si on y branche une clé USB, un écran externe ou une simple souris filaire par exemple.

Asus Vivobook E12

Les deux machines proposent un wifi de type 802.11AC et du Bluetooth 4.1 ainsi qu’une batterie 2 cellules 38 Whr donnée comme offrant 10 heures d’autonomie. Le clavier semble assez grand et confortable, de type chiclet, il propose une course de touche de 1.6 mm. Le pavé tactile semble lui aussi agréable et  profite d’un espace assez vaste. La charnière de l’engin lui offre une ouverture à 180°. Enfin ces engins seront commercialisés sous deux parfums, un Windows 10 classique probablement pour des pays comme la France mais aussi des solutions Endless OS qui iront plutôt voguer vers les pays émergents.

Asus Vivobook E12

Que dire de ces machines ? Je vois bien le plan qui se dessine, il revient régulièrement juste avant les vacances pour une disponibilité à la rentrée. Ce sera probablement un PC « tête de gondole » en grand magasin. La marque Asus, un gros logo Intel, un gros accent vers le poids plume et le format réduit proposé mixé avec l’autonomie de 10 heures annoncée par la marque. Les plus vicieux rajouteront en prime la mention 1 To de stockage et éviteront soigneusement de mettre en avant la présence de 2 maigres gigaoctets de mémoire vive. Le tout sera vendu à prix cassé en grande surface pour faire venir des parents affairés à remplir un gros caddie de courses de bien plus juteuses fournitures scolaires. Cela n’enlève rien au fait que l’engin est totalement boiteux à mon sens même si son tarif dévisse sous la barre des 200€ à sa sortie.

Asus Vivobook E12

Une communication qui rappelle celle des netbooks….

Il serait temps que les constructeurs fassent leur bilan et proposent des engins cohérents plutôt que des machines dont on doit lire les petites lignes pour comprendre à quoi on a affaire. Les puces Apollo Lake qui équipent ces Vivobook E12 ne sont pas mauvaises mais les livrer avec des eMMC d’un côté et 2 Go de mémoire vie de l’autre, les intégrer dans des écrans en simple HD, voilà des détails qui ne brillent pas sur le CV de la marque. On voudrait construire un piège à cons que l’on ne s’y prendrais pas  autrement.

Asus Vivobook E12

C’est d’autant plus dommage qu’il s’agit d’une marque comme Asus, qui a lancé les netbooks avec son EeePC 701. La marque aurait proposé le même matériel dans une diagonale de 8.9 ou 10 pouces, avec une trappe d’accès pour changer facilement ces 2 Go en 4 ou 8 Go et remplacer un 2.5″ classique par un SSD et j’aurais applaudi à deux mains. Mais non, il faut qu’elle propose un semi ultraportable avec l’âme d’un netbook. Un engin qui sera forcément décevant et lui fera perdre, un jour ou l’autre, des clients.

Source : Asus via Liliputing


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6 commentaires sur ce sujet.
  • 9 mai 2017 - 15 h 55 min

    A ce prix, vive le chromebook !

    Répondre
  • 9 mai 2017 - 16 h 39 min

    @Arnaud: Clairement, car de toute façon l’usage de ce type de machine ultrabasique ne pourra que être très limité. Donc un chromebook fera bien mieux le job. Mais je ne pense pas que la ménagère ose acheter ce produit, voir ecrit windows 10 a un côté beaucoup plus rassurant (hélas pour ce type de produit)

    Répondre
  • 9 mai 2017 - 16 h 52 min

    Oulà oui, 200€ c’est cher.
    Quant à savoir si c’est de l’IPS, avec (dixit la fiche technique) 45% de l’espace de couleur NTSC (une référence, c’est pas pour rien qu’il a été surnommé « Never Twice the Same Color » ^^), je penche aussi pour le TN le plus basique possible.
    Si on ajoute de la RAM et un SSD, ça devient carrément hors de prix, alors qu’effectivement Monsieur Asus les aurait sûrement eus moins cher.

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  • 9 mai 2017 - 16 h 58 min

    j’ai justement vu des références asus en france sous endlessos mais sur du très haut de gamme, alors que c’est justement sur ce type de config trop faiblarde qu’il y aurai une carte à jouer

    tout ton article pierre est basé sur le rapport à win10, sur un autre OS cette machine se comporterai à merveille ;)

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  • 11 mai 2017 - 10 h 24 min

    Bonjour Pierre,
    est-ce le successeur du x205ta et e200ha ?

    Répondre
  • 17 mai 2017 - 10 h 07 min

    […] scénario de cette machine me rappelle énormément l’Asus Vivobook E12 annoncé pour la rentrée, un autre engin avec des choix techniques discutables qui vise clairement […]

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