IFA 2017 : Acer Switch 7 Black Edition, une belle concurrence à la Microsoft Surface

L’Acer Switch 7 Black Edition est une tablette de plus dans le grand bain de l’offre actuelle. Sur le bord de cette piscine olympique où barbotent 1000 prétendants, la gamme Surface a enfilé le short de bain et le sifflet du maître nageur. Le marché actuel de ces tablettes sous Windows associées à un clavier amovible est en effet très orienté par Microsoft.

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Microsoft n’a pas été le premier sur ce créneau mais c’est sans conteste la marque qui domine ce marché. Sa gamme de Surface connait un beau succès et l’éditeur profite de son implication dans Windows pour intégrer des éléments matériels prenant appui sur ses nouvelles stratégies logicielles. Venir chatouiller la marque sur ce segment est donc assez complexe mais plusieurs constructeurs s’y essayent avec plus ou moins de bonheur. L’ Acer Switch 7 Black Edition présentée à l’IFA 2017 fait partie des solutions les plus abouties pour venir barboter sous les plongeoirs, la marque a intégré pour la première fois dans un format tablette hybride un processeur Intel Kaby Lake Refresh et un circuit graphique externe signé Nvidia.

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Ce mélange d’une puce Intel Core i7-8550U et d’un circuit Nvdia GeForce MX150 se fait dans une enveloppe impressionnante de finesse. Moins d’un centimètre d’épaisseur en tout et pour tout pour la partie écran de la tablette. C’est fort peu et c’est encore plus impressionnant quand on comprend que ce résultat s’obtient avec un engin dénué de toute ventilation.

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Acer a en effet utilisé son fameux circuit de refroidissement LiquidLoop pour gérer la chaleur dégagée par ses composants interne. Cette solution utilise un caloduc qui déplace la chaleur sur le pourtour du châssis arrière de l’engin de manière à utiliser son dos en aluminium-magnésium comme un dissipateur géant. Le résultat est élégant et c’est un point important sur ce marché particulier des tablettes hybrides. Les engins doivent séduire autant par leur côté pratique que par leurs capacités à remplacer un portable classique.

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Pour le côté pratique, Acer a déployé un ingénieux système de béquille, baptisé Autostand. Il s’agit d’un système classique en apparence qui permet de positionner l’appareil dans différents degrés d’inclinaison. Là où la Acer Switch 7 Black Edition se démarque, c’est dans l’ingénieux système de déploiement mis en place. Le petit ergot ci-dessus est une sorte de bouton situé en double de part et d’autre de la tablette. Au dessus, on devine dans son logement dans la profondeur de la tablette, la béquille en forme de U.

Une fois la tablette en main, il suffit d’appuyer en simultané sur les deux ergots pour qu’ils s’enfoncent dans la tablette et libèrent la béquille. Le geste est très naturel, simple à réaliser et… très pratique. Qui a déjà essayé de déployer une tablette avec une main occupée par autre chose, comme un bête chargeur, sait à quel point les différents systèmes de béquilles peuvent être pénibles. Le fait que la Acer Switch 7 Black Edition puisse automatiquement se positionner debout, avec ou sans son clavier, est un vrai plus à l’usage.

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Une fois délogée, la béquille offre d’assez larges angles d’usage pour être utilisée debout, assis comme un portable classique et presque à la verticale, avec un angle minimal, pour une séance de jeu ou de cinéma improvisée.
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L’engin peut donc s’utiliser en tant que tablette ou comme portable : Son écran 13.5 pouces se connectant à un clavier via un PogoPlug classique. Une série d’aimants puissants facilite le raccord entre l’écran et le clavier pour faciliter l’usage d’une main même pour raccorder les deux éléments. Ces aimants sont assez puissants pour supporter totalement le poids du clavier lorsque l’on saisit la tablette par l’écran, l’inverse n’est évidemment pas vrai et on ne  pourra pas sereinement saisir la machine par le clavier.

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La partie clavier est sans surprises, ici proposée en QWERTY, elle propose un chiclet habituel de la marque bien protégé dans un léger retrait en épaisseur. Les touches sont rétro-éclairées et leur course est très correcte. En dessous du clavier, le pavé tactile signe cette Black Edition. Un détail inscrit sur la zone qui ne sera pas du goût de tout le monde.

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Le côté « Tuning » de l’inscription rappellera sans aucun doute les plus beaux pare brises arrière de nos voitures de Jacky. Le clavier servira évidemment également de couverture pour l’affichage, ce qui protégera la dalle des rayures et de la poussière. La présence de 6 rangées de frappe, dont une de raccourcis servant à piloter la machine et lancer les traditionnelles touches de fonction, est pratique. Le recours à des demies touches pour  les flèches est comme toujours problématique pour certains usages et surtout difficile à justifier sur un périphérique dépourvu de batterie. Acer aurait pu utiliser la surface sous le clavier pour faire déborder un peu le schéma habituel.

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Sur le côté de la Switch 7 Black Edition, un emplacement permet de glisser son stylet tactile Acer. Une solution compatible Windows Ink qui fonctionne sans piles et propose 4096 niveaux de pression1. De quoi, là encore, se frotter à la dernière Surface Pro.


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Avec son poids raisonnable de 1.5 Kg2, son épaisseur en dessous du cm et son grand écran IPS 13.5″ en 2256 x 1504 pixels, la partie tablette pourra donc servir de tablette de dessin ou d’écriture en mobilité. Avec un processeur Intel Core i7-8550U, une GeForce MX150 et jusqu’à 16 Go de mémoire vive DDR3L, on pourra sans soucis lancer une application de dessin ou de retouche photos digne de ce nom.

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Les fonctionnalités sont assez nombreuses avec, par exemple, un lecteur d’empreintes digitales sur le coté de l’écran qui sera pris en charge par Windows Hello. Un choix plus judicieux qu’un placement sur le clavier mais on aurait pu espérer un placement qui tombe « sous les doigts » au dos de l’appareil.

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Une webcam frontale comme une seconde webcam dorsale sont présentes, pas de détails spécifiques sur leurs capacités, on imagine un simple et habituel 720P. Pas de camera infrarouge pour une reconnaissance faciale qui aurait fait double emploi avec le capteur d’empreintes. Le Wifi embarqué est évidemment un modèle AC 2 x 2


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Sur la tranche droite de la Switch 7 Black Edition, on retrouve deux ports USB 3.1 dont un en USB Type-C  qui servira aussi à recharger sa batterie. Un second port d’alimentation est également présent, au format jack, il sera compatible avec le chargeur livré par la marque. Une solution intéressante puisqu’elle permet de jongler avec les systèmes de recharge. Le bloc d’origine, propriétaire, pouvant rester en mode sédentaire. La Acer Switch 7 Black Edition pourra également se recharger en mobilité avec un chargeur MicroUSB. L’engin est censé assurer 10 heures d’autonomie avec une seule charge, un chiffre plutôt correct pour une solution de ce calibre mais qu’il faudra vérifier en pratique.

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Plus bas, on retrouve un port jack micro et casque 3.5 mm stéréo classique et un lecteur de  cartes MicroSDXC. Ce dernier pourra épauler la mémoire de base de l’appareil même si celle-ci peut atteindre 512 Go au maximum en SSD. Vous remarquerez au passage que sur la partie basse de cette image, on peut voir que l’écran est légèrement décollé du reste de la tablette. Il s’agit d’un prototype de la machine qui a déjà pas mal tourné, le modèle final ne sortira qu’au mois de Décembre.

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Haut de gamme, l’appareil sera commercialisé à partir de 1499€ avec, probablement, un plus petit processeur, moins de mémoire vive et une base de stockage plus faible. Livrée sous Windows 10, la Switch 7 Black Edition est une solution à surveiller qui devrait entrer en compétition frontale avec Microsoft et donc être placé à des tarifs logiquement inférieurs.

Notes :

  1. Pas de détails concernant sa technologie ?
  2. 1.55 Kg avec le clavier

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13 commentaires sur ce sujet.
  • 15 septembre 2017 - 13 h 49 min

    Très belle machine, mais strictement aucun intérêt de payer plus cher pour une puissance démesurée qui ne sera pas disponible en cas d’utilisation prolongé.

    J’ai l’Acer Switch Alpha 12 (i5-6200U) et ce genre de machine n’est pas apte à dissiper correctement la chaleur lors de sollicitation intense prolongée.

    On marche sur la tête et Intel surf sur la vague de la puissance maximum sur quelques secondes.
    Sur les pseudo benchmark qui durent quelques minutes vous aurez de super résultat, c’est incontestable et Intel fait tout pour (1.8GHz de fréquence de base et 4GHz de fréquence max pour le CPU).
    Mais sur le papier, la machine ne sera pas capable de maintenir les perfs de manière prolongé.

    Pour une utilisation multimédia, c’est une solution parfaite (sollicitation occasionnelle du processeur).
    Par contre pour jouer, il faudra jouer des coudes pour limiter la chaleur dégagée et conserver des températures de fonctionnement acceptable pour obtenir des performances constantes.

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  • 15 septembre 2017 - 13 h 52 min

    J’aime bien que les contructeurs creusent le voie des machines hybrides.

    C’est par contre Microsoft qui me fait râler en ayant pas forcément achevé certains outils adapté à l’usage tablette.

    Je vais me focaliser sur le module clavier virtuel / écriture cursive.

    Déjà, il y a eu des régressions : le clavier virtuel et son module d’écriture manuscrite. Par le passé, ce dernier offrait jusqu’à deux lignes d’écriture, il n’y en a plus qu’un. On pouvait amener des correction avec des gestes courts au stylet, comme effacer, couper, renvoyer à la ligne…. Les mêmes geste que le moteur manuscrit d’Android offre. Disparu !

    Ensuite ce même panneau devrait offrir deux choses sur sa barre supérieure, le passage au mode écriture cursive (on / off). Et même accès rapide pour une seconde langue (l’anglais en ce qui me concerne).

    Au lieu de cela, il faut cliquer une première fois en bas à droite puis une seconde fois sur un panneau. L’écriture cursive supposant toujours des corrections en mode clavier, jongler de l’un à l’autre est franchement pénible alors qu’un accès direct de l’un vers l’autre assouplirait cette gymnastique.

    Si Microsoft s’est décidé à copier le concept TouchMousePointer (trackpad flottant), on aurait aussi pu pouvoir le docker au bloc module d’écriture (à droite comme à gauche).

    Enfin, ne pas avoir de clavier compact type swype dans ce même module pour de l’écriture rapide du bout d’un doigt est encore un moins. Surtout quand on sait que Microsoft avait racheté une compagnie qui a ce savoir-faire.

    A priori, rien de neuf sur tous ces points dans la Falls Creator update d’octobre. Ils doivent pas trop utiliser le mode tablette chez Microsoft. Ils ont peut-être tous des iPads ???

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  • 15 septembre 2017 - 14 h 11 min

    Bravo Acer pour l’intégration du stylet façon Galaxy Note des Samsung. Après, vu la finesse du stylet, faut voir si cela ne nuit pas à la prise en main.
    Avec ses 13,5′ cet hybrid est un bon mix entre les Surface Pro (12′) et les Surface Book (13,5′) ce qui permettra à Acer de ne ^pas être trop en frontal des produits MS.

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  • 15 septembre 2017 - 14 h 21 min

    @SiRoB:
    En même temps, ces machines ne sont pas faites pour jouer, hein.
    Je ne sais pas ce que vaut ton Acer en dissipation thermique et donc en throttling, mais mon frère bosse sans pb avec des logiciels lourd (Toshop par exemple) sur sa Surface Pro 4.

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  • 15 septembre 2017 - 14 h 44 min

    (pour poursuivre avec mon texte d’avant)

    Un truc aussi que Microsoft n’a encore jamais proposé, après 15 ans de Tablet PC : un mode « Touch friendly » pour son Explorateur.

    Au doigt, c’est une usine à gaz anti-ergonomique !

    Répondre
  • 15 septembre 2017 - 15 h 10 min

    @sidero: On peut jouer la n’est pas le problème, mais il faut limiter la fréquence maximum du CPU.
    L’utilisation d’application « lourde » n’est pas un problème non plus sur ce genre de machine.
    Ce qui est un problème, c’est l’utilisation continue du CPU au delà de la fréquence de base (on sort des 15W de TDP).

    La comparaison avec une Surface Pro 4 hors version m3 (qui est fanless) n’a pas trop d’intérêt.
    Quand on se dirige vers du fanless c’est pour une raison bien spécifique. ;)

    Je le répète machine superbe mais CPU qui n’aura pas l’occasion d’exprimer son potentiel à moins d’accepter de le sous exploiter ce qui est à tout point vue inacceptable pour le prix demandé.

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  • bob
    15 septembre 2017 - 15 h 11 min

    si il y a une carte graphique dédiée, ça laisse supposer qu’on peut jouer avec…

    Répondre
  • 15 septembre 2017 - 16 h 08 min

    @SiRoB:
    Qd on se dirige vers du fanless, cela veut dire effectivement machines au perf bridées. Donc si tu veux une machine de guerre tu prends une machine bien ventilé avec un système de refroidissement digne de ce nom.
    Ceci étant les nouvelle Surface Pro (5eme génération) sont fanless en Core i 3 et i5, mais je ne sais pas si leur sys de refroidissement est efficient (comme sur les 4) pour éviter le throttling…

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  • 15 septembre 2017 - 16 h 56 min

    @sidero: Non absolument faux.
    Fanless ne rime pas avec machine bridé.
    Ou ais je demandé des performances d’une machine de guerre?
    Il faut juste être cohérent, avoir des composants adaptée et non surdimensionnés juste pour faire vendre à n’importe quel prix.
    On ne met pas un V8 sur n’importe quel châssis.
    Il en va de même pour les CPUs.

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  • Cid
    15 septembre 2017 - 17 h 20 min

    J’aime bien les hybride j’ai un asus t102 mais cette bequille j’arrive pas à m’y faire. On plug la tablette au clavier on lache et ca se casse la g…le si on oublie cet fichue béquille.
    Le surface book me plait plus mais la charnière est bien louche et il est surtout bien trop cher…

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  • 15 septembre 2017 - 19 h 07 min

    @SiRoB:
    Tu demande une machine dont le cpu devrait être sollicité à son régime maxi sur une durée prolongé. C’est quoi à part une machine de guerre?
    Si tu veux un cpu qui puisse être sollicité au delà de la fréquence de base ds une machine fanless avec un form factor aussi fin qu’une tablette, faut prendre un cpu ULV. Ou alors tu accepte un sys de refroidissement actif. Car comme tu le dit, on met pas un v8 Ferrari ds un châssis de Fiat500 ;-)

    Répondre
  • 15 septembre 2017 - 19 h 09 min

    @sidero:
    Qd je dis cpu ulv, je veux dire des cpu avec un tdp très bas…

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  • 16 septembre 2017 - 9 h 42 min

    Je me suis laissé séduire par un lenovo 710 (i5u 940mx) qui franchement est bien mais un peu grand pour de la lecture (confortable pour les Bd ça c’est sûre mais assez lourd et au lit cela devient vite embêtant) ce genre de tablette me séduit (le prix beaucoup moins car mon 710 je l’ai eu pour 630€ odr déduite) j’aime bien avoir une nvidia en optimus au cas où on en a besoin. J’attend mais ce produit est intéressant (à voir si ssd/ram accessible avec leur watercooling maison)

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