Dmytro Panin vit à Kiev, capitale de l’Ukraine, sous le coup d’une guerre avec la Russie. Pour tenter de déstabiliser l’économie et la logistique Ukrainienne, la Russie s’attaque aux centres de production d’énergie du pays. Ce qui pose de nombreux problèmes.
Pour tenter de stabiliser la production et la distribution de l’énergie, l’Ukraine procède à des coupures de courant. Un désagrément qui est pris par la population locale comme un effort nécessaire pour maintenir un réseau stable et procéder aux réparations indispensables pour tous. Ces coupures ne sont pas précédées d’une annonce technique, le pays n’a pas le temps de poser des petites affichettes dans tout Kiev ou ailleurs pour vous dire que dans quelques jours votre rue ne sera pas alimentée en électricité. C’est, au vu des circonstances, un peu plus… brutal.
Mais ce qu’essaye de faire la maintenance du réseau, c’est de procéder à des coupures toujours au mêmes périodes. A peu de choses près. Pour créer, au moins, une espèce de routine pour les habitants. Le pays est déjà dans un hiver rigoureux et savoir qu’il faut se faire chauffer l’eau du thé un peu à l’avance est déjà une bonne chose. Pour les entreprises du secteur, c’est également un moyen de décaler les horaires de production vers les périodes où ils sont alimentés en courant.
Mais le début et la durée des périodes de coupures restent encore assez difficile à évaluer. Pour aider à le prendre en compte, Dmytro a donc eu une idée assez maline. Noter les heures et les dates de coupure automatiquement. Ce qui n’est pas facile quand on y pense puisqu’il faut noter le moment où l’électricité s’arrête et par définition. Il n’y a plus de courant pour le faire. Pour contourner le problème l’idée mise en place est de profiter de la persistance de l’encre numérique.
Le dispositif en action sur Twitter
Son montage note le moment où la coupure démarre en notant une entrée de l’heure sur un petit écran en encre numérique. Ce qui permet de pouvoir le lire même lorsqu’il n’y a plus de lumière. Puis, lorsque le courant revient, l’heure de redémarrage est également notée. Il est ainsi possible de voir la durée de la coupure et d’estimer la période. De déterminer la méthode employée par les gestionnaires du réseau.
L’ensemble du montage est un boitier imprimé en 3D qui embarque un Raspberry Pi Pico associé à une horloge DS3231 sur batterie pour avoir une heure précise et indépendante du courant. Le tout est connecté à un écran à encre numérique signé Waveshare. L’ensemble est alimenté par une batterie externe USB classique pour jouer le rôle de tampon. Le code qui gère le dispositif est en micropython et il est disponible sur Github avec des instructions. Il peut servir à monitorer d’autres choses que la guerre et peut également s’affiner avec d’autres variables que l’énergie.
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Parfait pour les français cet hiver.
J’allais faire la même remarque ; ce sera bientôt utile chez nous ^^
J’ai pas trop compris comment ça marche. Déjà je ne pense pas qu’il utilise une batterie USB, justement pour que l’objet soit éteint et redémarre : c’est comme ça qu’il détecte une coupure de jus. Ensuite j’ai pas torp compris sont flag « EXPECTED_POWER_CUT »…
Mais en tous cas l’idée est assez séduisante et la réalisation très propre.