Au travers d’un communiqué de presse, Qualcomm officialise la rumeur d’une amende colossale imposée par le gouvernement Chinois. 975 millions de dollars contre le géant connu pour ses puces ARM et autres semi conducteurs. Le chine accuse l’intéressé de pratiques anticoncurrentielles.
Qualcomm doit payer et doit surtout se conformer au droit Chinois pour continuer à vendre dans le pays sans risquer un autre infarctus comptable. Il faut dire que la marque n’a pas vraiment le choix, elle doit la moitié de ses revenus au marché Chinois…
Mise en cause, la pratique de l’achat de royalties de la part des constructeurs Chinois à Qualcomm. Lorsque les fabricants veulent employer un composant de la marque comme un modem, ils doivent s’acquitter du prix dudit modem mais également des licences qui y sont liées. Problème, si vous voulez utiliser qu’une partie des fonctions représentées par ces licences, vous allez tout de même devoir débourser la somme correspondant à la totalité d’une offre de services déterminée par les capacités de la puce. Une pratique qui revient à payer pour un service qui ne sera finalement pas exploité.
Une telle offre groupée forçait donc les constructeurs Chinois à s’offrir le pack complet pour utiliser une seule fonction si ils désiraient employer certains composants de la marque. Cela ne semble pas beaucoup plaire au gouvernement qui inflige donc une sévère amende au groupe.
Qualcomm indique avoir revu sa politique commerciale pour une distribution des licences plus raisonnable, les constructeurs ne payeront plus que pour les éléments exploités, plus question d’acheter des packs de licences comprenant des fonctions inutiles.
D’après le groupe, cela n’affectera probablement pas énormément beaucoup leur chiffre d’affaire et la marque ne change pas ses objectifs. C’est moins clair lorsque l’on fait le bilan des rentrées d’argents du groupe : Si les ventes de composants représentent les 3 quarts des revenus de la marque, le profit est quand à lui réalisé à presque 60% par les licences et royalties sur ses créations.
Pour en avoir discuté avec plusieurs personnes par le passé, la pratique de Qualcomm pourrait être liée à la peur d’une exploitation non autorisée des brevets. En achetant des puces capables de plusieurs fonctions mais en ne payant que les royalties d’une ou deux d’entre elles, un constructeur pourrait en exploiter d’autres sans verser les sommes demandées.
Cela reste très théorique car les compétences nécessaires ne collent pas vraiment avec la confidentialité des matériels proposant ce genre d’exploitation pirate. Des groupes comme Lenovo, Huawei ou HTC ne pourraient pas se permettre ce genre de fantaisies sans un énorme retour de bâton. De plus petits acteurs locaux auraient peut être cette tentation mais pas forcément les moyens techniques d’en profiter. C’est en tout cas ce type de problématique qui aurait poussé certains constructeurs à s’orienter vers des solutions softmodem. Des solutions où le matèriel d’une puce ne change pas mais dont les fonctions internes peuvent être contrôlées logiciellement par le constructeur, laissant ainsi la possibilité à celui-ci d’ôter volontairement, et à la carte, des fonctions sans licences. Des puces à la carte dont le constructeur choisit le menu en quelque sorte.
Source : The Verge
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ligne 5 : conforter conformer
Qualcomm a fait son beurre dans les années 2000 en déposant des brevets indus : ses intervenants battaient le trottoir des conférences à l’écoute des idées, des projets en cours et cela faisait ensuite l’objet de dépôts de brevets le cas échéant.
Un bel exemple de stratégie down-top mais qui a fini par un peu trop se voir.
De toutes les manières l’avenir est au logiciel et surtout dans le domaine de la radio. Mais les logiciels aussi font l’objet de licences.
db
En effet, le SDR (software-defined radio) a de beaux jours devant lui visiblement. Et de ce fait, on a tout intérêt à informer au sujet des projets de logiciel libres en la matière et à les soutenir, car côté licence, ce sont encore eux qui proposent le mieux.
[…] La Chine ou Qualcomm a dû payer une amende de près de 1 milliard de dollars liés à sa position dominante en tant que propriétaire de brevets et vendeurs de puces. Amende assortie d’une modification de la manière de percevoir ses royalties sur ce marché pa… […]
[…] Cette méthode synergique aura probablement également un effet positif sur les relations de la marque Américaine avec les autorités Chinoises qui n’ont pas apprécié le comportement en sens unique du business de la marque par la passé. Et quand je dis pas apprécié, en terme moins délicats, le gouvernement Chinois avait gentiment collé une amende d’un bon gros paquet de millions de …. […]