Le Chromebook 5, premier engin de la marque exploitant Google ChromeOS et également signé Samsung est sorti à 449$. Pour un engin sous Atom N570 avec 2 Go de mémoire vive et 16 Go de stockage, il ne fallait pas s’attendre à réellement percer sur le marché. La concurrence de l’époque était mieux équipée et moins chère. L’engin n’a donc logiquement pas trouvé son public faute d’être compétitif. Cette nouvelle machine change la donne en baissant drastiquement son tarif et en changeant totalement sa configuration.
Vendu dès lundi prochain aux US et en Angleterre, ce nouveau Chromebook signé Samsung change un élément important de son dispositif. Son processeur n’est plus un x86 ( Les précédents avaient été des Atom ou Celeron signés Intel) mais une puce ARM conçue par Samsung.
Il s’agit d’un Exynos 5 double coeur, une puce ARM Cortex-A15 gravée en 32 nano et annoncée comme deux fois plus performante qu’un Cortex-A9. Il est secondé par un chipset graphique Quadruple Coeur Mali-T604 qui gère à la fois de très hautes définitions et le rendu 3D stéréoscopique. Il sait interpréter de nombreux formats complexes comme l’OpenGL ES 3.0, l’ OpenCL 1.1 et même, chose intéressante, le standard Microsoft DirectX 11. Un support qui lui permettrait de gérer beaucoup de systèmes et pourquoi pas même Windows 8. Ce nouveau chipset graphique est, selon ARM, 5 fois plus performant que l’actuel Mali-T400.
Cette puce gère également nativement l’USB 3.0 et le SATA III ainsi que la mémoire basse consommation DDR3 à 800MHz. Des éléments qui vont permettre des transferts rapides de données. Le stockage reste faible, google ne l’évoque même pas sur son site, mais il est tout de même de 16 Go en SSD. Le stockage ne fait pas partie du « plan » de Google pour ce Chromebook, l’idée est de sauvegarder ses documents dans le Cloud grâce aux services du moteur de recherche. Pas d’embarquer ses données avec soi. Pour cela Google offre 100 Go de stockage sur ses serveurs pour les acheteurs de l’engin, de quoi à priori voir venir.
L’idée étant de faire confiance au Cloud pour ses données, ses emails, ses images, ses applications. Plus de virus, plus de mises à jour ou de pertes de documents si vous êtes connectés. Séduisant.
Un concept intéressant donc, mais qui se heurte à la qualité du réseau exploité, il faut forcément disposer d’un bon débit pour utiliser un chromebook. A ce propos la machine n’est pas 3G mais uniquement Wifi de type 802.11 b/g/n.
Pour le reste ce 11.6″ de 1.13 Kg affiche du 1366 x 768 et offre 6.5 heures d’autonomie. Un exploit de légèreté rendu possible par la puce ARM qui ne nécessite pas de ventilation et ne consomme que très peu d’énergie. Les batteries intégrées n’ont pas besoin d’être énormes pour offrir plus de 6 heures de travail. Pas de ventilateur ni de disque mécanique ou de lecteur optique ? Le Chromebook fonctionnera donc sans aucune pièce mécanique et ne souffrira pas des chocs. Mieux, il ne générera aucune nuisance sonore.
A 249$ il ne s’agit pas d’un engin en aluminium, le châssis est en plastique de type ABS moulé de façon à proposer un aspect métallique. Cette belle diagonale associée à ce matériau et un poids plume font de l’objet un outil réellement surprenant.
On découvre 2 ports USB dont un en USB 3.0, une sortie HDMI, tout cela vers l’arrière. Une sortie audio et un lecteur de cartes SDHC pour étendre la mémoire. Du Bluetooth 3.0 est également présent ainsi qu’une webcam 0.3 mégapixel au dessus de l’écran.
Le clavier est très réussi avec un espace bien utilisé de bord à bord : Les touches sont larges et bien construites et le sentiment global est un engin de bonne qualité, destiné à la saisie. Le pavé tactile est large et profond, multipoints et destiné au surf.
La machine tourne sous ChromeOS, le système de Google. L’intérêt ici est surtout de retrouver les applications du store de Chrome et donc de pouvoir exploiter des dizaines de jeux, logiciels et utilitaires en plus des fonctions de base de Google et du web : Surf, email, bureautique, vidéo avec Youtube etc.
Les premiers Chromebooks ont été des échecs Vendus trop chers ils n’ont pas trouvé leur public. Ces engins plus abordables pourraient vraiment y arriver avec un matériel qui vaut le coup. La sortie surprise de cette machine m’apparaît comme une démonstration par l’exemple du changement qui est en train de s’opérer sur le marché PC. J’en parlais hier avec les chiffres de ventes de puces qui recule et évoquait la possibilité de voir de nouveaux arrivants sur ce marché. La concurrence est là et pour beaucoup d’utilisateurs ce Chromebook représente 100% des besoins informatiques.
Certes un engin de ce type, avec ce processeur, ne sera jamais qu’un ersatz de machine face à une puce haut de gamme chez Intel . On ne trouvera jamais que l’ombre des programmes existant sous Windows ou MacOS sur un engin de ce type, mais cela montre tout de même qu’une autre voie est possible sur ce marché. Un changement encore impensable il y a quelques années.
Les fabricants ont décidé de bouder certains formats d’engins jugés peu rentables. Microsoft ne veut plus proposer de versions Starter de ses Windows. Qu’à cela ne tienne, d’autres peuvent en profiter pour s’engouffrer dans la brèche. Je reste persuadé que le constructeur assez malin pour proposer demain un engin de petite diagonale, avec une belle définition, de beaux services et une bonne compréhension des impératifs techniques demandés par le public, pourrait se trouver avec un Best Seller Ubuntu ou Android sous ARM.
2,5€ par mois | 5€ par mois | 10€ par mois | Le montant de votre choix |
« Sauf s’ils ont protégé le boot loader (=bios) hardwarement, ce dernier autorisant seulement de booter un kernel signé par google par exemple et retirant tout droit administratif à l’acheteur. »
ce MS qui utilise ce genre de pratique d’habitude non ?
Pas tout à fait, Tivo a été un des précurseurs lorsqu’il s’agissait d’empêcher d’exécuter du code non signé bien que ledit code soit sous licence GPL v2 (la v3 ne permet plus cela), cf : http://fr.wikipedia.org/wiki/Tivoisation
Vivement que l’on puisse y installer un OS type Ubuntu pour ARM dessus (la version 12.10 va dans ce sens) … à condition d’avoir un bootloader ouvert par Google/Samsung ! Cet engin serait super en smartbook … de quoi oublier le AC100 de Toshiba.
ça semble déjà en bonne voie :
http://www.tgdaily.com/mobility-features/67014-samsungs-arm-powered-chromebook-runs-ubuntu
Genial! Avec Ubuntu, c’est l’ordi de reve! Depuis le temps qu’on attends ces ordis sous ARM!
Le nouveau Chromebook est répertorié sur Google Play France !
https://play.google.com/store/devices/details?id=chromebook_samsung_wifi
Dommage, il n’y a pas encore de prix (mais ce sera probablement 249$ = 249€).
Par ailleurs, Ubuntu a déjà été testé dessus par un gars de chez Google, il a même posté la manip sur son Blog Google+
https://plus.google.com/109993695638569781190/posts/b2fazijJppZ
@Chris29fr: merci pour les liens!
Super le wifi 2×2: ça laisse envisager des débits très rapides en réseau.
A ce sujet, ChromeOS permet-il l’utilisation de lecteurs réseaux?
[…] le projet que s’amuse à mener un ingénieur de chez Google, transformer le Chromebook ARM en Ubuntubook : Olof Johansson a la bonne idée de travailler sur le Chromebook ARM de manière […]
[…] dans le même moule que le Acer V5-171. Je ne pense pas qu’Acer suive la voie d’un Samsung sous ARM, la marque va surement rester dans un choix classique de puce x86 bien que je n’aie aucune […]
[…] de voir que cette vidéo pour le Chromebook C7 aurait pu fonctionner aussi bien pour le Chromebook 5 de Samsung. La partie technique est totalement gommée pour mettre en avant les fonctions […]
[…] évolution va de pair avec l’arrivée de nouvelles machines plus puissantes comme le nouveau Chromebook Samsung sous processeur Exynos double coeur en cortex-A15 ou le Acer Chromebook C7 qui exploite un Celeron […]