MWC 2014 : 3 nouveaux Snapdragon chez Qualcomm dont 2 modèles 64 bits

3 puces Snapdragon plutôt haut de gamme viennent remplir la hotte de l’offre de Qualcomm. Un modèle Snapdragon 801 et deux modèles Snapdragon 610 et 615 en 64 bits. L’air de rien, ces nouvelles venues bousculent un peu les habitudes de la marque avec de gros changements internes. Une conséquence de l’état du marché actuel et d’une concurrence plus vive.

3 puces Snapdragon annoncées au MWC chez Qualcomm. Une qui renouvelle le segment particulier du haut de gamme avec des performances revues pour plus de souplesse 4G et du multiSIM à destination du marché Chinois. Et surtout 2 puces S610 et S615 qui annoncent à la fois l’arrivée du 64 bits sur le milieu de gamme de la marque mais aussi et malheureusement l’abandon des designs particuliers de processeur de la part du constructeur.

snapdragon

Le Snapdragon 801 vient prendre la place de leader sur la gamme Qualcomm, avec des petits bonus par rapport au Snapdragon 800. Pas de répit pour Qualcomm puisque la puce est annoncée alors qu’elle est déjà en cours de production et devrait être intégrée dans des machines très rapidement. Qualcomm se base sur sa plate forme Krait 400 en quadruple coeur avec un chipset graphique Adreno 330. A bord on retrouve des fonctions avancées comme le support du H.265 1080p, la prise en charge du eMMC 5.0, des fonctions spécifiques pour piloter plus rapidement des capteurs photo plus larges et l’arrivée du multiSIM. Le processeur graphique devrait offrir plus de performances (14%) et la mémoire être plus rapide (17%) par rapport au S800.

Le S801 grimpera au maximum à 2.41 GHz contre les 2.26 GHz du S800, l’Adreno 330 grimpera quand à lui à 578 MHz contre les 450 MHz des modèles actuels. Rien de vraiment neuf si ce n’est le support du multiSIM qui devrait permettre une pénétration plus facile des marchés Asiatiques. 

Les Snapdragon 610 et 615 sont, quant à eux, les premières conséquences d’un marché ARM qui devient plus tendu. Ce ne sont plus des designs spécifiques à Qualcomm mais des puces ARMv8 Cortex-A53 « classiques ». C’est un des effets de la concurrence féroce sur ce segment du milieu de gamme. Il devient dangereux de lancer les fonds nécessaires à la création de nouveaux SoC tandis que des concurrents inondent le marché avec des puces qui ne leur demandent aucun  frais de R&D. Qualcomm assagit donc sa gamme avec des puces n’ayant plus rien de véritablement novateur pour ces puces 64 bits. Gravés en 28 nanomètres, ils comportent respectivement 4 et 8 coeurs à des fréquences non encore divulguées. 

Ces processeurs 64 bits embarqueront une puce 4G LTE multiSIM et afficheront en 2560 x 1600 au maximum. Un support complet du Miracast est prévu ainsi qu’un support du H.265 en décodage matériel. Qualcomm se base en effet sur son chipset graphique Adreno 400 pour ces 2 nouvelles venues. A noter un point important, une compatibilité logicielle et matérielle totale avec les Snapdragon 410, ce qui assure aux constructeurs la possibilité  de faire évoluer leurs modèles vers cette nouvelle plateforme d’une manière totalement transparente d’une part, mais également de travailler dés maintenant sur des engins qui sortiront sous ces nouveaux s610 et S615 à leur mise à disponibilité sur le marché à la fin de l’année.

Des puces intéressantes même si on peut se demander si ce retour en arrière d’un point de vue spécifications originales ne sonne pas le glas des développements des processeurs ARM spécifiques en entrée et milieu de gamme. Avec une concurrence toujours plus nombreuse et toujours moins chère, les marques ont de plus en plus de mal à rembourser leurs investissements en matière de R&D. La solution de substituer des puces spécialisées par des modèles licenciés directement chez ARM est alors l’évidence. Mais le public ne va t-il pas y perdre ? Et Qualcomm ne risque t-il pas, à terme, de se retrouver dans le même lot de performances que ses concurrents ? Le risque étant qu’on se retrouve avec des solutions véritablement innovantes uniquement sur le segment haut de gamme. Solutions qui coûteront alors mécaniquement plus cher aux utilisateurs puisque leur tarif sera amorti sur moins de machines.


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2 commentaires sur ce sujet.
  • 24 février 2014 - 16 h 15 min

    @Pierre: hum, on peut voir aussi l’équation autrement, le budget R&D sur l’entrée/milieu de gamme pourra être reporté sur le haut de gamme et du coup les prix n’en souffriraient pas tant.

    Et avantage pour le consommateur : peut-être un début d’unification sur l’entrée/milieu de gamme = plus de faciliter pour compiler un code « sain » pour les développeurs sans se prendre le chou. (Même pour l’open-source, ça a du bon)

    De plus, je me demande l’avantage d’avoir un design propriétaire à part quelques pouillèmes de performance. Ou alors c’est pour des raisons de brevets et je viens de dire une grosse bêtise ;)

    En attendant, une petite machine 8 coeurs 64 bits sous linux pour -par exemple- Blender ou GIMP ça peut le faire.

    Répondre
  • 14 mars 2014 - 10 h 20 min

    […] de casser la tête aux nombreux vendeurs de smartphones… Quelle sera exactement la puce Qualcomm Snapdragon 801 intégré dans l’engin que j’ai en main ? Sous le même nom pas moins de 3 versions de […]

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