Exynos 5, déjà la cinquième génération de processeur chez Samsung. Sur le berceau de ce petit dernier de belles fées se sont penchées, à commencer par les cerveaux des ingénieurs de la marque mais aussi une invitée surprise, présente lors de l’annonce de la puce, avec ARM.
Ce n’est pas la plus belle fée qui soit mais ses compétences en manière d’intégration sont évidemment parfaites. Le travail en commun mené par les équipes de Samsung et celles d’ARM sont clairement mises en avant par la marque Coréenne.
Samsung Exynos 5 Octa, 8 comme 4 + 4.
L’ajout du terme Octa derrière le nom de la puce laisse clairement penser à un processeur 8 coeurs, c’est d’ailleurs le cas, mais sur une architecture particulière qui ne laisse jamais les 8 processeurs travailler de concert. En fait Samsung a repris pour cet Exynos 5 la très bonne solution d’ARM, baptisée big.LITTLE.
Cette solution est l’addition de plusieurs processeurs qui se mettent en marche de façon transparente suivant les besoins en ressources des tâches à accomplir. Le lancement d’une vidéo ou d’un morceau de musique à décoder est quelque chose de quasi indolore pour une puce ARM récente en terme de calcul, aussi, il ne sert à rien de lancer un processeur très performant pour accomplir la tâche. A l’inverse, afficher un fichier PDF peut s’averer ardu à une puce ARM qui doit alors jeter toutes ses ressources dans la bataille. Tout ce travail permettant de consommer moins dénergie et donc d’augmenter l’autonomie de l’engin équipé.
L’idée de Samsung est donc de reprendre cette possibilité mise en place par les processeurs ARM de générations précédentes qui permettent de jongler entre 2 jeux de puces suivant les usages. La seule différence étant que la marque préfère désormais confier les tâches les plus simples à un systeme de processeur 4 coeurs plus performant.
L’Exynos 5 sera donc composé d’un processeur central en quadruple coeur Cortex-A15 ayant une fréquence de travail de 1.8 GHz. Une version annoncée comme ayant le double de la puissance de la puce actuellement intégrée à la Nexus 10 qui est en double coeur. La puissance de cette solution devrait être équivalente à celle annoncée par Nvidia avec son Tegra 4 du moins pour la partie calcul, les différences se sentiront plutôt au niveau graphique où chaque solution propose un concept différent.
Ces 4 coeurs très puissants seront inutiles pour les tâches les plus légères et Samsung va donc confier le travail le plus léger à un processeur 4 coeur en cortex-A7 à 1.2 GHz, une légère évolution du Cortex-A9 actuel. Cette seconde puce devrait en outre bénéficier des fonctionnalités d’activation coeur par coeur des puces ARM et donc être capable de gérer l’activation d’un mode mono coeur, d’un double ou des 4 coeurs suivant la tâche a effectuer. Ils pourrojnt également baisser leur fréquence de calcul pour moins consommer.
Les scénarios sont donc multiples :
- Un jeu 3D très gourmand verra l’exploitation des 4 coeurs Cortex-A15 pour un maximum de puissance au détriment de l’autonomie de l’ensemble. Les 4 coeurs Cortex-A7 resteront en retrait et non exploités.
- Une application demandant un caclcul ponctuel allumera 1 ou 2 coeurs en Cortex-A15. Là encore le Cortex-A7 restera éteint.
- L’affichage d’un fichier texte formaté simplement pourra être pris en charge par les 4 coeurs Cortex-A7 pour être traité instantanément.
- Un jeu en 2D simple comme Angry Birds pourrait très bien être pris en charge par une solution double coeur Cortex-A7, voire un mono coeur pour plus d’autonomie encore.
- Enfin la lecture d’une vidéo HD 1080P ou d’un fichier MP3, pour peu qu’ils soient pris en charge par les fonctions interne de la pub et ne réclament pas un traitement logiciel, pourront être pris en charge par un seul des coeurs de la puce Cortex-A7
Dans l’absolu l’ensemble de ces changement de vitesses et de braquets devraient être totalement transparents pour l’utilisateur : Ainsi l’affichage d’une page web pourrait mettre en oeuvre plusieurs changements de puces, le nombre de coeurs employés suivant les éléments a traiter, sans que personne ne s’en apercoive. L’Exynos 5 Octa est donc un processeur 8 coeurs mais un processeur 8 coeurs composé de 4 coeurs associés à 4 autres coeurs. Jamais les 8 coeurs ne travailleront de concert mais les premiers seront remplacés par les seconds en cas de besoin.
Le challenge d’une programmation multi-coeur fine.
Tout le défi de cette solution reste la programmation des applications pour la prise en compte de cet ensemble de coeurs. La théorie est très belle et si un seul coeur de cortex-A7 sait parfaitement lire une vidéo 1080P, encore faut t-il que l’application employée sache demander précisément au processeur de prendre en charge le traitement avec le moins de ressources possibles.
Comme à chaque apparition de puce, on va assister à une déférlante de tests et autres benchmarks totalement ridicules car absolument pas optimisés pour les fonctions spécifiques des processeurs. Comme à chaque nouvelle génération, certains testeurs s’étonneront de voir que des vieux routards comme d’anciens smartphones populaires seront plus rapides dans les tests que les nouvelles venues. La raison en est simple, ces « vieilles » puces rendues populaires par des objets très bien vendus ont bénéficié d’une optimisation maximale de leurs performances. Les nouveaux venus sont quand a eux sous-exploités par les logiciels de tests car ils ne connaissent pas encore leurs possibilités.
Ce constat montre toute l’étendue du problème a résoudre pour ce genre de solution. Si le passage d’un double coeur à un quadruple coeur Cortex-A15 est moins problématique a prendre en compte pour un programmeur qu’un changement de génération de puce, gérer le saut d’une puce quadricoeur à une autre de deux générations différentes, est un autre défi.
Samsung peut bien évidemment livrer avec ses machines des applications sur mesures qui prendront en compte ces fonctions avancées, un lecteur de vidéo apr exemple ou un player MP3. Mais pour que l’Exynos 5 Octa prenne tout son sens, il faut absolument que les programmeurs emboitent le pas à la marque pour faire évoluer leurs paplications en ce sens.
Evidemment, la marque à un avantage indéniable sur ses concurrents et n’a pas manqué de le rappeller sur scène lors de la présentation de son nouveau bébé ARM. Les machines de Samsung sont vendues par centaines de millions et il est donc trèa avantageux pour un programmeur de certifier son application comme « certifiée Exynos » pour attirer plus d’utilisateurs.
Samsung Exynos 5 Octa : Une solution qui va dans le bon sens.
Gravé en 28 nanomètres, l’Exynos 5 Octa de Samsung est donc un processeur 4 coeurs Cortex-A15 associé à un autre processeur Cortex-A7. Exploitant les 2 jeux de puces au mieux des besoins des logiciels exploités, il devrait permettre d’offrir de meilleures performances en mode de jeu et des capacités de calcul pur également plus importantes. La possibilité de passer d ‘un jeu de puce à l’autre permettrait en outre de baisser de 70% la consommation nécessaire pour les tâches basique, rendant ainsi possible son intégration dans de futurs smartphones comme dans des tablettes.
Samsung ne cache pas son ambition pour cette nouvelle venue, l’Exynos 5 Octa a le potentiel pour devenir la puce unique des gammes Samsung ce qui en fait un processeur qui sera clairement au centre de beaucoup d’attentions de la part de la marque comme des développeurs. Son prix pourrait également profiter de cet état de fait car il sera forcément plus facilement rentabilisé par une intégration massive.
Si Samsung réussi son pari et propose une puce à la fois performante et potentiellement peu gourmande, la solution sera clairement un des processeur les plus marquant cette année. L’Exynos 5 Octa a la possibilité de devenir un vrai support de jeu comme un processeur idéal pour des minimachines ayant besoin d’une belle autonomie. Pas de compromis donc, c’est la promesse de Samsung pour ce début d’année 2013, une promesse que l’on a envie de croire.
2,5€ par mois | 5€ par mois | 10€ par mois | Le montant de votre choix |
Pour ce qui est du 28nm, en fait Samsung n’a pas communiqué sur le noeud technologique, mais les experts (et la logique?) supposent que le Soc est en 28nm. Pour ce qui est des fréquences des coeurs, là encore on a des guess: Cortex-A15 jusqu’à 1.8GHz + Cortex-A7 jusqu’à 1.2GHz + GPU quad-core ARM Mali-T604 + interface DDR3/LPDDR3 32bit dual-channel. Je me demande quel device va embarquer ça en premier…
@bertrand, samsung a annoncé que son exynos en A15 dual cor (nexus 10) est en 32nm mais le quad 15 en 28nm. Dsl je n’ai pas la source sous la main
Les différences avec le 4+1 nVidia (si j’ai bien compris):
1- Samsung a 4 gros coeurs et 4 petits, pas 4 et 1.
2- La gestion de la bascule entre gros et petit coeur se fait en hardware pour Samsung, par l’OS pour nVidia
3- la bascule est transparente pour le software chez Samsung: les petits coeurs font comme les gros, simplement, moins vite, et il y a un truc magique dans le proc qui decide d’activer les petits ou les gros en fonction de la charge de travail. Le soft et l’OS ne se rendent compte de rien et n’ont rien de particulier a faire.
A mon avis, la solution Samsung est plus sympa car elle demande 0 adaptation du soft/OS, or c’est toujours le soft qui est en retard sur le hard.
J’ai lu qque par qu’il etait meme possible de forcer les 8 coeurs Samsung a fonctionner simultanément (avace des instructions particulieres pour le coup)… pas confirmé par contre, et je n’en vois pas trop l’intéret, a par vider la batterie le plus vite possible.
Test… mon gros commentaire n’apparait pas ??
Les différences avec le 4+1 nVidia (si j’ai bien compris):
1- Samsung a 4 gros coeurs et 4 petits, pas 4 et 1.
2- La gestion de la bascule entre gros et petit coeur se fait en hardware pour Samsung, par l’OS pour nVidia
3- la bascule est transparente pour le software chez Samsung: les petits coeurs font comme les gros, simplement, moins vite, et il y a un truc magique dans le proc qui decide d’activer les petits ou les gros en fonction de la charge de travail. Le soft et l’OS ne se rendent compte de rien et n’ont rien de particulier a faire.
A mon avis, la solution Samsung est plus sympa car elle demande 0 adaptation du soft/OS, or c’est toujours le soft qui est en retard sur le hard.
J’ai lu quelque par qu’il etait meme possible de forcer les 8 coeurs Samsung a fonctionner simultanément (avace des instructions particulieres pour le coup)… pas confirmé par contre, et je n’en vois pas trop l’intéret, a par vider la batterie le plus vite possible.
Pourquoi trouve-t-on déjà du 8 coeurs sur mobile alors que ca n’est même pas utilisé sur des tours PC ?
@Kbn:
Tentative d’explication. Mes chiffres sont approximatifs.
1- coté performance globale, il est plus facile de faire 4 coeurs « normalement » rapides, que un seul coeur 4x plus rapide. Idem pour 2 coeurs 2x plus rapides. A noter que selon l’application, un coeur tres rapide est bien mieux que 4 coeurs moins rapides, mais bon, y’a pas le choix.
2a- coté consommation: il est possible d’éteindre 3 coeurs sur 4, il n’est pas possible d’éteindre… un seul coeur
2b- conso toujours: la consommation est exponentielle par rapport a la fréquence Un 4coeur a 1Ghz fourni, approximativement, autant de puissance en pointe qu’un seul coeur a 3GHz. Mais le coeur a 3GHz consomme plus que les 4 a 1GHz
3b- conso enfin: un coeur rapide ralentira moins que 4 coeurs moins rapides. Les procédés de fabrication autorisent des baisses de fréquences et voltages, mais que sur une certaine plage, et pas linéaires. Le coeur a 3Ghz pourra ralentir jusqu’a 1.5GHz. Le quadri coeur pourra ralentir juqu’a 500MHz, *et* éteindre les coeurs inutiles.
4- Android n’est pas trop mauvais a exploiter des multicoeurs a la place d’un seul coeur rapide, donc la pénalité pour le multiceour n’est pas trop énorme.
5- c’est pas vraiment du 8 coeur, en pratique c’est du 4 coeur, avec au choix coeurs rapides a forte conso ou coeurs lents qui consomment peu.
@Kbn : Si le AMD Buldozer pocède 8 coeurs physiques et sinon les Intel i5 et i 7 quad-coeurs pocède que 4 coeurs physiques, mais aussi 4 coeurs logiques et aussi étonnant que ça puisse paraître le Intel i7 quad-coeurs est plus puissant que le 8 coeurs d’AMD.
@kantfredo : cherche pas t’auras pas de source Samsung :p (ma source c’est http://www.eetimes.com/design/microcontroller-mcu/4404719/Samsung-reveals-eight-core-Exynos-processor )
[…] l’apparition de solutions de plus en plus performantes, quand on voit une vidéo de Need For Speed Most Wanted sur Exynos 5 Octa ou les capacités graphiques du Tegra 4, associées à des fonctions offrant la possibilité de […]
il y a aussi big.LITTLE MP qui permet d’utiliser tous les coeurs…
Oui !
comme dit au dessus, tu peux reformaté ton paragraphe « Le challenge d’une programmation multi-coeur fine. » car ARM (et non Samsung) à clairement dit que les 2 familles de proc (A15 et A7) partagaient les même instructions et donc le passage de l’un à l’autre de 1 à 4 cores étaient invisible et non programmable !
ce qui est d’ailleurs marrant c’est que si une personne codait avant à l’arrache sans optimiser les ressources de son soft, maintenant cela sera fait pour lui !!! :D
(à l’inverse si c’est super mal codé… quoi le flash ? ^^… ben les 4 cores A15 seront utilisés de facon inutilent !!! dommage… mais en même temps « avant » c’était inutilement long à chager ! )
[…] L'Exynos 5 Octa de smasung est une puce qui va probablement devenir un standard, en plus d'être un très beau porte étendard, pour la marque. […]
[…] fabricant vise probablement le même type de fonctionnement de puce que Samsung avec son Exynos 5 Octa, soit 2 jeux de processeurs 4 coeurs fonctionnant avec la technologie Big.LITTLE d’ARM. Cette […]
[…] rappel le Samsung Exynos 5 Octa est un processeur embarquant bien 8 coeurs de processeurs mais qui ne fonctionne jamais avec ces 8 […]
[…] L’Exynos 5 Octa, la puce couplant 4 processeur ARM Cortex-A15 et 4 processeurs ARM Cortex-A7, n’a pas encore été commercialisée par Samsung. Cette Nexus 11 pourrait donc être la première tablette du marché a l’embarquer. Le principe de cette architecture baptisée big.LITTLE par ARM étant de proposer un ajustement des puissances des différents processeurs pour apporter le juste nécessaire en terme de performances tout en maîtrisant l’énergie demandées. Un savant travail de dosage pour proposer à la fois de la puissance de calcul mais aussi de l’autonomie. […]