Xiaomi arrive en France et chamboule déjà le marché.

Hier, 22 Mai, Xiaomi organisait son arrivée officielle sur le marché français. Grand hôtel Parisien, Presse, fans dépêchés sur place par la marque et VIP face à des représentants de Xiaomi dans une étonnante proximité.

La marque n’en est pas à son coup d’essai et après son arrivée en Pologne et en Espagne, cette implantation n’est ni brouillonne, ni décidée sur un coup de tête. Xiaomi joue aux échecs et risque bien de faire Mat.

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M Wang Xiang, Senior vice President de Xiaomi

Xiaomi, c’est le très bon élève de la classe. Et comme celle de la téléphonie est également surchargée, il s’agit de la nouvelle formule du bon élève, celle adoptée par les enfants d’aujourd’hui : des gamins qui savent se montrer tour à tour énergiques et audacieux avant de remettre un devoir parfaitement propre et lisible à leur prof.

Xiaomi joue cette carte avec un brio qui ferait bien d’inspirer les autres constructeurs technologiques du marché. Ceux en panne de croissance notamment.

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Cela commence par une présentation baignant dans les ors d’un hôtel cinq étoiles parisien. Un apparat qui a sans doute été plus prévu pour les cadres chinois de la marque pour qui toute l’intervention a été filmée avec moult moyens que pour impressionner les peu impressionnables journalistes français.

Hormis les dorures, la présentation baignait également dans l’huile. Des huiles différentes pour être plus précis, histoire d’être bien sûr d’une arrivée sans accrocs. La première, c’est l’huile de coude. La marque a fait un énorme effort de communication pour son intronisation. Si les haut gradés sur place n’ont pas tous pris la parole, certains sont clairement restés dans l’ombre, si les têtes d’affiche avouaient ne connaitre que quelques mots de Français en récitant un « Nous sommes là ! » très phonétique… Le reste de leur communication était parfaitement traduite dans la langue de Molière. Clips vidéos en Français – et parfois réalisés avec des Français mais nous y reviendrons – mais également présentation globale totalement francisée.

Pour comprendre ce qui différencie ici Xiaomi du reste du marché il faut savoir que des marques pourtant parfaitement établies en France, de grandes marques avec des cadres et une structure sur place, ne s’embarrassent plus depuis longtemps à franciser leurs fiches produits, ni leurs communiqués de presse ni même leurs présentations. Les powerpoints proposés sont bruts de décoffrage, avec des prix en dollars modifiés pour les afficher en euros. Le reste est souvent un simple copié collé des éléments en anglais donnés par le siège. Quand Xiaomi arrive en France, la marque le fait donc en mettant les petits plats dans les grands avec gros travail de communication plein de finesses.

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Tapis rouge et clé de bras.

Vous n’imaginez pas les efforts menés par certaines marques informatiques aujourd’hui établies pour parvenir à intéresser les grandes surfaces en France. Je me souviens du travail mené par MSI et sa direction pour atteindre la grande distribution Française, il y a quelques années seulement. Il a fallu attendre l’arrivée des netbooks Wind pour que des enseignes nationales daignent accepter de les laisser rentrer dans leur catalogue. Et à quel prix ! Des sacrifices de marge énormes, des participations aux frais de catalogue, juste pour pouvoir se présenter dans les rayons de certains supermarchés…

Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts désormais et Xiaomi profite d’une bien meilleure situation. Pour être précis, le nouvel acteur est maintenant en position dominante et n’a plus forcément besoin de la grande distribution pour réussir dans l’hexagone.

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Chaque point vert représente un engin sous MIUI, la surcouche Android de Xiaomi…

Deux éléments importants sont à prendre en compte. D’abord la marque existe déjà chez nous même si son arrivée officielle a eu lieu hier. Des milliers d’utilisateurs sont déjà équipés et le fait que la marque ait rassemblé des « fans » dans la salle était là pour le rappeler. Les circuits alternatifs qui ont permis au constructeur de venir s’implanter dans l’hexagone sont connus : Importation depuis des sites asiatiques mais également apparition dans des catalogues de vendeurs Français via des intermédiaires. Acheter du Xiaomi en France n’a jamais été impossible et la marque le signale d’ailleurs en présentant une carte des machines activées en Europe ou l’hexagone brille de mille feux.

Ce petit rappel fait pour la présentation a du sonner durement aux oreilles des différents distributeurs lors des négociations pour l’arrivée de la marque dans le pays. Le message en filigrane est assez simple : On est déjà là, on peut continuer sans vous et vous allez y perdre. Autant accepter nos propositions.

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Et c’est sans compter l’autre argument massue de la marque : Amazon. Xiaomi fait désormais partie du catalogue du géant du eCommerce, ce qui signifie que tout un chacun pourra se procurer ses smartphones en quelques clics en ligne. Si le supermarché ou le spécialiste du coin n’a pas le modèle recommandé en stock, il sera alors livré à domicile en quelques jours… Commander sur Internet ne fait plus peur aux français.

En quelques années, on est passé de nouveaux acteurs qui devaient sacrifier énormément de leurs marges pour s’intégrer aux catalogues des hypermarchés à des arrivants qui bénéficient d’une aura suffisante pour faire sans eux. Le monde change.

L’assistance pour cette intronisation reflétait bien ce nouveau scénario : Si la presse était invitée et en bonne place pour recevoir le message de la marque, une belle série de VIP était également de la partie. Il ne s’agissait pas de stars en mal de cachets ou autres personnes du Show-biz que Xiaomi avait décidé d’inviter à l’événement. Non, les VIP sur place étaient des acheteurs, des commerciaux, des éléments importants des rouages de la machine commerciale française.

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Le Senior vice Président de Xiaomi et les Fans Français de la marque

Et tout ce beau monde encadré par qui ? Les fans français… De vrais fans. Identifiés comme tels par un Xiaomi bien malin qui leur avait remis des T-Shirts blancs aux logos oranges. Des gens qui n’ont pas attendu que la marque débarque en France pour acheter leurs appareils et qui sont mis en scène pour montrer leur enthousiasme. Des profils variés avec des métiers différents mais tous partageant la même passion pour le matériel. On se doute que le petit clip monté pour l’occasion a dû être savamment travaillé par l’agence de communication Française de Xiaomi. Le discours est bien calibré, l’image est belle et réunir des fans dans un lieu pour tourner cette propagande ne se fait pas sans une évidente garantie de résultat. Mais il n’empêche, cela fonctionne. Le message passe.

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Lors de l’ouverture de la boutique en Espagne, même ambiance de proximité. La « méthode fan » est bien rodée.

Quel intérêt d’inviter ces fans ? De leur donner un joli T-Shirt ? D’abord, ils montrent l’engouement provoqué par Xiaomi. Un fan, c’est un VRP en puissance, ils le disent eux mêmes : Ils prêchent allègrement la bonne parole et « convertissent » amis et collègues. Si cette conversion pouvait s’avérer difficile hier avec l’obligation d’acheter une marque non distribuée officiellement en France, on imagine l’impact qu’aura l’arrivée de Xiaomi dans le maillage de la grande distribution Française. Et quoi de mieux qu’un fan reconnu par sa marque préférée pour se transformer en véritable héro ? J’imagine que la journée d’hier les a regonflés à bloc, qu’ils ont été entendus par le fabricant et qu’ils sont déjà à l’oeuvre pour le faire savoir. Serrant encore un peu plus fort les liens qu’entretient vraiment le constructeur avec sa base.

Dernier point ? Si les conférences de presse peuvent être parfois assez glaciales en France – on n’applaudit pas forcément à tout rompre quand on prend des notes – le fait d’entourer l’assistance d’une troupe de fans permet de largement réchauffer l’atmosphère. Un détail qui aura du marquer les VIP sur place.

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De fait, Xiaomi annonce sa présence partout : Les grandes enseignes ont du être très attentives à ses arguments. Amazon, Auchan, Carrefour (et donc ses filiales de eCommerce), Boulanger, CDiscount, Darty, Leclerc, Orange, SFR, Bouygues, Free et compagnie. Tous vont distribuer les smartphones du constructeur chinois. De là à dire qu’ils n’avaient plus vraiment le choix, il n’y a qu’un pas que je vais franchir allègrement.

Avec l’arrivée de Xiaomi, c’est une bonne partie de l’écosystème actuel qui va être bouleversé. Je ne donne pas très cher de certaines marques en téléphonie : Archos ou Wiko, dont la spécialité est de coller une étiquette sur des smartphones asiatiques, ne vont plus faire recette face à ces offres mieux situées. Mais d’autres marques plus connues vont également en pâtir. Acer, Asus, Lenovo et même des marques premium comme Samsung ou Apple, tous vont subir l’arrivée des deux premiers modèles de smartphones annoncés pour le moment. Il faut dire qu’ils sont très bien placés au vu de leur équipement. Le Mi Mix 2S à 499.99€ et le Redmi Note 5 à 199.99€ sont de véritables bonnes affaires par rapport à de nombreux produits concurrents.

Comment faire pour un revendeur pour continuer à commercialiser des produits moins bons au même prix ? La marque est déjà assez connue mais son aura va s’amplifier rapidement à mesure que les smartphones seront proposés. Xiaomi est le quatrième vendeur de smartphones dans le monde. La marque est devenue le troisième vendeur de smartphones en Espagne six mois après son arrivée sur ce marché. Je suis curieux de voir le top des ventes d’ici six à douze mois en France. Cela risque d’être particulièrement intéressant.

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Donovan Sung, qui développe la partie Marketing « globale » de la marque

Pourquoi Xiaomi va fonctionner ?

Dans son discours de présentation, une grosse partie a été tournée vers la réussite du modèle Xiaomi. La vitesse de sa croissance et de ses résultats. Présentant son chiffre d’affaire impressionnant et la rapidité à laquelle la marque y est parvenue comme une preuve de sa solidité et de la confiance de ses clients. Il y a certes une grosse différence entre chiffre d’affaire et bénéfices mais la marque montre en tout cas sa rapidité d’implantation. Et l’adhésion de son modèle.

D’un point de vue pratique, la recette Xiaomi est assez simple : Pas de compromis. Si ce n’est celui de la marge. Le constructeur ne lésine pas sur les fondamentaux de ses créations. Leur design est léché, les matériaux employés sont de qualité et la conception des engins comme leur développement logiciel est surveillé avec beaucoup d’attention.

Xiaomi a compris que le nerf de la guerre commerciale pour une marque comme la sienne est dans le produit et non pas dans la communication autour de ce produit. Le but de la marque est de proposer un excellent rapport qualité, performance, prix. Elle compte sur cela pour séduire un public sensible à ces arguments précis : Celui des technophiles. Les autres achèteront toujours en fonction de la côte de confiance : Ce qui fait le succès de marques établies.

Peu de blabla donc et des smartphones performants et efficaces vendus largement moins cher que les solutions concurrentes présentant des caractéristiques processeur, mémoire, stockage et photo parfois inférieures.

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Le design logiciel avec les développements maison fonctionne parfaitement bien. La partie materielle avec des engins sobres et redoutablement séduisants est également très efficace. Le tout fait mouche, il suffit d’avoir un produit de la marque en main pour voir son impact autour de soi. Quand Xiaomi ne fait pas appel a des signatures connues comme Starck pour son haut de gamme Mi MIX, elle compte sur son propre laboratoire de design qui travaille à 360°. Il y a des design que vous ne pouvez pas apprécier mais il n’y a pas de produits de seconde zone chez Xiaomi. Autant sur les smartphones que sur tous les accessoires de son écosystème.

Car c’est un de autres aspect de l’offre du constructeur : Xiaomi est un touche à tout efficace. Sa stratégie ? Incuber des sociétés proposant des produits pertinents et les distribuer ensuite.

Comment apparaître sur le marché mondial aujourd’hui quand on travaille sur un produit novateur ? En investissant des millions de dollars dans de la pub ? C’est totalement impossible pour la majorité des nouveaux arrivants. En menant une campagne de financement participatif ? Cela restera confiné à une minorité de clients.

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Connaissez vous des marques comme Aqara ou Yeelight ? Peut être si vous êtes technophile mais a priori si vous avez déjà entendu parler de Xiaomi vous n’avez pas forcément entendu parler de ces deux autres. Et pourtant…

Ces marques ont un point commun. Il s’agit de sociétés ayant des brevets propres, un savoir faire technique et des compétences uniques. Aqara conçoit des éléments domotiques et Yeelight des éclairages LED. Pour qu’un de ceux là s’implante durablement à l’échelle mondiale, il faudrait des années et une considérable masse d’argent à investir en publicité. Fort de ces arguments, Xiaomi se pose alors en alternative. La marque investit des capitaux dans ces sociétés et leur permet de travailler sur leurs produits. Elle les décharge du design des engins en profitant de l’occasion pour mieux les intégrer à ses propres gammes. Unifiant ainsi l’aspect et l’expérience de l’ensemble de son offre et apportant la petite touche de polissage nécessaire pour passer d’un bon produit à une solution vraiment séduisante. La marque ne s’est d’ailleurs pas privée de détailler les très nombreux prix de design qu’elle a su conquérir à travers le globe au fil des ans. Pas plus qu’elle n’a oublié d’indiquer les 23000 brevets déposés jusqu’à aujourd’hui dont la moitié à l’international. Cerise sur le gâteau pour un partenaire comme Aqra ou Yeelight, Xiaomi propose en plus d’avancer les fonds nécessaires à la production des produits. Le constructeur offre ainsi un énorme poumon économique à des entités qui seraient confinées à un marché beaucoup plus limité autrement.

Imaginez un constructeur de lampes LED qui reçoit la visite d’un partenaire pareil. Il passe instantanément d’un rôle de fabricant local à un rôle de développeur de nouveaux dispositifs, se débarrasse de toutes les contraintes de commercialisation comme de production et hérite d’une marque prestigieuse au passage. C’est l’équivalent planétaire du petit producteur qui signe un contrat de distribution avec une enseigne nationale. On change totalement de braquet.

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Casques, domotique, cuisine, audio, vidéo, photo, jouets, mobilier… La galaxie Xiaomi est énorme

Et ce scénario de se répéter non pas une fois ou deux pour l’expérience mais à des dizaines et des dizaines de reprises, faisant de la marque le distributeur d’une véritable galaxie de produits en tous genres.

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C’est pour cela que des engins au rapport qualité prix très efficaces débarquent sous la marque Xiaomi : La fameuse trottinette M365, par exemple, a été conçue par Ninebot. Société spécialisée dans les véhicules électriques de ce type et qui a racheté Segway. Xiaomi a injecté de l’argent dans Ninebot et profite de son expertise pour commercialiser sa trottinette avec son propre design à un tarif largement inférieur aux offres concurrentes. Désormais proposée officiellement à 349.90€ en France, elle est souvent deux fois moins chère que les produits équivalents vendus jusqu’alors. Même si de nombreux produits concurrents étaient tout simplement des trottinettes chinoises rebadgées…

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2.46 milliards de Yuans de Chiffre d’Affaire le 11/11/2017 pour Xiaomi; soit 266 millions d’euros en 24 heures

Un marché local colossal et une offre directe.

L’autre point clé de l’offre de la marque c’est son poumon local. Les marchés chinois et indien notamment. Quand Xiaomi lance un nouveau produit sur place, elle n’en fabrique pas des milliers de pièces pour sa sortie mais plutôt des millions. A certaines dates particulières comme le jour de la fête des célibataires en Chine, ce sont plus d’un million de smartphones de la marque qui sont écoulés en 24 heures. Les smartphones moyen de gamme comme le Redmi Note 5 se vendent par millions en asie et en Inde où le constructeur est également devenu un véritable phénomène. Il arrive également assez souvent que le constructeur annonce des précommande de 5, 10 ou même 15 millions de pièces avant même la sortie du produit

Cette production de masse a un véritable impact sur les prix. Monopoliser une usine pour produire chaque semaine des centaines de milliers de machines pendant de longues périodes permet de tirer les prix d’achats des composants et des matières premières au plus bas. Cela offre également la possibilité de rentabiliser au maximum les designs et la Recherche et développement des engins mais également les lignes de production. Cela augmente l’intérêt d’une mécanisation la plus complète possible de la chaîne. Quand on va fabriquer plusieurs millions de produits identiques, cela vaut évidemment le coup de programmer quelques robots à la tâche. Autant d’éléments qui améliorent la rentabilité de la marque sans augmenter le prix des produits.

Xiaomi profite également d’une distribution directe. Il ne passe pas par un importateur ou un grossiste qui va prendre son inévitable commission au passage. La marque va fournir en direct les enseignes partenaires et proposer elle même ses produits. Et le tarif est donc à prendre ou a laisser. Si les partenaires ne sont pas satisfaits par l’offre et le prix public proposé… tant pis. La marque peut se passer d’eux.

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Xiaomi et l’innovation pour tous

A bien écouter le discours de Xiaomi, on entend presque un discours politique socialiste. Le géant Chinois annonce de « L’innovation pour tous » et promet des produits accessibles au plus grand nombre. Une vision assez humble qui se traduit par de nombreux aspects. Quand des concurrents invitent de vieilles stars sur le retour aux conférences de presse, Xiaomi invite ses fans. La marque semble vouloir démocratiser au maximum des produits technologiques et certains coup d’éclats en ce sens ont clairement laissés leur trace. Les bracelets connectés Mi Band par exemple, vendus trois fois moins chers que les produits concurrents entrée de gamme se sont vendus par millions. La trottinette M365 et certains smartphones apportant des technologies haut de gamme au marché ont réussi l’exploit d’être importés sur les cinq continents. Xiaomi s’est fait un véritable plaisir, on sentait en tout cas les intervenants du constructeur jubiler, en comparant les prix et les caractéristiques des produits concurrents face aux leurs. Un exemple ? Le futur chargeur sans fil à la norme Qi de la marque annoncé avec son nouveau Mi MIX 2S devrait être vendu 19.90€ quand des produits équivalents actuellement sur le marché sont souvent vendus au dessus de 50€…

Plus surprenant encore, Xiaomi d’annoncer que son objectif de marge pour 2018 serait de 5% seulement. Un chiffre au delà duquel la marque « redistribuerait » les bénéfices à ses clients ? Communiste Xiaomi ? Pas du tout. D’abord cette idée de 5% de marge est un objectif particulièrement simple à atteindre. Il suffit de réinjecter quelques capitaux dans son propre business pour retomber sur ses pattes. Prendre une nouvelle participation dans une société externe, augmenter sa publicité ou les salaires via une prime et l’éventuel petit pourcentage de marge en « trop » sera vite oublié.

Quelle stratégie derrière ce discours de partage alors ? D’abord cela continue de mettre en valeur la proximité de la marque avec son public. Une recette qui se traduit par son slogan mondial « Just for fans » et qui a bien fonctionné jusqu’alors. Cette idée du partage technologique permet également un autre tour de passe passe pour le constructeur qui a plusieurs casquettes.

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Son ambition ne se limite pas à une approche de vendeur de matériel mais se tourne également vers d’autres services. Avec un écosystème de produits connectés, des smartphones à la centrale domotique en passant par les balances et autres bracelets sportifs, le monde de Xiaomi est également un univers de données. Des données qui, on le sait, ont une valeur marchande. Le constructeur ne tardera pas à faire fructifier ce trésor d’une manière ou d’une autre.

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Cela passe aussi déjà, en Asie, par des partenariats avec d’autres fournisseurs de services. Miui, la surcouche logicielle de Xiaomi sur ses smartphones sert de véritable passerelle pour des services de divertissement : Films, séries, animes ou jeux. Xiaomi est également un vecteur de cette industrie culturelle qui est très rentable. Enfin, Xiaomi propose des services de paiement local, des services bancaires et des fonctions d’hébergement de données. Autant de petits « à côté » qui participent au bon fonctionnement financier de la marque.

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Xiaomi reste peu gourmand

Le principal point fort de ce nouveau venu sur le marché français est son ascétisme. La marque n’est pas aussi gourmande que de nombreux concurrents. Elle fait également le choix simple de se reposer sur une communauté. Moins de pub, plus de fans. Des « experts » qui vont jouer le rôle de guides auprès du grand public et un effet boule de neige sur le marché. Moins d’argent dépensé en affichages géants, en publicité télé ou en partenariats avec des stars du show-biz mais un investissement plus efficace directement dans les produits proposés.

Ce déploiement à l’international ne coûtera au final pas cher à la marque. Elle trouvera de nombreux nouveaux clients et si je doute que sa boutique Parisienne soit rentable un jour1, il va sans dire qu’elle aura une influence sur le reste du marché.

Xiaomi a pâti, ces dernières années, d’une politique jugée comme trop axée sur une distribution 100% en ligne. Des analystes critiquaient également son manque d’ouverture à l’international. Des éléments jugés problématiques par de nombreux investisseurs. Avec ce déploiement européen depuis un an maintenant et cette nouvelle arrivée en France, la marque montre qu’elle sait corriger le tir.

Je vous avais prévenu, Xiaomi est un très bon élève. Un élève qui risque de faire rapidement de l’ombre à de nombreux camarades de jeu.

Xiaomi en France : Quels matériels et quelle distribution ?

Notes :

  1. Un autre billet va suivre pour parler de la boutique plus en détail

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106 commentaires sur ce sujet.
  • 23 mai 2018 - 23 h 41 min

    très bon billet comme d’hab. Pierre est le xaomi d web francophone !!!!

    J’ai pour ma part un redmi 3 pro depuis 2 ans environ et c’est finalement un smartphone qui a réussi à me faire oublier d’avoir envie de changer de téléphone parce qu’il marcherait pas assez bien. En clair, je ne peux plus accuser mon chien d »avoir la rage pour m’en débarrasser. Tout est suffisamment bien fait, bien diemnsionné. Seules critiques :
    1) pas de mise à jour d’android, seulement de miui
    2) saloperie d’appli de téléphone où mon oreille met toute seule en marche le mode silencieux (pas de voix transmise ni dans un sens ni dans l’autre) comme si c’était un doigt !!!

    Pas, assez pour renouveler mon achat. La résolution du point 1 n’est pas encore pour demain, mais lui serait suffisant.

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  • 24 mai 2018 - 0 h 14 min

    @ Jean Pierre. Si le xiaomi mi A1 qui fonctionne sous android one. sorti en octobre 2017 sous android 7.1, passé à 8.0 début janvier 2018 et qui devrait passer sous android 8.1 très prochainement (la béta est en phase de test) et il est déjà annoncé qu’il sera mis à jour vers android P :)

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  • 24 mai 2018 - 0 h 16 min

    @Thomeee: « Leader hégémonique » avec 7% du marché mondial (et 10-15% en Chine et Inde, ses 2 pays forts) c’est p’tet exagérer un peu ? En 10 ans aussi hein… heureusement que les parts de marché peuvent bouger de 7% en 10 ans non ?

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  • 24 mai 2018 - 0 h 21 min

    @Thomeee: Aussi, Xiaomi a été fondé par des anciens des smartphones (de tête, Motorola pour le patron ?) pour faire des smartphones, la diversification est venue apres. Xiaomi n’a jamais été « un constructeur d’ordinateurs et de baladeurs de second rang » (sic), il a commencé direct dans les smartphones. EN 3eme ou 4eme zone, meme pas en 2nde zone ;-p

    Y’a 10 ans, l’iPhone apparaissait a peine, on pourrait donc dire pareil d’Apple. Et se demander ou sont passés Nokia, RIM, … Visblement un marché naissant bouge vite dans les deux sens. C’est pas surprenant ?

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  • 24 mai 2018 - 0 h 31 min

    @Obarthelemy: Il parlait d’Apple en fait ^^

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  • 24 mai 2018 - 0 h 44 min

    bonjour Pierre
    un bien bel article ma foi
    j’attends avidement ton article sur la boutique

    Répondre
  • An
    24 mai 2018 - 1 h 10 min

    Mardi, jour de l’ouverture, cinquante mètres de queue devant la boutique.
    Mercredi, encore dix mètres de queue.
    Des « fans », comme Pierre l’écrit…
    Je n’ai jamais été fan des grands artistes… Adorer un artiste, je comprends, mais être fan, je trouve ça un peu bébête… Mais alors fan d’une marque, je vais sans doute en choquer plusieurs (parce que c’est un peu le public de minimachines qui pourra se sentir visé), mais il faut vraiment être tombé bien bas !!! :-D Faut vraiment souffrir d’une addiction pathologique à l’acte d’achat et être complètement inféodé à la société de consommation !
    Surtout que ce faisant les « fans » oublient, comme l’ont souligné plusieurs commentaires, que Xiaomi, pas plus que les entreprises américaines, ne respecte les lois européennes sur la protection des données personnelles et pratique, comme toutes les entreprises chinoises (ou d’ailleurs sous-traitant la fabrication en Chine, donc à peu près toutes les entreprises informatiques), le dumping social et environnemental (normes sociales et écologiques au rabais qui biaisent la concurrence avec nos entreprises).

    Répondre
  • 24 mai 2018 - 6 h 35 min

    @An: oui et non.
    fan d’une marque, non mais quand on veut du BON matériel sans concessions, pas cher, et qui tiens bien dans le temps, ils sont très bon.
    exemple, xiaomi, je les connais grâce au redmi 1s (qui marche toujours très bien)
    j’ai repris un redmi 4A pour la 4G et ça marche nikel, zéro soucis pour …97 euros à l’époque !
    (j’allais quand même pas prendre un wiko vu la difference de rapport qualité prix !)

    un truc bien aussi, TOUS les redmi passent un jour ou l’autre sous lineage OS (ancien cianogenMOD)
    et c’est très, mais très loin d’être le cas de toutes les marques !

    du coup, là, les données sont sans google ou espionnite si on le désire (et ne pas oubliez aussi un bon VPN quand on est sur du sans fil !)

    quand aux données revendues par les boites d’aspirateur robots par exemple, romba c’est fait tapé sur les doigts parce qu’il le faisait (et sont pas chinois)

    on utilise le mode déconnecté et plus d’inquiétude (piloter son aspi robot au smartphone n’est pas une obligation du tout)

    idem pour le projo courte focale (c’est LE prod que j’attends, mais là, l’import vu le prix. NIET !)

    vous utilisez pas le lecteur android intégré mais branchez un pc (sous linux par exemple), console ou RPI et vous ne serez pas « espionnez » par les chinois (qui mine de rien, se moquent un peu de ce que vous matez sur netflix ou amazon prime)

    mais c’est le soucis de tout les appareils connectés, il faut connaître les pièges possibles et les utiliser en conséquence

    chinois, américains ou européens font tous pareil avec les données des appareils de monitoring « santé » ou sommeil
    donc si vous les branchez sur un pc, on bloque dans le firewall et hop

    mais bon, xiaomi fait pas que ça

    leur powerbank sont top (et pas cher), et l’auto cuiseur de riz , m’étonnerais qu’il m’espionne par exemple
    la bouilloire, barre de son idem etc etc

    pour le domotique, là par contre.
    c’est un truc vraiment à part ça.
    pour avoir un peu mit le nez dedans à une époque, c’est pas une bonne idée si on est soucieux de sa vie privée quoiqu’il arrive. et juste pour ouvrir mes stores…

    mais c’est sur que les concurrents font les bashés là dessus vu la différence de qualité prix
    le client fera son choix (les 14 jours de rétractations)
    ça va être vite vu je pense le bashing xiaomi

    allez, bonne journées à tous de la part des « chinois du FBI »
    (oui, je sais la ref date :D )

    Répondre
  • 24 mai 2018 - 7 h 23 min

    @Obarthelemy:
    J’ai simplement paraphrasé @jc et transposé sa remarque à propos de Xiaomi dans le contexte Apple, cf. « Apple m’a tué » ;-), pour illustrer ma pensée que Xiaomi ne devait pas son succès à un complot chinois.

    @An:
    les entrepreneurs Chinois comme anglo-saxons vont de l’avant sans état d’âme et rectifient si besoin (pas très souvent, il est vrai) en cours de route.
    L’exact opposé de notre culture et tradition française : mettre en pratique des théories préalablement élaborées et supposées idéales, le reste du monde pratique puis théorise si besoin.

    Et comme souvent quand on apprécie un repas au restaurant, un éventuel envers du décor moins reluisant ne nous a pas empêché d’avoir apprécié, et si l’envers du décor ne nous plait vraiment pas, on n’y retourne pas.
    Je ne suis pas un « fan » de Xiaomi, mais j’apprécie sans oublier l’envers du décor.

    Encore une fois merci à Pierre pour son analyse et son enthousiasme inébranlable mais comme toujours mesuré.

    Répondre
  • 24 mai 2018 - 7 h 47 min

    Perso je me demande si xiaomi va localiser d’avantage leurs produits:
    – support de toutes les bandes de fréquences européennes (et pas que les bandes chinoises qui matchent 90% des bandes européennes)
    – et surtout des claviers azerty sur leur pc avec windows fr
    C’est le seuls trucs qui m’empêche d’acheter un portable chez eux (je peux m’y faire au qwerty mais je ne veux pas imposer ce clavier chez moi).

    Répondre
  • 24 mai 2018 - 10 h 10 min

    @orangina rouge: Xiaomi, c’est le Apple chinois, disons le clairement !

    Quand tu vois le prix (bas) de l’ultrabook Xiaomi (hackintosh possible ?) dans les 400€, et que tu regardes celui d’Apple et son Macbook dans les 1.000€, y a pas photo ! Xiaomi pratique bien des prix bas ! Et là en plus, comme Xiaomi est en France, on aura droit au SAV français !

    Je serais Apple, je commencerais à trembler et à me poser des questions pour savoir comment je réagirais face à ce concurrent chinois. On le saura probablement lors du WWDC2018…

    Répondre
  • 24 mai 2018 - 10 h 16 min

    Si le matériel Xiaomi est effectivement bon, il faut savoir qu’une bonne partie de leurs appareils connectés (ceux que j’ai essayé en tout cas: smartphones, aspirateurs, routeur) communiquent abondamment avec les serveurs xiaomi en chine, et pas que pour vérifier la présence de mise à jour. D’où nécessité de changer les roms/firmwares, ce qui n’est pas accessible à tout le monde.

    Donc, pour rebondir sur le commentaire d’ @orangina rouge, Xiaomi, c’est « oui mais », car la vie privée, ça compte, et la CNIL et autre RGPD, les Chinois ne s’en soucient guère.

    Répondre
  • An
    24 mai 2018 - 10 h 37 min

    @orangina rouge et Thomeee : Mais franchement, même si Xiaomi respectait nos lois de protection des données personnelles et ne faisait pas de dumping écologique et social (comme le font, de toutes façons, beaucoup d’autres entreprises), je ne comprends pas qu’on soit « fan » d’une marque. Je ne comprends pas que certains « fans » aient commencé à faire la queue à cinq heures du mat’ (!!!) pour être dans les premiers à l’ouverture du magasin à dix-sept heures, que d’autres aient fait cinquante ou cent mètres de queue sous les déluges de flotte qu’il a plu le premier jour, et que d’autres encore fassent dix mètres de queue le deuxième jour pour être « les premiers », alors qu’a priori que dans quelques jours on pourra visiter tranquillement le magasin sans faire la queue dans quelques jours. Vouloir absolument être dans « les premiers », c’est vraiment un comportement de « fan » et déjà pour un artiste j’ai du mal à comprendre mais alors pour une marque… J’imagine que ça doit faire partie des dérives (et des délires) de la société de consommation. Les gens idolâtrent des téléphones…

    Répondre
  • An
    24 mai 2018 - 10 h 40 min

    @Pierre : Mes commentaires n’apparaissent pas tout de suite. Sont-ils considérés comme suspect par le serveur ???

    Répondre
  • an
    24 mai 2018 - 10 h 40 min

    suspects

    Répondre
  • 24 mai 2018 - 11 h 11 min

    Merci Pierre pour cette analyse!

    Si pour l’actu générale on trouve quelques titres proposant une belle approche critique, en francophone pour l’actu numérique… je ne vois que Nextinpact et Minimachines.

    Répondre
  • Az
    24 mai 2018 - 11 h 17 min

    Hs
    Je regardais le film anon hier, très futuriste et devinez qu’elle marque était en avant ?
    Suffit de regarder les 2 première minutes ;)

    Répondre
  • 24 mai 2018 - 11 h 23 min

    @An: je pense que là, c’est pas des « fans » comme ceux d’apple qui font la queue pour être le premier de France à avoir le nouveau smartphone.

    xiaomi a été malin et beaucoup savaient que les 200 premiers clients auraient des « cadeaux »…dont des smartphones et trottinette électrique !!!
    et vu le prix;
    là, je comprend que certains aient tenté leur chance (moi même, je fais un loto de temps en temps :)

    les « fans » présent (ceux de la photo avec les t shirts), c’est plus ceux qui bidouillent les roms, tiennent les sites d’entraides, forums etc etc; qui ont du être contactés et invités par la marque.

    Répondre
  • 24 mai 2018 - 11 h 31 min

    @An: Non. Tu découvres juste les joies du cache :)

    Répondre
  • 24 mai 2018 - 12 h 20 min

    @JC

    Oui on aimerait bien une source JC. Parce que si c’est le cas, la mariée est moins belle. Surtout si en compensation, on se récupère de l’espionnite aigüe « Made in China » via son smartphone Xiaomi…

    « Des caméras de reconnaissance faciale dans une école chinoise »

    https://www.maghress.com/fr/lesechos/166486

    Violation de l’essence même des individus… Et jusqu’où ??? Celui-là, il mate trop les garçons en classe dit le logiciel. Et hop, un éventuel gay de camp de réducation / travail de style Laogaï…

    « La Chine, où seraient installées 170 millions de caméras de surveillance, possède l’un des systèmes de vidéosurveillance les plus vastes au monde…. »

    https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/video/2017/09/28/en-chine-des-cameras-devinent-qui-sont-les-passants-dans-la-rue_5193010_3216.html

    Et si tous les cliens Xiaomi et consorts se retrouvaient dans des banques de données chinoises après captation faciale à l’insu de notre plein gré (via la caméra du smartphone) plus autres données piquées dans nos appareils associés à ce fichage en règle.

    Cela fait extrêmement peur.

    Répondre
  • 24 mai 2018 - 12 h 32 min

    Merci Pierre pour cet article très intéressant, la pertinence de tes explications. C’est un régal de te lire.

    Répondre
  • Dan
    24 mai 2018 - 12 h 45 min

    @an:
    T’es pas fan, alors tés fanless lol
    Allez un petit effort, c’est simple, regarde, …. tu rajoutes un F majuscule à ton pseudo et c’est good :)

    Je suis d’accord avec toi, moi aussi les fans et leurs délires, je comprends pas trop et c’est pas mon truc.

    Répondre
  • 24 mai 2018 - 12 h 52 min

    @Chouette Mâ-Mâ: Oui mais :

    Depuis 2004 il y a des cameras dans les classes en Angleterre.

    Il y a 53 millions d’anglais pour 6 millions de cameras dans le pays. Soit 0.11 camera par habitant.
    1.379 milliard de chinois pour 170 millions de cameras dans le pays. Soit 0.12 camera par habitant.

    Est-ce que cela veut dire que tous les processeurs sous licences ARM sont des espions ? Donc autant les iPhones que les Xiaomi, les Samsung ou autres ?

    Confondre un acteur privé avec ce que fait le gouvernement est facile mais le raccourcis est fallacieux. Encore une fois c’est bien de se poser des questions mais il faut u peu plus que des raccourcis pour établir une preuve. C que fait un gouvernement local dans une école de province a quel rapport avec l’activité d’une marque comme Xiaomi ? Est-ce que le traitement des données de Xiaomi est différent de celui de Facebook ? Google ? Amazon, Apple et autres GAFA ? A mon avis, c’est du même tonneau.

    Répondre
  • 24 mai 2018 - 13 h 43 min

    @Chouette Mâ-Mâ: en même temps, prenez pas un téléphone android, apple ou MS alors !

    les ricains sont pas mieux que les chinoix, je comprends pas bien sur ce coup

    et si votre smartphone, c’est pour mettre facebook, whatsapp dessus…

    sinon, l’alternative existe;
    LineageOS livré de base sans les applis google (on peut les rajoutées au moment du flash, mais là je vois plus trop l’intérêt)

    vous prenez ensuite le magasin d’application F-Droid ou il y a un équivalent libre et sans autorisations farfelues conseillé par le projet et on en parle plus

    il faut regarder sur la liste du projet les téléphones compatibles et acheter en conséquence (ou recycler un vieux)

    ça n’empêchera pas de choisir son téléphone selon les critère de son choix (taille de l’écran, qualité du son, GPS, autonomie, qualité de l’appareil photo, 3G-4G etc etc)

    mon redmi 1S est sous LineageOS et marche super
    mon redmi 4A sous android (avec le playstore pour certaines applis et le GPS marche pas encore bien sous lineage OS pour l’instant donc je le garde sous android pour l’instant)

    et tous roule

    à vous de faire le choix (et un tel d’occasion est là au pire pour tester)

    mais si vous avez en tête de mettre facebook, skype twiter par exemple autant prendre un android direct
    xiaomi en fait un sans surcouche avec juste android stock
    c’est le A1 je crois

    pour la domotique, je peu comprendre;
    pour la téléphonie, ordi, trottinettes, accessoires genre bouilloire, brosses à dent ou vidéo pro, là on chipote pour pas grand chose quand même
    (la chine est déjà l’usine du monde, il va falloir s’y faire un jour ou l’autre. tout comme l’amerique pompe nos données privées)

    Répondre
  • 24 mai 2018 - 13 h 46 min

    @Sopilou: entre apple et xiaomi, il y a l’os, les applis
    et le hackintosh, je sais pas

    sous linux, c’est parfait (si on se fait au qwerty) mais je pense pas que xiaomi fera dans l’immédiat autre chose donc pas dispo en boutique

    Répondre
  • Bug
    24 mai 2018 - 14 h 11 min

    Superbe Sujet que voici Pierre ,

    Bravo pour l’analyse et je suis bien d’accord tout comme FREE a une époque il va y avoir une incidence sur les prix des produits de la concurrence , après pour la partie sociale il faut effectivement mettre des limites claires et ceci quelque soit l’entreprise , et malheureusement à ce jour ce n’est pas forcément le cas chez les concurrents de XIAOMI !

    Excusez pour le débordement de sujet :
    donc oui on abuse des consommateurs français depuis longtemps, et on a bien compris que ceux-ci n’était pas très « virulent »; contrairement à d’autres et donc la tendance est hélas a l’abus.
    Ne prenez que l’exemple dont tous le monde parle « bouh la sncf bouh ils bloquent le pays… » mais on ne cherche pas plus et la ou dans le privé plus personnes ne bougent ils osent encore; mais n’oublions pas que c’est via ce genre de mouvement que nous avons tous 05 semaines de congés payés.

    Quel rapport avec Xiaomi me direz-vous ?
    simplement le fait qu’ils ont bien compris que la masse des consommateurs comme le dit pierre ne sont pas les stars qui font le succès des produits; mais bien les acheteurs qui n’ont plus les moyens de consommer en masse, car on ne leurs donne plus ce moyens et donc ils ont compris que la force a mettre en avant était le rapport qualité/sentiment/prix des produits.
    et oui ils ont eu le support de politique dans leurs pays d’origine pour permettre l’export des produits et leurs développement à l’international.

    Initialement FREE a fait de même dans le monde de la téléphonie ne l’oubliez pas !
    Aujourd’hui toutes les offres se ressemblent mais sans ce mode stop pigeon nous y serions encore dans des abonnements a 100€ par mois !

    Donc qui est responsable ? l’entente des marques majeurs et surement aussi la politique des taxes appliquées encore de nos jours pour l’export par exemple.

    Tant que nous aurons cette politique de profit pour le CAC40 ,prioritairement nous continuerons a perdre sur tout les plans.

    Pas d’investissement, plus de recherches, pas de développement , wiko ne fait que rebadger des produits; mais pourquoi ne chercherions nous pas a développer via le support de l’état des produits français et européens fabriqués entièrement dans notre pays ?
    Pourquoi ne pratiquerions nous pas une politique différente pour mettre en valeurs nos services et nos valeurs?

    En attendant nos entreprises du CAC40 place des salariés a bas couts dans les entreprises bien française creusant encore la perte de nos valeurs.

    Je m’excuse mais les fans français vont vers XIAOMI, car ils proposent des produits qui fonctionnent et ils appliquent une politique, afin que les consommateurs soient en capacité de consommer.

    Ils prouvent a minima que nous pourrions faire autrement et que nous sommes donc toujours ce que l’on a appelé « les pigeons »; les fans xiaomi ont compris que l’achat en direct des produits 100% chinois permettait un coup plus acceptable et leurs évitaient l’effet pigeon, et donc ils n’hésitent pas !
    Xiaomi l’a bien compris !

    Partant de ce principe avec une garantie de deux ans et des produits disponibles dans pleins de points de ventes ils vont vite se faire une notoriété et nous verrons une baisse des prix des produits de la concurrence, qui elle aussi fabrique en chine !

    A suivre mais ici comme dans d’autres secteurs d’activités la recette est identique , et toujours pas d’actions pour limiter l’effet pigeon !

    Répondre
  • 24 mai 2018 - 14 h 38 min
  • 24 mai 2018 - 15 h 34 min

    @Trouveur: oui, mais la branche téléphonie de nokia a été revendu…à des chinois !

    @Bug: ce serait peut être plus justes de parler de « clients xiaomi » que de « fans xiaomi » il me semble.

    sinon, la qualité des produits avant tous c’est quand meme le plus important pour pas mal de consommateurs

    mon vieux micro-onde moulinex était une véritable honte, j’ai pris un daewoo, plus de problème
    déçu de la colorimétrie trop rouge d’une tv philips, revendue et pris une LG.
    Idem, le jour et la nuit (et elle fait encore un très bon moniteur à la campagne)
    mon blender reste un excellent Phillips (celui là, j’y tiens) et mon lave vaisselle un bosh, mais pour le lave linge, LG a remplacé mon electrolux (et ma facture EDF lui dit merci d’ailleurs) par contre, le frigo est toujours electrolux

    un truc marrant d’ailleurs, en nettoyant mon frigo, j’ai pété une clayette (les plaques en verres)
    la pièce de remplacement était une AEG

    ma bouilloire tefal commence à se faire veille, le filtre est percé à deux endroit par exemple
    la xiaomi est très bien et quand elle sera dispo, je prend
    un coup de wattmètre et retour en magasin ou pas selon le calcul de garder ma tefal et racheter un filtre ou la xiaomi

    il ne faut pas être pigeon effectivement et bien pensé ses achats

    sinon, pour la recherche et développement, en France, on a encore le CNRS mais des choix doivent être fait par rapport à ce qui est utile pour le pays, son emploi et industrie.
    et par rapport à la taille de la chine, on ne peut pas se permettre la même chose
    (et plus du tous-azimuthe non plus)

    toujours le même soucis, il faut voir la réalité en face
    ça fait mal mais bon

    Répondre
  • 24 mai 2018 - 16 h 25 min

    @serge1812: merci. C’est encore un peu cher pour moi mais je vois que ça commence enfin à se faire.

    Et c’est tant mieux parce que les roms alternatives vont bientôt être privées d’accès à google play. (sentiment de jardin emmuré oui !)

    Répondre
  • dja
    24 mai 2018 - 18 h 44 min

    @Hongkonger: Moi je suis à Paris, j’ai accés au marché HK via mon courtier et je compte bien me positionner sur cette IPO.
    Je pense que la stratégie de Xiaomi est bullet proof.
    Sur les points que tu souleves, c’est une goute d’eau.
    Le risque d’incident sur des données personnelles ou autre, lié à un contexte Européen, sont une goutte d’eau. Ils ne font pas que du phone, ils ont des laptops, des produits connectés (home appliance, trotinette, ..), de la santé connectée (style Withings).
    Leur CA en Europe est petit (pour le moment), même si il est masqué par l’import précédent qui passait en CA China non export (notamment gearbest, aliexpress, etc..).
    Les boutiques en Europe, ca ne représente encore que l’épaisseur du trait. Ils peuvent tout liquider demain sans problème.
    Pour moi c’est all-in. Ils vont manger des pommes aux US et 2019 va être l’avénement (si ce n’est pas déjà le cas) d’un nouveau géant mondial.
    La seule vrai incertitude aux US, c’est le protectionnisme de M. Trump. Mais comme le précise trés bien Pierre, Xiaomi fait preuve d’un ascétisme digne d’une PME familiale, et je rajouterais qu’ils se sont engagés à ne pas toucher à leur modèle de marge faible pour continuer à capter des parts de marché. Donc si Trump décide de flinguer comme un malade l’import de marques étrangéres, c’est d’abord samsung et autres qui vont trinquer, bien avant Xiaomi qui a une latitude immense.
    Donc aucune réelle raison que la croissance se tasse.

    Répondre
  • 24 mai 2018 - 18 h 44 min

    @Pierre Lecourt

    Bien sûr, je partage votre analyse comme quoi Xiaomi est un acteur majeur disruptif avec de bénéfiques retombées pour le consommateur. Et sincèrement, je pense – comme vous ! – qu’il n’y a pas plus de risques d’emprise sur la vie privée des clients qu’avec d’autres acteurs du marché.

    Même si le flicage généralisé des citoyens à la chinoise ne me plaît guère… Notre ami – lanceur d’alerte ?- à qui je m’adressais n’a d’ailleurs pas rebondis pour sourcer ses assertions…

    Répondre
  • 24 mai 2018 - 19 h 16 min

    @Pierre et JeanD

    Concernant la discussion sur la part de financement publique dans les entreprise high tech chinoise en général et les telecoms en particulier, il ne faut pas dénigrer, mais il ne faut pas etre naîf non plus.

    – Oui c’est tout à fait établis que l’état chinois finance en partie ces entreprises. Actuellement il y l’affaire ZTE aux US, mais ce n’est qu’un nouvel épisode d’une l’histoire plus globale cf https://www.nextinpact.com/archive/71201-dumping-europe-sanctionner-chinois-zte-huawe.htm par ex.

    – Oui avec ces subventions + le faible cout du travail d’une main d’œuvre compétente, ces entreprises deviennent tellement compétitives que les acteurs occidentaux sont incapable de suivre. Exemple dans le marché des équipements télécom: face au succès de ZTE et surtout de Huawei, devenu 1er équipementier mondial en 2012, Ericsson et Nokia font la gueule. Mais il ne reste plus qu’eux: Alcatel, Lucent, Nortel et Motorola sont mort, Cisco fait de plus en plus de cloud et de moins de réseaux. Et tout ceci malgré le fait que certains marchés (US, Australie par ex) soient fermés aux chinois (officiellement pour des raisons de sécurité nationale).

    – Oui, on peut donc raisonnablement se demander si la stratégie, in fine, ne serait pas de conquérir coute que coute une position suffisamment hégémonique pour être incontournable.

    A noter cependant que:

    – D’une part ce n’est pas non plus une spécialité chinoise. Les pays du golfes font par exemple exactement la même chose sur le marché du voyage aérien (l’expertise technologique en moins).

    – Au dela de l’agressivité commerciale, une partie de l’image « moyennement sympa » de Huawei vient aussi de son histoire: entre une certaine tradition du reverse-engineering et la 1er carrière de son fondateur dans la recherche en telecom de l’armée chinoise on hésite toujours un peu à kiffer à mort… (source https://en.wikipedia.org/wiki/Huawei#Early_years et https://en.wikipedia.org/wiki/Ren_Zhengfei )

    Répondre
  • 24 mai 2018 - 20 h 28 min

    @Jean: Je suis bien d’accord… Maintenant je ne vais pas me faire traiter de Bisounours parce que je ne publie pas des éléments non sourcés, non documentés et sans preuve au risque de me faire lyncher légalement…

    ZTE se fait prendre la main dans le sac, très bien. Xiaomi se fait accuser de dumping sans preuves ? Pas d’accord. Ce serait l’inverse je suivrait la même logique.

    Quand au Dumping… On en fait tout autant. Le CICE n’est rien d’autre que du Dumping du coût du travail de manière a rester compétitif sur le marché.

    Répondre
  • 24 mai 2018 - 22 h 21 min

    Si une boutique ouvre en France, ça veut dire qu’ils vont devoir s’adapter à ce marché.

    Je les vois mal vendre des pc portables avec un clavier QWERTY, surtout en boutique, et si en plus il n’y a pas de SAV en France, ça serait encore plus étrange.

    D’ailleurs pour ce dernier point, ils auront quand même du mal à percer comme il l’espère s’ils n’ont pas un SAV digne de nom surtout avec la FNAC ou DARTY qui ont des boutiques physiques partout dans le pays.

    Le contact humain ça compte encore beaucoup pour pas mal de monde et personnellement je suis prêt à payer 5% de plus pour avoir un vrai SAV, surtout pour les grosses sommes en fait…

    Répondre
  • 24 mai 2018 - 22 h 42 min

    @Zeratool: Ils ne vont pas vendre les portables, ça sera plus simple.

    Pour le SAV ça sera comme pour tous les autres fabricants du marché. Darty qui vends un Lenovo passe par Lenovo qui sous traite l’éventuelle panne à un réparateur agréé. Réparateur qui peut très bien changer d’une année à l’autre et qu iva gérer également d’autres marques. Xiaomi va se faire réparer ses machines par des techniciens spécialisés qui auront un stock de composants de la marque.

    Répondre
  • 24 mai 2018 - 22 h 44 min

    Mon billet boutique ne va pas tarder et il détaillera ces aspects là.

    Répondre
  • 25 mai 2018 - 4 h 45 min

    @Pierre
    Alors en effet, je ne parle de Xiaomi. Mon commentaire était plus général et voulait montrer de quelle manière un état pouvait se servir d’une entreprise travaillant dans un domaine « stratégique » comme d’un instrument de conquête, voir de pouvoir. Et je l’illustre avec les équipementiers telco parce que je connais ce cas.
    Je n’ai pour le moment aucun élément laissant penser que ce soit le cas de Xiaomi, et pas vraiment d’opinion arreté sur la question non plus. On verra dans quelques années ;)

    Par contre, si tu compare le CICE à ce genre de démarche, c’est que tu n’a pas tout à fait compris de quoi il s’agit vraiment. Le CICE est un dispositif générique, destiné à toutes les entreprises et à tout secteur d’activité, et visant a baisser (un peu) le cout de l’emploi en France pour (tenter de) lutter contre le chomage. En Chine on parle d’aides ciblé sur un secteur précis, voire une entreprise précise, pour lui permettre d’être aussi offensive que possible sur les marchés à l’étranger. C’est quand même pas la même démarche. C’est pas le même ordre de grandeur non plus
    – CICE : en 2013 : 11 milliard d’€ en répartie sur l’ensemble des entreprise française entrant dans le dispositif (qq centaines de milliers)
    – Aide de l’état chinois aux équipementier telco en 2011 tel qu’identifié par la commission européenne: 30 milliard de $ pour Huawei + 25 autre pour ZTE (meme source que mon commentaire précédant).

    Répondre
  • 25 mai 2018 - 6 h 31 min

    @Jean: pierre parlait sans doute du CICE parce que très médiatisé.
    mais en France, des aides publiques au entreprises (publiques ou pas) il y en a bien aussi !
    (et cela défraie la chronique de temps en temps).

    mais encore une fois, la France et la chine, c’est pas le même poids !

    donc on choisit là ou on PEUT pour avoir le max de retour sur investissement
    (exemple, grosses aides pour les chantiers navales et militaire, l’aéronautique, nos TGV également si on veut parler du rails tiens)

    à plus petite échelle, l’état va mettre la main à la poche pour aider des boites étrangères à venir en France aussi
    exemple marquant et médiatisé
    Toyota, Mercedes avec son usine smart (mais payer une route plus parking pour mettre un supermarché français par exemple, ça se voit aussi)

    mais encore une fois, c’est à mettre en proportion de la taille économique (et taille tous court d’ailleurs)

    wikipedia aura de meilleurs chiffres que moi pour taille, PIB, habitants (surtout au café) mais dur de lutter.
    on boxe pas dans la même catégorie (et déjà qu’on se concurrence entre nous en Europe, ça risque pas de changer)

    mais des aides publiques, tous les pays en font (en Europe, aux US, en chine, Japon. je ne connais pas bien l’Afrique, mais je suis sur que même là, il doit y avoir de bon exemple en rapport avec leur PIB)

    bonne journée à tous

    Répondre
  • 25 mai 2018 - 7 h 22 min

    @orangina rouge:
    Non, l’utilisation de la marque Nokia a été accordée à HMD Global, société finlandaise basée à Espoo, dirigée par des anciens de Nokia :

    « HMD Global Oy, branded as HMD, is a Finnish mobile phone company, made up of the mobile phone business that Nokia had sold to Microsoft in 2014, then bought back in 2015. The HMD Oy (limited company) began marketing smartphones and feature phones under the Nokia brand on 1 December 2016, the firm develops and markets. The company has exclusive rights to the brand for mobile phones through a licensing agreement.

    HMD Global Oy, branded as HMD, is a Finnish mobile phone company, made up of the mobile phone business that Nokia had sold to Microsoft in 2014, then bought back in 2015. The HMD Oy (limited company) began marketing smartphones and feature phones under the Nokia brand on 1 December 2016, the firm develops and markets. The company has exclusive rights to the brand for mobile phones through a licensing agreement. »

    Les smartphones sont construits en Chine (comme ceux d’Apple) mais conçus en Finlande.

    Répondre
  • 25 mai 2018 - 7 h 28 min

    Je suis passé hier à la boutique Xiaomi, et j’ai pris la batterie externe de 5 000 mah affichée à 12 €, payée 10 €.

    Sur Gearbest, avec les frais de port elle est à 9 €…

    Pourquoi m’embêter à attendre trois semaines pour être livré, ne pas être 100% sûr que ce soit une originale, et devoir la renvoyer en Chine en cas de SAV, tout ça pour économiser 1 € ?

    Clairement, cette boutique va faire du tort à certains vendeurs…

    Répondre
  • 25 mai 2018 - 7 h 46 min

    @Trouveur: autant pour moi, my mistake

    @Trouveur: d’ou un GROS bashing en ce moment.

    beaucoup ont beaucoup trop à perdre

    Répondre
  • 25 mai 2018 - 8 h 12 min

    J’ai déjà entendu ce discours maintes fois : ils débarquent, ils vont faire mal.
    À voir sur la durée (Ladurée :)).
    Je note toutefois un changement de paradigme dans cette histoire de … débarquement (on approche du 6 juin).
    Xiaomi mise sur les fans donc sur les clients. Ce n’est pas nouveau mais dans nos contrées on a bien davantage le réflexe de miser sur les partenaires, les gros clients et les vedettes (les influenceurs). Les petits ? C’est quoi ?
    C’est intéressant. À voir là aussi ce que cela donnera.
    Un autre changement de paradigme auquel les investisseurs sont sensibles depuis 2 ou 3 ans, c’est la frugalité. On dirait bien que l’apparat, les tours de table mirifiques c’est terminé. On est davantage dans la discrétion toute asiatique (pour mieux nous entourlouper bien entendu).
    Là c’est plutôt amusant : après 30 ou 40 ans de délocalisation de nos industries en Chine, voilà les chinois qui <> chez nous. Ce n’est pas nouveau mais le mouvement se confirme.

    Enfin, je ne terminerai pas sans y aller de ma remarque classique concernant les distributeurs de chez nous : après des décennies d’entubage, de féodalisme envers nous et les autorités, voici venir une ère qui va peut-être leur clouer le bec, définitivement.
    Il va y avoir des morts c’est certain. Ce ne sera pas pour autant bénéfique pour le client : nous changerons de seigneur voilà tout.
    À ne jamais avoir souhaité investir dans la proximité de la distribution, sauf très récemment avec les Drive (et encore, très souvent désormais, le Drive est bien plus vide qu’une GS traditionnelle), ces grandes surfaces vont subir les déferlements d’un Amazon (entre autres).
    Je ne suis pas un spécialiste mais il y a une approche fondamentalement différente du commerce entre anglo-saxons et français/Europe.
    Chez nous il semble que l’on attende systématiquement une participation des autorités, une petite aide par ici, un dessous de table par là.
    Et surtout, on a une mentalité <> : la clientèle est une masse grouillante à laquelle je ne veux pas avoir affaire et jamais je ne m’allierai avec mon concurrent.
    Regardez Tesla avec ses superchargers, regardez Amazon avec ses lockers : ils y vont, eux. Quitte à sabrer ensuite si ça ne fonctionne pas.
    Les GS de nos contrées auraient très bien pu faire pareil (au moins pour les centres-ville et en se partageant les responsabilités).
    Ben non.
    Certes, on ne vire pas la main d’oeuvre aussi facilement qu’aux US (et c’est très bien ainsi) mais cela n’explique pas tout, loin de là.
    À se conforter dans une même situation, à ignorer la menace, à refuser de prendre les devants, tout ce qu’elles vont gagner … c’est la disparition : Carrefour est en train de fermer des centaines de supermarchés (pas de GS pour l’instant).
    Ceci alors que le gâteau de la livraison de proximité est énorme.

    Entre les anglo-saxons qui y vont et les chinois qui s’instillent un peu partout en semblant soumis, que va-t-il rester à nos commerçants ?
    db

    Répondre
  • 25 mai 2018 - 9 h 32 min

    @Gaduc: Il est vrai que les Grandes Surfaces Françaises au niveau des produits
    technologiques n’ont pas été à la hauteur, car ils auraient pu faire de bons cahiers des charges
    pour lancer des smartphones ou des portables, des caméras, des lampes à leurs noms…
    Et pas seulement laisser Wiko ou Archos, Thomson… ‘rebadger’ des produits à leurs noms !

    Les Grandes Surfaces auraient du faire comme Xiaomi lancer des premiers prix de qualité,
    comme ils savent parfois le faire dans les produits alimentaires sous leurs marques…

    Ils auraient du devenir les Décathlons de la technologie faire des produits adaptés aux clients,
    avec 3 ou 4 gammes de prix, 1er Prix, Moyen de Gamme, Haut de Gamme et Luxe !
    Limité l’offre en matière de produits pour proposer toujours les Meilleurs rapports Qualité/Prix !

    En Smartphone, Samsung me fatigue car leurs gammes sont trop larges, je préfère des Gammes limités
    à la Xiaomi ou APPLE, mais au moins, on sait ce que l’on a…

    Je trouve que les Batteries de Smartphone devrait être obligatoirement amovible
    et qu’elle ne devrait jamais être d’un taille inférieur à 4000 mAh,
    ce sont des détails tout simple mais qui font réellement la différence…
    La même logique serait aussi applicable en Informatique,
    penser comme si on était à la place du client, pour ne pas le décevoir !!!

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  • 25 mai 2018 - 11 h 25 min

    @Jean: C’est pas le soucis le montant. Quand tu reproches à untel de faire du Dumping en aidant fiinancièrement des boites privées via des injections de fonds de l’état ben faut pas en faire soi même, quelque soit le montant. Quae tu donnes 1€ ou 1000000€, tu dumpes.

    faire baisser le coût de l’emploi en France avec de l’argent de l’état c’est du dumping. Autant que payer les frais de port a l’exportation ou offrir de la main d’oeuvre gratuite en provenance de prisons…

    @orangina rouge: Oui il y a un espèce de fantasme de rattrapage. L’Asie devrait mettre le même temps que nous avons mis pour avoir le même niveau de vie. Il y a pas si longtemps la chine c’était l’usine du monde et leurs produits étaient considérés comme des « copies » de mauvaise qualité. Aujourd’hui des boites comme Xiaomi mais également Lenovo et d’autres juste sur notre secteur montent sur les podiums pour la qualité de leurs produits mais également par rapport à leurs stratégies commerciales. Ce n’est que justice : Les produits sont bons !

    @Trouveur: Clairement, par exemple mon affiliation va en prendre un coup. Mais c’est le jeu. Heureusement il n’y a pas que Xiaomi en import et surtout tous les produits ne seront pas dispo en France.

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  • 25 mai 2018 - 11 h 59 min

    @yann:
    D’ailleurs, pas de problème pour intégrer la domotique Xiaomi dans Domoticz soit directement (Yeelight) soit par l’intermédiaire de la Gateway..
    Quand on voit le prix d’un détecteur d’ouverture Z-Wave par rapport à ceux vendus par Xiaomi, on n’hésite pas bien longtemps.
    Et si la boutique physique française distribue aussi de la domotique, peut être que la Gateway pourra sans hack diffuser autre chose que des radios chinoises :-))

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  • 25 mai 2018 - 14 h 30 min

    Comme d’hab Minimachine est l’excellent VRP de Xiaomi

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  • 25 mai 2018 - 14 h 54 min
  • 25 mai 2018 - 16 h 10 min

    Comme je l’ai toujours dit, Xiaomi est une marque en pleine expansion et dans les années à venir nous entendrons beaucoup de bonnes choses de leur part; Peu à peu, ils gagnent en notoriété et ce n’est pas une surprise si l’on considère la qualité de leurs produits et leurs prix par rapport à leurs concurrents. Salutations et excusez les erreurs en écrivant; Le français est ma troisième langue.

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  • Dan
    25 mai 2018 - 16 h 56 min

    @Kevin: Bravo pour ton français à l’écrit. Super pour une 3ème langue :)

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  • 25 mai 2018 - 17 h 01 min

    @Pierre Lecourt:

    Bah c’est bien dommage pour les pc portables :'(

    En revanche, pour le SAV même s’il est géré extérieurement, c’est toujours mieux d’avoir un interlocuteur physique qu’une adresse mail de contact dont on n’a pas la certitude qu’il sera lu.

    Quand le SAV par mail fonctionne, c’est très bien, mais le jour où ça marche pas, bah tu te retrouves comme un imbécile…

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