Depuis son lancement en 1993, l’objectif de Wine n’a pas changé. Permettre de lancer des applications compilées pour Windows sur des systèmes d’exploitation Linux. Une sorte de traducteur en temps réel qui permet à un système d’exploitation différent de celui de Microsoft de comprendre la langue de celui-ci.
C’est Wine qui a construit les bases de ce qui est devenu Proton, la couche logicielle reprise par Valve pour permettre à SteamOS de lancer des jeux Windows dans son univers Linux. Si Proton est ultraspécialisé dans des usages de jeu avec une traduction de routines spécialisées, Wine est beaucoup plus large dans son approche.
Cette dernière mise à jour Wine 10 annonce une gestion bien plus efficace des écrans à forte définition. La densité de pixels par pouce est désormais mieux gérée. Auparavant, l’outil avait du mal à s’adapter correctement en fonction des affichages. Ce qui provoquait des comportements étranges comme l’apparition de microscopiques interfaces noyées dans l’écran. La lisibilité des interfaces sera désormais bien meilleure.
Le pilote graphique est dorénavant compatible avec Vulkan, ce qui devrait faciliter la tâche de gestion de certains programmes. Mais le gros du travail mené par les équipes de développeurs s’est tourné vers la prise en charge du jeu d’instruction ARM. À présent, Wine 10 permettra d’exécuter des applications Windows x86 sur des machines équipées de puces ARM. Tout ne sera pas pris en compte et il faudra peut-être jouer des coudes avec des réglages techniques, mais c’est une avancée importante.
Beaucoup d’autres postes techniques ont été améliorés et des éléments techniques viennent fluidifier la gestion du logiciel et de ses réglages. Ainsi, on aura la possibilité de retomber sur ses pieds après un bug. Si, à son lancement, un logiciel Windows exécuté par Wine 10 se crashe après avoir fait joujou avec votre définition d’écran par exemple, vous serez invité à revenir à une configuration par défaut sans avoir à relancer toute votre machine.
Le détail est à découvrir sur l’annonce de sortie de Wine 10
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Bonjour Pierre,
En te lisant, je comprends que Wine permet de faire tourner directement des applications x86 sur processeur ARM, mais ce n’est pas exactement cela. Le travail effectué est pour faire tourner Wine le logiciel sur processeur ARM d’une part. Ce qui permet de faire tourner des applications ARM Windows sur un Linux ARM. Et d’autre part, l’interface pour communiquer avec un émulateur x86 sur ARM a été ajouté. Ce qui signifie que maintenant, il est plus simple d’intégrer un émulateur comme FEX emulator avec Wine. Il faut bien combiner Wine avec FEX pour pouvoir faire tourner des programmes Windows pour x86 sur un Linux ARM.
Visiblement, la numérotation des versions à pris un sacret boost. Le passage de la version 0.9 à la 1.0 à pris des années, mais après ils se sont lâché 8)
Et qu’en est-il du support des dernières versions de .NET? Et, accessoirement de fonctions ACPI?
@Fardale: Sous Linux il est facile de faire tourner du ARM sous x86 et inversement (qemu te le fais même de manière transparente, tu exécutes sous le shell comme n’importe quelle commande). Du coup c’est peut-être ça que Wine utilise en sous-main pour effectivement exécuter du code non natif ?
Tiens je viens justement de lire un peu plus tôt sur un autre site un article au sujet de « WinPlay » de Xiaomi, qui promet de permettre de jouer aux jeux Windows sur Android, et je me suis demandé si ce n’était pas WINE et Box86, qu’ils avaient réussi à faire fonctionner sur Android. Domage, c’est réservé aux tablettes Xiaomi, et surtout fait pour les jeux, pas pour les logiciels.
Quoi qu’il en soit, WINE qui progresse c’est toujours une bonne nouvelle vu ce qu’est devenu Windows.
@Dom: Box64 pour Android: https://box64droid.com/ et ça marche 😉