Quand les Palm Pilot ont été lancés à la fin des années 90, c’était le summum de l’équipement électronique portable. Un appareil à l’écran monochrome, sans clavier, que l’on pilotait avec un stylet. L’arrivée et la démocratisation des téléphones mobiles puis des smartphones a relégué ces appareils en arrière-plan, mais il existe toujours une certaine nostalgie de leurs usages.
L’autre jour je suis retombé sur un Blackberry, un de ces téléphones à clavier qui était également la référence à la fin des années 90, avant que les smartphones débarquent et ne les rendent caduques. Et cela m’a fait penser aux, Psion, au Porfolio d’Atari, aux Palm Pilot et à toutes ces sortes d’appareils qui existaient avant les smartphones. Des engins plus simples, moins connectés et moins performants que le moindre appareil actuel, mais aussi très différents dans leur approche.
On peut aujourd’hui assez facilement considérer les smartphones comme des vecteurs viraux, des sortes de chevaux de Troie dont le but est de se glisser dans vos mains pour essayer de capter au maximum votre attention. Attention qui sera ensuite vendue aux publicitaires les plus offrants. Les Assistants personnels avaient le gros avantage de n’être finalement que des versions papier d’un agenda ou d’un carnet d’adresse, avec des fonctionnalités supplémentaires, mais sans l’amoncèlement de distractions intégrées dans les smartphones actuels.
Cette idée d’un appareil déconnecté, servant simplement à prendre des notes, c’est un peu celle développée par un certain Ashftf avec ce projet de carnet de note EinkPDA. Construit autour d’un SoC ESP32-S3 et affichant ses données sur un écran à encre numérique. Il sert avant tout à enregistrer du texte sur un microscopique clavier à pouces. Clavier qui n’entrera pas immédiatement en action sur l’écran d’ailleurs. Un second petit écran OLED servira de tampon entre la saisie et l’affichage. Chaque appui sur la touche entrée faisant le transfert de cette zone tampon vers la mémoire et l’écran numérique. La raison la plus probable étant de ne pas rafraichir en permanence tout l’affichage à encre numérique et valider l’enregistrement des données moins fréquemment. Cela pour éviter de décharger la batterie trop vite et parce que le duo ESP32 et encre numérique n’est pas toujours des plus rapides pour fonctionner ensemble.
Le projet final est encore en cours de développement.
Ce petit projet EinkPDA est documenté sur GitHub et si pour le moment ses compétences se limitent surtout à de la prise de notes très simples, on devrait voir son créateur ajouter dans le futur des fonctions classiques comme un agenda et un moyen de transférer ses fichiers vers un PC. Ce qui ajoutera du sens à cette minimachine puisque le but est probablement de saisir ses idées à la volée et de les retravailler sur un ordinateur plus tard.
Je trouve l’idée et la réalisation intéressantes même si, encore une fois, je serais assurément plus client d’une solution soit plus simple et efficace – un bon vieux duo de carnet papier et de stylo – soit plus complète. Pour ma part, quitte à transporter un engin pour de la saisie, autant qu’il soit plus confortable. Assez pour pianoter avec mes dix doigts en me laissant la possibilité de travailler directement avec. Je ne sais pas, au hasard une sorte de micro portable avec un écran juste assez grand pour proposer un clavier confortable ?
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Un Psion series 5 avec un écran e-ink et un moyen de communication moderne vers un ordinateur ?
Je suis passé à cette antiquité début 2024 et … ça fonctionne encore pas si mal !
Les quelques applications de base remplissent finalement toujours leurs fonctions :
– Un éditeur de texte avec un peu de mise en forme pour prendre des notes ou même pré rédiger un article.
– Un tableur simple mais suffisant (qui as vraiment besoin de toutes les fonctions d’un Excel dans sa poche ?)
– Un agenda, ou même des agendas
– Un explorateur de fichier
– Un environnement de développement pour créer ses propres applications (et faire ce qu’on veux de la machine)
– …
Le tout avec un ARM à 8Mhz, 8Mo de Ram et deux piles pour l’alimentation.
C’est sobre, rustique, mais finalement bien suffisant, même aujourd’hui, pour pas mal d’usage – Complètement déconnecté et absolument « Distraction Free » par construction.
Ayant eu un série 3 puis un série 5….c’était vraiment une tuerie à l’époque !!
j’imagine bien ce qu’on pourrait faire actuellement dans ce type de format de poche, sans passer par la case gaming type Gpd…pour la saisie de texte, le clavier était top, dommage que la fragilité de la nappe écran clavier ai eu raison d’un grand nombre de ces assistants, du coup après je suis passé au palm pilot, mais bcp moins fan, puis un glofiish sous windows 6 mobile…
Finalement, bien avant bloggee et Mn…j’étais déjà fan des minimachines !!
je suis d’accord avec Pierre c’est une excellente performance mais qui ne satisfera que très peu de monde, la prise de note demande trop d’attention pour être efficace. L’écran central me rappelle ma première machine à écrire électronique : il fallait valider la phrase présente sur l’écran LCD pour qu’elle s’imprime sur le papier.
Slowbrain – Cerfvolant : Mon PDA sous Windows mobile me servait aussi à lire des bouquins libre de droits…c’était bien avant les liseuses et les écrans elink ! Mais dépourvu de liaison infrarouge, il ne pouvait piloter la TV !(grosse déception à l’époque!).