Stadia : L’impressionnante plateforme de jeux de Google

Stadia a été présenté hier par Google. Ce service de jeux en streaming à un objectif simple, permettre l’accès à des jeux comme on accède à des vidéos. Au travers d’un navigateur.

La présentation de Stadia s’est déroulée comme une pièce de théâtre, chronométrée et millimétrée par Google pour ne pas dépasser du cadre. Devant un prompteur géant, différents acteurs du marché et membres de l’équipe de développement du nouveau service ont pu ainsi dérouler un discours savamment rédigé en amont pour lancer cette nouveauté.

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Stadia, une solution impressionnante

Pour faire simple, Stadia c’est une machine de jeu déportée. Au lieu de l’avoir dans votre salon, dans votre chambre, dans votre poche ou n’importe où ailleurs, elle est située dans une salle serveur de Google. Vous jouez donc au travers d’un accès à internet.

Depuis chez vous, vous lancez un jeu exactement comme vous demandez à Youtube de vous envoyer une vidéo. Le serveur vous envoie l’image correspondant à votre jeu, comme si il était exécuté sur votre machine. Quand vous exécutez une action dans votre jeu, par exemple tourner à gauche ou sauter, l’ordre est envoyé au serveur qui calcule la réponse et vous renvoie la séquence d’images correspondante. Exactement comme lorsque vous mettez une vidéo en pause ou déplacez le curseur dans celle-ci et que le serveur vous obéit.

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Tout cela se passe au travers d’un navigateur et c’est le point clé de cette offre. Car de la même façon que vous pouvez regarder une vidéo Youtube avec n’importe quelle machine grâce à cette technologie de streaming, vous pourrez jouer avec Stadia sur n’importe quel engin : PC récent ou ancien sous Windows, Linux ou MacOS du moment qu’il exécute Chrome. Google prévoit en outre de porter son système à « d’autres navigateurs ».

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Assassin’s Creed Odyssey sur un Chromebook

N’importe quel smartphone ou tablette mais également une simple clé Chromecast. A vrai dire, un bête téléviseur connecté, avec une porte ouverte sur le web, serait tout aussi apte à lancer des jeux Stadia qu’un PC haut de gamme. N’importe quelle manette de jeu pouvant être utilisée. Plus besoin d’investir dans un PC haut de gamme donc. N’importe qui pourra accéder à ces titres. Mieux encore, en adaptant le jeu pour prendre cette option en compte, il sera possible de passer d’un engin à un autre. De commencer une partie sur son PC et de la reprendre au même point avec son smartphone par exemple. 

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Et quels jeux ! Il ne s’agit pas de lancer des applications légères ou au rabais, Stadia est taillé pour porter des titres exigeants. Les exemples de la conférence donnent le ton : Doom Eternal, la suite du reboot du jeu d’iD software sorti en 2016 est un titre exigeant qui ne souffre pas de latence dans sa jouabilité. Il est décrit comme parfaitement maitrisé par la plateforme en étant exécuté en UltraHD HDR à 60 images par seconde au travers d’un navigateur. Le dernier Assassin’s Creed Odyssey d’Ubisoft est également mis en avant avec toute la force de ses qualités graphiques.

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Stadia  s’appuie sur une technologie développée pour Google par AMD. Un processeur x86 « sur mesures » associé à un circuit graphique qui offre 10.7 Teraflops de puissance de calcul grâce à 56 CU et profitant de 9.5 Mo de mémoire cache. Chaque processeur dispose en outre de 16 Go de mémoire vive. Une probable mise en application du circuit Vega56 de la marque. AMD l’aurait adapté pour un format serveur. Google ne détaille pas vraiment ces points, ce qui laisse largement deviner que cela restera une technologie propriétaire à la marque. 

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La conférence en profite également pour mettre en avant ses performances par rapport à l’actuelle gamme de consoles Sony et Microsoft. Peu de doutes sur la puissance développée par la solution Stadia/AMD même si Google gomme pas mal de détails qui font la force du parc console. Comme la cohérence générales des titres développés pour Sony ou Microsoft par exemple.

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Autre détail enfin, et c’est un point important de l’offre, Stadia est présenté comme une solution permettant une intégration aisée dans une salle serveur. Une simple lame qui pourrait embarquer plusieurs unités et qui se glisse dans une baie. Un format tour qui se positionne facilement également dans un datacenter. Google insiste à plusieurs reprises sur ce point, sa force actuelle vient de son réseau physique. Ses milliers de machines distribuées sur la planète et reliées entre elles par des milliers de kilomètres de fibre optique. Stadia viendrait s’implanter directement dans cette monstrueuse infrastructure pour proposer ses services directement au grand public.

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De nouvelles possibilités pour les joueurs et les développeurs

Stadia, c’est surtout un panneau publicitaire géant pour les différents jeux du marché. Google va profiter de sa présence massive sur le net pour pousser son service en avant. Une recherche sur un titre donnera probablement la possibilité d’y jouer directement sur la page des résultats du moteur de recherche. Il suffira d’un clic pour que d’une vidéo présentant un jeu, vous puissiez lancer une partie. Chaque jeu étant pré-enregistré sur les serveurs de Stadia, il n’est nul besoin de les télécharger en amont. Un clic et quelques secondes plus tard vous pouvez jouer à une nouveauté ou reprendre votre partie.

Youtube est un vecteur important de cette industrie du jeu. Des milliers de joueurs chevronnés partagent leur expérience autour de tout type de titres. Certains suivent l’actualité et créent une chaîne généraliste, d’autres se spécialisent dans des niches comme les jeux indépendants ou se consacrent à un type de jeu particulier. Certains de ces joueurs sont parmi les plus populaires de la plateforme et Google n’a qu’une envie, c’est de lier leur public à cette nouvelle manière de profiter des jeux. Sur l’image ci-dessus, on voit un très bon exemple de ce que Youtube pourra proposer avec Stadia. La possibilité de jouer en un seul clic au travers d’un bouton à la fin d’une vidéo. Le « Play on Stadia » va devenir une excellent argument marketing pour les studios de développement.

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Cela permettrait en outre d’imaginer de nouvelles scénographies pour Google. Notamment pour lutter contre le service de streaming en direct Twitch d’Amazon. Un joueur qui utilise Youtube pour diffuser ses parties en direct pourra désormais accueillir ses spectateurs avec la fonction Crowd Play. L’exemple de Google est une partie de basket ou les internautes peuvent interagir avec le direct en rejoignant la partie en cours de match. On imagine que ce type de solution pourrait être exploité et amélioré par les différents studios de développement.

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Stadia permettra de partager l’état de sa partie à un moment précis

La plateforme a également travaillé la viralité de son service avec une possibilité offerte aux joueurs de partager n’importe quel moment de leurs jeux. Un service baptisé State Share vous permettra d’enregistrer votre partie à un moment clé sous la forme d’un lien et de la partager ensuite sur tout type de support. En un clic vous allez créer un moyen de toucher vos amis ou vos followers. Offrant à ceux-ci la possibilité de s’immerger dans les conditions de votre partie en cours. Mieux qu’une capture d’écran puisque si le développeur le met correctement en scène vous pourrez vous retrouver dans le jeu avec par exemple le « fantôme » des actions de votre contact. Evidemment pour que cela fonctionne il faudra que les personnes à qui vous envoyez le lien soient abonnées au service Stadia et disposent du jeu. Une viralité qui peut avoir des effets en cascade donc.

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Google promet aussi une bande passante « équilibrée » entre tous les joueurs. Il n’y a plus un joueur qui héberge la partie et d’autres qui se connectent sur son serveur pour le rejoindre mais tout le monde se branche directement sur le serveur Stadia de Google. Cela équilibre les chances et évite de voir son jeu poser problème parce qu’un des intervenants dispose d’une connexion trop lente. 

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Enfin, puisque le jeu n’est pas hébergé physiquement chez les joueurs, il n’y a aucune possibilité de le modifier pour rajouter des fonctions supplémentaires. Pas moyen par exemple de rajouter des petits bouts de programmes pour mieux viser ou détecter les ennemis, il n’y a pas de triche possible sur un jeu Stadia. Quand on sait que certains jeux ont été désertés suite à l’afflux massif de tricheurs et à la difficulté croissante pour les détecter et les éliminer, ce genre d’argument doit résonner aux oreilles des studios de développement.

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Stadia, une solution impressionnante

Deux fois le même titre oui, car si Stadia est sur le papier une vraie réussite technique, on sent que la volonté de Google est surtout d’impressionner le public. Cette présentation devant un parterre de journalistes et de développeurs est une manière de poser un jalon sur ce nouveau marché du jeu dématérialisé. Stadia cherche à marquer le public pour être vu comme un précurseur même si Google semble oublier quelques petits détails.

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La première question concerne la connexion nécessaire pour accéder à ce contenu dans des conditions satisfaisantes. Si Google parle de Stadia comme d’une solution déjà assez mature pour piloter un flux en « 8K », elle ne fait jamais mention de la bande passante nécessaire pour afficher un simple streaming en FullHD au travers de sa plateforme. De nombreux utilisateurs de Youtube sont aujourd’hui restreints dans l’utilisation du système de streaming. Hormis les heureux possesseurs d’une liaison Fibre, la plupart des internautes en ADSL se contentent d’un flux 720P pour éviter des coupures dans leurs vidéos. Quel débit sera nécessaire pour piloter un jeu Stadia en 1080P ou en UltraHD ? Pour afficher convenablement un flux H.265 en 720P à 30 images par seconde, il faut au minimum 5 Mbps de bande passante en permanence. Combien pour un flux 1080P ? Combien vont réellement pouvoir profiter de cette offre ?1 Qui croit vraiment un à Doom jouable en 4K à 60 images par seconde chez tout un chacun ?

Quelle latence les flux asymétriques d’un ADSL classique imposeront au joueur ? Un titre comme Doom ne peut pas souffrir d’un ordre ralenti par un transport mettant quelques millisecondes de trop pour parvenir au serveur. Une latence trop importante enlève toute jouabilité sur la quasi totalité des titres faisant appel à vos réflexes.

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Stadia insiste sur le fait d’avoir un public potentiel de plusieurs centaines de millions d’individus, pour ne pas dire quelques milliards. Se référant sans doute au nombre de machines pouvant acceder au service. Mais le public réellement capable de profiter de cette offre, disposant d’une bande passante suffisamment rapide et stable, est probablement beaucoup plus retreint et déjà largement équipé pour jouer. La marque ne précise pas non plus quels datacenters sont réellement équipés de la solution Stadia. Un flou artistique est maintenu sur ce point et si plusieurs zones sont annoncées pour un lancement en 2019 (dont l’Europe), on n’a pas vraiment le détail de ce déploiement.

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Google met en avant quelques éléments en insistant sur un côté révolutionnaire pourtant quelque peu éventé. Jouer sur n’importe quel système en streaming, c’est quelque chose que Nvidia propose avec son système de datacenters GRID depuis 2013. De la même façon, la possibilité de jouer à un titre immédiatement, sans avoir à le télécharger puisqu’il est présent sur le serveur, est quelque chose que le service  Nvidia GeForce Now propose depuis toujours aux possesseurs de solutions Shield.

Au passage, le service GeForce Now annonce avoir rassemblé 300 000 utilisateurs mensuel de son offre de streaming. Un joli score si l’on considère que pour jouer sur GeForce Now, il faut d’abord acheter un materiel dédié. On imagine assez bien la force d’une publicité permanente depuis les différents services de Google pour un accès immédiat à son nouveau service.

Des remous chez les fournisseurs d’accès sont également à prévoir. Aux US, depuis que la neutralité du réseau a disparu avec l’administration Trump, la question ne se pose pas. On imagine déjà que les fournisseurs d’accès vont proposer des abonnements différents à terme. Il faudra s’offrir un abonnement « Google » pour profiter au mieux de Youtube et Stadia. Mais en France, l’impact de ce nouveau service sur les tuyaux des différents fournisseurs d’accès pourrait être sujet à de nouveaux troubles. On se souvient par exemple des tensions entre Google et Free au sujet de Youtube avec pendant des mois un service qui marchait au ralenti. Le même genre de bras de fer pourrait avoir lieu pour Stadia.2

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Google présentait également une manette Stadia, quelque peu anecdotique

Marquer les esprits avant de rentrer dans le vif du sujet

Stadia n’a même pas cherché à tourner autour du pot, les questions financières ont tout simplement été oubliées de cette conférence. Pas d’information sur le modèle économique du service pas plus que sur les tarifs. Est-ce que Google veut proposer un abonnement à la Netflix ? Une sorte de passe permettant contre un engagement d’accéder à tous types de jeux ? Cela parait improbable car même en comptant les coûts de distribution actuels d’un titre, il semble difficile de trouver la même rentabilité pour un studio avec ce type d’abonnement qu’avec des ventes de jeux à 40, 50 ou 70€ pièce. Du reste, payer l’accès à un catalogue énorme de jeu est t-il la solution quand on sait que le marché est surtout porté par une petite poignée de titres à succès. Hormis les Gamers, les gens jouent à assez peu de jeux finalement et leur offrir un catalogue complet de titres n’aurait probablement pas d’impact significatif. Seuls quelques jeux seraient lancés et la plupart des autres titres ne profiteraient pas vraiment du service. Le problème étant que le prix de l’abonnement devrait refléter la totalité du catalogue de manière à rémunérer tout le monde.

Le plus paradoxal dans cette proposition vient du fait que les personnes censées être les plus intéressées par Stadia, ceux qui disposent d’une très bonne connexion à Internet, sont également ceux pour qui télécharger un nouveau titre ne pose pas vraiment de problème. Si il leur faut attendre quelques heures pour télécharger 40 ou 50 Go avant de jouer, c’est un handicap mais ce n’est pas non plus insurmontable quand on sait qu’ensuite on n’aura plus besoin de gros débit pour jouer. Un des grands défauts du streaming étant lié au fait que la bande passante est divisée par le nombre du’utilisateurs d’un réseau. Si vous arrivez tout juste à maintenir un flux 720P pour jouer et que quelqu’un lance une vidéo Netflix ou que l’une de vos machines télécharge une mise à jour… Votre jeu tombera à l’eau.

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Un service de micro-paiement à l’accès parait également compliqué puisque cela voudrait dire que non seulement l’utilisateur ne possède pas le jeu mais que si il est vraiment accro à celui-ci il faudra qu’il débourse sans cesse de petites sommes pour y acceder. On peut imaginer de pouvoir jouer à Doom contre un paiement mensuel mais est-ce vraiment plus économique ? Oui si on considère qu’il n’est pas nécessaire d’acheter un PC musclé et très cher pour jouer correctement.

Stadia sera t-elle une énième plateforme de distribution en plus des autres actuellement sur le marché ? Steam, GoG, Humble Bundle, Epic, Ubistore… Le marché est déjà assez bouché et le gros avantage de Stadia, le fait de ne pas avoir à télécharger les jeux, est salement compensé par le fait de ne pas les posséder non plus. En cas d’arrêt du service chez Google, l’ensemble du catalogue disparaît.

L’intégralité de la présentation de Stadia

C’est pourtant ce système qui semble le plus probable, Google pourrait faire de Stadia un Play Store pour jeux PC classiques. Avec des titres gratuits en échange de publicités et de paiements « in game » et un système de paiement direct pour l’accès à des titres en versions dématérialisées. Les joueurs interessés par un titre unique pourraient accéder à celui-ci facilement, sans avoir un PC hors de prix mais juste une Chromecast ou leur machine habituelle. Contre un paiement de quelques dizaines d’euros, ils pourraient jouer immédiatement à un titre quel qu’il soit. Un marché honnête suivant les jeux et les usages. S’offrir une nouveauté pour les vacances sans avoir à acheter au préalable une console ou une nouvelle carte graphique, et le finir avant de reprendre l’école ou le boulot… Pourquoi pas. Le gros du marché est là, les joueurs occasionnels pourront piocher dans un catalogue de titres haut de gamme sans se soucier du matériel nécessaire.

Et si ce scénario de distribution directe est retenu on comprend pourquoi Google annonce Stadia si tôt. Amazon travaille à son propre système de streaming de jeu, tout comme Apple et Microsoft les leurs. Se positionner sur le marché comme un leader était un mouvement indispensable pour Google qui a pas mal de cartes en main. Stadia est censé être disponible dès cette année, on devrait donc avoir plus d’informations très rapidement sur son modèle économique, ses forces et ses limitations.

Notes :

  1. On comprend en tout cas mieux pourquoi Google pousse activement à l’adoption de son codec AV1, Stadia comme Youtube montrent que le moteur de recherche a de plus en plus besoin d’un codec indépendant et efficace pour assurer ses services.
  2. L’impact écologique de la proposition devrait également être pris en compte. Les salles serveurs sont déjà des énormes consommateurs d’énergie. Ce type de service, si il rencontre un gros succès, pourrait avoir encore plus d’impact.

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44 commentaires sur ce sujet.
  • 20 mars 2019 - 14 h 14 min

    On n’est pas d’arrêter de se chauffer au datacenter Google….

    Répondre
  • 20 mars 2019 - 14 h 48 min

    « Google pourrait faire de Stadia un Play Store pour jeux PC classiques. Avec des titres gratuits en échange de publicités et de paiements “in game” »

    Si c’est le cas, moi et les serveurs Stadia, on va se serrer la main et se dire au revoir, que Google vienne pas pourrir le jeu vidéo.

    Répondre
  • 20 mars 2019 - 15 h 03 min

    Pas mieux que Shadow de Blade…

    Répondre
  • 20 mars 2019 - 15 h 11 min

    @Toto: Ca n’a rien à voir en fait.

    Répondre
  • 20 mars 2019 - 15 h 11 min

    Un tel service semble une sacrée gageure technique, même si certains précurseurs ont montré que cela pouvait fonctionner (non sans contraintes et limitations).

    Pour ce qui est du modèle économique, il ne faut peut-être pas chercher midi à quatorze heures. Dans d’autres domaines (streaming d’œuvres audiovisuelles et musicales) la sélection naturelle a élu les services par abonnement, donc je pense que c’est ce qui est visé. Les poids lourds qui vont débouler ont tous le même rêve : devenir le Netflix/Spotify du jeu vidéo. Nous verrons bien.

    Répondre
  • gUI
    20 mars 2019 - 15 h 12 min

    C’est un peu pénible ces géants qui reprennent des idées qui ne sont pas les leur (Shadow, Twitch) pour les concurrencer à grands coups de milliards. Ils vont les étouffer c’est certain, et encore plus asseoir leur suprématie.

    J’aime bien les services Google en général (je les utilise bcp), mais je ne veux pas d’un Internet tout Google.

    Quel domaine de l’Internet leur échappe encore ? Les réservations d’hôtel, les notes des restaurants… ils reprennent toutes les idées à leur sauce, c’est pénible.

    Répondre
  • 20 mars 2019 - 15 h 34 min

    @Pierre Le Gal: Je ne crois pas que le modèle Netflix soit viable. A moins de ne proposer que des titres anciens en libre accès et de faire payer un supplément pour les nouveaux.

    @gUI: Ben Shadow ou Twitch n’ont rien inventé non plus hein. La techno de streaming est vieille. Onlive a été annoncé en 2009 de mémoire, à la même Game Developers Conference. Il a été lancé officiellement en 2010. Le premier test de cloud Gaming date de 2000 avec G-cluster.
    GeForce Now a été lancé en 2015…

    Répondre
  • 20 mars 2019 - 16 h 47 min

    Ce qui est intéressant, c’est que ça pourrait aider à développer le jeu sur les PC Linux, puisque Stadia tourne sous Linux + Vulkan, sur du matos AMD, et pas mal d’OpenSource.

    Après Les PS4 et Xbox One, encore bon partenariat pour AMD.

    Répondre
  • 20 mars 2019 - 17 h 01 min

    Naaaaaaah, fuyeze, fuyez vers vos Amstrad CPC où les jeux nous appartient!
    Moi j’aime posséder les jeux et les jouer comme j’en ai envie, pas comment Google a envie.

    Répondre
  • 20 mars 2019 - 18 h 32 min

    Quand plus rien ne t’appartient réellement…
    en définitive, Tu vis à crédit !

    Et le Jour où Google voudras Vous faire ‘chanter’,
    vous chanterez…
    Car en définitive, ça permettra de s’incruster dans la Vie des gens
    a sont paroxysme, il n’y a aura plus aucune Vie privée !
    Dépendre directement et totalement de Google,
    c’est NON !!!

    Comme si ce n’était déjà pas assez avec Android et le moteur de recherche Google,
    elle est où la liberté de refuser ?!
    On n’est face à la Matrice, un Monopole de FAIT…
    Les dérives potentiels sont déjà là !

    On est face à des sociétés Supra-Nationales,
    qui sont au-dessus des Lois,
    et qui ne payent pas d’impôts !
    Il serait temps de démanteler GOOGLE, FACEBOOK et AMAZON,
    car beaucoup trop Puissants, intrusifs et manipulateurs…

    Quand est-il de le Neutralité du NET ?

    Le célèbre slogan « Don’t be evil », littéralement, « Ne soyez pas malveillants »
    de Google n’est plus.
    En effet, les trois mots ne figurent désormais plus dans le code de bonne conduite
    que l’entreprise de Mountain View distribue à chacun de ses employés.

    Remplacé par « Do the right thing », ‘Fais le bon choix !’,
    ce qui n’est philosophiquement pas du tout la même chose…
    En gros, Tu peut être malveillant, si c’est le Bon Choix,
    ce qui très bizarre venant de la part de Google…

    Et si ça ne Vous dérange pas plus que cela !
    Après tout, si c’est Gratuit, c’est que c’est Vous
    qui êtes la MARCHANDISE, le Produit !
    Et pourquoi pas, demain des esclaves ?!

    Vive le Meilleurs des Monde…
    le Soleil Vert…
    et à Tous bonne appétit !

    Répondre
  • Xo7
    20 mars 2019 - 18 h 55 min

    Quid du contrôle parental ? ( Je sais Pierre tu as déjà fait un billet dessus)
    Quid des associations de lutte contre les addictions aux jeux ?
    Pour ceux à qui la connection est très alleatoire il leur reste ( entre deux coupure) un charmant dinosaure qui joue à saute mouton avec des cactus !

    Répondre
  • 20 mars 2019 - 19 h 01 min

    Si les débits qui montent peuvent ouvrir des perspectives sur un marché dépassant depuis longtemps largement le cinéma, les latences seront un problème aigu. Personnellement, j’ai un doute et niveler l’expérience par le bas ne risque pas d’attirer grand monde.
    Les jeux sur minitel aussi, ont existé…

    Répondre
  • 20 mars 2019 - 19 h 06 min

    @J. DEBON: Je ne comprend pas tout ton texte

    Tu en a marre de google ?
    pourquoi tu l’utilise alors, comme on dit « on est jamais mieux servi que par sois même »
    utilise qwant qui est français et respecte un peu plus ta vie privée ou duckduckgo ?

    Les mail yunohost sur un serveur dédie et tu aura tout ce dont tu souhaite

    ce que je te donne ne sont que des pistes, juste une chose au lieu de te plaindre agis mon ga car des mecs comme toi y’en a plein la France mais en attendant il continu à faire les moutons

    donc montre nous que tu ne parle pas pour rien

    Répondre
  • 20 mars 2019 - 19 h 26 min

    @Piratu Amstrad.. Rhââ lovely !

    Répondre
  • 20 mars 2019 - 19 h 40 min

    @yann:
    Il faut au minimum la Fibre pour pouvoir jouer correctement,
    et limiter les problèmes de latence !
    Mais pour mon utilisation personnel, l’ADSL me suffit amplement…

    ‘Les milliers de machines de GOOGLE distribuées sur la planète et reliées entre elles
    par des milliers de kilomètres de fibre optique.’,
    GOOGLE est entrain de créer un INTERNET parallèle à 2 vitesses !
    Il me semble que Toute la Philosophie Internet est remis en Jeu…

    Répondre
  • 20 mars 2019 - 19 h 48 min

    C’est sur qu’un PC équipé avec un petit Ryzen 3 doté d’un bon GPU d’entrée de gamme est parfait pour émuler une Playstation 2 voir une Gamecube .

    Inversement faut pas rêver non plus ,si un joueur acharné ou gentiment pris par le jeux investit sur sa carte graphique c’est pour avoir un beau jeu fluide .

    Je me suis offert une PS-4 a Noel ainsi que quelques jeux et sans être un grand spécialiste ,je fais la différence entre la fluidité de jeux sur PS-4 face a ma PS-3 et ma Xbox 360 .

    J’imagine pas un jeux multijoueurs en ligne sur une solution basée uniquement sur le navigateur de Google .

    Le problème c’est qu’on a habitué de nombreux joueurs a la solutions en ligne via Android .
    Pour JOUER vraiment c’est de la merde .

    Répondre
  • 20 mars 2019 - 19 h 56 min

    Ma petite Switch fait pitié à côté mais au moins mes jeux sont physiques (bien que dépendants de màj), dur pour moi de passer au dématérialisé, dur pour un vieux c** comme moi…

    Répondre
  • to
    20 mars 2019 - 20 h 06 min

    Et hop, fini le piratage.
    Et hop, les gens sur mac et linux vont pouvoir jouer a des vrais jeux.
    Et hop, les gens qui ont juste des tablettes aussi.
    Cool.

    Répondre
  • 20 mars 2019 - 20 h 20 min

    @Piratu: pas mieux que toi et d’autres commentaires ici. La dématérialisation fait disparaître plus ou moins la notion de propriété. OK, tu utilises une licence, mais elle ne t’appartient pas et reste tributaire de son vrai propriétaire (mises à jours techniques, nouvelles CGU, confidentialité, etc.).

    A mes yeux, les meilleurs jeux restent ceux qui n’ont pas besoin de mises à jour pour fonctionner, du soft local intégré à la console, au CD, en passant par les cartouches.

    Je dis ça parce que l’offre de Google est, une fois de plus, super attirante, et je pense qu’ils peuvent bouleverser ce secteur d’activité comme ils l’ont fait pour d’autres.

    Répondre
  • 20 mars 2019 - 21 h 03 min

    @J. DEBON: La fibre n’est pas que pour le jeu. Moi je l’attend pour pouvoir faire du streaming sur mon mobile n’importe où depuis mon nas qui est à la maison, et bien d’autres choses. L’adsl, c’est minion mais l’upload est à la rammasse pour pouvoir faire du vrai « internet » (serveur) au lieu de rester qu’un client.

    Répondre
  • 20 mars 2019 - 21 h 15 min

    Rappelons-nous qu’avant les consoles, il y a eu les bornes d’arcade et les flippers, babyfoot, billards dans les bistrots… –> paiement à l’acte et pas de « propriété »…

    Répondre
  • 20 mars 2019 - 21 h 23 min

    @Pierre
    Tu as des doutes sur le modèle de l’abonnement ? Microsoft et le gamepass, Sony et le Psnow, Ea et l’EA access, etc…

    Des catalogues géant, des nouveautés en avant premières, des studios multiples… Il doivent sortir des stats d’utilisation pour rémunérer derrière.

    Sinon ils annoncent 30mbps pour du 4k 60fps et 25 pour du 1080 60fps.

    Mon 3mbps rigole. Mais ce sera sans doute l’évolution du marché, des game as services avec de la microtransaction partout.

    Sans moi, mais gafam s’en fout.

    Répondre
  • 20 mars 2019 - 21 h 53 min

    @Arpenteur: EA Acess : C’est ce que je décrit : de « vieux » jeux uniquement. Déjà rentabilisés.
    FIFA 18 / NBA LIVE 19 / BattleFront II / MADDEN 19 / UFC 3 / Dragon Age II.
    Tu peux pas rentabiliser des jeux avec un pass à 25€ par an. donc pas de Battlefield V, Anthem et autres grosses sorties. il faut attendre les nouveaux titres pour que les plus anciens soient intégrés dans l’access.

    Pareil pour PSNow ou GamePass : Battlefield IV, NBA2K18, Uncharted III… En fait des jeux qui ont été rentabilisés en amont. Red Dead Redemption est présent sur PSNow mais Red Dead Redemption II est à 49.99€…

    GTA V a atteint 1 milliard de recettes en 3 jours. 6 milliards de recettes au total jusqu’en en 2018. Pourquoi l’intégrer dans un « Pass » à 25€ par an ? Ce serait contre productif pour un jeu qui a coûté 265 millions de $ a produire.

    Pour info, au troisième trimestre 2018, l’ensemble des services cumulés (GamePass, PSNow, Origin Access, EA Access) ont généré 273 M$. Soit beaucoup moins qu’un jeu comme Red Dead II en 3 jours (725 millions de dollars). Les Stores de ce type seront des solutions pour rentabiliser des titres déjà vendus et amortis de manière classique.

    Répondre
  • 21 mars 2019 - 0 h 24 min

    @aka_mgr: on est d’accord, les 1ers n’étaient pas forcément les meilleurs. Par exemple Pong, tu peux y jouer une fois tous les 20 ans pour l’histoire du jeux vidéo.

    Et effectivement, les premiers modèles étaient les salles d’arcades (Mario Bros., Double Dragon, Space invaders, etc.), mais ces endroits étaient un peu « mal famés » pour les enfants que nous étions à l’époque, et c’est pour moi les consoles, de la Game and Watch à la Switch, ainsi que le monde du jeux PC qui m’a toujours fasciné.

    Je jouais à Street Fighter II sur SNES : c’était pas aussi beau qu’en arcade, mais c’était la propriété de mon cousin. Et j’ai aussi joué à Street Fighter III 3rd Strike : c’était l’apogée de la console de salon, là où la console côtoyait l’arcade. On avait tout à la maison, ça a d’ailleurs « cassé » le modèle de l’arcade. Et moi, voir ces jeux s’échapper une fois encore (par la dématérialisation), c’est pas trop mon truc.

    Je suis sûr que le modèle actuel fonctionne économiquement, la preuve avec tous les millions d’exemplaires vendus par les jeux triple A, et ce Google Stadia peut largement influencer le secteur du jeu vidéo… bref, ça reste juste mon avis, mais je préfère l’époque des années 80 à 2010.

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  • 21 mars 2019 - 8 h 50 min

    Moi je pense que c’est typiquement le genre de service qui peut me convenir.

    Je suis un joueur à temps très partiel. J’aime bien jouer de temps en temps. Je pourrais bien prendre la manette (qui n’est pas anecdotique Pierre, car elle permet de jouer sur la chromecast connectée en wifi) et un ou deux mois d’abonnement par an. Si en plus il y a une offre très accessible avec des jeux un peu datés c’est parfait pour moi.

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  • 21 mars 2019 - 9 h 11 min

    @Pierre

    Tu cites GTA V et Red Dead Redemption, les deux jeux hors du monde des mortels en termes de coût de développement ! Un peu comme un Witcher 3 si on ramène le coût de développement aux USA ou en Europe Occidentale (voir au Japon !).

    Le cinéma n’est pas qu’Avatar et Les Avengers.

    Netflix et Amazon prime ne proposent pas les blockbusters à 800 millions de dollars 15 jours après la sortie non plus. Et ils vendent des abonnements par wagons tout de même.

    Le mode de l’abonnement va rendre encore plus rare ces productions qui avoisinent le budget quotidien de l’armée américaine : y’aura ça, et les films netflix/jeux Stadia à budget bien plus limité.

    Un film comme Triple Frontière(s?) s’offre quand même un réalisateur courant, un Ben Affleck en fin de carrière et l’un des héros des nouveaux StarWars.

    C’est pas du grand cinéma, ce n’est pas du cinéma qui me plait, mais il faut être un peu de mauvaise foie pour ne pas réaliser que c’est l’ère du « cinéma » actuel.

    Que le F2p et le AA seront le futur de ces services de jeux, avec un budget communication insignifiant vu que l’éditeur est le plus grand publicitaire virtuel au monde…

    Si chaque gros éditeur cherche du F2P battle royale, du jeux services pour rentabiliser un jeu non pas par l’achat, mais à l’usage c’est bien pour changer de modèle économique…
    League of legends ! Il rapportait 1.8 milliars de dollars en 2011. Ça amortit le coût de développement des mises à jours des 200 ans à venir ;D C’est moins impressionnant que Fortnite, mais ça dure depuis bien longtemps…

    Pour ceux qui défendent la version physique, la dernière que j’ai acheté (sur pc) c’est Skyrim, et il fallait un compte steam et télécharger 4.5 Go de plus que la galette… C’était en 2012 (oui, quelques mois après la sortie). Donc le jeu physique est mort sur pc, à l’exception des indés qui remontent la rivière (et ils ont raison). Mais ils ne sont pas le marché. A mon avis.

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  • 21 mars 2019 - 9 h 26 min

    @J. DEBON:

    La fibre n’est pas en mesure d’améliorer la latence, surtout sur le segment terminal qui reste celui à équiper. Rien qu’une connection wifi ou CPL en se limitant à son LAN est déjà sensible pour un joueur un peu affuté.

    Je comprends que Google continue à tisser sa toile, mais si cela ne fonctionne pas ils abandonneront et ce ne sera pas la première idée qu’ils laisseraient tomber.

    J’ai aussi un peu de mal à comprendre l’intérêt d’un fabricant de GPU autant que de CPU à aller là dedans: Pour une expérience à laquelle ils ne croiraient pas vraiment mais rentabilisant sur le dos de google une R&D réutilisable ailleurs, OK… Mais de là à se fâcher avec Sony et Microsoft pour équiper les consoles à venir?!!

    Je verrais plus ce type de solution pour des salles de jeu video. Là il y aurait une économie à la clef en remplaçant une troquant une salle de PC gamer par des terminaux+rack de serveurs de jeu, simplifiant également l’administration, limitant les risques de dégradation/vol etc… et on reste sur un LAN qu’on peut optimiser aux petits oignons.

    Au delà, cela me parait difficile…

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  • Tof
    21 mars 2019 - 10 h 43 min

    @Piratu:
    parfaitement d’accord.

    Y-en-a marre des ces services où plus rien ne vous appartient et d’être éternellement dépendant d’abonnements et d’un bon accès permanent au réseau… Et dont les seules possibilités de découvertes sont régies par un algorithme qui pousse toujours plus au renforcement de l’isolement de votre bulle informationnelle.

    J’ai testé Spotify pendant quelques mois via l’abonnement de mon frère… Résultat: je me suis repris un baladeur Sandisk Sansa Clip+ (avec Rockbox dessus) et une carte SD de 128Go pour la musique nomade, et j’ai renforcé ma solution squeezbox à base de RaspberryPi.

    Répondre
  • 21 mars 2019 - 11 h 47 min

    @arpenteur: Je ne vois toujours pas pourquoi les éditeurs se passeraient des ventes (physiques ou non) des jeux plein pot lors des premiers mois de leur vie.

    Les gens sont OK pour acheter un jeu qu’ils attendent à 40, 50 ou 60€ lors de leur sortie. Pourquoi les éditeurs se contenteraient de miettes ? 25€ par an ? Cela fait combien pour un studio en retombées ? Ces 25€ sont a partager entre tous les studios qui proposent des jeux ? Plus les frais de la plate forme ? Même avec 10 millions d’abonnées c’est moins rentable.

    250 millions de $ par an tout compris a partager ? Je dis pas que tous les jeux atteignent ce score mais un studio tout entier ou un éditeur ne peut pas vivre en se partageant cette somme avec tous les autres. Et le problèmes est exactement le même à 25€ par mois. Cela ne paye pas la création de jeux originaux. Alors oui il y aurait sans doute des productions faibles attirées par cette sorte de rente : « Je produit un truc bateau et je touche des miettes tant qu’il est distribué par Stadia ». Quand on voit le fond du panier de Steam, ça fait très peur.

    Amazon et Netflix proposent des trucs en création originale. Mais les blockbusters ont leur propre vie indépendante, une chronologie classique. Ça sera pareil pour Stadia.

    Un jeu sortira d’abord en version payante plein pot en physique et démat’ + version collector. Quand les ventes faibliront il sortira ensuite en version promo avec un price cut de 20-30%. Puis, quand il sera bien essoré auprès des aficionados (quand les ventes faibliront vraiment et cela peut être longtemps après la sortie), il rentrera dans le catalogue de ce type d’offre.

    C’est exactement le schéma des films : Sortie ciné, sortie DVD/BR, sortie VOD, puis TV.

    Tu peux pas tout faire en F2P, non seulement les éditeurs ne veulent pas mais les joueurs non plus. Il y aura sans doute des jeux type BR pendant longtemps mais les joueurs ne sont pas tous interessés par ce type de compétition. Ce qui coûte cher a développer ce n’est pas ce type de jeu mais le reste. Les cinématiques, les univers profonds, les choses originales. Il y a un public pour cela (c’est pour ça que je parlais de RDRII ou GTAV). Dans le même temps tous les studios indépendant ne pourraient pas vivre de miettes en gagnant quelques centimes par jeu joué. Ils ont besoin des 10, 20 ou 30€ de chaque vente.

    Stadia vendra des titres au prix fort à leur sortie : 40, 60 ou 70€. Il proposera sans doute également un abonnement pour un catalogue de jeux moins récent. C’est à dire exactement le modèle économique de tous les autres acteurs de ce marché. A moins que Google décide de tuer la concurrence et que les éditeurs suivent et se laissent mener dans ses geôles…

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  • 21 mars 2019 - 19 h 48 min

    T’as p’t’être raison. On verra…

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  • 22 mars 2019 - 13 h 37 min

    @aka_mgr: tiens j’avais pas fait le rapprochement mais c’est vrai ! Mais du coup on régresse ce qui n’est pas mieux
    Mais on reste dans la même logique : des graphismes supérieur suppose la non propriété (comme les bornes d’arcade)

    Répondre
  • 22 mars 2019 - 23 h 46 min

    Je suis vraiment curieux de voir ce que ça donner, mais pour l’instant aucune réel annonce des jeux, wait & see.

    Répondre
  • 23 mars 2019 - 12 h 34 min

    @Pierre

    Je pense qu’un abonnement, hors jeux AAA est loin d’être un fantasme.

    La ou tu fais erreur, c’est que 25 euros par ans on est plutôt sur un acces live au service de jeux.

    Un tel service sera mensuel, et sûrement au moin à ce prix selon les résolutions, catalogue ou autre options. Donc tu peux multiplier par 12 ton revenu.

    Ensuite je ne pense pas qu’ils soit insensé pour les accros de dépenser un forfait à 70 euros par mois sous réserve d’avoir accès à des grosses productions.

    Un gamer achète facilement un à deux jeu par mois, avec un budget je pense d’environ 100 euros / mois.

    La question de savoir si ça plaît ou pas, du tout dématérialisé, de la location et de la non propriété est une autre histoire et chacun y verra ce qu’il lui chante.

    Répondre
  • 23 mars 2019 - 15 h 25 min

    @Jiinn:

    « Je pense qu’un abonnement, hors jeux AAA est loin d’être un fantasme. »

    C’est ce que je dis depuis le début, c’est le modèle économique retenu par tous les acteurs actuels (jeux, musique ou vidéo) : Un abonnement mensuel pour un catalogue de jeux de qualité mais sans les blockbusters. Ces derniers étant accessibles avec un paiement supplémentaire.

    « La ou tu fais erreur, c’est que 25 euros par ans on est plutôt sur un acces live au service de jeux. »

    Oui l’accès Live c’est le principe de Stadia. Tu ne possèdes pas le jeu, juste son accès et la possibilité de sauvegarder. Mais même à 25€ par mois cela ne change pas le soucis.

    « Un tel service sera mensuel, et sûrement au moin à ce prix selon les résolutions, catalogue ou autre options. Donc tu peux multiplier par 12 ton revenu. »

    C’est ce que je fais plus bas dans mon commentaire et cela ne change en rien le problème. 25€ par mois ou par an, ce sont des miettes une fois le partage fait.

    « Ensuite je ne pense pas qu’ils soit insensé pour les accros de dépenser un forfait à 70 euros par mois sous réserve d’avoir accès à des grosses productions. »

    Même à 70€ par mois cela ne change pas le problème… (sauf que tu limites salement le nombre de gens intéressés. 70€ par mois c’est une somme, 840€ par an c’est un sacré budget pour un particulier.)

    « Un gamer achète facilement un à deux jeu par mois, avec un budget je pense d’environ 100 euros / mois. »

    Oui il les achète, il les possède, il les collectionne et il peu également les revendre. Là il perd tout cet intérêt. Et quand il investit dans 2 titres par mois il injecte directement ses sous dans 2 équipes de production de jeu, sans les diluer.

    Imaginons un service Stadia complet, disons à 70€ par mois, en étant un peu foufou. C’est partagé comment ces 70€ ? Imaginons que tu aies 50 studios proposant des titres dans ton catalogue de jeu. Le gamer veux tout tester, il est vraiment joueur. Il lance chaque jeu.

    Tu dilues donc tes 70€ par le nombre de studios. Tu dois en plus prendre en compte les frais de gestion du service Stadia et sa marge. Il reste quoi pour les studios ? 1€ par mois ? Par joueur ? Si le joueur se focus sur 1 seul jeu est-ce que tu crois que Stadia va reverser à cet unique jeu la totalité des gains de l’abonnement ? Au mieux il fera un ratio d’usages comme Spotify par exemple. Genre XXX milliers de joueurs totalisent XXX millions d’heures de jeu sur votre titre, voilà XXX milliers de dollars.

    Le soucis c’est que tu dilues les 70€ de ventre d’un titre unique partagé entre distribution et éditeur du jeu. A 70€ qui sont partagés en XX jeux + stadia + frais de gestion.

    Dès 70€ par mois un blockbuster pourra tirer une coquette somme mais bien loin de la marge réalisée quand tu vends XXX milliers de jeux à 40 ou 50€ pièce.

    Donc ma question reste la même, pourquoi un studio irait perdre un énorme bénéfice en passant son titre directement dans un service dématérialisé sur abonnement mensuel partagé quand il peut gagner beaucoup plus en utilisant les bonnes vieilles méthodes actuelles ?

    Méthodes qui sont :

    1 : Efficaces. Il y a un réseau de distribution physique établi.
    2 : Appréciées. Les joueurs sont contents de pouvoir acheter des titres pour leurs consoles / PC et même achètent parfois des versions collector.
    3 : Beaucoup plus rémunératrices pour les studios/éditeurs.

    Il y aura une chronologie des jeux, a peu prêt la même que celle que propose Steam aujourd’hui : Le jeu sort plein pot. Les gens intéressés ou impatients achètent. Puis le jeu subit une première baisse quand les ventes faiblissent. Il perd 20%. Si cela relance le jeu et son intérêt, le prix remonte. Sinon cela devient son nouveau tarif.

    Plus tard quand cela fait 1 ou 2 ans que le jeu est sorti ou si une suite se pointe, il baisse de 50%. Puis ils baisse de 75% au bout de 3 ans. Puis il est mis en bundle avec un autre jeu et enfin il passe en soldes au bout de 4/5 ans avec des tarifs à -80 ou – 90%…

    Stadia fera vraisemblablement la même chose en incluant des jeux live à partir des -50%. L’accès au jeu à la sortie sera possible mais contre un paiement dédié. Je ne vois pas pourquoi un studio ferait cadeau du bénéfice lié à sa nouveauté à Stadia ou aux joueurs ?

    « La question de savoir si ça plaît ou pas, du tout dématérialisé, de la location et de la non propriété est une autre histoire et chacun y verra ce qu’il lui chante. »

    Ça je suis bien d’accord.

    Répondre
  • 24 mars 2019 - 10 h 34 min

    @Pierre Lecourt: je suis globalement d’accord, seulement si à l’avenir ce type de système devient majoritaire, Google aura les mains libres pour faire ce qu’il veut de sont accès ( un peu comme les commissions steam, la visibilité en terme de vente est énorme).

    Il est donc possible qu’un jour le moin rentable serait de ne pas être sur stadia via une rémunération contrôlé pour les editeurs.

    Exemple type mon frère, il n’est pas possessif matériellement parlant, il souhaite un système qui fonctionne rapidement, et si demain on lui retire l’achat d’un PC, console dernière génération il sera preneur si la solution est fiable.

    Aujourd’hui clairement c’est bien trop tôt.

    A voir selon le nombre d’utilisateurs à terme.

    Répondre
  • Tof
    24 mars 2019 - 19 h 06 min

    Ne pas oublier qu’un des secteurs (si ce n’est LE secteur) où il y a la possibilité de récolter les plus grandes masses de données comportementales sur les gens c’est le jeu vidéo.

    Même si Google n’y gagne rien sur cette plateforme en bénéfice direct, le gain en terme de collecte de données comportementales est gigantesque.

    Répondre
  • 26 mars 2019 - 10 h 55 min

    […] ACTU Stadia : L’impressionnante plateforme de jeux de Google […]

  • 27 mars 2019 - 10 h 36 min

    @Pierre Lecourt Je suis surpris par le caractère positif que tu donnes aux résultats du Geforce NOW, pour avoir une shield tablet (pas tv) je trouve que ça ne marche pas terrible dès qu’il faut un excellent temps de réaction. ET je trouve aussi que 300 000 abos, si ce n’est pas rien, pour NVIDIA ce n’est pas beaucoup. On parle du leader mondial des GPU. Mais je me gourre peut être en pensant que c’est une contre perf.
    En revanche, ne pas posséder ses jeux, avoir obligatoirement besoin d’une connexion pour moi c’est non. Je veux jouer off line si ça me chante et je veux mon jeu en copie locale sur mon ordi/console/bécane. Et surtout je veux des mods ! Je veux pouvoir bidouiller mon expérience de jeu. Vu les réactions que j’ai pu lire à droite à gauche, j’ai l’impression que c’est le cas pour beaucoup d’autres personnes. Du coup je me pose des questions sur les chances que ce service aura réellement. Google a foiré pas mal de projets lancés en grandes pompes par le passé, genre, google +.

    Répondre
  • 30 mars 2019 - 3 h 04 min

    @J. DEBON:
    En quoi ?
    Inter-net. une interconnexion de réseaux (« privés / d’entreprise »).
    Google a un gros réseau. Mais ce n’est pas le seul.

    Répondre
  • 3 juin 2019 - 13 h 22 min

    Mouais… ben je suis pas prêt de lacher mon Shadow Pc ^^

    Répondre
  • 16 octobre 2019 - 17 h 23 min

    […] le futur. Pour des projets a venir mais également pour d’autres lancements en cours comme Google Stadia par exemple. Quel sera le sort de ce système si Google a du mal a le faire vivre face aux […]

  • 13 février 2020 - 18 h 57 min

    […] Google Stadia […]

  • 25 septembre 2020 - 11 h 31 min

    […] manette a, comme pour Stadia, un double emploi. C’est évidemment d’abord une manière de créer une interface entre […]

  • 29 octobre 2020 - 12 h 03 min

    […] Aujourd’hui les Chromebooks modernes sont parfaitement capables de piloter des applications plus demandeuses en ressources. Mais ils restent totalement allergiques aux jeux PC les plus gourmands. Ils n’ont pas été créés pour cela et ne peuvent pas prétendre à un changement en ce sens. Cela irait totalement dans le sens inverse de leur logique de fonctionnement. Ce qui colle en revanche parfaitement au scénario proposé par Google d’un produit décentralisé dans les nuages, c’est une offre comme celle de Nvidia avec le GeForce Now. C’est d’ailleurs une logique poussée par le moteur de recherche lui même avec son offre Google Stadia. […]

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