Snapdragon Wear 4100, plus de muscles pour les montres

Les nouveaux SoC Snapdragon Wear 4100 et 4100+ visent le segment du Tech-à-porter et les montres connectées en particulier. Plus rapides, plus efficaces, ils apporteront de nouvelles fonctionnalités aux objets connectés.

Qualcomm poursuit une sorte de course en avant avec ses Snapdragon Wear 4100 et 4100+. La marque propose toujours plus de fonctions, plus de rapidité et une meilleure durée de vie pour les objets qui en seront équipés. Le souci étant l’état du marché actuel.

Il y a toujours une clientèle intéressée par ces montres connectées, des objets au final pratiques et efficaces pour certains utilisateurs. Mais la concurrence est rude et Qualcomm vise une clientèle haut de gamme avec ses Snapdragon Wear. Beaucoup de gens qui trouvent un intérêt dans ce type d’outils se sont finalement tournés vers des solutions plus simples et moins chères. Les bracelets connectés ont déferlé sur le marché en proposant certes moins de fonctionnalités mais une bien meilleure autonomie avec un prix correspondant à une fraction de ce que demandent certains fabricants de montres.

Suunto 7

La Suunto 7

Pourtant, deux ans après ses derniers SoC à destination des montres connectées et autres objets du genre, Qualcomm revient avec les Snapdragon Wear 4100 et 4100+. Deux SoC qui promettent plus de vitesse et une meilleur gestion d’énergie… entre autres.

Les futurs montres équipées de ces Snapdragon Wear 4100 pourront se connecter en 4G par exemple. Autrement dit, elles pourront assumer un gros volume de données n’importe où1. On se demande d’abord à quoi cette option pourrait servir puisque à part des mises à jour d’applications, les montres ne communiquent pas énormément de données. Les pièces jointes des emails ne sont pas transférées et l’usage de sa montre pour écouter de la musique en ligne peut largement se contenter de 3G…

C’est sans compter l’autre nouveauté proposée par ces SoC : la gestion de webcams pouvant atteindre 16 Mégapixels. De là à entrevoir des montres permettant la vidéo conférence en 4G, il n’y a qu’un tout petit pas à franchir. Je mets mon câble USB à couper que les prochaines montres devraient nous proposer cette fabuleuse option dans les mois qui viennent. La tentation de surfer sur le télétravail pour vanter le bonus d’une visioconférence partout et tout le temps sera trop irrésistible pour que les fabricants n’y cèdent pas. Cela fait une trop belle histoire à raconter que d’imaginer Jean-Marcel s’arrêter en plein footing pour expliquer à Eugénie-Chantal en vidéo conférence le sens caché de son mémo sur le wording de la Sofroco-Gedec.

Les puces Snapdragon Wear 4100 permettront également de piloter des signaux vidéo en 1080p, ce qui ne changera pas grand chose sur le rendu final à votre poignet, à moins que les constructeurs ne glissent des dalles bien mieux définies mais c’est un plus par rapport à la génération précédente limitée au 640 x 480 pixels. Peut être que cette fonction permettra de diffuser des contenus sans fil vers d’autres écrans dans ce FullD ?

Snapdragon Wear 4100

On retrouve sinon une architecture typique de SoC ARM Cortex gravée en 12 nanomètres : quatre coeurs Cortex-A53 cadencés jusqu’à 1.7 GHz, un circuit graphique Adreno 504, une gestion de mémoire vive DDR3L jusqu’à 750 MHz, la prise en charge de l’eMMC 4.5, un Hexagon QDSP6 V56, un modem Snapdragon X5 LTE, un module Wifi4, du Bluetooth 5.0, du NFC et un support de l’USB 2.0.

D’un point de vue performances, cette évolution promet une augmentation de 85% des performances et une augmentation de 25% d’autonomie par rapport à des objets similaires équipés du précédents Snapdragon Wear 3100. Il faut dire qu’on passe d’une architecture 28 nanomètres en Cortex-A7 à une solution plus moderne. 

Le Snapdragon Wear 4100+ visera plus précisément les sportifs avec l’ajout d’un co-processeur dédié à des activités annexes. Une solution qui permet de décharger le SoC de base du suivi essentiellement sportif. Une bonne idée de Qualcomm car l’emploi d’un Cortex-A53 pour ces tâches n’est ni nécessaire ni économe en énergie. Cet ajout permettra donc de piloter les fonctions de suivi cardiaque par exemple mais aussi celles de podomètre et toutes les tâches annexes comme le rappel des alarmes, des minuteries, le réveil de l’affichage après basculement du poignet, les retours haptiques et autres.

Le Snapdragon Wear 4100+ se positionnera donc comme une solution haut de gamme avec une meilleure réactivité et son co-processeur permettra un affichage indépendant de l’Adreno plus efficace. En effet cette solution pilotera 64 000 couleurs contre… 16 pour son prédécesseur. De quoi imaginer des écrans de veille ou des affichages de services comme un chronomètre avec un design un peu plus abouti qu’un simple alignement de gros chiffres.

iwatch

Apple Watch

On verra ce que ces nouveautés apporteront au marché. Une chose est sûre pour le moment, Qualcomm est entre le marteau et l’enclume. Avec les iWatch d’un côté et évidemment l’emploi de solutions Apple. Et les bracelets connectés de l’autre qui vont vers des puces plus bas de gamme, moins performantes mais offrent une autonomie se comptant en semaines… Suunto se dit emballé et prêt à travailler avec Qualcomm pour sortir leur prochaine montre avec un 4100. Mobvoi également… On verra quels modèles nous réserve le futur.

Notes :

  1. sauf en zone blanche

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7 commentaires sur ce sujet.
  • 1 juillet 2020 - 13 h 07 min

    Et on jettera toutes les générations précédentes.

    Répondre
  • 1 juillet 2020 - 13 h 14 min

    Le problème avec montre connectée Android est triple :
    – Le prix
    – L’autonomie
    (tu as déjà évoqué ces arguments)
    – Srutout : les peu d’efforts de Google pour proposer une solution fluide, le manque d’intégration à l’écosystème et de possibilités sous-jascentes.

    A Google de faire évoluer sa solution (si cela est encore une priorité pour eux ?)

    Répondre
  • 1 juillet 2020 - 14 h 30 min

    @Raph:
    L’autonomie faiblarde est due à WearOS principalement. Il n’y a qu’à voir les solutions concurrentes qui offrent des fonctionnalités principales similaires avec des batteries équivalentes et qui durent bien plus longtemps …

    Le défaut de ces montres c’est l’OS : Google a voulu tout intégrer dedans avec l’idée de remplacer les smartphones au lieu de faire un système simple de type « compagnon ».

    Répondre
  • gUI
    1 juillet 2020 - 16 h 45 min

    Faire tourner un OS aussi évolué dans une montre est une hérésie. Une montre/bracelet n’a pas besoin de grand chose pour remonter des notification en Bluetooth et déclencher qques événements sur le téléphone.

    Ma Pebble me manque… Toujours pas d’équivalent…

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  • 1 juillet 2020 - 17 h 20 min

    @gUI: Moi aussi elle me manque : l’écran couleur n’était pas terrible mais c’était suffisant pour lire des messages. Et la dictée vocale fonctionnait très bien pour y répondre.

    Répondre
  • 4 juillet 2020 - 22 h 23 min

    Le principal et gros reproche étant l’autonomie, ils n’ont toujours pas idée de proposer des puces dans les derniers processus de gravure ?
    Bon du coup jattendrai encore quelques générations.

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  • 6 juillet 2020 - 4 h 02 min

    Je suis sur la Xiaomi Amazfit GTR depuis un bon mois … mais quel bonheur

    100 boules bien dépensées, cette smartwatch coche toutes les cases : design classique et foutrement élégant, toutes les fonctionnalités primordiales et une autonomie qui se compte en jours, si ce n’est en semaines (si on désactive tout, mais ça devient moins intéressant)

    La chose est loin d’être parfaite. La réactivité convient, mais reste tout de même un chouille poussive.

    L’ergonomie est pas optimale (pour lancer un compte à rebours il faut aller chercher le sous menu « plus », puis la fonction … bref c’est pas super rapide, et pourtant c’est pour moi 1000x plus utile que les items de la liste principale) et les personnalisations très limitées (dommage, il y a un écran quick-access qui gagnerait à être personalisable par exemple)

    Mais son plus gros défaut est sa fonction always on qui propose un cadran taillé pour l’Oled, minimaliste, en analogique ou en digitale. Du coup, ça donne deux écrans : celui en always on, et quand on lève le poignet, celui qu’on a choisi, or ces deux écrans peuvent être franchement différents dans leur style.
    Pourquoi les cadrans ne disposent-ils pas d’une version « light » pour l’AOD ?

    C’est tout bête, et cela permettrait d’afficher le même cadran tout le temps, en version « light » ou « complete », plutot que de changer de style de cadran chaque fois qu’on regarde la montre

    Bon

    Mais il n’en reste pas moins, ce qu’offre cette montre en terme de fonctionnalités, de style, de qualité de finitions et d’autonomie … pour un billet de 100, c’est juste imbattable

    Certes l’Apple Watch, ou les futures smartwatch en Wear4100 proposent plein de trucs sympa en plus, mais sont-ils si utiles, pour payer 300 à 500€ de plus… et se taper une autonomie de même pas une journée ?

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