Rotocopier : l’enfant caché d’une imprimante 3D et d’un tour de potier

Je n’ai pas beaucoup d’informations sur Rotocopier si ce n’est quelques vidéos présentant le projet sur Instagram. Mais il faut que je vous le montre.

C’est un copain qui m’a envoyé le lien et le projet semble être encore en cours de développement, mais c’est simplement du génie. Rotocopier propose « un mix des deux pistes » comme on dit dans le milieu. Un savant mélange entre une imprimante 3D cartésienne classique et un tour de potier. 

On retrouve donc d’abord une tête d’impression 3D qui va se déplacer latéralement sur l’axe X et de haut en bas sur Z de manière assez classique. Mais au lieu d’imprimer sur un plateau qui se déplacerait sur un axe Y perpendiculaire à X, elle dépose le filament sur un cercle qui tourne sur lui-même. Cette rotation donne son nom à Rotocopier. C’est un concept intéressant qui permet une impression assez rapide. (Cette petite vidéo m’a drôlement donné envie de tenter d’imprimer des disques « Fisher Price », vous savez, les disques avec de petits picots que l’on pose sur une platine jouet tout en plastique et qui agissent comme une boite à musique.)

Je me suis évidemment posé la question de la fiabilité d’un tel projet, est-ce qu’une rotation de ce type ne va pas poser un problème de stabilité ? La force centrifuge exercée sur la pièce imprimée ne va-t-elle pas rendre l’imprimante incapable de proposer des objets délicats à imprimer ? Cela ne semble pas être le cas et cette vidéo nous montre une pièce très délicate qui est imprimée sans souci. 

Si cela parait gadget de prime abord, c’est pertinent pour certains usages. Notamment pour des formes à imprimer autour d’un point central. Pour ce type d’impression, le projet est réellement intéressant même s’il n’apporte pas grand-chose de plus qu’une imprimante 3D classique.

Mais ce qui m’a fait vraiment me pencher sur Rotocopier, c’est la vidéo envoyée par mon copain. Celle ci-dessus. On y découvre une imprimante 3D reliée à un pupitre de commande qui permet de nombreuses choses. D’abord une série de potentiomètres à glissière qui, en calant une forme physique autour d’eux, permet de définir la forme qui va être imprimée en 3D. On positionne une forme de vase et la machine va imprimer la même forme. Plus on ajoutera de potentiomètres et mieux la forme sera détaillée. C’est déjà une idée très intéressante et une approche originale de l’impression 3D. 

Mais les créateurs du projet vont plus loin et utilisent différents éléments de cette console pour modifier la forme de l’objet au fur et à mesure de l’impression. Grâce aux divers boutons proposés, il est possible de changer l’objet à imprimer pendant l’impression. En communiquant directement les éléments à imprimer au lieu d’envoyer un fichier complet dès son début comme cela est fait en règle générale. La console transmet en temps réel les mouvements à effectuer. Il est ainsi possible de modifier la forme d’un objet, d’incliner des pans, de passer d’une forme hexagonale à quelque chose de plus doux ou de changer l’aspect de la surface en modulant des vagues ou des déformations.

Tout cela est encore très expérimental et malheureusement, je n’ai pas trouvé beaucoup de choses autour du projet. Les vidéos proposées sont issues de sa page Instagram et l’équipe semble avoir participé à un événement Maker Faire à Monach, en Australie. Hormis cela, pas grand-chose à vous proposer. Pourtant, cette idée a sans doute beaucoup de potentiel. Peut-être que son ou ses auteurs cherchent à le rendre plus fiable avant de publier quelque chose de vraiment sérieux. 

Je vous encourage donc à suivre la page instagram du projet si cela vous intéresse.

Merci à Renaud pour l’info.


Soutenez Minimachines avec un don mensuel : C'est la solution la plus souple et la plus intéressante pour moi. Vous pouvez participer via un abonnement mensuel en cliquant sur un lien ci dessous.
2,5€ par mois 5€ par mois 10€ par mois Le montant de votre choix

Gérez votre abonnement

7 commentaires sur ce sujet.
  • 28 janvier 2025 - 13 h 07 min
  • 28 janvier 2025 - 14 h 20 min

    Je connais mais ici ce qui m’amuse c’est le côté « analogique » de la table de « mixage » qui pilote l’engin.

    Répondre
  • 28 janvier 2025 - 17 h 52 min

    @Pierre Lecourt:
    Oui c’est vrai que cette interface est particulièrement inutile, et donc d’autant plus digne d’intérêt

    D’ailleurs je me demande si le scanner 3D qu’on aperçois furtivement est la juste pour profiter du plateau tournant ou s’il joue un rôle dans le pilotage de la machine…

    Répondre
  • 29 janvier 2025 - 17 h 35 min

    En lisant le titre j’ai cru que c’était une imprimante 3D qui fonctionnait avec de l’argile de potier et pas des matières synthétiques ;)
    Dommage, ce n’est pas le cas. Personnellement, j’en rêve.

    Répondre
  • 29 janvier 2025 - 18 h 35 min
  • 30 janvier 2025 - 6 h 23 min
  • 3 février 2025 - 16 h 49 min

    @Pierre Lecourt: Le plus surprenant pour moi c’était le mini four à grès qui monte à 700° dans le micro-onde !

    Répondre
  • LAISSER UN COMMENTAIRE

    *

    *