Comme à son habitude, c’est à dire sans crier gare, le Raspberry Pi Pico 2 est annoncé comme la suite du premier modèle sorti en janvier 2021. Entre ces deux dates plus de 4 millions de cartes Pico et Pico W – introduites en juin 2022 – ont été vendues. Un succès encore pour la société qui ne communique pas sur le nombre de composants RP2040 écoulés par ailleurs.
Je récapitule pour ceux qui, comme moi, sont encore en vacances. les microcontrôleurs sont des SoC dont l’objectif est de piloter des tâches plus ou moins complexes. Cela va d’ouvrir un circuit électrique à gérer tout un appareillage domotique avec une liaison de contrôle vers des réseaux. Ces solutions sont pensées pour consommer le moins de ressources énergétiques possibles tout en coutant le moins cher possible.
Ce Raspberry Pi Pico 2 n’échappe donc pas à cette règle et se positionne comme un élément abordable, parfait pour des montages chez des particuliers comme pour des prototypage industriels. Il est annoncé un tout petit peu plus cher que son aîné à 6€ en France. Pour le moment ce nouveau modèle est dépourvu de connexions réseau. Ni Bluetooth, ni Wi-Fi ne sont embarqués à bord.
Il embarque surtout un nouveau circuit qui vient remplacer le RP2040, un très intéressant RP2350. Cette nouvelle puce change énormément de chose puisqu’au lieu de fonctionner sur une unique architecture ARM double cœur Cortex-M0+ à 133 MHz comme pour le premier Pico, elle passe à un double cœur Cortex-M33 à 150 MHz accompagné par deux autres cœurs Hazard3 RISC-V à la même fréquence. La mémoire vive embarquée passe de 264 KB à 512 KB et un ajout de 8 Ko de stockage OTP.
Plusieurs variantes du RP2350 sont annoncées
On retrouve les éléments classiques de ce type de puce avec 2 UART, 2 contrôleurs SPI, 2 I2C, 24 canaux PWM, de 4 à 8 canaux ADC, un contrôleur USB 1.1 et PHY avec HOST. 12 entrées et sorties programmables et de 30 à 48 GPIO avec une option de stockage de 2 MB QSPI. Evidemment la RP2350 est totalement compatible avec toutes les programmations réalisées pour la RP2040. Intégrer un Raspberry Pi Pico 2 dans sa chaine pour prendre la suite d’un autre Pico ne posera pas de problèmes. Les cartes sont d’ailleurs de tailles identiques.
Deux choix de formats seront proposées. Le RP2040 est disponible en 7×7 mm sous un format QFN56. Désormais le RP2350 sera proposé en 7×7 mm sous le format QFN60 pour le RP2350A avec 30 GPIOs ou sous le format QFN80 en 10×10 mm pour le RP2350B avec 48 GPIOs. Des options avec 2MB de QSPI flash seront également proposées sous les références respectives de RP2354A et RP2354B. Les prix en dollars indiqués sont pour de rouleaux de de 3400 unités. ce tarif grimpe à 30 cents de plus à l’unité. Comptez sur 20 cents de plus pour le 2 MB de flash.
Le Raspberry Pi Pico 2 est garanti pour une production jusqu’en 2040 ce qui assure aux industriels comme aux particuliers une certaine stabilité sur leur production. Un facteur important qui encourage surtout les industriels a se fier à ce type de composants pour leurs montages. Le fait que les cartes soient également certifiées et conformes suivant une large batterie de test est également un énorme atout.
Le Plasma 2350 de Pimoroni
Comme à son habitude Raspberry Pi a travaillé dans l’ombre avec une foule de partenaires pour développer d’avance un premier écosystème de périphériques compatibles et de nombreux produits exploitant le RP2350.
Un nouveau synthétiseur de TINRS
On retrouve des marques variées comme Adafruit, Bus Pirate, Ignys, Hellbender, Pimoroni, Seeed, SparkFun, ThisisNotRocketScience et bien d’autres ayant déjà commencé a travailler avec le RP2350 pour une foule de projets.
Pour en savoir plus : Raspberry Pi
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Rahh mais ça ne gère encore pas en natif le Wifi ou le Bt !!
Ce sont de très bon composant mais l’absence de norme sans fil sans accessoire secondaire est vraiment un gros point faible pour moi.
@Alexis:
Oui, mais, je pense que le coût des licences + les qualifications pour différentes normes dans plusieurs pays feraient grimper le prix de la carte bien au-delà de ce qui la rend actuellement attractive.
@fdufnews: les esp32 sont très abordables. Certains sur une base ARM d’autres sur du RISC-V. Et avec un écosystème logiciel bien développé, des tas de cartes aux caractéristiques variées (écran LCD ou e-paper, GPS, module LoRa .
.) qui sont sur le marché, et il y a déjà une énorme base d’utilisateurs.
Je pense qu’ils ont encore de beaux jours devant eux en raison notamment des fonctionnalités sans fil justement.
Sur cnx-software je viens de voir une carte à base de rp2350 + esp32-c6 pour le dans fil.
RPxx et ESP32 se complètent bien, je trouve.
Pour le vrai IoT sans un OS (donc boot immédiat), le RPxx a un sens pour remplacer les arduino, car très rapide et pouvant fonctionner en temps réel (prédictibilité des temps de réaction au niveau des pinouilles) ; tandis que l’ESP32 est plus dans l’esprit d’un « routage de données sans fil », avec une sous couche de RTOS et plus de capacités, dans une gamme de capacité (ESP32-C3 à ESP32 full) et de prix top canons.
Ca ne me parait pas déconnant d’ajouter un chip externe à un RPxx pour avoir du Wifi+BT, car c’est une fonctionnalité vraiment optionnelle pour moi.
En manageant tout ça avec un Raspberry PI, donc sous OSLinux, voire un vrai PC, ça permet de faire des écosystèmes hardware et logiciel qui dépotent (et permettent d’assurer la fiabilité par la redondance fonctionnelle dans les éléments les plus simples, comme les RPxx et ESP32, tandis que les PI redémarrent).