Partaker J6412 : trois sorties vidéo, trois Ethernet et zéro ventilo

Le Partaker J6412 est un nouveau MiniPC Fanless au format compact qui propose une connectique très originale.

Le Partaker J6412 est une de ces productions « sans âme » du monde du MiniPC. La marque propose des dizaines de design différents en agglomérant des solutions fabriquées par d’autres. Cela ne veut pas dire que les produits sont mauvais mais qu’ils peuvent largement changer avec un nouveau modèle quand on retrouvera une constance de qualité avec les grandes marques.

Le Partaker J6412 est donc une nouveauté. Un boitier épais en métal qui assure à lui tout seul la dissipation du processeur Intel Elkhart Lake Celeron J6412 et de ses 10 watts de TDP. Pas la tâche la plus compliquée qui soit au vu de la faible dissipation de la puce mais comme le boitier le suggère par sa connectique et son équipement, il est censé travailler si ce n’est en permanence, du moins sur de très longues périodes.

Le Celeron J6412 est une puce intéressante chez Intel, elle propose quatre cœurs et autant de threads avec des fréquences allant de 2 à 2.6 GHz et un circuit Intel UHD avec 16 EU capable de grimper à 800 MHz. Un coeur graphique qui peut prendre en charge 3 affichages en UltraHD à 60 Hz. Parfait pour créer un poste qui pilotera de multiples écrans. Intégrer un de ces Partaker J6412 pour piloter un système d’information ou un affichage numérique par exemple. L’engin propose donc trois sorties vidéo avec un HDMI et deux DisplayPort.

Autre élément intéressant avec ce type d’engin qui n’émet pas de bruit en fonctionnement, l’intégrer dans un réseau pour piloter différents appareils ou se comporter comme une protection ou un stockage. Là encore, l’engin pourra résoudre de nombreuses situations avec ses trois ports Ethernet 2.5 GbE. En mixant ces fonctionnalités, on peut imaginer une seule machine qui piloterait un téléviseur et un vidéo projecteur mais également un écran externe tactile pour servir à la fois de source de diffusion mais également de contrôle tout en piochant dans plusieurs réseaux pour s’alimenter en contenus.

Je ne sais pas quelle solution a choisi la marque pour construire ce Partaker J6412 mais elle vient probablement du monde pro. La présence d’un port RS-232  ne laissant pas trop de doutes à ce sujet. Pour le reste la connectique est plus classique avec trois ports USB 3.1 et trois autre en USB 2.0, tous  de Type-A. Un jack audio 3.5 mm est également présent ainsi qu’un lecteur  de cartes SIM pour une éventuelle intégration en interne d’un modem 5G/4G. Un dernier poste qui colle bien à un usage d’affichage qui va permettre une mise à jour des données à distance même si la machine est loin de tout réseau Wi-Fi ou Ethernet.

A l’intérieur du châssis, le Partaker J6412 révèle un unique slot SoDIMM DDR4-3200 pour un maximum de 32 Go de mémoire vive. Ce choix d’un unique slot est évidemment problématique puisqu’il ne permettra pas de profiter d’une mémoire double canal. Cela sera un goulet d’étranglement pour des échanges rapides de mémoire. Et cela place l’engin dans une autre catégorie que la machine « à tout faire » habituelle. On ne pourra pas considérer cet engin comme un MiniPC classique et si il sera largement assez bon pour piloter un affichage UltraHD, il ne sera pas à sa place pour des usages plus interactifs. Le stockage est confié à plusieurs solutions avec un M.2 2280 SATA et un port SATA 3.0 pour une solution 2.5″ classique. L’absence de NVMe est là aussi un indice d’une destination professionnelle indépendante de tout traitement de données ultra rapide. Un module M.2 2230 est également disponible pour un circuit Wi-Fi et Bluetooth, un second M.2 3052 dédié à un modem 4G ou 5G est également présent.

 Enfin, le MiniPC est doté de fonctions avancées pour sa gestion : son BIOS/UEFI AMI permet un redémarrage automatique en cas de coupure de courant, peut également être programmé pour un démarrage à heure fixe comme être piloté via un réseau Ethernet. Il peut démarrer en PXE et dispose d’une fonction Watchdog. La solution est vraiment prévue pour être postée dans une vitrine ou un faux plafond et piloter de l’affichage numérique sans avoir besoin d’être lancé à la main par un intervenant tout les matins.

Le Partaker J6412 mesure 15 cm de large pour 12.65 cm de profondeur et 4.5 cm d’épaisseur. La carte mère mesure en elle même 12 cm sur 12. Il dispose d’une accroche VESA pour se fixer facilement sur un support. Il est capable de fonctionner de 0 à 40°C avec des composants classiques et de -20 à 60°C en choisissant un stockage industriel plus robuste. Il s’alimente en 12 volts.

Bref, pas le MiniPC le plus classique mais une solution à usage pro qui pourrait séduire certains utilisateurs pour une exploitation précise. Reste à le trouver et à convaincre un comptable de l’acheter face à des solutions plus classiques. Ce modèle est pour le moment uniquement disponible aux US à 265.99$ en version barebone, c’est à dire sans mémoire vive ni stockage. Reste à savoir si ses composants particuliers peuvent motiver cet investissement assez complexe pour un simple MiniPC.

Source : FanlessTech


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6 commentaires sur ce sujet.
  • 15 novembre 2022 - 19 h 20 min

    @Pierre : tout d’abord, et comme à l’accoutumée, je tiens à saluer la qualité de tes analyses et l’originalité de ton approche. Toutefois, concernant ton amour inconditionnel face au fanless, je vais venir m’opposer en frontal par rapport à cette approche. Je m’explique : les processeurs actuels, en particulier ceux conçus autour de l’architecture big.LITTLE, peuvent tout à fait être dotés d’un ventilateur dont ils ne feront une utilisation qu’en cas de gestions de tâches intenses exigent un refroidissement pour éviter tout throttling. Aussi, je suis d’avis que la présence d’un ventilateur, dans la configuration de processeur que je viens d’évoquer, et un ajout plus que bienvenu pour remédier à toute limitation inutile de débit de puissance quand celle-ci est nécessaire. Aussi, je ne jugerais pas par l’impératif du fanless comme tu le fais, bien que le silence d’un PC est toujours appréciable au quotidien.

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  • 16 novembre 2022 - 0 h 49 min

    @Raph: Au delà du silence, le côté séduisant du fanless pour les pros vient de la solidité des machines. Les PC avec ventilo s’encrassent et se noient vite dans la poussière dans certaines conditions. Le fait de faire traverser de l’air au coeur des engins posent également des soucis d’humidité et de condensation. Le Fanless évite tout cela et c’est vraiment un gros plus pour certains métiers.

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  • jop
    16 novembre 2022 - 2 h 21 min

    @Raph:

    L’idée d’un CPU semi-fanless qui s’active pour les fortes charges/températures comme il existe pour les cartes graphiques et alimentations est géniale mais il me semble qu’aucun constructeur ne l’a jamais fait (?).

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  • Jo
    16 novembre 2022 - 12 h 11 min

    @jop:

    Je taff actuellement sur un I5-1245U dans un laptop Dell. Je fais de la bureautique et pire que je lui demande est de lire une vidéo + Teams ouvert derrière + OneDrive + 2 fichiers Word + 2 fichiers Excel + 1 ppt + chrome avec 4 ou 5 onglets. Dans ce cas là, il souffle.
    En revanche en dehors de cet « extrême », le ventilo est à l’arrêt. Je dirais environ 70% du temps, du coup.

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  • 16 novembre 2022 - 13 h 10 min

    @Pierre : bien vu ! Je n’avais pas en tête le problème, réel et récurrent, de l’encrassement du ventilo

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  • 16 novembre 2022 - 13 h 15 min

    @Jop : l’Apple M1 du Mac Pro par ex.

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