OTO, des vélos pliants en carbone a imprimer vous même

Petite découverte du jour, la marque OTO propose l’auto-fabrication et montage de votre vélo pliant en carbone pour 700€.

OTO est une marque Belge qui développe des solutions de vélos pliants depuis quelques temps. Le projet est assez complet et vraiment intéressant. Il est porté par un jeune médecin généraliste, Raphaël Panier, qui a décidé de « tout plaquer pour » lancer sa société de conception et de commercialisation de vélos d’un nouveau genre.

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Son idée est de proposer une mobilité active qui colle avec des besoins urbains. Un vélo pliant que l’on pourra emmener partout, léger pour être facilement emmené au bureau et non pas rester dans la rue. Accessible niveau tarif et exploitant des pièces détachées faciles à trouver et… à remplacer. Un des éléments importants du concept est la résilience proposée par cette fabrication semi autonome de chaque vélo. Avec OTO, on peut aller chercher une roue de 24″ dans un magasin traditionnel, démonter celle d’un vélo d’occasion ou adapter une pièce en modifiant le design global de l’engin en cas de rupture. Pendant la pandémie de COVID certaines pièces détachées ont disparu des magasins de vélos, entrainant de véritables problématiques pour les réparateurs. Les vendeurs eux-mêmes ont du faire face à des ruptures longues entrainant des calendriers de ventes incroyablement distants. Certaines références de vélos n’étaient disponibles qu’après 16 ou 24 mois de délai ! Le format choisi permet également de privilégier le recyclage des pièces. 

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Mais le projet va également assez loin dans une idée communautaire avec l’idée d’une entraide entre différents utilisateurs. Certains pouvant aider les autres à fabriquer, réparer ou développer le vélo. Via un forum, des ateliers et des rencontres autour du projet, OTO se veut être une marque ouverte et à l’écoute de ses clients. Mieux, elle entend favoriser la fabrication participative de ses différents projets. Le tout en assurant la sécurité des utilisateurs en proposant une certification Européenne des cadres (ISO 4210) des vélos vendus par la marque. Une certification qui, si l’auto fabrication du vélo est faite suivant les préconisations indiquée, sera également la votre. 

Enfin, une idée de « carnet d’entretien » du vélo est proposée. Pour chaque OTO, ce document référencera les opérations réalisées. Une sorte de document pouvant servir à savoir où on en est sur les opérations de suivi à réaliser pour la sécurité du conducteur : pièces d’usure classiques comme les freins ou la chaine par exemple. Mais c’est également un excellent document à transmettre en cas de revente du deux-roues. Le nouvel acquéreur saura exactement où en est son nouveau destrier, les remplacements à venir et les éventuelles opérations subies sur le cadre.

OTO, une autre philosophie du vélo

OTO, un nom qui évoque le cadre et les deux roues d’un vélo, un nom qui évoque aussi les quatre-roues, est donc encore un projet en devenir. Mais il est à la fois ambitieux et très ouvert. Non seulement le projet est de vendre des vélos pliants abordables et qui répondent aux besoins réels d’une bonne partie de la population mais il est en plus tourné vers l’utilisateur et les communautés DIY.

Le vélo OTO a déjà passé pas mal d’étapes, il est construit en partie avec des pièces détachées commerciales (roues, moyeux, pneu, freins, etc) pour les éléments impossibles à fabriquer soi même. Mais il fait également appel à des composants qui peuvent être imprimés en 3D avec une solution commerciale classique. Une imprimante à filament proposant un espace de 180 x 180 x 180 mm et proposant une buse capable de monter à 290°C avec un lit à 100°C suffit à imprimer les pièces nécessaires.  Le recours à des éléments en fibre de carbone est également nécessaire pour la construction du cadre mais ils sont réalisés de manière artisanale. Cet ensemble est mis en valeur autour d’une documentation technique très complète et sous licence Creative Commons portée par OTO.

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Ainsi, en achetant les diverses pièces détachées et en fabricant ou imprimant le reste il est possible de construire un vélo pliant, de 7 petits kilos, mono vitesse, pour un prix de 650€ pour un vélo. Cela sans compter évidemment les éléments techniques nécessaire à sa construction comme l’imprimante 3D et autres. Plus on fabrique de vélos, plus le prix de chaque 2-roues est amorti et plus le prix de revient baisse. Pour cinq vélos le tarif est revu à environ 500€ pièce. Ce qui donne sincèrement envie de bricoler à plusieurs dans un fablab ou dans son garage avec ses voisins. Chaque vélo propose des détails pratiques pensés pour l’utilisateur : des gardes boues intégrés pour ne pas arriver au travail avec le dos trempé. Des roulettes discrètes qui permettent de pousser le vélo devant soit sans avoir à le porter. Des éclairages qui s’allument automatiquement et flashent quand on freine. Une selle protégée contre le vol, une courroie en carbone à la place de la chaine classique.

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Le programme est donc ambitieux et dès le printemps prochain, il sera proposé des ateliers de fabrication en groupe chez OTO. Pour 890€, vous repartirez sur votre propre engin après 5 soirées de bricolage sous la supervision de Raphaël Panier à Bruxelles. A cette date, il sera également possible de précommander votre vélo directement sur le site Otobike.org. Une version électrique avec un moyeu arrière aidant au pédalage sera également disponible.

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Je trouve l’idée merveilleuse et, avec le recyclage de vieux vélos quasi abandonnés ou vendus pour une bouchée de pain en ligne via des petites annonces, une des meilleures solutions pour vous équiper aujourd’hui. J’ai bien conscience que dépenser 650€ pour un vélo en ajoutant les heures de travail pour le fabriquer n’est pas à la portée de tous. Mais cela reste vraiment beaucoup moins cher qu’un vélo pliant commercial classique 1 et cela ouvre surtout la voie à un vélo virtuellement inusable. Ou plutôt parfaitement réparable dans la durée…

Et puis, franchement rien que pour pouvoir dire « Je prends l’OTO » et sortir à vélo, ça vaut le coup non ?

www.otobike.org

Merci au petit Shikiryu pour l’info.

Notes :

  1. Le prix des vélos Brompton est devenu hallucinant, même en occasion.

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30 commentaires sur ce sujet.
  • Luc
    23 février 2023 - 14 h 25 min

    Belle découverte !
    Je vais aller regarder cela de plus près….

    Répondre
  • Luc
    23 février 2023 - 14 h 26 min

    Et merci à Shikiryu et à Pierre pour l’info ;-)

    Répondre
  • 23 février 2023 - 16 h 37 min

    Waouh, merci de partager ce bel exemple qui nous permet de garder la foi en l’Humanité.

    Répondre
  • to
    23 février 2023 - 18 h 32 min

    Ca risque de coincer pour l’assurance non ? Si on fabrique nous même le vélo. Super projet sinon, surtout pour la doc technique

    Répondre
  • 23 février 2023 - 22 h 11 min

    J’ai des collègues qui m’ont dit aujourd’hui qu’ils ne prennent plus le vélo pour le train car les rames dédiés sont trop vites bondés, ça peut répondre au problème.

    Répondre
  • 24 février 2023 - 9 h 33 min

    L’intérêt écologique est nul. La raison ? Le meilleur vélo est celui qu’on ne fabrique pas. Plutôt que de recycler, il vaut mieux upcycler, c’est-à-dire utiliser ce qui existe déjà. Ce n’est pas comme si les vélos d’occasion n’existaient pas, hein. Ce qui pose problème c’est l’impression des cadres. Surtout qu’un cadre en acier, lui, est indéfiniment upcyclable/recyclable, contrairement à un cadre imprimé, collé, avec des bouts de carbone.

    Quid de la solidité d’un cadre imprimé ? Parce qu’un vélo c’est surtout une machine qui est soumise à toutes sortes de compressions et torsions et qui a besoin d’une certaine rigidité tout en restant élastique sans casser. Donc, au niveau sécurité, ça donne quoi ce type de cadre ? Le gars, là, il peut garantir qu’un cadre imprimé ne va pas se casser en deux dans la première descente à 40 kilomètres/heure ?

    Bref, ce que je vois dans cette annonce c’est le côté « higtech » parce que le cadre est imprimé, le côté « écolo » parce qu’on utilise pour les autres pièces celles du commerce. Et bien sûr il est « résiliant » parce que c’est le mot à la mode qu’il faut au moins mettre une fois dans un discours pour faire le tour du web des geeks qui se pensent écolos.

    Franchement, allez voir votre vélociste local – pas Décathlon – et faites-vous faire un vélo sur mesure comme on le fait pour un PC chez un assembleur. Un vélociste peut vous faire un vélo qui correspond à vos besoins et utilisation pour un prix serré. Il pourra vous faire un cadre de A à Z ou simplement en acheter un ou en récupérer un qui correspondra à votre utilisation et à votre morphologie. Il sera tout aussi « résiliant ». On parle quand même d’un vélo à 900 balles à faire soi-même. Ça fait cher le bricolage.

    Sinon, il existe aussi ça: http://www.xyzcargo.com/

    Des vélos qui utilisent des pièces détachées du commerce et dont le cadre est fait à partir de profilés standards. Ce sont des vélos open source qu’on peut fabriquer dans un Fablab si c’est votre délire ou commander au collectif qui en est à l’origine. Et la diversité des vélos est autrement plus intéressante.

    Dans mon patelin, il y a un duo de coursier qui a un triporteur de chez eux.

    Répondre
  • 24 février 2023 - 12 h 11 min

    Moi ce qui m’a choqué dans cet article c’est le prix d’un vélo pliant…
    C’était un produit hyper courant et relativement peu cher (de mes souvenirs) dans les années 70/80.

    Sinon je suis un peu d’accord avec Birgitte : dans le temps les vélos étaient hyper solides et on les gardait une bonne partie de sa vie, voire on les léguait ensuite (j’avais ainsi récupérer un vélo de mon grand père) moyennant quelques réparations.

    Sceptique aussi sur l’utilisation de pièces imprimés sur un vélo, mais j’ai pas fouillé ni regardé les liens postés par Pierre. Toutefois ça m’a l’air d’être le fruit de l’imagination d’un gars qui cherche de la subvention ;-) (je critique pas, faut bien vivre)

    Répondre
  • 24 février 2023 - 12 h 20 min

    Wow Brigitte, superbe réponse motivée et argumentée. Tout y est. J’avais un peu le même vague sentiment en regardant une des dernières vidéos de la chaine Prusa3D sur la « fabrication » d’une guitare électrique : https://youtu.be/gcaREZGfyDQ
    OK, ça en jette, c’est soit-disant DIY, c’est plutôt utilisable au final (après la prise en compte de réelles contraintes mécaniques). Mais franchement, quelle plus-value, quel gain réel, comparativement à toutes celles d’occasion (à utiliser telles quelles ou à upcycler là aussi) infiniment plus vertueuses et durables sur la forme et le fond ? Cochonnerie de marketing quand-même…

    Répondre
  • 24 février 2023 - 12 h 25 min

    @Birgitte: Que de mauvaise foi et quelle vision triste à mon sens.

    « L’intérêt écologique est nul. La raison ? Le meilleur vélo est celui qu’on ne fabrique pas. Plutôt que de recycler, il vaut mieux upcycler, c’est-à-dire utiliser ce qui existe déjà. Ce n’est pas comme si les vélos d’occasion n’existaient pas, hein. »

    Dans le billet on peut lire : « Je trouve l’idée merveilleuse et, avec le recyclage de vieux vélos quasi abandonnés ou vendus pour une bouchée de pain en ligne via des petites annonces, une des meilleures solutions pour vous équiper aujourd’hui. »

    Oui, « hein » on est au courant. Il n’empêche que des occasions de vélos pliants, il y’en a combien ? A quel prix ? C’est marrant comme en enlevant une variable d’une équation tout devient plus simple non ? Parce que comparer les problématiques soulevées par l’usager avec un vélo classique et celle auxquels répond un vélo pliant, c’est un peu passer à côté du sujet. C’est comme répondre à quelqu’un qui veut gérer un terrain de 6 hectares qu’il y a des tondeuses manuelles sur LeBonCoin. On est pas tout à fait dans la réponse au problème.

    « Ce qui pose problème c’est l’impression des cadres. Surtout qu’un cadre en acier, lui, est indéfiniment upcyclable/recyclable, contrairement à un cadre imprimé, collé, avec des bouts de carbone. »

    Qu’en savez vous ? A part la certitude de votre mauvaise foi ? Avez vous testé le produit ? Parce qu’a part l’emploi d’un champ lexical construit pour atténuer la qualité du matériau, vous n’avez rien. Moi aussi je peux écrire « bout d’métal » et faire comme si cela validait une théorie.

    « Quid de la solidité d’un cadre imprimé ? Parce qu’un vélo c’est surtout une machine qui est soumise à toutes sortes de compressions et torsions et qui a besoin d’une certaine rigidité tout en restant élastique sans casser. Donc, au niveau sécurité, ça donne quoi ce type de cadre ? Le gars, là, il peut garantir qu’un cadre imprimé ne va pas se casser en deux dans la première descente à 40 kilomètres/heure ? »

    Qu’est-ce qui pourrait bien garantir la solidité d’un vélo ? Je me demande ? La certification ? La même que pour un vélo en métal ? Parce que OTO semble bien vouloir la passer cette certification. Son auteur y travaille. Parce que le vélo a déjà été produit à l’état de prototype et que son auteur circule dessus me semble t-il ? Parce que l’auteur propose des ateliers et que les gens vont le rencontrer et que si ils repartent avec un vélo a plusieurs centaines d’euros qui se casse la gueule il va avoir un petit problème ? Cette certification et cette expérience c’est bien mieux que pas mal de vélos importés chez nous sous le radar, en direct par des particuliers et sans aucun contrôle…

    « Bref, ce que je vois dans cette annonce c’est le côté « higtech » parce que le cadre est imprimé, le côté « écolo » parce qu’on utilise pour les autres pièces celles du commerce. Et bien sûr il est « résiliant » parce que c’est le mot à la mode qu’il faut au moins mettre une fois dans un discours pour faire le tour du web des geeks qui se pensent écolos. »

    Bref ce que je vois dans votre message c’est que vous êtes bourrée d’a priori sur les gens, ne voulez pas comprendre le discours qui est ici bien plus profond que ce que vous en percevez et que vous n’avez pas lu les prérequis du projet. A savoir le détail du vélo « pliant ». Oui c’est un petit détail hein.

    « Franchement, allez voir votre vélociste local – pas Décathlon – et faites-vous faire un vélo sur mesure comme on le fait pour un PC chez un assembleur. »

    Avec des tubes en métal fabriqués en Chine et importés donc, je vous croyais écolo ? J’ai rien contre la démarche mais quelle proposition aura t-il en « sur mesures » pour un vélo pliant ? Allez ? Peut être que la seule chose sur-mesures sera la signature sur le chèque pour s’offrir un Brompton non ?

    « Un vélociste peut vous faire un vélo qui correspond à vos besoins et utilisation pour un prix serré. Il pourra vous faire un cadre de A à Z ou simplement en acheter un ou en récupérer un qui correspondra à votre utilisation et à votre morphologie. Il sera tout aussi « résiliant ». On parle quand même d’un vélo à 900 balles à faire soi-même. Ça fait cher le bricolage. »

    Oui ça fait cher, mais moins que ce que proposent les concurrents en pliant… Et l’auteur de ce projet détaille poste par poste le coute de chaque élément. Mieux, puisque vous y tenez, il est possible d’utiliser des pièces d’un autre vélo et de les adapter au cadre ! Il est même possible de tout adapter et d’utiliser des tubes en métal. Les fichiers sont disponibles, la liste des pièces détachées également. Avec leurs prix. Il est donc possible de tout fabriquer soit même dans son garage a partir de composants externes de vélos recyclés. Magique non ?

    « Sinon, il existe aussi ça: http://www.xyzcargo.com/ »

    Ah ah ah

    « Des vélos qui utilisent des pièces détachées du commerce »

    Comme le OTO quoi

    « et dont le cadre est fait à partir de profilés standards. »

    Comme le OTO si on le souhaite donc.

    « Ce sont des vélos open source »

    Comme le OTO oui

    « qu’on peut fabriquer dans un Fablab si c’est votre délire »

    Comme le OTO dites donc

    « ou commander au collectif qui en est à l’origine. »

    Comme le OTO tiens

    « Et la diversité des vélos est autrement plus intéressante. »

    Pas comme le OTO dites donc mais là encore vous faites une allergie gravissime au pliant. Ils n’en ont pas, quel dommage. Je me vois mal me pointer au boulot avec un vélo trois roue et le transporter en train.

    « Dans mon patelin, il y a un duo de coursier qui a un triporteur de chez eux. »

    C’est super !

    Peut être qu’au lieu de voir la vie comme un podium où ce genre d’initiative seraient en concurrence vous devriez embrasser la vision de l’Open Source justement. OTO et XYZCargo ne sont pas concurrents, ils sont complémentaires. Ils sont dans la même logique de partage et de transfert de savoir.
    Voir le monde avec dans les yeux une classification des choses par rapport à ses propres centres d’intérêt c’est super pour la première étape de la civilisation, ça permet de conserver les plus malins et les plus forts. Mais désormais on est passé à autre chose.

    OTO comme XYZCargon ont dépassé ce stade. Ils sont dans le partage de solutions résilientes avec des approches différentes pour des problématiques qui se complètent. Vouloir les mettre dos à dos me parait absurde. Aussi absurde que de proposer un vélo de 26 Kg minimum à quelqu’un qui a un problème d’intermodalité. Aussi absurde que de proposer un vélo pliant à quelqu’un qui souhaite pouvoir transporter ses enfants.

    Vous voyez le soucis ?

    Votre argumentaire à 50 ans de retard.

    Répondre
  • 24 février 2023 - 12 h 35 min

    @eeegr: Le gars est médecin généraliste, si il faisait ça pour le fric, ce serait pas un très bon calcul. Il suffit de rester médecin pour toucher une subvention mensuelle qui s’appelle un revenu.

    Oui les vélo pliants tu peux y aller, je me suis penché sur le problème. Même d’occasion ça coute une fortune. Neuf c’est horriblement cher.

    Sur les pièces imprimées, tout l’enjeu est dans la certification. On avait ce genre de discours sur d’autres produits au début de l’impression 3D et au final avec les avancées en terme de matériaux et de création 3D, on a de nombreux produits qui tiennent parfaitement la route avec de fortes contraintes en impression 3D. Si la certification passe, il n’y a aucune raison que cela ne fonctionne pas.

    @Bruce: Tout y est sauf un détail. On compare les choux avec les bananes. Non seulement c’est inutile de comparer les deux mais en plus ou oublie l’argument phare du projet. C’est que OTO, une fois replié devient OT. Alors que la solution proposée est plus OOTO. Ca fait une sacrée différence.

    La grosse différence avec une guitare qui est effectivement un objet assez classique dans la forme est dans la qualité de l’offre. Si on cherche une guitare d’occasion a recycler, n’importe laquelle fera l’affaire et on trouve plein d’offres. Sur le vélo pliant par contre… J’ai sauvé plusieurs vélos de la décharge ou des « encombrants » mais j’en ai jamais croisé de pliant de 7 Kg bizarrement.

    Mais surtout, surtout, mettre en concurrence ce genre de projet n’a aucun sens. Il est totalement Open Source, documenté et vertueux. On peut même fabriquer son vélo OTO sans jamais rencontrer son auteur et en utilisant les pièces en acier d’un cadre qu’on a récupéré en déchetterie si on le souhaite…

    Répondre
  • 24 février 2023 - 12 h 40 min
  • 24 février 2023 - 13 h 06 min

    @eeegr : Je déplore moi aussi le passage du (bon) vélo pliant (pratique,léger et durable) dans la catégorie des « produits de luxe du centre ville ». Scandaleux pour un objet de masse porteur d’un tel potentiel « vélorutionnaire ».

    @Pierre : On serait sur tweeter, le ratio du post de Birgitte pourrait peut-être (voir sûrement, amha) tempérer ta propre réaction qui me parait un peu datée elle aussi… Je n’arrive pas a retrouver par exemple ce billet de blog bien informé et documenté qui revenait sur la naïveté et le manque de responsabilité pattant, malgré toute la bonne volonté du monde, de l’énorme mouvement de la communauté fablab visant à auto-produire des « protections » en masse, pour les soignants, au début de la pandémie du COVID. Faut vraiment que je le retrouve… Mais sur le fond, peut-on confier la fabrication et/ou l’assemblage de tout ou partie d’un véhicule destiné à circuler en toute sécurité sur la voie publique, à un particulier, en toute responsabilité ?

    Répondre
  • 24 février 2023 - 13 h 26 min
  • 24 février 2023 - 13 h 28 min

    @Bruce: Je pense que non, l’avenir est à l’Open Source, la concurrence forcée appartient au passé. Mettre tout en concurrence c’est le meilleur moyen de continuer a s’auto-détruire.

    Si la certification du cadre passe, c’est à dire que si les essais techniques de solidité passent, alors il n’y a pas de raison que le vélo pose problème. Si elle n’est pas validée alors le vélo n’aura pas le droit de rouler sur la voie publique. Ce raisonnement est déjà dans la loi. Cela veut aussi dire qu’en théorie tu n’as pas le droit de modifier ton pédalier sur un vélo commercial car il perd alors sa certification. Pas le droit de changer les freins pour un autre système. Cette certification (EN 14781) oblige a tester le vélo sur des contraintes très lourdes pour chaque changement. On parle de tester jusqu’à rupture du cadre ou de tout élément 3 vélos pour l’ensemble des tests. On peut conserver un seul cadre et une seule potence, de différentes longueurs, pour toute la gamme. Mais si on modifie tout autre élément alors on… perd la norme. Et on doit la repasser. 5 vélos de gamme identique mais équipés différemment cela veut dire 5 tests complets a passer pour le fabricant. 15 vélos a fournir. De gros frais donc.

    Dans la pratique il y a une tolérance pour les particuliers bidouilleur qui vient du fait que les constructeurs des différents éléments annexes au cadre passent eux-mêmes des tests. Mais d’un point de vue strictement légal, chaque vélo modifié n’a pas le droit de rouler sur la voie publique. Du moins en France, je ne sais pas pour la Belgique mais je suppose que cela doit être du même tonneau.

    Parce que ta phrase  » Mais sur le fond, peut-on confier la fabrication et/ou l’assemblage de tout ou partie d’un véhicule destiné à circuler en toute sécurité sur la voie publique, à un particulier, en toute responsabilité ? » concerne la très grande majorité des vélos utilisés par des passionnés dès aujourd’hui. Quand tu changes ton frein, ta chaine ou autre, tu entres exactement dans la problématique que tu décris. Comment savoir que cela a été assemblé avec le soin proposé par la norme ? Si ta chaine casse ou tes freins lâchent tu peux devenir un danger pour toi même et pour les autres.

    De ce point de vue là 2 constats :

    -L’évolution d’une infrastructure dédiée aux cycles reste la meilleure réponse en terme de sécurité. Car si on casse un élément de son vélo au milieu du trafic routier les dégâts seront bien différents que sur une piste cyclable.

    -La proposition d’OTO de produire un carnet d’entretien de son vélo est excellente.

    Répondre
  • JB
    24 février 2023 - 13 h 29 min

    @Birgitte:

    Attention on parle d’un vélo en carbone de 7kg, pour transporter souvent un vélo pliant de 13kg, c’est impossible pour une personne agée, pas toujours simple quand on monte un escalier etc, surtout si on porte un autre sac,

    entre 650 et 1000 euros c’est très bon marché pour un tel vélo pliant et très pratique, d’autant plus qu’on peut l’électrifier en gardant un vélo sous les 12kg,

    Répondre
  • 24 février 2023 - 13 h 49 min

    Pour ceux que ça intéresse, le montage d’un « VTT descente » en fibre de carbone dans un processus semi industriel est disponible en vidéo ici : https://www.youtube.com/watch?v=UWSePEV88tw

    Les matériaux employés sont identiques mais évidemment, dans une logique de production plus en série, on a affaire à des processus plus élaborés.

    Répondre
  • 24 février 2023 - 14 h 17 min

    La taille replié et le poids sont impressionnants, relativisant le prix et le temps à y passer. Franchement, pour un usager des transports, il y a de quoi regarder différemment sa trottinette électrique: Cela peut clairement faire le job avec tous les avantages du vélo (pas d’assurance spécifique à souscrire, possibilités d’usage plus variées).
    Le gros défaut que je vois c’est l’absence de vitesse. Certes ce serait pas facile de passer des câbles venant du guidon pour ce mode de pliage ainsi que caser un dérailleur arrière.

    Peut-être avoir à minima un plateau double ou si possible triple et une sélection intégrée a l’avant du cadre (à l’ancienne, les commandes de dérailleur furent ainsi placées avant d’aller au guidon) plus facile à intégrer (zéro pliures de passage de câble et trajet quasi direct via la barre inférieure de cadre).

    Sinon il y a en effet la possibilité de l’électrification permettant de mettre un développement délibérément haut afin de simplifier les démarrages/relances sans trop mouliner les 25km/h légaux atteints. Mais attention au poids/volume ajouté… et à la charge batterie: Vide, sauf à avoir des jambons de pistard, ce serait un peu rude! Je verrais plutôt cela intégré au pédaler pour plus d’agrément… et là encore car cela changerait moins la taille une fois replié.

    Certes, dans les années 70 les vélos pliants étaient courants pour rentrer dans les ascenseurs et appartements. Mais c’était des machins de 20kg… Et loin de cet encombrement plié.

    La réparation de vélos achetés à vil prix sur annonce reste aussi possible, mais gare à la disponibilité de composants un peu anciens: Cela peut vraiment être galère de trouver quelque chose de compatible, même les pros s’y perdent parfois.

    Pour ce qui est de la solidité métal vs carbone, je ne prendrais pas de pari là dessus pour avoir cassé il y a 2 ans le cadre d’un VTT de 5 ans, non sur une descente de casse-cou (heureusement)+choc ou un saut de malade (je vieillis et tombe moins bien qu’avant, j’ai donc arrêté) mais simplement en montée en danseuse. Casse juste là ou c’est bien sollicité en pareil cas: Jonction a la cage de roulement de pédalier vers boucle de cadre roue arrière. Go-Sport n’avait pas voulu faire un geste et fabrique pourtant ses cadres en France.

    Le carbone va plutôt pouvoir poser des pb de confort en raison de sa rigidité… et faire douter car cela peut faire des craquements sinistres à l’effort: Mais les pilotes de planeur vous expliqueront qu’il ne fait pas s’arrêter à ces impressions car les carbone, même non destinés à la voltige, ont des limites de facteur de charge comparables voir supérieures à bien des avions de voltige de construction métal spécifiquement construits.

    Répondre
  • 24 février 2023 - 14 h 32 min

    @yann:
    J’avais pas fait gaffe à la courroie pour éviter de se salir, encore plus important pour un pliant… Ça rends le truc incompatible avec un changement de vitesse par dérailleur classique et l’option avant. Par contre un moyeu arrière avec vitesses intégrées reste possible et sans doute au final préférable.

    Là on aurait vraiment un truc sympa qui pourrait convenir à beaucoup de monde: Si on rapporte cela à un plein de carburant complet qui actuellement doit me coûter pas loin de 100€, la rentabilité dans les 6 mis à 1 an selon l’usage est actuellement assurée si cela rends l’accès aux TC (en partie pris en charge par l’employeur) ou la simple possibilité de rentrer un vélo chez soi viables.

    Répondre
  • 24 février 2023 - 14 h 51 min
  • 24 février 2023 - 15 h 00 min
  • 24 février 2023 - 15 h 29 min

    Le truc qui me chiffonne, c’est la courroie. Les vélos à courroie ont tous un morceau de cadre amovible pour permettre le passage de la courroie dans le triangle arrière hors là, tout semble collé. Donc courroie usé vélo jeté ?
    Je viens de lire le mode d’emploi/assemblage et tout le triangle arrière est collé à l’époxy et ils disent même de faire attention à la courroie. J’en arrive à la conclusion que c’est un vélo jetable…

    Répondre
  • 24 février 2023 - 15 h 52 min

    @Luz ANKIA: on fait des vélos à courroie maintenant ??
    Décidément j’ai 30 ans de retard ! ;-)

    Répondre
  • 24 février 2023 - 16 h 12 min

    @Luz ANKIA:

    Tu oublies un détail :

    Répondre
  • 24 février 2023 - 17 h 17 min

    Bon, on va pas se mettre la rate au court-bouillon pour cet énième projet vélocipédique, même plus ou moins en creative commons. Je pense essentiellement au cadre, quand je parle de DIY douteux. Il y a une décénnie ou plus, c’était la grosse hype autour des cadres bambou mais au final aucune solution commerciale à fabriquer soi-même et certifiée n’était arrivé jusqu’à mes oreilles. Dans le secteur de la moto, un cadre plus ou moins maison ou n’importe quelle modif/réparation maison d’un cadre « factory » équivaut à une interdiction de circuler sur voie publique.
    Pour revenir à l’OTObike, je note toutefois que le frein arrière est pour le moment de type moyeu à rétropédalage, ce qui exclue bcp d’alternative. Je note également que la double « articulation » de la direction, à l’avant donc, en vue du pliage, pose particulièrement question en terme de fiabilité/solidité/sécurité.
    Je conclue par le fait que je possède actuellement 2 pliants : un Dahon en 16″ acheté d’occaz avec un gros défaut de sécurité, et un 26″ à fourche télescopique et double frein à disque intégralement assemblé par mes soins, autour d’un cadre commandé spécifiquement à Taiwan. Or, aucun des deux n’est parfaitement satisfaisant du fait d’un pliage perfectible et d’un poids/encombrement pas fabuleux. Mais ça reste carrément plus fiable qu’une Himo L2 Max neuve et pourtant HS au bout d’un maigre trimestre…

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  • 24 février 2023 - 17 h 42 min

    @Bruce: J’avais rencontré un gars qui développait des vélo avec cadre en bambou mais très vite je me suis aperçu d’un soucis technique majeur pour le matériau. Impossible de voir si pour une raison ou une autre, la pousse n’a pas subit un problème. Il suffit de pas grand chose pour que la densité diffère et que la résistance deviennent problématique. Au final mis à part des vélos de balades assez snob, je n’ai rien vu non plus de terrible avec le bambou.

    Pour l’OTO on verra bien, je trouve la démarche positive et intéressante. Ne serait-ce que la question du partage des données, des ateliers et autres. Et puis ptet que l’auteur a eu un coup de génie en trouvant LA solution de pliage la plus adaptée. « Tout seule dans son garage » comme le veut la tradition. Si tel est le cas nous auront peut être des solutions commerciales en alu ou autre basée sur ce principe à terme.

    Je suis jamais monté sur un Dahon, j’aimerais bien essayer à l’occasion, faudra que je regarde. Elle à quoi ta Himo sinon ?

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  • 25 février 2023 - 10 h 56 min

    @Pierre MERCI!! Continue à nous ouvrir sur le monde . J’aime l’idée qu’un vélo que j’aurai monté moi-même et garé derriere mon bureau, plus leger et moins couteux qu’un Brompton sera un bon test et soutient au projet. Merci aux détracteurs pour leur point de vue. C’est formidable de voir que tous le monde n’a pas le même avis et que nous pouvons tous nous exprimer

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  • 27 février 2023 - 9 h 48 min

    très intéressant ce projet …et le débat qui suit ! Ceci dit, je trouve navrant les commentaires qui dénigrent par principe, plus qu’ils n’interrogent par curiosité. Ce concept de vélos pliants OTO mérite qu’on le regarde de plus près et qu’on le teste ; si les défauts sont techniquement rédhibitoires, le concept ne prendra pas. A l’inverse, si l’idée est bien réfléchie, il y aura certes des améliorations à apporter mais ce concept pourra répondre à des besoins d’utilisateurs insatisfaits par les offres de vélos pliants du marché actuel. Sans oublier les plus qui seront développés et proposés par les nombreux creatifs de la vaste et active communauté de l’OpenSource ! Néanmoins je reviens sur les arguments négatifs que je trouve à l’image de cette concurrence généralisée et délétère actuelle dans de nombreux secteurs, et pas que du vélo, et qui consiste à dénigrer son concurrent avant de tester plutôt que de jouer le fair-play en observant d’abord les détails de plus près, pour pointer les éventuels défauts et applaudir aux nouveautés et originalités d’un nouveau produit ou concept. (c’est tellement plus facile de rabaisser son concurrent pour se mettre en valeur plutôt que de faire l’effort de défendre ses propres qualités). En clair, j’attends avec impatience un test grandeur nature de ce vélo pliant OTO !

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  • 28 février 2023 - 10 h 18 min

    La solution de pliage semble quand même très proche de celle d’un Brompton (triangle arrière qui se replis par le dessous). Le bon point c’est qu’elle a fait ses preuves !

    Par contre autant le poids est très tentant, autant l’encombrement est forcément plus important qu’un Brompton (j’ai noté 20cm de plus en longueur) vu les roues de 24 pouces. Et pour prendre régulièrement le train avec un Brompton, autant je pense que dans un TER les 20cm de plus ne poserais pas de souci, autant dans un TGV, les 20 cm interdirait de nombreux emplacements.

    Et c’est justement ce que j’apprécie dans le Brompton: l’à peu près certitude que quelque soit mon moyen de transport, j’arrivais facilement à caser le Brompton quelque part.

    Après c’est sur que le même en 16 pouces…… Parce qu’un Brompton de 7kg ca existe, mais c’est la serie en Titane à 4000€….

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  • 28 février 2023 - 12 h 02 min

    @Jean:
    Egalement possesseur de Brompton, je suis tout à fait d’accord!
    Autre différence avec le Brompton: pour avoir un pliage aussi compacte, il me semble que pour l’OTO, il faille enlever les pédales, ce qui rallonge et complexifie le pliage/dépliage et demande de gérer stockage des pédales.

    La 1ère remarque que je me suis faite en voyant ce vélo: combien pourrait-on gagner en encombrement avec des roues plus petites, 20″ ou 16″?

    Peut-être qu’une version mini verra le jour si le succès est au rendez-vous.

    ps: pour comparer ce vélo au Brompton (un des meilleurs vélo pliant, surtout sur le rapport encombrement/vrai vélo), il faut également donner un peu de contexte: Le Brompton a été créer il y a plus de 40 ans, et a énormément évoluer depuis.
    Je souhaite à l’OTO une aussi belle et longue histoire.

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  • 18 avril 2023 - 14 h 39 min
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