Michael Arzt quitte Atari et la VCS

Michael Arzt, qu’on avait découvert lors de la fameuse interview de présentation du projet Atari VCS, vient d’annoncer quitter la société après 5 ans de loyaux services.

Michael Arzt, c’est le responsable technique qui n’avait pas été capable, en tant que chef de la division Atari VCS, de présenter concrètement le fonctionnement de la console/PC. Au moment de son embauche, rien ne semblait être prévu, seul le design avait été validé… Les équipes d’Atari avaient vaillamment lutté pour dire que l’article de l’époque publié par The Register était mensonger et que le design matériel de la console était parfaitement au point… Mais The Register avait répliqué en diffusant les passages audio de l’interview en question mettant clairement les points sur les i concernant les déclarations du nouveau COO de la branche Atari VCS.

5 ans après, Michael Arzt part suivre de nouvelles aventures. Après avoir, il faut lui reconnaitre, livré la console à ses clients. Les personnes ayant commandé la solution lors de son passage en financement participatif ont bien reçu l’engin tout comme il est encore possible d’obtenir une VCS 800 Onyx Black à 399.99$ dans la catégorie « Retro Sega Hardware » chez GameStop aux US. Il aura sans doute beaucoup appris et fait considérablement évolué diverses compétences. Les mois passés dans la tourmente d’une pandémie paralysante étant sans doute un baptême du feu très formateur.

Je ne suis pas sûr, par contre que, la console VCS ne brille d’un merveilleux avenir dans les mois qui viennent. Plusieurs rumeurs d’une volonté d’abréger ses souffrances suite au changement de direction de la société remontent à la surface. Atari pourrait ainsi mettre fin à une opération qui ne fait plus que couter de l’argent à la marque. Les VCS ne se vendent plus beaucoup d’après les divers retours que je peux en avoir, le magasin en ligne de titres dédiés est en doublon avec les offres concurrentes et l’offre actuelle de n’importe quel MiniPC sur le marché proposera de meilleures compétences que le matériel embarqué par Atari.

Pour le moment, mon pari initial lancé en 2018 d’un déroulé identique à l’aventure « Ouya » est toujours debout. Les phases ont été respectées à la lettre. Il ne manque que la fin du service en ligne de boutique pour télécharger des jeux et la revente de la licence Atari VCS pour que je coche toutes les cases de mes estimations.

Avec la disparition de Michael Arzt de l’équation, je pense que les choses vont s’accélérer encore un peu. Je ne vois plus du tout de rentabilité dans cette aventure pour Atari. Juste une ligne de coûts fixes pour piloter des serveurs avec peu de retombées. Il est généralement établi qu’Atari aurait vendu un maximum de 20 000 unités de sa VCS. Pas de quoi générer une énorme traction sur les ventes de jeux. Si Atari en prévoit un différent par mois pour 2022, ce ne sont pas vraiment des monstres en terme d’attrait technique. Surtout avec une distribution disponible sur toutes les plateformes puisqu’un titre comme Breakout Recharged peut être commandé aussi bien sur Steam que sur Nintendo Switch. La nécessité d’avoir une console VCS n’est franchement pas indispensable.

Les relevés de numéros de tickets de ventes sur le magasin en ligne réservé à la VCS font état d’un très faible nombre de ventes de jeux par jour en moyenne. Hormis lors de la sortie de nouveaux titres où les chiffres gonflent un peu, c’est plus généralement de l’ordre d’une vingtaine de commandes par jour. Pas de quoi justifier l’existence d’un coûteux service dédié.

Ces ventes n’auront probablement pas un impact significatif en terme de retombées par rapport aux autres canaux. Pas assez pour conserver longtemps un moyen aussi exclusif que ce que propose la VCS à ses propriétaires. Sans un nouveau produit matériel et des ventes plus importantes liées à son système d’exploitation, je vois mal comment véritablement rentabiliser le coût induit par la gestion de la console. Le changement de direction à la tête d’Atari étant une bonne excuse pour tirer un trait sur toute cette aventure… 


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Un commentaire.
  • 8 avril 2022 - 8 h 16 min

    « Les VCS ne se vendent plus beaucoup »
    Et pour cause…. à ce prix, on achète une PS5 !
    Alors ce n’est pas le même public ok, mais je dois faire partie de ceux à qui ça aurait pu intéressé (nostalgie !) Mais franchement, comme je l’ai dit, je préférerais acheter une PS5 pour le même prix !

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