Un essai grandeur nature qui n’aura pas droit à une suite, les puces Lunar Lake seront les seules puces d’Intel à bénéficier d’une mémoire vive intégrée.
En proposant cette intégration de la mémoire vive directement sur les processeurs Lunar Lake, Intel avait autant suscité d’intérêt que fait grincer des dents. Cette solution que l’on voit à l’œuvre sur les puces d’Apple depuis quelques années, permettait d’optimiser au maximum la bande passante et les débits entre le cœur du processeur et la mémoire. Evidemment, son principal défaut était qu’elle ne permet pas de faire évoluer les machines équipées de cette génération de puces en mémoire vive. Si, pour les ultraportables concernés par ces Lunar Lake, cela n’allait pas changer grand chose puisque la plupart du temps ces machines sont équipées de mémoire soudée sur la carte mère et non évolutive, cela n’avait pas empêché certains de tirer une sonnette un peu trop alarmiste sur cette problématique.
On apprend qu’Intel ne réitérera pas cette intégration. La raison n’a rien à voir avec les craintes ou appétits du marché, elle ne concerne que Intel qui n’apprécie finalement pas l’impact de cette solution sur les ventes de ses puces. Ici, il n’est pas question d’un problème technique ni d’une baisse de performances, simplement Intel n’y voit pas son intérêt économique.
Et Pat Gelsinger, le patron d’Intel, d’indiquer lors d’une conférence avec des investisseurs que les prochaines générations Panther Lake et Nova Lake ainsi que les suivantes, continueront à cohabiter avec une mémoire externe au processeur. Les Core Ultra 200V proposés en 16 ou 32 Go de LPDDR5X-8533 connectés en 128 bits avaient parmi leur principal intérêt de faire gagner énormément d’espace sur des cartes mères de portables. Tout en permettant une dissipation plus efficace de la mémoire gérée par le même dispositif que celui du processeur. Un espace disponible pour agrandir la batterie ou ajouter un stockage supplémentaire.
Mais ce choix a eu comme conséquence directe de faire du mal aux marges d’Intel. La marque étant uniquement focalisée sur une seule gamme de composants et pour une seule gamme de puces, n’a pas eu autant de poids sur le marché qu’espéré. Ses prix d’achat de modules LPDDR5X se sont donc montrés plus élevés que prévus, ce qui a impacté le prix global des engins équipés des Core Ultra 200V et joué en la défaveur d’Intel face à AMD. Pour être attractif, Intel a du rogner sur ses marges propres afin d’absorber les variations de prix de la mémoire.
C’est assez paradoxal mais ce qui devait être une puce dédiée à un marché de niche avec Lunar Lake, s’est transformé en un succès plus important qu’escompté. Les machines programmées avec cette puce devaient être des ultraportables haut de gamme avec une énorme autonomie réservée à une clientèle assez exigeante. Le succès a été finalement plus grand qu’escompté. Intel assume qu’il s’agit d’une conséquence de l’arrivée de l’IA sur le marché. Pour ma part, je suis bien moins convaincu. Mais toujours est-il que la problématique de cette marge réduite a été exacerbée et qu’Intel a fini par regretter son choix d’intégration de mémoire.
Source : Tom’s Hardware
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j’ai peut etre mal interprété le propos mais si je résume:
intel a fait un super produit, qui sait bien vendu
intel n’est pas content car il regrette de pas voir pu couilloné le consommateur en restant prudent avec ces marges.
leurs boite va mal, a leurs place j’éviterais de trop la ramener, surtout que la gamme desktop arrow lake est très décevante, elle est moins performante que la gamme précédente pour des prix plus élevé pour a peine 0w de moins.
ce que oublie intel c’est que réduire ces marges et avoir un prix contenue de lunar lake à permis a intel d’en vendre justement de ces machines, pas comme les pc arm de qualcomm…
A peine le processeur sorti ils l’arrête….
Comment ont-il pu être aussi peu visionnaire?
Ils ne font pas des études de marché?
@fil: Je pense que les « études de marché » n’existent que pour rassurer les directions anxieuses.
Tout autant, il peut être possible d’évaluer auprès de consommateurs dans un supermarché si ajouter des morceaux de chocolat à un biscuit bien connu pourrait avoir un impact positif malgré le prix.
Là, sur du marché techno, où tu travailles des années avant que l’idée n’arrive dans le grand public (et où le marketing joue beaucoup pour te faire accepter un truc que tu ne veux pas nécessairement), il faut avoir une vision, une trajectoire, une cohérence surtout.
On aime ou pas, mais Apple -grâce à son écosystème fermé donc maîtrisé- peut être cohérent dans son approche technique toute intégrée, et a pris le temps de réflechir sérieusement sur une trajectoire au temps long.
Bravo pour la série M de ses SoCs. Ils ont finement joué.
Bon, ils ont aussi une base installée d’utilisateurs qui considère la marque comme une église. Ca aide.
Intel, c’est le supermarché du processeur : plein de gammes, grosse réactivité, planif des usines, gros bordel en comparaison. Surtout, garder des prix corrects tout en conservant de la marge, et un gros concurrent -AMD- qui devient meilleur au fil des années.
Bref, il faut s’agiter et marger pour survivre.
Ils se sont peut-être un peu fait dépasser par les événements ? Un gars a dit « on va faire comme Apple » : ça ira plus vite, moins cher et on fera plein de fric. La réalité de la production les a surpris, et pas de bol le produit plait bien. Il faut faire avec. Et au lieu de tout abandonner, ils auraient pu rebondir.
Mais j’ai l’impression que le manque de courage associé au « besoin » de nourrir les actionnaires est en train de détruire les économies occidentales, surtout US : il suffit de voir la débâcle Boeing. Intel, prochain candidat ?
C’est mon point de vue à chaud comme ça, mais je dois pas être bien loin du vrai…
Salut Pierre, super boulot comme d’hab 👍🏻.
Pour revenir au sujet, des fois je me pause des questions sur les choix techniques des fabricants.
Pourquoi Intel n’a pas mis les Lunar Lake sur socket, tout simplement?
Ce serait rester évolutif, aurait augmenté la taille du marché cible (réduction des couts d’échelle) et permit de garder les avantages d’intégré la RAM directement au SOC.
Et pourquoi avoir choisit d’intégrer de la LPDDR5X et pas de la mémoire HBM3 directement ?
L’argument d’Intel selon lequel il ne rentre pas dans leur marge avec la RAM intégré me fait me questionner sur leur capacités d’anticipation (technique et comptable) ou sur leur capacité à « enjoliver la réalité » (pour le dire gentiment).
Je ne suis pas ingénieur en micro-électronique haute fréquence, mais l’idée de n’avoir qu’un SOC sur socket intégrant l’essentiel, me parait techniquement et économiquement très intéressant (cf. Apple Silicon, Qualcomm, …), économie de place, d’énergie, fréquences plus élevé, moins de facteurs extérieur à gérer, …
Du coup on dit juste au revoir à une bonne idée ?
@rolo:
Tu as mal interprété.
Intel lance régulièrement des gammes de produit qui sortent un peu des sentiers battus, produites à faibles volumes, et qui ne sont pas forcément suivies dans le temps.
Je pense par exemple à :
* La génération Broadwell avec son cache L4
* Les puces Kaby Lake G, avec leur iGPU Vega signé AMD et la puce HBM pour la mémoire graphique
* Les Lakefield, leurs premiers CPU avec coeurs mixés, dans un créneau ultra basse conso
Lunar Lake, c’est pareil, c’était prévu pour être une gamme expérimentale qui avait pour objectif de voir à quel point il peuvent pousser l’efficacité énergétique.
Pour la gamme normale de CPU, il y a les Arrow Lake mobile qui arrivent incessamment sous peu.
Le 1er problème (pour Intel) avec Lunar Lake, c’est qu’ils font graver ça chez TSMC au lieu de leurs fonderie maison, donc ça coûte cher à produire.
C’est pas gênant sur un production petit volume comme ils avaient prévu à la base, mais…
Le 2ème problème (toujours pour Intel), c’est que Lunar Lake est pour le moment leur seule puce avec un NPU assez gros pour obtenir la certification « Copilot+ » de Microsoft.
Les prochains Arrow Lake mobile n’ont pas un NPU assez puissant pour obtenir la certification.
Donc tous les OEM de PC portables qui veulent surfer sur la (mauvaise) vague du buzz de l’AI se sont jetés sur les puces Lunar Lake pour pouvoir vendre des PC avec une gommette Copilot.
Et Intel se retrouve donc pris au dépourvu un puce peu rentable qui se vends trop bien par rapport à leurs plans initiaux.
« … faire gagner énormément d’espace sur des cartes mères de portables. Tout en permettant une dissipation plus efficace de la mémoire gérée par le même dispositif que celui du processeur. … »
Donc aujourd’hui, ON intègre un max pour faire de Ultra portable de plus en plus encombrant !
OUI ! la tendance est à la disparition des 13″ pour des 14″ alors qu’il y a quelques années ON trouvait un (des) 11.6″ avec 2 so-DIMM, un disque 2.5″, et le circuit WiFi en M2 avec un I3 (petit défaut écran en HD seulement, mais c’était un truc d’y a 10 ans)… A priori ON ne sait plus faire !
@Cid: Pour le socket, je suppose que c’est la même raison que pour tous les autres CPU mobile.
Ça doit faire 10 ans que j’ai pas vu un PC portable avec un CPU en socket.
Même Framework qui fait des PC portables prévus pour être entièrement réparables et upgradables ne vends que des cartes mères soudées au CPU.
Pour la LPDDR5X vs HBM3, je pense que c’est simplement une question de coûts : la HBM coûte nettement plus cher que la DDR classique.
« les puces Lunar Lake seront les seules puces d’Intel à bénéficier d’une mémoire vive intégrée »
Du point de vue du consommateur c’est plutôt « à pâtir » d’une mémoire vive intégrée.
@Vieux chouf: La réduction de place sur la carte mère est utilisée pour :
* mettre des batteries plus grosses
* mettre des solutions de refroidissement plus grosses
* réduire la finesse du PC (parce que mon EEEPC d’il y a presque 15 ans, il avait beau être petit en diagonale, il était quand même sacrément épais !)
Pour la diagonale d’écran, ça se fait pas forcément en changeant la taille extérieure, ça se joue beaucoup en rognant sur les bordures autour de l’écran.
Je vais prendre en exemple les tablettes Microsoft :
Surface Pro 3 -> Surface Pro 4 : +0.5″ sur l’écran, dimensions externes inchangées
Surface Pro 7 -> Surface Pro 8 : +0.7″ sur l’écran, -0.4mm sur la diagonale externe de la tablette
Donc entre la 3 et la 8, on a +1.2″ en diagonale d’écran et -0.4mm en diagonale de tablette.
Pour reprendre le EEEPC de l’époque, avec du matériel haut de gamme d’aujourd’hui, il y a probablement moyen de faire tenir 2 voire 3 PC avec écran 12″ dans le volume d’un seul EEEPC qui avait un écran 10″.
@rolo:
« intel a fait un super produit, qui sait bien vendu »
Intel fait des produits et comme tous les industriels avec des objets commercialisés qui vivent par étapes de révolutions techniques, il anticipe des ventes et donc leur production. Le fait que le produit se vende mieux qu’anticipé est un soucis. Comme par exemple un fabricant de smartphone qui a un modèle qui se vend très très bien, tellement bien que le nouveau modèle qui suit ne se vend pas et que les gens continuent a vouloir le précédent. Cela pose un soucis organisationnel bien compréhensible.
« intel n’est pas content car il regrette de pas voir pu couilloné le consommateur en restant prudent avec ces marges. »
Aucun rapport avec un « couillonnement ». Simplement le prix public annoncé est de X, le prix de la mémoire est de Y. Si Y devient moins accessible et augmente de 10% son tarif, le prix public de X ne bouge pas. Parce que X n’est pas vendu à des particuliers mais à des industriels qui vont l’intégrer dans des PC. Donc Intel a anticipé un retour sur investissement de X-y pour calculer sa marge. Et il se retrouve avec un X-(Y+10%). Et c’est un problème.
C’est pareil qu’un boulanger qui vend des baguettes à 1€ et qui se retrouve d’un coup avec une note d’électricité qui passe de 1000€ par mois à 2000€ par mois. A la différence que le boulanger peut décider de vendre ses baguettes 1.05€ et que Intel ne peut pas augmenter le prix de ses puces après signature de contrat avec Lenovo ou Dell.
@fil: Tu as remarqué peut être que depuis 14 générations, à peine un processeur Core est sorti qu’il est remplacé ? C’est pareil avec tous les smartphones par exemple. Une génération par an. C’est également amplifié par le fait qu’Intel a pris un sacré retard dans ses propositions face à AMD. Du coup ils en sont a sortir deux générations par an ces dernières années. C’est justement ça leur vision, de rattraper le retard sur AMD en allant vite.
Depuis 2022 Intel a relancé sa stratégie Tick-Tock : https://www.minimachines.net/actu/intel-tick-tock-106847
@StarDreamer: « Intel, c’est le supermarché du processeur » Encore et toujours, quand on compare Intel ou AMD à Apple, il ne faut pas perdre de vue que la majorité des puces proposées et la totalité des puces du monde mobile, ne sont pas distribuées de la même manière. Apple vend au grand public en direct. Ils fabriquent des machines et peuvent les vendre aux gens en soignant et leur image et leurs produits. C’est très efficace. Il suffit d’acheter une boite externe (par exemple Pixelmator) et d’optimiser le software pour son materiel, l’amener dans MacOS et on a une plus value extraordinaire en direct.
Intel et AMD vendent à des marques qui vendent à des particuliers. En faisant au passage, parfois, n’importe quoi. Les marques ne vendent pas forcément que des bons produits. Elles n’hésitent pas a sortir des machines bancales ou des outils sans réelle plus value par rapport à la génération d’avant. L’image perçue est en plus maltraitée au passage par un Microsoft qui semble se régaler a proposer des Windows de plus en plus déconnecté des besoins réels des clients finaux. Tout cela fausse la comparaison de manière trop importante pour qu’elle ait encore du sens.
@Cid:
« Pourquoi Intel n’a pas mis les Lunar Lake sur socket, tout simplement? »
Monter un socket sur des machines mobiles n’est pas imaginable. Donc cela change de destination les puces.
Et cela n’a pas vraiment de sens sur du desktop. D’abord les clients n’auraient pas vraiment voulu cela, cela offre plus de souplesse d’intégrer sa mémoire vive et si c’est pas un problème en ultramobilité puisqu’on choisi entre de la mémoire soudée à la carte mère ou de la mémoire soudée à la carte mère via le processeur, c’est un autre problème pour un PC de bureau. Personnellement je ne veux pas d’un PC de bureau avec des composants soudés.
Monter la RAM sur des CPU Desktop n’aurait pas augmenté le marché mais juste creusé les dettes d’Intel. Tu peux en être sûr.
« Et pourquoi avoir choisit d’intégrer de la LPDDR5X et pas de la mémoire HBM3 directement ? »
Pour des histoires de prix des puces j’imagine. Le lcient final compare des machines avec un niveau d’analyse assez sommaire. Si il a d’un côté un ultraportable AMD Ryzen 32Go/1To à 999€ en LPDDR5 et de l’autre un Intel 32Go/1To à 1199€ en HBM, il ne comprendra pas d’où vient cet écart. Le marché des HBM est presque totalement épongé par les puces des serveurs IA et leur prix flambe. La production est totalement réservée jusqu’en 2026 au prix fort par des fabricants de serveurs pour IA.
Enfin, Lunar Lake c’est 5 ans de dev au bas mot. Et la mémoire HBM a été totalement inabordable jusqu’à aujourd’hui par rapport aux prix des puces grand public. Je dirais même mieux, Intel a anticipé la baisse des puces LPDDR5X et a choisi d’embarquer du haut de gamme, de la LPDDR5X-8533 qui n’était vraiment pas donnée il y a 5 ans. Sachant que la massification de la demande allait faire baisser son coût. Ils ont du évaluer d’autres options et les juger inadéquates. En face, Apple a intégré de la LPDDR5X-8500 sur ses nouveaux M4 Pro.
« L’argument d’Intel selon lequel il ne rentre pas dans leur marge avec la RAM intégré me fait me questionner sur leur capacités d’anticipation (technique et comptable) ou sur leur capacité à « enjoliver la réalité » (pour le dire gentiment). »
Ils rentrent dans leur marge mais le monde des puces n’est pas celui des choux fleurs et des baguettes. C’est plus le prix d’un long métrage. Le prix d’un film c’est la production du film en amont, le script, les acteurs, les équipes techniques, les cascadeurs, la cantine itinérante, les décors, les effets spéciaux, les caméras et autres.. ensuite le marketing. On arrive à la fin a 250 millions de dollars pour un film avant la première entrée d’argent.
Ensuite on vend des films numériques qui ne coutent rien a dupliquer ou des DVD qui ne coutent rien en matière première. Si le DVD coute 20€ c’est pas le prix du plastique ou de la jaquette, c’est pour éponger les 250M$ investis en amont.
Pour les puces c’est pareil, c’est avant tout de la R&D et du marketing qu’il faut éponger. C’est souvent des sommes folles sur la table. Il faut ensuite payer la gravure des puces et leur emballage mais ce n’est qu’une fraction du prix. La matière première ne coute rien, les machines de gravure coutent des fortunes mais son rentabilisées sur le long terme. Non ce qui coute cher c’est la R&D.
Si ton produit qui doit te rapporter XX€ par vente ne t’en rapporte plus que XX-10%€ par vente à cause d’un élément externe comme le prix de la mémoire vive qui évolue, c’est compliqué a gérer. Toi tu as fait tes calculs en amont pour un certain nombre de puces pour rentabiliser ta R&D. Si cela n’est pas atteint c’est un problème mais si cela est dépassé cela peut également être un problème. Car pour Intel, toute puce Lunar Lake de vendu en plus de ses prévisions c’est une puce d’une autre gamme mobile en moins qui n’est pas vendue. Puce qui peut être finalement plus rentable pour eux.
Imagine un boulanger encore une fois. Une fois par semaine il fait une fournée au feu de bois. Il vend ses baguettes 1.10€ (avec 25 centimes de marge) au lieu de la baguette classique à 1€ (Où il fait 30 cts de marge). Mais il n’en produit que 400 le samedi. Il vend les 400 dans la journée. Il est content. Mais si le reste de la semaine les clients viennent lui acheter sa baguette à 1.10€ au feu de bois et qu’il n’en a pas, il peut alors perdre des ventes parce que les clients vont repartir sans rien parce qu’ils ne veulent pas de sa baguette à 1€. Il peut alors choisir de refaire des baguettes a 1.10€ mais, paradoxalement, vu le prix du bois et les efforts nécessaires, il gagne moins d’argent avec ! Si cette situation perdure ben… il arrête les baguettes au feu de bois. Ou il les augmente mais alors il court le risque de la concurrence.
C’est cette situation que rencontre Intel.
« Du coup on dit juste au revoir à une bonne idée ? »
Oui, c’est dommage mais c’est comme ça. Intel n’est pas au mieux de sa forme et ce n’est pas vraiment le moment de prendre des risques. Il savent le faire, c’est techniquement faisable et cela pourra revenir. Ce n’est juste pas le bon timing. Chose que la marque ne pouvait pas savoir il y a des années quand les plans de construction de cette micro architecture ont été lancés.
@Hotdog: Pourquoi ?
@Vieux chouf: Le problème est lié aux appétits des clients. Comme les diagonales ont perdu en emballage, les 13″ font la taille des vieux 11.6″. Les « gens » veulent des 13″. Et les fabricants suivent cette mode.
Intel ne fabrique pas de portable, ils fournissent les puces. Les fabricants font des études où ils demandent à des panels de pros et de particuliers leurs appétits. La majorité choisi un espèce de milieu « mou » en 13 ou 14″. Et personne ne cherche a prendre de risque parce que le marché info va mal. Du coup les OVNI comme les EeePC ou les solutions jugées « extrêmes » comme les 11.6″ ont du mal a exister.
@fil: Visionnaires ? Pour ? Il est possible que l’architecture x86 ait probablement en grande partie disparue de nos appareils grands-publics d’ici 15-20 ans surtout si Nvidia frappe un grand coup sur windows avec ses futurs socs arm et ils ont les moyens colossaux pour y parvenir sans parler des autres acteurs qui vont débarquer également quand Qualcomm n’aura plus l’exclusivité.
Ca sent la fin de règne pour Intel, peut-être qu’ils seront sauvés par le marché du GPU s’ils continuent d’y croire jusqu’au bout.
@Le Breton: D’ici 15 – 20 ans, au rythme où ça va, je doute que l’informatique soit notre premier soucis.
@Pierre Lecourt: Je suis d’accord si tu évoques le contexte mondial que nous vivons en général mais mes propos restaient cantonnés uniquement à l’univers informatique pour pouvoir répondre à fil^^.
@Le Breton: Une fois à l’IDF j’ai discuté avec un ingénieur d’Intel au sujet de leurs soucis techniques… Et il m’a répondu que depuis que Intel existe on prédit leur mort de manière systématique chaque année. Personnellement si j’arrive bien a voir que des marques peuvent passer de toutes puissantes à inexistantes (Kodak par exemple) j’ai du mal avec l’idée d’un Intel qui disparaitrait sans rien faire. Intel peut réagir de multiples façons et ils le font d’ailleurs.
@Pierre Lecourt: Parce que cela limite les possibilités chez les constructeurs, qui ne peuvent pas proposer de machine avec 48 ou 64 Go. Sinon Intel devrait multiplier les références pour proposer diverses quantités de RAM.
@Hotdog: Je crois qu’il y a un truc qui n’a pas été saisi dans l’offre Lunar Lake en fait.
les machines visées par ces puces sont des ultraportables à vocation de grande autonomie (encore une fois, Intel fournit des puces, ce sont les constructeurs qui les assemblent, ils font ce qu’ils veulent avec.) et l’ensemble de celles-ci étaient censées être construites avec un module de LPDDR5 soudé sur la carte mère à la place des puces d’Intel avec de la RAM soudée au processeur. La génération d’ultraportables Intel précédente à la sortie de Lunar Lake était déjà équipée de mémoire soudée sur le marché de l’ultra mobilité. Aucune à ma connaissance ne dépassant les 32 Go.
Pour les machines type Station / jeu, Intel propose Meteor Lake. Qui permet d’ajouter de la mémoire SODIMM classique. Jusqu’à 96 Go. En LPDDR soudée ou en SODIMM.
Pour rappel, sur Lunar Lake, le haut de gamme c’est le :
Core Ultra 9 288V – 8 cœurs – 4 cœurs P – 4 cœurs E – 8 Threads – 5.1 GHz – Intel Arc 140V avec 8 cœurs Xe à 2.05GHz – 32 Go LPDDR5X-8533 – TDP 30W (17-37W).
On vise ici le marché de l’ultra portable.
Le haut de gamme Meteor Lake :
Core Ultra 9 185H – 16 cœurs – 6 cœurs P – 8 cœurs E – 2 cœurs LPE – 22 Threads – 5.1 GHz – Intel Arc avec 8 cœurs Xe à 2.35GHz – 96 Go de mémoire possible – TDP 45W (35-115W).
Ici on est sur le reste du marché Gaming/Workstation/Autres.
On n’est pas du tout dans la même cour ni dans le même objectif de machines. Les constructeurs font ce qu’ils veulent et si l’un deux veut faire une station de travail avec un Lunar lake, grand bien lui fasse. Il n’en vendra pas. Idem pour l’inverse. Si un constructeur veut fabriquer un ultraportable avec Meteor Lake, il aura la même surprise de le voir s’empoussiérer sur des étagères.
tu reproches à Intel de proposer une solution spécialisée ultramobile en oubliant qu’il existe une autre solution plus large de disponible.
Puces bien nommées, parceque l’argument est lunaire: « ca se vend trop alors on veut plus le faire ». Prochaine puce Intel: Sapin Lake.
Sur la puce intel on dirait que le 2 puces sont juste intégré au package du cpu.
Chez apple la ram semble bien plus spécifique et intégré au cpu, c’est pas juste une puce oem rajouté.
La solution d’apple semble plus efficace, peut-être (surement) plus cher.
Est-ce que le problème d’intel n’est pas plutôt le prix de vente des puces qui est trop contraint ?
@Gilles: C’est en gros la même chose, la RAM est intégrée au SOC et c’est bien un autre constructeur OEM qui les produit comme pour Intel. Je ne sais pas pour les M4 mais SK Hynix a fabriqué pas mal des puces intégrées sur les précédents Apple Silicon. Par contre la BP change à l’avantage d’Apple sur les dernières gammes.
Ha, ha, ha.
Dans 1 an, Intel affirmera le contraire, les puces Metal le dépassant largement. Partant, AMD va s’y mettre également et Intel s’y remettra donc également.
db
@Gaduc: Le contraire de quoi ?
@Pierre Lecourt: @Pierre Lecourt:
Le contraire de « Intel ne réitérera pas cette intégration ».
Db
@Gaduc: Bah pour le moment c’est clairement un coup d’essai, et c’est moi qui le dit, pas Intel. Je dis que la prochaine génération de puces Intel n’aura pas de mémoire intégrée pour des raisons économiques.
Intel n’affirmera donc pas « le contraire », ils ne ferment pas la porte à cette technologie, ils sont trop malins pour ça. La marque est comme toutes les autres marques du marché, totalement pragmatique. ils ont la technologie, ils ont les compétences, si demain c’est plus intéressant de proposer un CPU avec de la mémoire intégrée, ils le feront. Comme ils ont pu intégrer un CPU avec un circuit graphique AMD auparavant pour une génération de puce uniquement.
Je tique juste sur le fait que tu prêtes à Intel un élément que j’annonce moi et j’explique pourquoi assez précisément. Ce n’est pas un problème technique ou de performances mais un problème purement économique.
@Pierre Lecourt: @Pierre Lecourt:
Le contraire de « Intel ne réitérera pas cette intégration ».
Db@Pierre Lecourt:
OK, ok mais l’article mentionne : « On apprend qu’Intel ne réitérera pas cette intégration ».
Db