L’Intelligence Artificielle a un impact limité sur les ventes de PC

Si le marché s’attend à une augmentation du volume des ventes de PC en 2025, c’est plus poussé par la fin de Windws 10 que par amour de l’IA.

Chez TrendForce, on estime que les ventes de portables vont grimper de presque 5% l’année prochaine. Le moteur de cette croissance serait la mise à la retraite forcée de Windows 10 par Microsoft. Un changement de système qui obligerait beaucoup de professionnels à migrer vers Windows 11 et donc à changer, contraints et forcés, de matériel.

Ce tableau d’une reprise de croissance est loin des annonces des constructeurs qui expliquent via communiqué de presse que le regain d’intérêt pour le matériel informatique serait lié à l’apparition de l’Intelligence Artificielle. L’arrivée de nouvelles machines équipées d’un NPU permettant d’effectuer des applications exploitant l’Intelligence Artificielle sont mises en avant comme un renouveau technique. Expliquant à lui seul le regain d’intérêt des consommateurs. Pour Trendforce, l’impact de cette IA dans les ordinateurs portables reste « limité pour le moment ».

Chez IDC même son de cloche, l’IA ne semble faire rêver personne dans un usage local. Il faut dire que les programmes disponibles sont assez décevants. Souvent payants alors qu’on trouve des fonctionnalités similaires gratuitement en ligne. Ces outils changent surtout des habitudes déjà prises par les utilisateurs. Il faut dire que des marques qui ont vendu du Chromebook à la pelle en indiquant qu’utiliser le Cloud était la meilleure solution pendant des années expliquent aux mêmes personnes que désormais, il faut utiliser des IA avec de nouvelles machines plus chères plutôt que d’exploiter des outils « dans les nuages ». Et c’est un peu dur à comprendre. Pourquoi payer très cher un ordinateur me laissant utiliser un outil de chat local ou un générateur d’image qui demandera des ressources à mon PC quand il en existe des gratuits et faciles à utiliser en ligne ?

IDC assume donc que si les gens achètent un AI PC pour le moment, c’est simplement parce que les NPU ont été introduits dans les processeurs et que leur présence n’est pas une option, mais bien une obligation. Les PC Copilot+ seraient pour moins de 10% des ventes pour ce quatrième trimestre, les acheteurs leur préférant des engins moins chers de génération précédente. Le chiffre des ventes de machines serait essentiellement porté par des ordinateurs vendus en promotion et des machines plus orientées vers de l’entrée de gamme que par les dernières productions avec un processeur capables de calculs d’IA.

L’avenir du marché reste compliqué à anticiper.  Entre les nouvelles annonces du début d’année qui devraient correspondre aux nouvelles générations de circuits graphiques chez Nvidia et éventuellement entrainer des changements de tarifs pour les précédentes. L’arrivée de la seconde administration Trump et la promesse de nouvelles taxes d’importation qui pourrait largement impacter les prix aux US des machines, une activité économique globale qui fait peser sur les ménages et les entreprises une certaine angoisse qui ne donne pas envie d’investir. Cet amour de la part des constructeurs pour une IA générative semble souvent absolument hors-sol. Loin des préoccupations des entreprises en tout cas. Certaines ne savent pas comment elles vont pouvoir basculer de Windows 10 à Windows 11, demain, avec un matériel incompatible. D’autre n’ont tout simplement pas envie de faire ce mouvement et « assument » les risques en « débranchant » une partie de leur réseau. Des particuliers enfin ne comprennent aucun des deux mouvements. Le « forcing » pour basculer vers Windows 11 d’un côté, l’arrivée de l’Intelligence Artificielle de l’autre. Rien ne correspond à leurs attentes d’un ordinateur simple à utiliser, respectueux de leur vie privée et accessible économiquement.

L’IA amuse les gens, rend service et étonne. Mais l’IA n’est pas née en local sur les PC des utilisateurs, c’est un outil qui est en perpétuelle évolution et dans l’esprit de nombreuses personnes cela le restera encore longtemps. Pour beaucoup, il est plus malin de papillonner d’un service à l’autre, de construire une base d’onglets suivant ses usages et de les exploiter en ligne pour en profiter que de devoir rajouter une couche de compétence au millefeuille d’apprentissages liés à l’usage d’un PC. 

Plusieurs discussions avec des utilisateurs dernièrement m’ont bien éclairé sur ce point. Les services rendus par des outils comme les LLM sont « bien où ils sont » c’est-à-dire « en ligne », loin des programmes jugés « classiques ». Les utilisateurs ont assez peur de tous ces algorithmes qu’ils ne comprennent pas. Et un utilisateur chevronné de ChatGPT m’explique, par exemple, qu’il préfère utiliser l’outil dans son navigateur. Loin de son traitement de texte. En gardant une certaine étanchéité entre l’un et l’autre. Qu’il n’a pas envie d’avoir une IA qui le relise comme une personne qui serait derrière lui, scrutant son écran par-dessus son épaule.

Un autre de m’expliquer qu’il a tenté d’installer un générateur d’images par IA sur son PC et, devant la complexité de la chose et les évolutions des offres sur le web, a simplement fini par y renoncer. Il verra ce que donneront les nouveaux outils avec des fonctions IA intégrées. Mais qu’il ne voit pas pour le moment d’intérêt à se précipiter ni de raison de changer son matériel pour assumer ces nouveautés. Une phrase a été particulièrement parlante chez cet utilisateur. Graphiste de métier, il m’explique que, selon lui, rien ne sera vraiment « au point » avant plusieurs années en local. Dans le sens où les outils sont très jeunes et évoluent très rapidement. Investir en 2024 ou 2025 dans une machine pour piloter des Intelligences Artificielles en local ne vaut que pour des gens qui vont développer des produits IA. Pas pour des utilisateurs d’IA. « Il vaut mieux attendre », les machines de 2026 vont certainement tourner en ridicule les engins d’aujourd’hui sur ces segments.

Ceux qui comptaient sur la séduction des IA embarquées pour vendre des PC l’année prochaine risquent d’être surpris.


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26 commentaires sur ce sujet.
  • 28 novembre 2024 - 14 h 00 min

    Pour mon usage l’IA ne m’est d’aucune utilité, ni en ligne et encore moins sur ma machine.

    Et même si j’avais pu acheter une machine avec ou sans IA au même prix, voir même celle avec IA moins chère, j’aurais toute de même pris « sans IA ».

    Pourtant j’écris des textes, et il parait que l’IA pourrait « m’aider », peut être ! Mais dans ce cas ce n’est plus moi qui écrit même si par la suite on remanie le texte généré par ordinateur (puisque qu’une IA ne reste qu’un programme sur un ordinateur).

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  • 28 novembre 2024 - 14 h 51 min

    Pour mon usage de particulier je vois pas, au delà du côté amusant en quoi l’IA justifierait d’acheter un nouvel ordi.
    Pour mon usage pro, je suis terrifié par le niveau d’accès que l’IA peut avoir. Est ce qu’un secret le reste avec l’accès de l’ia pour améliorer les ppt des employés R&D ? Est ce qu’une info confidentielle reste confidentielle quand l’IA t’aide à rédiger e-mails et rapports à son sujet?
    Je suis chercheur en neurosciences, pas en IA et je bosse pas dans un service d’IT, mais je serai pas surpris que les entreprises freinent aussi des 4 fers l’achat d’ordi avec os à IA pour ce genre de raisons.

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  • 28 novembre 2024 - 15 h 19 min

    Je vois actuellement un usage à l’IA => remplacer le moteur de recherche.
    En effet, actuellement faire une recherche ne renvoie quasiment que des réponses marchandes et pas des infos. Alors qu’avec open AI, j’ai une réponse souvent intéressante ainsi que les sources à consulter bien plus rapidement qu’avec un moteur de recherche.
    un exemple de recherche il y a quelques minutes sur la phrase « un bon indien est un indien mort ». google, bing et duckduckgo m’envoie vers des sites présentant un bouquin portant ce titre, en ajoutant Sheridan, j’ai accès à wikipedia. Avec OpenAI j’ai trouvé des infos complémentaires vers des sites US sur l’histoire de cette phrase. donc des infos utilisables dans le cadre d’un exposé à réalisé par mon fils, assez perdu dans ses recherches qui restaient superficielles.
    Par contre, pour cet usage, le composant spécifique IA dans l’UC est inutile, il s’agit uniquement de palier à l’évolution marchande du moteur de recherche.

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  • 28 novembre 2024 - 16 h 03 min

    Pas mieux… les 3 commentaires précédents reprennent bien ma pensée sur le sujet !

    L’IA peut avoir un tas d’usage dans des domaines variés, mais pour le quidam moyen rien ne va changer fondamentalement dans son utilisation de l’outil informatique. Je suis à la rigueur d’accord avec le point de vue d’Emmanuel sur l’amélioration des moteurs de recherche.

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  • 28 novembre 2024 - 16 h 09 min

    Perso le forcing fait sur la présence de l’IA est du même effet que pour les véhicule électrique.
    Cela ne répond pas à mes besoins. Et serait même plutôt un frein.

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  • 28 novembre 2024 - 18 h 48 min

    @Emmanuel
    Quand je mets ta recherche dans Google, le premier lien c’est la page wikipédia dont tu parles (sans préciser Sheridan)…

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  • 28 novembre 2024 - 19 h 21 min

    Franchement, à l’heure actuel, un pc, vieux de plus de 10 ans, fonctionnant sous W10 avec un SSD et 8GB ram fait tjs le taf pour les affaires courantes que sont la bureautique de base, surfer sur internet et consommer des médias. C’est une honte (et une aberration écologique) le fait de pousser vers la sortie, sous la contrainte, les PC ss W10 …

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  • 28 novembre 2024 - 19 h 21 min

    *actuelle

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  • 28 novembre 2024 - 19 h 23 min

    PS : pour ce qui est de l’implementation de fonctionnalités hardware IA en local, je ne serai pas aussi défavorable que toi Pierre, toutefois, il faut un OS adéquat permettant d’exploiter ces fonctionnalités, et en l’état, rien de dispo en vue, dans l’attente d’un W12 intégrant ces hypothétiques fonctionnalités de façon pertinente.

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  • 28 novembre 2024 - 19 h 29 min

    J’ai l’impression que l’IA, pour le moment, est plus dédiée a la « consommation » qu’a la « production » en général, et pour le coup, trouve plus sa place vers les utilisateurs de smartphones (consommation) que de PC (production).
    Perso, je suis dans le même raisonnement que beaucoup, semble t il, ce peut être pratique sur le web de temps a autres mais de la a l’installer en dure sur ma machine et ne pas savoir ce qui s’y passe réellement…
    Un exemple, l’application Moises, même sur mon smartphone, l’application et installée en tant que webapp via firefox comme sur le PC.

    Répondre
  • to
    28 novembre 2024 - 20 h 11 min

    le jour où il y aura une pub ou un tiktoké qui fera une démo de type :
    – corrige les fautes de mon mail,
    – passe le en allemand pour Heidi,
    – ajoute des photos de chats sur le powerpoint,
    – écris un poème pour l’anniv de mamy chanté en vidéo pour par son chanteur préféré
    ça risque quand même de générer un peu d’envie dans le grand public ou l’entreprise

    Répondre
  • bob
    29 novembre 2024 - 8 h 19 min

    Sur un PC lambda je ne vois pas comment mettre en oeuvre l’IA. Par contre je développe sur de l’Open Source – Ollama – Open WebUI – Tabby – etc… et effectivement cela à un impact… Sur les cartes graphiques NVIDAI. Il faut au moins une carte avec 24Go de RAM si on veut faire quelque chose. L’avantage c’est que l’on fait travailler l’IA sur de l’autohébergé, ça signifie aucune fuite de données, important dans mon domaine. Et c’est pas compliqué de calculer des distances entres vecteurs avec par exemple Postgres (+PGIA) pour des résultats efficaces en terme de recherche sémantique… Même si je faisais ça il y a 30 ans en c++ et avec un peu moins de ressources de calcul.

    En résumé : sur un PC lambda c’est de la fumée.

    Pour le reste, je trouve que c’est un moyen différent de représenter l’information. Par exemple au lieu d’utiliser une application, on peut proposer la réponse via un agent conversationnel.

    Le problème c’est le coût : en carte NVIDIA et en énergie. Regardez le coût d’une A100 ou d’une H100 ou dans le cloud.

    Répondre
  • Alu
    29 novembre 2024 - 8 h 47 min

    @Raph:
    Sauve la planète: installe un distribution linux. :-D

    @Madwill:
    Moi c’est l’inverse je trouve que l’IA et très adaptée pour te débloquer quand tu as un souci dans un domaine que tu ne maîtrises pas parfaitement ou sur un élément dont tu ne te souviens pas (ça évite le besoin de « par coeur »). Elle peut te faire gagner beaucoup de temps plutôt que d’analyser des résultats de recherches internet et/ou de la doc: trouver rapidement une fonction dans un librairie, comprendre un concept précis…

    Sur du dev tu peux même lui demander des propositions d’annotation de code, de documentation…il faut le contrôle de l’humain ensuite mais le potentiel de gain de temps est énorme.

    A titre personnel, j’aimerai pouvoir faire tourner un vrai modèle complexe en local pour la vie privée et l’autonomie… Il y a des modèles « opensources » que je trouve déjà très performants: LLama 3, Mistral…

    Mais, le problème, c’est que, pour ça, il ne faut pas un NPU 40 TOPS avec 2 ou 3 uses cases prévus par MS…il faut une machine de guerre avec une ou plusieurs très grosses carte graphiques…et la config n’est pas non plus donnée à tout le monde.

    Plus généralement, je pense que l’IA va proposer pas mal de gains en productivité dans certains domaines…mais il ne faut pas oublié que ce qui est le plus complexe ce n’est pas toujours de faire…c’est souvent de s’aligner sur ce qu’on veut faire… Sur ce dernier point, soit l’IA n’aura pas d’impact et dans ce cas les gains seront plus limité…soit l’IA limitera, à terme, le nombre de personnes nécessaires pour effectuer la même tache…dans ce cas les gains peuvent être énorme en réduisant le processus décisionnel. A ce stade, ce n’est pas encore très clair…encore quelque chose à voir dans le futur…

    A l’heure qu’il est on est juste dans une hype sûrement un peu délirante…un peu à la façon de la bulle internet dans les années 2000: tout le monde s’excite…ça va créer des excès et les laptops copilot en sont un je pense…mais ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas du vrai derrière.

    Répondre
  • 29 novembre 2024 - 11 h 03 min

    @Alu:
    « Elle peut te faire gagner beaucoup de temps plutôt que d’analyser des résultats de recherches internet et/ou de la doc: trouver rapidement une fonction dans un librairie, comprendre un concept précis… »
    C’est exactement ça.
    Nous essayons de réaliser, enfin surtout ma femme, des costumes historiques du 14ème. Avec l’IA tu développes ta question, et tu optiens des réponses très pertinentes et sourcées.
    Une vraie fonction de méta moteur de recherche.
    le youtubeur Micode a réalisé de nombreuses vidéos au sujet des IA, et sur la dernière c’est orienté support téléphonique, les explications du professionnel présent, sont très très intéressantes sur la complexité de la mise en place, sur la problématique des temps de latence, et sur les adaptations aux attentes des clients.

    Répondre
  • 29 novembre 2024 - 12 h 23 min

    @Alu et @Emmanuel: Un détail important tout de même. Vous partez avec un bagage.

    Que ce soit en histoire ou en programmation, vous partez avec une expérience qui vous permet de voir ce qui va ou ne va pas. Si le code est mauvais ou pose un problème, ce sera vite corrigé, si le costume laisse apparaître une erreur manifeste comme un col fraise au 14e, tu le repèreras sans souci.

    Maintenant imagine qu’on te forme avec l’IA et que toute ta formation soit pilotée par une IA comme on pilote aujourd’hui les maths avec des calculatrices. Que tu apprennes une langue sans comprendre la grammaire ou sans connaitre le vocabulaire parce que tu laisses cette gymnastique à une IA. Que se passera-t-il si cette « aide » fait une erreur et que tu ne sais pas la voir ou l’expliquer ?

    Si tu présentes un costume du 14e avec un tricorne parce qu’une IA aura halluciné cela ? Que tu dois expliquer ton code à un partenaire alors que tu ne le comprends pas toi-même ?

    Il ne faut pas perdre de vue ce biais que nous avons la chance de voir des IA nous mâcher un boulot que nous trouvons pénible parce que nous le connaissons déjà. Coder un truc en Arduino avec un LLM est devenu un vrai atout, mais parce que je comprends la mise en forme du code et son implication. Mais si on ne m’apprend jamais ce code et que je reste tout le temps sous perfusion mentale d’une IA pour l’exploiter, on va devenir comme ces gens qui sont nés avec une calculatrice dans la poche : incapables de faire une division de 47852 par 37. Par flemme autant que par manque de méthode.

    Répondre
  • 29 novembre 2024 - 13 h 06 min

    J’ai l’impression que les PC avec NPU, « l’IA intégrée dans le PC », avec Copilot+ et tout ça, c’est lié à la hype autour de l’IA qui était surtout à son sommet l’an dernier.
    Le temps que les rêves se développent et que les marchands proposent quelque chose, le soufflet semble être retombé …

    Oui, il y a des usages à l’IA :
    – la recherche d’info, surtout interactive, pour remplacer une recherche texte Google
    => recherches en mode texte qui deviennent de plus en plus nulle, sans résultats utilisables, à se demander si Google ne fait pas en sorte de frustrer l’utilisateur pour le « forcer » à passer par un assistant IA.
    – l’assistant applicatif : pour du traitement de texte, mais aussi et surtout pour la programmation.

    Comme beaucoup, je suis terrorisé par les impacts sur la confidentialité des données, et plus loin encore : les droits d’auteur.

    En effet, être assisté sur son code dans github, c’est être aidé par une IA entrainée « gratuitement » avec le code de milliers d’autres. Quid des droits sur ces gens-là ? (on a la même avec les images générées issues de banques d’images « gratuitement » volées sur le Net).
    Et le corollaire : le travail réalisé par IA, avec l’IA ? Quand vous sortira-t-on que les droits d’auteurs sont partagés, voire pire détenus par l’IA, c-a-d la société qui la détient ?

    Et le fait que tout ça se morde la queue : si le code généré par IA provient de bases de code existantes, si on arrive à 100% de génération, comment viendra l’innovation ? tout le monde finira-t-il par avoir le même code ?
    Pour les générations audio, images et vidéo, verra-t-on à la fin les mêmes voix et visages ?

    Bref, tout ça est bel et bon, surtout pour le monde connecté, pour un usage semi-ludique (les smartphones, quoi).
    Mais il y a encore quelques zones d’ombre qu’il faudra tôt ou tard cadrer.
    (je pense surtout que les utilisateurs smartphone vont vite fait installer des IA d’assistance très ludiques qui passeront leurs journées à leur siphonner leur vie, comme les réseaux sociaux le font déjà, mais à puissance 10).

    Pour un usage pro, malgré quelques exceptions, y’a encore du chemin.

    Je rejoins beaucoup de monde sur l’envie d’avoir tout ça en mode « déconnecté » (surtout quand on travaille sur des PC hors réseau, et il y a beaucoup beaucoup beaucoup d’utilisateurs hors réseau).
    C’est bien que les PC puissent avec des NPU, c’est le début de quelque chose.
    Mais face aux besoins actuels de puissance pour de l’IA utile, les entreprises devraient s’orienter vers des serveurs d’IA très puissants, pour partager les requêtes entre les employés
    => existe-t-il seulement une boite d’IA qui propose un tel service à une entreprise ?
    Ca permettrait de déjà régler le problème de la confidentialité, mais aussi de la sécurité, de la fiabilité, de la scalabilité, etc…

    L’IA est un très gros sujet.

    En tout cas, trop gros et trop éloigné des problématiques de l’usager PC quotidien
    (qui veut juste faire une lettre sous Word, l’envoyer par mail avant de se mater un film netflix ou lancer un jeu…)

    Répondre
  • 29 novembre 2024 - 19 h 24 min

    @Madwill: J’ai bien dit « impression », mais finalement, je pourrais même dire  » certitude « .
    Je m’explique :
    La quintessence de la consommation numérique c’est d’ingurgiter sans réfléchir, l’IA est la pour réfléchir à la place du consommateur (c’est comme ça qu’elle est un peu vendue, le plus drôle, c’est qu’il n’y pas si longtemps, on appelait ça encore un  » algorithme  » pour capter le consommateur), faire des recherches, etc… Ainsi un smartphone gavé a l’IA devient un cerveau dans la poche au quel le consommateur devient dépendant.
    L’IA n’est alors qu’un outil pour…les sociétés derrières les applis pour s’enrichir, au détriment du cerveau humain.
    Par contre, quand les gens allument leur PC, ils sont, me semble t il, dans une démarche de réflexion, de production, de maîtrise de l’outil et de ce qu’ils font avec.
    Biensur, ils peuvent utiliser l’IA pour de l’aide mais dans une moindre mesure, bien moindre qu’un consommateur avec son smartphone.
    C’est mon ressenti lorsque j’observe autour de moi.

    Répondre
  • 29 novembre 2024 - 19 h 25 min

    @Alu: *réponse a Alu 😅

    Répondre
  • 29 novembre 2024 - 21 h 26 min

    c est un raisonnement pour le grand public … et non pour le pro ! En effet l ia est de plus en plus demander … et justement le faire en Local c est encore mieux ! concernant les pc copilot+ il faut attendre car actuellement que des Arm … et personne en veut !

    Répondre
  • 30 novembre 2024 - 8 h 58 min

    @gogogdgeto: Oui et non. Et il y a pro et pro.

    Dans ma boite, l’IA commence à arriver… mais seulement comme un mot clé au niveau des décideurs.

    Là encore, il s’agit de « hype », avec une grosse latence par rapport au public (j’ai pas dit que les DSI étaient nuls en veille techno … non, non, hein :) ).
    La peur qu’ils ont est d’être en retard par rapport aux copains, mais ils ne comprennent pas ce que c’est, ne savent pas comment l’intégrer dans les structures, ne demandent meme pas ce que veulent les utilisateurs.
    Ca me rappelle l’époque de la démocratisation de la virtualisation, des gpu déportés… on voyait arriver tout et n’importe quoi lors de nos demandes de matos, surtout les trucs opposés à nos besoins.

    En fait, personne ne vient jamais capter le besoin auprès des utilisateurs, personne ne fait de vrai veille, de vrais étude, y compris économique et surtout stratégique.
    C’est pour ça qu’ils passent tous pour des guignols.

    Puis, un jour, une société va faire un truc génial avec l’IA, et tous les autres vont copier et appliquer dans leur propre boite.
    C’est aussi pour ça que les grands groupes essaient de pousser plein de solutions : c’est la première qui sera choisie qui gagnera, pas la meilleure.

    Triste, non ?

    Répondre
  • 30 novembre 2024 - 14 h 21 min

    L’IA locale dans les smartphones peut être pertinente car ses qualités d’analyse en temps réel peuvent être d’une grande aide pour l’utilisation poussée de l’appareil photo/caméra mais en dehors de ça…
    Mais comme dit au dessus, on parlera plutôt d’algorithme et ça existe depuis un paquet d’années.

    Répondre
  • 30 novembre 2024 - 14 h 22 min

    Perso, la fin du support de Windows 10 me fera définitivement basculer vers Linux et conserver mon PC tour de 2017 qui me convient toujours très bien.

    Répondre
  • 30 novembre 2024 - 15 h 05 min

    @Frolicfrog: La fin de Windows 10 aurait pu faire la reconnaissance de linux pour le grand public et pas juste certains comme toi mais il a un problème de taille qui n’est pas son noyau et les distributions qui sont très performants et qui ne manquent de rien aujourd’hui, c’est sa communauté qui passe son temps à se mettre des bâtons dans les roues entre elle mais aussi quand un néophyte du monde linux souhaite rentrer dans ce monde et pose des questions simples mais légitimes:

    « Je veux installer linux mais lequel ? »
    Auquel cas on aura souvent ce début de réponse bête et méchante…
    « Linux c’est pas un système d’exploitation, on arrête pas de le dire et puis faut pas oublier GNU aussi ! »
    Et oui car c’est tellement évident…
    Et là d’autres réponses ne tarderont pas arriver.
    « Alors la plus connue et la plus fonctionnelle c’est Ubuntu mais tu sais c’est pour les débutants, c’est pas ça l’expérience linux tu sais puis les applis snap c’est de la merde, le bon vieux paquet .deb fera l’affaire. »
    Ou encore
    « Je te dirai bien d’installer linux Mint, c’est super efficace, c’est français en plus mais bon, est-ce qu’on veut vraiment retrouver un bureau qui ressemble à Windaube quand on va sous linux, il faut apprendre à évoluer merde »
    Nous verrions parfois aussi
    « Alors je t’explique, tu veux du linux à la dure, le vrai linux ? Installes Arch et commence à apprendre les commandes parce que le terminal il n’y a que ça de vrai…Oh et n’oublies pas le ‘sudo’ pour les commandes admin »

    Avec ces mentalités, Linux va brasser dans les utilisateurs windows mécontents qui connaissent déjà linux comme toi mais guère plus.
    Après tous les linuxiens ne sont pas comme ça mais trop le sont encore.

    Répondre
  • 30 novembre 2024 - 18 h 06 min

    @Le Breton:
    je vous rejoins : il y a une certaine partie des linuxiens qui sont des extrémistes du libre et surtout en informatique et qui considère les autres (sous windows ou macos) avec mépris.
    Combien de fois j’ai vu cette remarque à propos d’un « newbie » (débutant) qui pose une question sur linux et qu’on lui répond : rtfm traduisez par read the fucking manual….
    Heureusement il y a aussi une autre catégorie des linuxiens qui n’hésite pas à vous aider et qui sont pleins de bonnes volontés et c’est la majeur partie heureusement.

    Répondre
  • 30 novembre 2024 - 18 h 57 min

    @filou: Et si j’aimerai rajouter que mes propos là-haut sont caricaturaux, il suffit d’aller sur reddit pour comprendre qu’ils existent bien.
    Je précise que j’utilise moi-même Linux donc je ne dis rien gratuitement.

    Répondre
  • Luc
    1 décembre 2024 - 9 h 46 min

    Merci pour l’excellent billet Pierre. Tout au long de sa lecture, je me disais « tiens, j’en pense exactement la même chose ». Et je retrouve aussi mon point de vue dans pas mal de commentaires.

    Avec la fin du support de Win10, c’est une marche forcée qui se met en place. Pour beaucoup, c’est plutôt la soupe à la grimace que les perspectives d’un avenir radieux telles qu’elles nous le sont vendues à gros coup de marketing.

    Répondre
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