Huaweigate : Le prix de la mémoire vive pourrait s’écrouler de 25%

Avec le Huaweigate, la mise au ban de la marque par les sociétés américaines suite à la décision du gouvernement Trump, la marque a décidé de procéder à des coupes drastiques dans son développement. Cela pourrait avoir des conséquences énormes sur le prix des composants.

Le Huaweigate, c’est l’affaire qui a mené à l’interdiction pour les sociétés US de travailler avec la marque Chinoise Huawei soupçonnée de collusion avec le gouvernement Chinois.  Une affaire en plein développement puisque de nombreuses conséquences se ressentent déjà pour l’industrie américaine et ses infrastructures déjà en place.

2019-06-12 14_33_35-minimachines.net

Huawei a déjà communiqué sur l’impact de cette décision et aurait annoncé à ses partenaires qu’il allait renoncer au développement de ses machines PC. Plusieurs sites Chinois font état d’un arrêt pur et simple de cette branche chez le constructeur. La fin de sa gamme d’ultraportables. Il faut dire qu’avec une interdiction pour Microsoft de leur proposer un Windows, la même interdiction pour Intel, AMD ou Qualcomm de fournir un processeur, on imagine difficilement comment la marque pourrait proposer une machine. Si Huawei n’a toujours pas confirmé cette information, la marque devait proposer une nouvelle machine cette semaine au CES Asia 2019 selon TheInformation. Mais au final aucune nouveauté n’a été présentée sur ce segment… Sans qu’aucune date précise de commercialisation future ne soit indiquée.

Une des conséquences inattendues de ce Huaweigate serait donc la baisse du prix de la mémoire vive liée au fait que Huawei, gros consommateur de puces, ne serait plus capable de les intégrer faute de machines à vendre. La fin de la production de ces engins, portables et smartphones ou une simple réduction de leur production aurait comme conséquence immédiate une augmentation de l’offre en réaction à la baisse de la demande.

Par le jeu habituel de ce mécanisme, un effet de surproduction serait donc mécaniquement enregistré et pour le compenser, au contraire d’une offre habituellement à flux tendu, les producteurs de mémoire vive devraient ajuster leurs tarifs à la baisse. 

Selon TrendForce, qui gère le site DRAMeXchange, le prix pourrait s’affaisser de 25% sur le segment dans la durée. 10% à 15% de moins au troisième trimestre et encore 10% supplémentaires au quatrième. Ces spéculations sont, bien entendu, à prendre avec des pincettes, les fabricants de puces pouvant décider d’ajuster à la baisse leur production pour préserver leurs marges.


Soutenez Minimachines avec un don mensuel : C'est la solution la plus souple et la plus intéressante pour moi. Vous pouvez participer via un abonnement mensuel en cliquant sur un lien ci dessous.
2,5€ par mois 5€ par mois 10€ par mois Le montant de votre choix

Gérez votre abonnement

25 commentaires sur ce sujet.
  • 12 juin 2019 - 14 h 48 min

    C’est Apple qui doit être content…. Huawei est devenu son principal concurrent sur le segment HDG avec une gamme gamme complète (smartphone /laptop/tablette).
    Donc, non seulement le concurrent d’apple est en voie de se casser un peu la gueule mais en plus, il y a fort a pareil que les mcbook, iphone et ipad tendent a augmenter de prix malgré une baisse importante d’un des composants les plus important de ses appareils…

    Répondre
  • 12 juin 2019 - 15 h 12 min

    *fort a PARIER.

    Répondre
  • 12 juin 2019 - 16 h 51 min

    Linux + ARM et basta les riquains.

    Répondre
  • 12 juin 2019 - 16 h 56 min

    @kantfredo: ARM n’a plus le droit de travailler avec Huawei. Brevets US.

    Répondre
  • 12 juin 2019 - 17 h 01 min

    @kantfredo: ben non car ARM bien que british utilise semble-t-il des brevets américains. Du coup ils ont aussi stoppé les contrats avec Huawei (indirectement) donc pour les Kirin , c’est pas bon

    Répondre
  • 12 juin 2019 - 17 h 49 min

    Question bête, mais les chinois n’ont pas les moyen de mettre au point leurs propres processeurs? soit une nouvelle architecture ou fabriquer leurs propres x86?

    Répondre
  • l
    12 juin 2019 - 18 h 20 min

    c pas une question bete et je pense meme que ca pourrait etre dangereux

    Répondre
  • 12 juin 2019 - 18 h 42 min

    @l: tu veux dire un plus que ce ne l’est déjà avec les américains ?

    Quand l’Europe se décidera t elle a élaborer /fabriquer sa propre infrastructure software /hardware….

    Sinon, on peut espérer voir les répercussions de cette baisse de prix au 4eme trimestre

    Répondre
  • 12 juin 2019 - 18 h 49 min

    @Madwill: Pas de x86 puisqu’il faut des brevets Intel. Mais oui ils peuvent déployer une archi a eux. Même si ce serait long et difficile de repartir à zéro logiciellement.

    Répondre
  • 12 juin 2019 - 19 h 36 min

    @Pierre Lecourt: ce qui m’étonne, c’est que ce ne soit pas déjà le cas, vu la croissance que ce pays a pu avoir ou encore les ressources intellectuelles qu’il possède….

    Répondre
  • 12 juin 2019 - 20 h 30 min

    Il me semble que les brevets pour le x86 sont tombés dans le domaine public et que c’est la version x64 qui est encore protégé.

    Répondre
  • 12 juin 2019 - 21 h 11 min

    Huawei fabrique des PC pour les revendre. Les consommateurs privés des machines Huawei vont acheter des PC d’autres marques qui auront besoins de plus de mémoires. Le temps d’adapter les chaines de production et ca peut repartir. A moins que Huawei se mette au noname en attendant.
    Je ma première impression.

    Répondre
  • 12 juin 2019 - 21 h 17 min

    @gandf:
    Oui,mais pas tout les brevets !!!
    Donc il reste une « petite » flopée de brevets,
    pas disponible avant très très longtemps…

    Si la Chine doit respecter les brevets internationaux,
    il leur faut 20 à 30 ans, ce que la Chine n’a pas !

    Sans parler de tout ce qui touche aux « softwares », logiciels stratégiques…
    Donc à moins d’un « Pearl Harbor », la Chine est touchée et coulée
    aux niveaux des brevets et logiciels stratégiques !!!

    Même sans ces problèmes, il faudrait au minimum 10 ans à la Chine,
    pour se mettre à niveau…
    Sachant que les États Unis et l’Europe, le Japon ne vont pas se croiser les doigts !

    Avant de déclarer prématurément la Guerre économique comme la Chine l’a fait
    avec Huawei et la 5G, il faut mieux avoir bien réfléchi…
    Car sur le bas et moyen de gamme, le Monde n’a pas obligatoirement besoin de la Chine.

    Un pays soi-disant Communiste, peut-il utiliser l’ultra-libéralisme pousser à son paroxysme,
    pour contrôler l’économie Mondial ?!
    Personnellement, je penses qu’il était temps de remettre
    la Chine a sa place…

    Je ne suis pas méchant, mais je ne veux pas d’une dictature à la Chinoise mondiale !
    Qui a envie de cela ?!
    Pas grand monde…

    Il suffit de regarder ce qui se passe à Hong Kong,
    pour voir que les promesses de la Chine ne valent absolument RIEN !!!
    Mais qui en doutait ?!

    Selon les termes de la déclaration sino-britannique commune,
    la République populaire de Chine a promis que Hong Kong garderait une relative autonomie
    jusqu’à au moins 2047, soit 50 ans après le transfert de la souveraineté.

    Plus d’un million de personnes selon les organisateurs ont manifesté ce dimanche à Hong Kong
    pour protester contre un projet du gouvernement local d’autoriser
    des extraditions vers la Chine continentale.
    Imaginer ce que cette Loi d’extradition permettrait contre les opposants politiques ?!

    Le Gouvernement Chinois est « entrain » de perdre la Face devant l’ensemble du Monde,
    car Ses Promesses sont loin d’être respectées…

    N’oublions jamais, que le Politico-économique sont intrinsèquement lié !
    La Chine et le Monde ne doivent pas l’oublier…

    Répondre
  • 12 juin 2019 - 23 h 36 min

    Huawei change de nom et hop, il embrouille Oncle Sam : HUAWEIH ou HAUWEI ou HUAWIE… ;-)

    Répondre
  • j
    12 juin 2019 - 23 h 47 min

    la Chine semble avoir développé ses propres processeurs (trouvé en un coup de Qwant: http://www.computerworld.com/article/3085483/china-builds-world-s-fastest-supercomputer-without-u-s-chips.html, Juin 2016: « China on Monday revealed its latest supercomputer, a monolithic system with 10.65 million compute cores built entirely with Chinese microprocessors »).
    Si le complexe industrialo-politique chinois prend le mors aux dents, il devrait être capable de sortir des machines (relativement) vite. Windows sera évidemment exclu, mais un bon Linux des familles fera le job.
    Avec un peu d’évangélisation (Linux…) et de marketing, un bon positionnement prix, un circuit de distribution et un service après-vente fiables, ils pourraient AMHA faire leur trou sur le marché en quelques années (avant la fin du deuxième mandat de Donald?).

    Répondre
  • 13 juin 2019 - 2 h 47 min

    Les russes vont équiper les chinois, la solidarité des pays frères !

    Au menu pour Huawei : Baikal-T1 et Elbrus-4C.

    ARM et MIPS pour la gamme Baikal, architecture 100 % russe pour les Elbrus.

    Répondre
  • 13 juin 2019 - 10 h 26 min

    @j tout a fait, pour information,, la chine a developpe ses processeurs depuis longtemps maintenant et faisait rire au debut (des puissances equivalente a des 286). Maintenant elle atteint le niveau d un pentium ce qui est tout a fait correct (avec compatibilite x86). En les associant de maniere classique elle peut faire un supercomputer sans soucis…

    Le soucis pour huwei est que ces processeurs (dit coeur rouge) n auraient que peu de chance d avoir de la clientele hors chine… On tient a nos intel et amd and co :-)

    Pour en rassurer certains, l europe est en retard mais la mise en place de gps europeens, de recherche sur les drones europeeens, sur l ia europeenne va dans le bon sens quand meme :-)

    Répondre
  • 13 juin 2019 - 12 h 58 min

    @Chouette Mâ-Mâ:
    @J : Oui, mais le gros problème reste la compatibilité software !

    Windows et la compatibilité x86, ou Android me suffisent amplement !
    Pourquoi, me fatiguer à me prendre la tête ?!
    Je suis déjà trop vieux pour cela…

    Monsieur Tout le Monde ne veut pas avoir à réapprendre et changer ses habitudes…
    C’est comme ça, c’est la vie !
    L’Homme est paresseux de nature…
    disons qu’on a mieux à faire !

    Répondre
  • 13 juin 2019 - 15 h 21 min

    @J. DEBON:

    La compatibilité binaire a fait la fortune de Wintel, mais devient un poids trop lourd. Pour eux comme Intel d’ailleurs.

    Pour perpétuer le modèle, Microsoft a bien l’arlésienne (depuis facilement 15 ans, on en entends parler parfois avant que ca retombe dans l’oubli) de faire un micro-noyau servant de VM à .NET pour tout ce qui est au dessus (drivers)…

    Mais Java a laissé des traces avec ses problèmes de compatibilité ont bien trop présents. Au point qu’on en arrive à ce que chaque applicatif Java un peu complexe traine sa JVM avec lui. Et il ne s’agissait que de code applicatif! Alors si des gens intelligents chez Sun n’ont pas mieux réussi (au final pas mal quand même!) sur du code haut niveau, on souriait un peu en voyant Microsoft s’y coller pour du bas niveau.

    Il ne fallait pas être devin pour anticiper ce que deviendrait l’arlésienne Midori, devant faire tourner y compris du bas niveau de manière performante, provenant d’une tétrachiée de fabricants de périphériques pas pressé de changer de modèle de développement, surtout un les liant pieds et poings!

    Avec en prime un autre facteur: Les gens qui font du soft bas niveau natif ou donnent à manger aux machines à bytecode ne sont pas vraiment les mêmes. Les derniers savent souvent à peine ce qu’est un micropocesseur et ce qu’il y a autour.

    Ne parlons pas du problème de la performance: Rien que côté MMU, avoir kernel et drivers ne partageant plus un espace mémoire unique (va mettre un type habitué à un truc qui gère les allocations tout seul là dedans!) on se retrouve alors comme côté applicatif quand on utilise des services du noyau/modules(drivers), à faire des syscall/copies user/kernel en permanence.

    Mais ca permettait en théorie de pousser la compatibilité de « binaire » (bytecode plutôt) au niveau multi-architecture (Intel a dû vachement aider… et se marrer: Allez-y les gars, avec votre usine à gaz pour réduire votre dépendance à nos processeurs!!!).

    Et tout cela pour quoi? Exactement ce que fait déjà le logiciel libre distribué sous forme de sources portables et compilables en natif sur toutes architecture supportée par la chaine de compilation Gnu (entre autres). Et sans problème de performance ni coupage de cheveux en 4 pour espérer pousser cet avantage en sources fermés.

    Le modèle de Microsoft est archi mort, au point qu’ils en sont à coller un Linux en co-noyau à win10 pour enfin évoluer: Combien de temps pour inverser l’affaire et que ce dernier finisse dans Linux en simple couche de compatibilité applicative? Après avoir mis les bureaux virtuels 30 ans après les autres, bonjour l’effort, Ballmer doit fumer!!!

    Rayon « habitudes », pour finir, c’est sans doute eux qui les ont le plus bousculé ces dernières années. Et de manière totalement foutraque: Combien de personnes ne veulent pas migrer de 7 à 10 car ils peinent à retrouver leurs petits?

    Répondre
  • 13 juin 2019 - 15 h 41 min

    Je soutiens de J. deBon dans son raisonnement, la majorité 80 % des gens utilisent un PC WinTel pour faire tourner Office. Ce n’est peut-être pas la meilleure solution mais c’est celle que l’évolution à choisie… et c’est très bien comme cela, pas besoin de discuter de la compatibilité des formats de fichiers ou des applications.
    Pourquoi Linux/Libre Office ne se sont pas imposés étant libres et surs, parce qu’ils sont arrivés trop tard. ‘Un peu comme les grands singes et l’espèce humaine un peu comme le clavier AZERTY et les simple claviers plus ergonomiques. Notre simple existence bloque toute possible émergence d’une nouvelle espèce intelligente.

    La seule solution pour la Chine est par analogie à l’évolution darwienne qu’elle devienne une île. Propre CPU, propres softwares; propre réseau. Pourquoi pas, finalement cela arrangerai bien la dictature chinoise de contrôler tout de A à Z, cela serai que la suite logique du grand FireWall et puis le marché chinois est vaste.

    Répondre
  • 13 juin 2019 - 18 h 25 min

    @Pierre Lecourt: Du MIPS vraisemblablement: les premiers Dragons étaient compatibles MIPS, et maintenant qu’ils ont mis le grapin sur imagination tech, MIPS est à eux …

    Répondre
  • 14 juin 2019 - 10 h 29 min

    @Madwill:
    Ben, développer des unités de calcul coûte très cher ceci comprenant les coûts de développement et la couverture juridique vis-à-vis des droits de propriété intellectuelle qui traînent partout.
    Partant, il est beaucoup plus économique d’acheter une licence qui couvre déjà tous ces coûts.
    Alors oui, c’est vrai, ceci fait que l’essentiel si ce n’est 100% du marché est propriété des américains.
    C’est très très con car on ne peut donc plus dire merde et ce Huaweigate le met en exergue mais, forcément, à force de ne rien faire pour corriger le tir, ben, on se retrouve à poils.
    db

    Répondre
  • 14 juin 2019 - 10 h 41 min

    @yann:
    Le choix de « coller Linux à Microsoft » n’a pas été pris pour « évoluer » mais bien pour bouffer Linux.
    Après avoir tout tenté pour détruire l’écosystème Linux dont l’épisode ridicule de SCO (Santa Cruz Operations) uSoft tente à présent de le phagocyter en le fondant dans l’interface.

    Mais la donne a sévèrement changé depuis : Linux couvre à présent plus de 90% des serveurs mondiaux (dont ceux d’Azure à 50 %), il n’a pas réussi à percer côté bureau certes mais le bureau devient de moins en moins critique au profit d’usages mobiles et distants.
    Et donc, fondre Linux dans l’interface Ouinouin est plutôt destiné à ramener la population des développeurs qui travaillent avant tout sous Linux (dont beaucoup de Mac) vers uSoft.
    Pourquoi ? Pour les faire travailler sur Azure !
    C’est l’idée qui est derrière le rachat de GitHub : récupérer les développeurs car ils tirent avec eux de nombreux usages.

    L’axe essentiel de uSoft c’est Azure désormais. Même si Office standalone et OuinOuin représentent encore de grosse vaches à lait le futur est clairement le cloud.

    La stratégie globale ne change donc pas : faire en sorte que le monde entier utilise les produits uSoft que ce soit en direct ou de manière dissimulée.
    db
    db

    Répondre
  • Tof
    26 juin 2019 - 12 h 00 min
  • 28 juin 2019 - 8 h 32 min
  • LAISSER UN COMMENTAIRE

    *

    *