Framasoft souffle 20 bougies. Un bel âge pour une association Loi 1901 qui se bat contre des mastodontes de la tech. Créée il y a 23 ans, officialisée en 2004, c’est un acteur important du monde libre en France.
Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0
Framasoft crée, gère et encourage des initiatives très variées. Des outils numériques employés par des millions de personnes loin des « géants du numérique » comme il est coutume de les appeller. Que ce soit pour héberger des données, se localiser, signer des PDF, regarder de vidéos, créer des formulaires, travailler en groupe, rigoler en vidéo conférence, gérer son agenda, jouer, faire sa comptabilité, rédiger des documents, publier du code ou plein d’autres choses encore… Framasoft publie, accueille, écoute et forme des gens autour d’un internet libre et documenté.
Comme beaucoup d’associations libres, Framasoft vit des dons de ses utilisateurs et de ses soutiens. Reconnue d’utilité publique, la structure permet de défiscaliser une partie des dons très facilement. Que vous soyez utilisateurs ou non, un don permettra a l’association de poursuivre ses activités. Si vous n’utilisez pas les services de Framasoft, prenez 5 minutes pour découvrir l’étendue de leur travail.
Et même si vous ne comptez pas vous passer des outils des GAFAM, vous savez que leur usage de vos données n’est pas sain. Vous comprenez bien que ne pas avoir de solutions alternatives à ces entreprises privées n’est pas souhaitable. Ces sociétés qui, non contentes de vendre vos profils à des annonceurs, s’apprêtent à passer à la moulinette de leurs algorithmes tout ce que vous avez fait, ce que vous faites et ce que vous ferez en ligne.
Jamais les géants du net ne vont aider Framasoft dans son activité et la plupart des entreprises privées ont déjà les yeux pris dans les phares de Google, Amazon, Microsoft et consorts… Tant et si bien qu’elles ne prennent pas le temps de regarder les chemins de traverse proposés. Cela rend le financement de cette association par des entreprises privées quasiment impossible.
Si vous avez conscience qu’un contre pouvoir est indispensable pour faire face aux géants d’internet, vous pouvez faire un don pour Framasoft. l’Association a besoin de 200 000€ pour boucler son budget 2025. C’est donc à nous tous de jouer !
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Bon anniversaire à Framasoft et bravo Pierre pour ce billet.
Je les suis depuis plusieurs années (le début peut-être) et c’est une asso qui fait un travail remarquable.
Je vais les aider à la hauteur de ce que je peux…
Tiens il faudrait que je fasse un nouveau don.
J’avais participé quand ils avaient lancé la campagne pour Peertube.
Fantastique outil que j’aimerai voir utilisé par les youtubeurs les plus célèbres, que je puisse cesser d’utiliser des méthodes de sioux pour bloquer le business de youtube.
Je les connait depuis au moins 17 ans et utilise certains de leurs outils, par contre moi aussi faudrait que je leur fasse un p’ti don :-)
J’vais faire ça, ils le mérite.
Merci pour le rappel, Pierre.
C’est quand même malheureux qu’il faille faire un appel aux dons pour ce genre d’association d’haute utilité public.
C’est ce type d’initiative qui permettrait de pouvoir poser une pierre à l’édifice de l’indépendance numérique dans nos contrés (européenne), mais non, peut ou pas de soutient des gouvernants…
En tout cas, merci a Framasoft de m’avoir fait connaître Linux et la mère zaclys, entre autres, ainsi que pour ces services en ligne.
Merci Pierre pour ce relais ! <3
(Spoiler : je suis un des quelques membre bénévole chez Frama – une dizaine de salaries, une trentaine de bénévoles, et plein de coups de main d'autres personnes qui gravitent autour, mais même en étant dedans je suis toujours épaté par les services rendus à la société par si peu de monde, et je suis ravi d'y apporter ma pierre à mon échelle)
@gpsqueeek: Ben écoute, j’ai vraiment pas mal d’admiration pour le boulot effectué, la pléthore de projets et les réussites. Je ne peux qu’applaudir et tenter de faire que ça continue.
@Pierre Lecourt: @Pierre Lecourt: ton article ici est une contribution precieuse, merci encore !
Alors je découvre à cette occasion que mon ami Squeeek et moi-même suivons tous deux ce blog, j’adore ! (disclaimer : je suis membre de Frama depuis 2012, salarié depuis 2015, actuellement à la codirection).
Merci mille fois Pierre pour ce relais et ces gentils mots, ça nous touche beaucoup.
@Pouhiou: C’est vous qu’il faut remercier et bravo pour tous ces efforts depuis tout ce temps ! /o/
Écriture inclusive => pas de dons
J’ai arrêté de leur donner au moment où ils ont commencé ça.
@JOJOL: C’est vrai que ça doit bouleverser l’équilibre du cosmos. Du coup, tant que les entreprises privées ne commettent pas d’impair de ce côté, elles pourront continuer à exploiter les données de tout le monde. Tu seras dans un web dont le contenu sera piloté par la pub et des algorithmes débilitants, mais au moins, tu ne risques pas de tomber sur un point médian.
Le plus drôle étant que cette « lutte » soit devenu un combat assez puissant pour que non content de ne plus supporter un organisme militant pour le bien de tous, il pousse certains a expliciter leur choix et a en faire le cheval d’une bataille ridicule.
Que vous n’aimiez pas l’écriture inclusive, grand bien vous fasse, mais quel est le rapport avec la choucroute ? Est-ce que cela rend moins nobles et utiles les efforts de Framasoft ? Allez vous abandonner votre enfant si un jour, par malheur, il utilise un point médian ?
@Jojol … n’importe quoi.
L’écriture inclusive a pour seul but de limiter l’invisibilisation de la moitié de la population. ça peut parfois certes donner des tournures lourdingues mais la cause n’est-elle pas noble autant que celle du logiciel libre ? Utilisée à bon escient elle peut être très pertinente.
Salutations aux contributeurs-trices Framasoft présent.e.s sur minimachines.net ;)
Pour info @Erikos et @Alain, la langue française à deux genres : le féminin et le masculin-neutre.
L’écriture dite inclusive est donc une aberration, mais j’imagine que Framasoft l’utilise pour prétendre à 3 francs 6 sous de subvention du Ministère de l’Inculture, alors je ne leur en veux pas, faut bien vivre…
Je souhaite bon courage aux contributeurs de Framasoft, de tout sexe, de tout bord, de tout genre et même à tout ceux qui hésitent encore ;-)
@eeegr: En fait, je ne crois pas et la plupart des chercheurs sur le sujet expliquent que la langue française est un truc vivant qui n’a pas de règles fixes. Énormément de choses ont déjà changé entre la langue de Rabelais, celle de Molière, celle de mes grands-parents et la mienne. Et elle peut changer encore demain et le fera sûrement. Il y a 10 ans, personne n’aurait osé écrire les titres de presse que l’on voit aujourd’hui. Certains mots de notre quotidien n’existent pas dans les dictionnaires, mais sont employés par les plus jeunes, qu’on le veuille ou non. Et la langue est vivante parce qu’elle évolue ainsi.
Un extrait de Pantagruel, le « bon français de 1532 » de Rabelais : « Gres illustres et tres chevaleureux champions gentilz hommes et aultres, qui voluntiers vous adonnez à toutes gentillesses et honnestetez, vous avez na gueres veu, leu, et sceu les grandes et inestimables chronicques de l’enorme geant Gargantua, et comme vrays fideles les avez creues tout ainsi qu’en texte de Bible ou du sainct Evangile, et y avez maintefoys passé vostre temps avecques les honorables dames et damoyselles, leur en faisans beaulx et longs narrez, alors que estiez hors de propos. »
Pour ce qui est des combats derrière l’écriture inclusive, je ne comprends pas le point. Si cela permet à des gens de se sentir mieux, d’exprimer des idées plus nuancées, tant mieux. Personnellement, je ne suis pas gêné par un texte inclusif et ceux qui se drapent derrière une idée de la défense de la langue me paraissent bien étranges. À quand doit-on s’arrêter pour dire que la langue ne doit plus bouger ? À celle de Proust ? À celle de Vian ? À celle de Du Bellay ?
Qu’on laisse donc chacun faire ce qu’il veut, écrire avec des points médians, écrire sans, ajouter « wesh » ou « dinguerie » dans chaque phrase de son discours. Il en restera ce qu’il en restera dans 10 ou 30 ans. La langue s’autorégule toute seule. Il y a 50 ans, répondre « ouais », « truc » ou « d’acc » à quelqu’un et on vous cataloguait au mieux comme un « illettré » et au pire comme un « Blouson Noir » dans la société. Pour se distancer des « vieux » dans les années 60 le magazine phare de la jeunesse en France s’appelait « Salut les copains » et les vieilles générations ne voulaient pas entendre parler de ce vocabulaire. Aujourd’hui…
Enfin, et c’est le point le plus important, un membre de la croix rouge est censé aider un blessé sur le champ de bataille quel que soit son camp. Ici Framasoft tente de panser la société numérique avec des outils libres. Est-ce qu’on doit les abandonner parce qu’ils portent d’autres combats ? Est-ce qu’un médecin va laisser saigner à mort un type dans la rue parce qu’il aura dit un mot qui n’est pas dans le dico ? C’est exagéré, mais c’est la même idée que celle proposée ici. Je vais me laisser écraser par des GAFAM parce que les gens qui peuvent me défendre ont un pin’s qui ne me plait pas à leur blouson.
Je trouve cette posture un peu dommage.
@Pierre Lecourt: je suis à peu près en désaccord sur tout ce que tu dis, en particulier sur l’immuabilité de certaines règles, grammaticales ou sociétales, mais le plus important est que je suis en revanche d’accord sur le dernier paragraphe : non, il ne faut pas laisser tomber Framasoft sous prétexte qu’ils écrivent comme des sagouins, avec des points et des tirets partout, et oui il faut résister aux GAFAM !
@Pierre La position de eeegr est compréhensible. La « mode » de cette manie ne recouvre que de la paresse. Si on lit le texte de Rabelais, qu’y remarque t on ? « honorables dames et damoyselles », il y a bien différentiation avec un « sous genre »; et on imagine mal que Rabelais, au clavier de son ordinateur, écrive: « dam.oyselles » (sans oublier .oyseaux (?), les temps changent) pour gagner quelques caractères ? L’idiome français n’est pas figé, et peut accueillir des évolutions. L’expérience montre qu’il vaut mieux qu’elles viennent du Québec ou d’Afrique plutôt que (bien souvent) des ignares, prosélytes « du moment ». Quant à la création (souhaitable) du neutre explicite en français (pourquoi « quelle HEURE est IL ? » ?) ça risque de prendre du temps… NB pas gênant, les Académiciens sont « immortels ». PS merci pour… tout.
@JOJOL: C’est accoder plus d’importance à la forme qu’au fond, ma fois, à chacun ses combats…
@eeegr: Le dernier point est le plus important.
Parce que les GAFAM s’imposent alors que le reste dépend des choix de chacun.
@PM: Je ne parle de Rabelais que pour souligner le caractère profondément meuble des langues en général. Le texte de Pantagruel a 500 ans et, si nous sommes toujours là, dans 500 ans, il est fort peu probable que nous puissions lire nos romans d’aujourd’hui avec autant de facilité. Genrés ou non, neutre ou non. La langue évolue, elle n’a rien d’immuable. Le temps sera seul juge.
@ Pierre C’est bien ainsi que je l’ai lu. Mais la position de eegr (que je partage) stigmatise non pas une évolution des vocables (cf depuis Rabelais: pratiques, variantes, etc…), mais une (pas un) mode d’écriture. Laquelle n’apporte RIEN à la langue per se.
@PM: Ce qu’apporte l’écriture inclusive à la langue est peut-être uniquement perçu par ceux qui l’emploient et par ceux pour qui ces messages sont destinés ?
Je veux dire par là, si cela permet de nuancer des propos spécifiques, ben, c’est plutôt positif. Je passe ma vie à écrire des choses étranges comme USB, HDMI, ATX, TDP et j’en passe. C’est absolument loin de tout dictionnaire académique et personne ne m’en tient rigueur, car cela a un sens précis pour un public précis. Quand je parle d’informatique à certaines personnes, ils m’envoient balader. Parce que c’est du charabia et cela ne leur apporte rien. Mais ils ne vont pas jusqu’à me dire que mon vocabulaire est « contre la langue » ou que sais-je.
Je considère souvent l’apport de cette écriture inclusive avec exactement la même approche. Détailler précisément des sujets de manière concertée pour un public apte à le prendre en compte. De la même façon qu’un texte de thèse va employer des mots compliqués pour décrire des actions que d’autres vont juger simples. Certains verront là une terminologie ampoulée, mais c’est parce que le sujet traité aura une profondeur que ce vocabulaire précis et complexe permettra de plus amplement nuancer.
Peut-être qu’il faut se remettre en question sur l’apport de cette écriture pour le public émetteur et récepteur qui l’emploie. Cela demande un peu de remise en question si on doit les lire, mais nous entrons dans un monde dans lequel il va falloir énormément se remettre en question sur toutes nos pratiques.
Si les sujets ne nous concernent pas, alors cela demande juste un peu de tolérance puisque personne ne nous force à lire ces textes.
@ Pierre J’en reviens à mon point initial; dans cette dernière réponse, il est fait mention de charabia, de mots compliqués, de … j’en suis parfaitement d’accord. Mais les tenants de la pratique « inclusive » ne se rapporte qu’à l’ECRITURE ! En quoi « les concern.és.ées » a une valeur ajoutée par rapport à: « les concernées et les concernés » ? Sûr, ça fatigue moins, mais sorti de ça… Que la LANGUE évolue, c’est tant mieux; que, sous prétexte de « exister » on s’autorise des lubies et que ça se diffuse à l’adresse d’un grand public, c’est interpellant.
@PM: Écrire des doublets complets, c’est-à-dire ce que tu présentes ici, avec « les concernées et les concernés » est totalement validé par les gens qui pratiquent l’écriture inclusive, c’en est même une forme. Les gens qui commencent leurs discours en disant « Mesdames et messieurs » la pratiquent donc, sans le savoir, comme M Jourdain fait de la Prose en l’ignorant.
Tu t’inquiètes contre une diffusion vers un grand public. Mais il y a quelques années, quand le RAP est devenu la première musique écoutée par les jeunes, j’entendais le même discours contre sa violence et ses mots crus, mais aussi contre sa grammaire et ses inventions. Des années avant, c’était contre le Rock et le Punk. Est-ce qu’il fallait alors empêcher ces paroles ? Les chanteurs massacrent bien plus largement la langue Académicienne que l’écriture inclusive et le font sur une tout autre envergure que les textes proposés par une entité comme Framasoft, non ? Pourquoi n’y a-t-il pas une levée de boucliers ? En fait, elle a bien eu lieu, mais elle est passée pour ce qu’elle est : un combat d’arrière-garde.
Il fut une époque où certains voulaient interdire Balzac, Stendhal ou Flaubert dans les librairies. Leurs œuvres étant jugées irrévérencieuses. Leur style grossier, vulgaire… Et aujourd’hui, on les enseigne dans les écoles comme des chefs-d’œuvre de la littérature française. Enseigner c’est bien une pratique d’incitation envers le grand public qui est menée, et à grande échelle. Quand on écrit dans la presse que Le Rouge et le Noir est une œuvre « honteuse » en 1930, il aurait alors fallu l’interdire parce que « sa diffusion vers un large public » aurait été « interpellante » ?
Tu vois le problème ici, il n’y a pas de barrière pour dire à partir de quand on est en droit de considérer la langue ou son contenu comme « interpellant » ou non. Comme correct ou incorrect. Comme viable ou non. Ou alors, forcément, on censure. On Censure Perec et sa poésie contrainte. On empêche de néologiser, on fige la langue et cela devient, comme tant d’autres, une langue morte.
C’est au choix de chacun d’agréer ou non, d’utiliser des points médians ou de ne pas le faire. Ni le lire s’il ne veut pas le lire. Et c’est, encore une fois, une très grande et totale liberté pour tous. Tout le monde a le droit d’écrire ce qu’il veut et comme il le veut, du moment que cela respecte la loi dans son sens, mais pas dans sa forme. Enfin, personnellement, je suis contre toute censure de forme. Si je veux barbouiller des textes en massacrant l’orthographe et la grammaire, je dois pouvoir le faire.
Enfin, et c’est à mon avis très important, tu indiques un élément primordial : « Sous prétexte d’exister ». Et je crois que le point central est là. Les utilisateurs de l’écriture inclusive ressentent expressément le besoin de nuancer le format de leur écrit pour sentir qu’ils existent à l’écrit. Parce que le masculin-neutre leur fait violence. Tu peux trouver cela absurde, ou exagéré, mais pour ma part, je ne suis pas dans leurs baskets et je ne connais pas leurs états d’âme. J’imagine donc qu’ils ont une bonne raison et comme ils ont la liberté de le faire, grand bien leur fasse.
Cela ne me gêne pas particulièrement de les lire, j’ai mis quelques lignes à m’y faire la première fois. Et diable, si cela permet à des gens d’écrire à d’autres gens et à mieux s’en faire comprendre, à ménager des susceptibilités… Ce n’est pas un problème pour moi. Pas plus qu’un autre qui va inventer des mots pour ses poésies ou un autre qui va me bombarder d’acronymes. Cela ne m’a pas « contaminé » ou je ne sais quelle autre panique morale voulant faire croire que cela va nuire à la langue. Si demain tous les enfants écrivent comme cela, la langue basculera tôt ou tard dans ce sens. Mais je n’en ai pas l’impression, les réformes de l’orthographe du passé ne sont toujours pas appliquées. Ainsi, on est censé écrire « portemonnaie » et non pas « porte-monnaie » ou « nénufar » et non pas « nénuphar ». Et je n’ai pas l’impression que depuis sa mise en place en 1990, cette réforme ait porté ses fruits. Encore une fois, ce n’est pas du haut vers le bas qu’une langue évolue, mais plutôt l’inverse.
Bref, tant qu’on ne frappe pas à ma porte en m’intimant l’ordre d’écrire de telle ou telle manière, en m’expliquant que je n’ai plus d’autres choix, je ne vois pas cela comme un problème. Et c’est précisément le souci ici, vouloir enlever une liberté aux autres. Si on avait dit à Perec qu’il n’avait pas le droit d’écrire « alphabets » car c’est « interpellant » alors que son recueil n’a été de toute façon lu que par une poignée de personnes seulement (Comme les textes de Framasoft d’ailleurs.) Perec n’aurait jamais publié de poésie. Comme il le disait lui-même, cela le terrorisait de faire de la poésie formelle.
Encore une fois, comme Rabelais, Balzac, Stendhal, Flaubert ou Perec, le temps fera son tri. Dans 50 ans, peut-être que plus personne n’utilisera de points médians. Ou peut-être que tout le monde au contraire s’en servira. Ou bien encore, la situation sera la même aujourd’hui. Mais une chose est sûre, c’est que tout le monde trouvera la situation normale et se penchera sur d’autres sujets.
Je dois avouer qu’en 2020, leur histoire de framaprout m’a profondément gonflé et j’ai sucré le don conséquent en 2020 et 2021. J’ai redonné ensuite me persuadant qu’on ne pouvait pas ainsi pénaliser la structure pour des gamineries.
Vous savez quoi ? vous avez [toustes raison](https://framablog.org/2018/08/13/ecriture-du-blog-nous-ne-transigerons-pas-sur-les-libertes/) et le lien ci-contre vous explique pourquoi :) . Framasoft n’a pas « commencé » l’écriture inclusive ni ne la promeut : regardez les billets du Framablog, par exemple, ils sont écrits de manière indifférenciée. Et honnêtement, tomber sur un point médian tout les 5000 caractères, je pense qu’on peut s’en remettre :)
Là où vous avez toustes tort c’est de nourrir le Troll qui n’a pas d’autre but que de détourner le sujet du billet (les 20 ans de Framasoft et notre campagne de don).
Personnellement, j’ai horreur des gens qui n’utilisent pas les guillemets français sans les demi-insécables réglementaires entre les guillemets et les premières et dernières lettres, ou, pire, ceux qui ne mettent pas d’espace insécable avant un double-point, mais bon je n’irai pas jusqu’à les brûler en place publique.
Iels le mériteraient, pourtant, ces mécréants !
@Framatophe: oups : je pensais que les comemntaires prenaient le markdown, désolé.
@Framatophe: c’est exact, le sujet n’est pas là… Et pour revenir au sujet, je ne comprends pas comment est-il possible que, par exemple, dans le collège de mon fils on puisse promouvoir les outils MS office (qui fonctionnent très bien par ailleurs) au lieu de les sensibiliser aux logiciels libres et à la position ultra dominante des GAFAM ?
L’enseignement de l’outil informatique en général est assez catastrophique en France et au lieu de faire des chèques en blancs à des branleurs, l’éducation nationale ferait mieux de s’appuyer sur des assos comme Framasoft ou des gens comme Pierre !
Et qu’on réintroduise le MO5 au collège pour apprendre le BASIC aux élèves !!
@eeegr: Si tu savais, en seconde mon fils, on lui dit qu’il va falloir ouvrir une page Linkedin…
@jmax: :D
ma fille à un iphone (offert par sa mère) et utilise un vieux thinkpad sous linux ;-)
@eegr, il faudrait que les profs aient la visibilité qu’il existe autre chose. Microsoft dépense des fortunes pour masque la visibilité de la concurrence. Les profs ne savent pas qu’il existe autre chose que Windows.
Quand tu as un combo formation dès le plus jeune âge avec du WIndows + vente lié, il est normal que même les profs n’en soit pas informé. Il faudrait juste ne pas accepter les millions de $$$ en lobby de Microsoft.
L’histoire d’un prof d’informatique ne sachant pas ce qu’est un « Windows Ubuntu » comme système :
https://forum.clubic.com/t/commentaires-manifest-v3-la-terrible-menace-pour-les-bloqueurs-de-publicite-pas-si-ineluctable-quon-ne-limaginait/486687/11
@eeegr: petit point qu’il me parait nécessaire de préciser, Framasoft ne vit d’aucun subside public. Il faut donc aller chercher ailleurs la raison qui pousse certains de ses membres à utiliser l’écriture inclusive.
Perso, je continue à donner de manière récurrente (un peu tous les mois) parce que la globalité de leur projet me parait importante et tant pis si je ne suis pas d’accord avec 100% de ce qu’ils font. De toute façon, je ne suis 100% d’accord qu’avec moi-même.
@Lexi: Évoluant depuis 20 ans dans le milieu des profs, je peux assurer que même quand ils ont la visibilité qu’il existe autre chose que Wintruc ou MacMachin, ils n’ont pas le « courage », l’envie, la curiosité de prendre un peu de temps pour découvrir un autre monde. Il faut y voir quelque chose de rassurant puisque cela montre juste qu’il s’agit de gens comme les autres : de simples consommateurs plutôt que des consomm’acteurs (pardon pour ce néologisme).