E Ink développe des tablettes à encre numérique sous Android

E Ink veut poursuivre sa croissance et pour cela cherche de nouveaux marchés. Après son développement dans les liseuses et l’affichage, elle s’oriente du côté des tablettes sous Android.

E Ink est la marque référence en terme d’encre numérique, celle que l’on retrouve dans les liseuses les plus populaires du marché. Un secteur qui devient de plus en plus complexe à mesure que des concurrents débarquent mais également sujet à un renouvellement plus faible que d’autres secteurs. Les liseuses ont le mauvais goût d’être souvent assez robustes et de ne pas avoir besoin d’être remplacées rapidement.

Pour trouver de nouveaux relais de croissance, E Ink planche vers de nouveaux produits et un de ceux là semble être la tablette avec « Digital Paper Solution ».  Il s’agit d’une variante du même principe d’affichage mais avec un moteur technique et logiciel capable de faire quelques petites choses en plus. E Ink s’engage assez loin dans ce processus en présentant deux modèles de tablettes en marque blanche à vocation professionnelle.

Grâce à un partenariat avec plusieurs entreprises, Digital Paper Solution va proposer des tablettes en direct à des institutions : pour des écoles, des laboratoires, de grands groupes, de la recherche ou du soin, ces modèles ne seront, à priori, pas vendus au grand public mais proposés comme outils propres. On imagine un système de gestion de dossiers de tests sécurisé et retransmis vers les tablettes via un réseau Wifi Interne au sein d’une entreprise, des documentations toujours à jour sur ce type d’appareil proposés au sein d’une entreprise ou un outil permettant un suivi pédagogique complet pour divers exercices dans une école. Les tablettes profiteront d’ailleurs de systèmes de sécurisation des transmissions permettant de les imaginer dans des secteurs particuliers comme la santé.

Pilotées par un Android 9, affichant en 16 niveaux de gris via une technologie Carta 1250, les tablettes Digital Paper Solution seront tactiles avec une couche capacitive. Toutes deux profiteront également d’un stylet actif Wacom EMR à 4096 niveaux de pression.  Un modèle en 10.3 pouces et un second plus grand en 13.3 pouces pourront être proposés. Tous deux seront pilotés par une puce NXP ARM Quadruple cœur Cortex-A53 et embarqueront 32 Go de mémoire de stockage eMMC. On n’a pas le détail de leur mémoire vive mais on sait que les engins seront équipés de Wifi5, de Bluetooth 5.0 et de NFC avec une batterie de 2000 mAh leur proposant de 5 jours à 3 semaines d’utilisation suivant les usages.

Le modèle 10.3 pouces affichera en 1404 x 1872 pixels soit 226 ppp et mesurera 24.41 x 14.55 cm pour 5.85 mm. La version 13.3 pouces offrira du 1650 x 2200 pixels pour 207 ppp. Il sera un peu plus grand avec 30.11 x 22.28 cm et 5.7 mm d’épaisseur. Le première pèsera 261 grammes tandis que la seconde atteindra 368 grammes.

Difficile d’y voir un impact pour le moment mais, si ce genre de produit fonctionne bien dans des institutions, il pourrait peut être percer plus facilement vers des profils destinés aux particuliers. Le prix de base de ce type de solution doit être assez élevé, entre la dalle E Ink Carta et la technologie Wacom, l’investissement sera conséquent. Malgré une performance globale bien en dessous des aspirations attendues d’une tablette Android moderne avec un SoC un peu léger face à la concurrence. J’imagine que personne ne voudrait donc investir dans une de ces tablettes pour son usage personnel et que si la pilule passe dans le monde pro, c’est à cause d’autres garanties. La stabilité et la sécurité sont importantes en plus d’une solution de déploiement et de gestion logicielle mise en avant par les partenaires réunis autour du projet. Des éléments que les particuliers ne veulent en général pas prendre en compte sans leurs propres équations.

En attendant, Digital Paper Solution c’est le genre d’outil que tout élève pourrait recevoir à son entrée dans le monde scolaire, en sixième par exemple. Ce serait beaucoup plus utile pour leur cursus que les mauvais ordinateurs bridés distribués par les régions. La prise de notes, la transmission de données, l’autonomie et la légèreté du support feraient de ces tablettes de bons outils de travail en classe comme un excellent support de cours et de leçons. Les capacités multimédia des engins pourraient d’ailleurs être mises à profit pour les langues et le capteur photo qu’on pourrait embarquer serait parfait pour scanner des documents. J’aurais adoré avoir un joujou comme ça à l’école au lieu de mes gros livres qu’on trimballait souvent masi qu’on n’ouvrait pas toujours…

Source : E Ink


Soutenez Minimachines avec un don mensuel : C'est la solution la plus souple et la plus intéressante pour moi. Vous pouvez participer via un abonnement mensuel en cliquant sur un lien ci dessous.
2,5€ par mois 5€ par mois 10€ par mois Le montant de votre choix

Gérez votre abonnement

12 commentaires sur ce sujet.
  • 16 mars 2022 - 14 h 32 min

    Oui.

    Ou sinon, un bon cahier et un stylo avec des bouquins, font très bien l’affaire, ou des photocopies pour ne pas avoir à se trimballer plusieurs kilos de bouquins quand on a juste besoin de quelques pages de cours.

    C’est moins cher, ne dépend d’aucun réseau, n’espionne pas l’utilisateur et est facilement remplaçable, sans compter que le recyclage/upcyclage est autrement plus performant. Ah et aussi on peut se passer tous ces outils analogiques/vintages d’un élève à l’autre et d’une année sur l’autre.

    L’humanité a vécu beaucoup plus longtemps sans outil numérique que l’inverse. Et pour l’instant personne n’a prouvé qu’à part l’augmentation des dividendes des multinationales fournissant les services numériques, ça avait un intérêt supplémentaire pour étudier et apprendre.

    Bien que je sois favorable à l’utilisation de liseuses pour lire des formats ouverts comme le epub, des machines de petites tailles, robustes et à la batterie increvable et tout terrain, ces grosses liseuses pour lire essentiellement des formats pdf, j’y suis hostile. Elle sont beaucoup moins transportables, bien plus fragiles et plus complexes à utiliser. On passe d’un outil de lecture à un outil multitâche. D’un côté une machine qu’on allume pour lire, de l’autre, une machine dont il faut apprendre l’utilisation et l’utilisation d’un Android ne me plait pas.

    Ensuite, le pdf est un format qui aurait dû être remplacé depuis longtemps pour la plus grande part des usages. C’est un format qui correspond, la plupart du temps, à de mauvaises pratiques et c’est un format qui est sous licence propriétaire dont Adobe permet l’utilisation gratuite.

    Si pour certains documents, c’est un format pertinent, pour lire des bouquins scolaires, le format epub est adapté, la mise-en-page n’ayant pas nécessairement besoin d’être présevée même pour les matières scientifiques.

    L’usage du pdf correspond à des habitudes héritées de l’imprimerie, avant que l’on invente des formats capables de s’adapter aux outils de lecture.

    Ça fait des années que les liseuses de 7 pouces font partie de mon quotidien. Toute ma famille en a une et certaines ont plus de 5 ans et fonctionnent encore. C’est beaucoup plus efficace pour lire longtemps que les écrans d’ordinateurs et surtout de smartphones ou de tablettes. J’ai attendu toutes ces années des tablettes de 10 pouces pour lire justement des pdfs et qui ne coûtent pas un bras.

    Toujours rien. Je me suis fait une raison. Je suis retourné à l’impression pour ce type de documents et c’est très bien comme ça. Le papier permet de prendre des notes en natif sans dépendre d’une solution logicielle et donc d’intérêts.

    Dans l’absolu, quel est l’intérêt de la numérisation à outrance et de la mise en réseau permanente en milieu scolaire ?

    Il faudrait arrêter de penser que l’école a besoin d’outils numériques. Ce n’est pas vrai.
    Il faudrait aussi arrêter de penser que c’est à l’école d’apprendre à utiliser les outils numériques. Ce n’est pas son rôle. Le rôle de l’école est de former des citoyens pas des clients aux fournisseurs de matériels et de contenus.

    Répondre
  • 16 mars 2022 - 15 h 12 min

    @Summertime: Un bon cahier avec un stylo c’est parfait oui, et personne ne dit le contraire hein.

    Par contre d’un point de vue étude et apprentissage, l’outil numérique à quelques avantages indéniables. Dire que personne ne les a trouvé c’est oublier pas mal de détails comme : l’accès à des encyclopédies, des images, des sons, des points de vues et des contenus pointus pour des élèves qui se passionnent pour des domaines. Ma vision de l’histoire lors de ma scolarité pré-internet était celle de mon prof, celle de mon livre d’histoire. Point. Aujourd’hui un élève peut apprendre l’histoire de manière « un poil » plus poussée que « la guerre de 100 ans » ou les « grandes conquêtes Napoléoniennes » ou « Christophe Colomb a découvert l’Amérique » et c’est parfait comme ça. De même, il peut entendre un accent Cockney ou un accent de Boston lorsqu’il apprend l’anglais et non pas juste l’horrible accent de son prof. Dire que l’outil numérique n’a aucun intérêt pour étudier et apprendre, mis à part en petite section de maternelle, je ne suis pas sûr que cela soit vrai.

    Pourquoi assimiler tablette au PDF ? C’est un point de vue mais c’est surtout un biais qui permet de défendre une argumentation à charge. Ma tablette ou mon smartphone sous Android peuvent très bien lire du PDF certes mais également des formats ouverts. Ce n’est pas lié à l’objet mais aux utilisateurs.

    Dans l’absolu la numérisation permet un partage facilité, un accès à des documents qu’il serait difficile de reproduire avec du papier comme du son ou de la vidéo. La possibilité de travailler a plusieurs sur un un même document, la possibilité de s’échanger de larges extraits ou des livres entiers d’un élève à l’autre. Bref ce que font les élèves que je côtoie dès qu’ils ont un ENT de la 6e à la terminale…

    C’est bien a l’école que les enfants doivent apprendre a utiliser l’outil informatique à mon sens. Tout simplement parce que notre mode de vie l’impose désormais autant que la lecture et le calcul. Il suffit de voir des gens désemparés devant un outil informatique qu’ils sont censés utiliser pour tout un tas de démarches administratives pour comprendre l’étendue du problème.

    Enfin, ce billet indique que ce genre d’outil serait plus intelligent que les mauvais ordinateurs livrés aux élèves par les régions, pas qu’il faut absolument livrer des tablettes à chaque élève. Encore que, cela serait probablement utile à des enfants de qui on exige d’utiliser un outil informatique pour gérer leur inscription en fac sans leur fournir pour autant de moyens techniques ou d’apprentissage pour le faire…

    Répondre
  • 16 mars 2022 - 16 h 28 min

    Bonjour.

    Juste parce que je travaille dans un établissement où l’iPad est devenu l’outil de base pour les élèves.
    Mes quelques réflexions:
    – J’ai vu arriver des choses géniales: lorsqu’un professeur de langue demande un travail à préparer à l’oral, les élèves le font TOUS, l’enregistrent et seront évalués. Ce ne sont pas seulement deux élèves qui seront interrogés et présenteront leur travail aux autres. Les vidéos et la participation orale se multiplient c’est bien et donne une autre pratique de la discipline. Et même des élèves que l’on attendaient pas sur ce terrain là s’appliquent de façon surprenante.
    – Idem en Français, que ce soit pour la poésie, le théâtre ou bien d’autres choses, le travail fait seul ou en petits groupes révolutionne les pratiques. J’aurais bien aimé connaître cela comme élève (quelle amélioration pour les grands timides!).
    – Les expériences irréalisables dans un cadre scolaire peuvent être montrées en vidéo (pas trop longues tout de même!) en svt et physique. Cela ne doit pas éliminer les manipulations bien sûr, ce serait catastrophique mais cela ouvre pas mal d’horizons .
    – L’iPad et scratch font un bon tandem (ce qui contraste d’ailleurs avec cette caractéristique intrinsèque de l’iPad où tout est prémâché: les fichiers d’une application vont à tel endroit et pas ailleurs, c’est un ecosystème fichier/application/stockage fermé -mais convivial comme on dit-, le gestionnaire de fichier est inutile). Les groupes qui se forment en techno (et vont, eux, plus loin en programmation et compréhension de l’informatique) font des choses géniales.
    – Il y a vingt ans les élèves regroupaient les montants des cadeaux de Noël pour s’offrir un PC… de bureau. Il y a 10 pour un PC portable. Aujourd’hui un téléphone! Outil universel. L’ordinateur leur est somme toute étranger. Là, la tablette atteint ses limites. Lorsque les élèves passent Pix, la certification de niveau en informatique les met devant un PC (fixe, au CDI) et certains élèves, même en troisième, sont perdus devant un clavier, un écran et windows! Si si.
    – Nous sommes passés à Google Classroom et le transfert des documents, des devoirs et autres interrogations permet tout de même pas mal de choses (A titre anecdotique, un des outils préférés des enseignants est la case à cocher qui va faire apparaître les copié-collé dans les devoirs rendus: un must). Les photocopies en vrac sur un document quel qu’il soit, c’était loin d’être optimal. Quand à avoir tous les manuels quand il le fallait comme il le fallait…
    – L’usage de ce genre d’outil n’est pas exclusif, le papier et le stylo restent d’actualité (la géométrie sans tracer, dessiner par exemple, c’est dur).
    – Je ne sais pas si cela permettra aux élèves qui ont connu cela d’être plus “agiles” avec l’outil informatique mais, au niveau des pratiques d’enseignement et au quotidien, c’est tout de même pas mal.
    Mais c’est comme tout: où commence-t-ton exactement l’usage de la tablette? Où l’arrête-t-on? Les pratiques sont très très diverses et les ratés existent. Et ce fut un sacré travail les première années pour poser cela, l’intégrer dans le fonctionnement et la pédagogie de l’établissement.
    – Ce n’est donc pas définitif et il doit y avoir des établissements qui ont fait mieux que nous… De même que certains font des étincelles avec papier, crayon et stylo alors… (il me semble qu’il y a quelques années, on avait annoncé qu’un pays du nord envisageait de cesser l’enseignement de l’écriture cursive qui n’avait, à cause des outils numériques, plus de raison d’être. Je ne sais si c’est vrai mais cela m’a fait froid dans le dos!).

    Répondre
  • Hh
    16 mars 2022 - 19 h 03 min

    Très bonne chose j’ai un onyx et c’est formidable pour lire travailler prendre ses notes

    Répondre
  • Xo7
    17 mars 2022 - 6 h 18 min

    @Pierre Lecourt: Il faut revoir nos (mauvaises) habitudes, arrêtons de produire systématiquement des pdf a partir d’un format A4. Autant que je peux je produis des pdf a partir d’un format A5 ils sont ainsi un peu plus multiplateforme

    Répondre
  • Luc
    17 mars 2022 - 10 h 45 min

    Produit et discussion dignes d’intérêt.

    J’approuve pas mal de points de vue soulignés dans les commentaires :

    – cahier+stylo ou photocopies papier VS documents numérisés :
    De mon point de vue, pour l’apprentissage, rien de tel qu’une leçon que l’on a écrit de sa propre main. Pour le reste, on a tout à gagner à user et abuser des milles solutions offertes par l’outil informatique. Ne serait ce que pour s’épargner de stocker des tonnes de paperasse (et en France, on est très fort pour en produire à profusion. Qui veut encore garder ses relevés bancaires sous forme papier pendant 10 ans ?)

    – l’usage des PDF : certes c’est bien pratique. Mais pas toujours adapté au support de lecture (smartphone, petite tablette). Merci pour l’astuce à ce sujet, c’est bien vu de faire des sorties au format A5.
    Et puis il y a PDF (léger dans lequel on peut naviguer avec des liens actifs) et PDF (scan à 300DPI qui pèse 300Mo) …

    – la solution présentée dans le billet : sur une des photos on voit la tablette utilisée sur un chantier, et là typiquement on doit pouvoir zoomer/de zoomer dans les plans au format PDF, où à l’aide d’applications métiers dédiées comme il en existe sous Android et iOS. Je m’interroge sur la réactivité de la dalle dans ce cas d’usage. Des infos à ce sujet ?
    En tout cas c’est beau mais ça doit faire mal au portefeuille…

    Répondre
  • 17 mars 2022 - 13 h 40 min

    @Xo7: Ou mono colonne. Mais dans ce cas, autant produire des documents au format epub.

    Répondre
  • 17 mars 2022 - 13 h 47 min

    @François: Merci pour cette publi-expérience, pendant du publi-reportage mais déguisé en expérience personnelle, pour l’Ipad.

    Je veux bien qu’une tablette n’ait pas que des inconvénients mais j’en vois deux majeurs néanmoins. La captation des données des élèves et de leurs usages par, en l’occurence, Apple, mais c’est la même chose avec Google et Microsoft. L’enfermement des élèves, des méthodes pédagogiques et de l’école dans un système économique où l’éditeur des solutions numériques est seul à avoir le pouvoir.

    Répondre
  • 17 mars 2022 - 14 h 16 min

    @Summertime: Oui, Apple paye des gens pour venir faire la promotion de ses produits sur les blogs. C’est connu…

    Le problème des GAFAM est un vrai débat, qu’il est juste et intéressant de tenir d’ailleurs. Mais il n’est pas systématique. Ici par exemple, le recours à Android 9 est probablement le synonyme d’une solution non liée à Google et donc ne s’appuyant que sur le moteur Android et pas sur l’écosystème Google Play. C’est un pré-requis pour beaucoup d’industriels et de solutions administrative justement, et donc logiquement pris en compte par l’offre de E Ink et de ses partenaires. Du reste votre argumentaire est différent de la problématique des GAFAM. Il est « La tablette n’apporte rien de plus qu’un stylo et du papier ». Ce qui est factuellement critiquable et que celui que vous trainez dans la boue en sous entendant une parole achetée démontre factuellement de par son expérience.

    Le fait de tenir un discours différent du votre n’est pas la preuve que cette expérience est vendue. Les points de vue coexistent parce que les personnalités sont différentes.

    Critiquer l’objet en tant que tel en prônant le recours à des méthodes comme le stylo et le papier, en niant tout l’intérêt de l’objet tablette puis, une fois que certains soulignent les possibilités offertes par ce support, botter en touche en disant que l’intervenant est « vendu » et en détournant son premier argument pour en revenir à un débat annexe me parait être une contribution bien faible.

    Taxer les autres d’une expérience motivée par un agent extérieur, ce que le mot publicité sous entends, ne vous défausse pas d’analyser vos propres biais : celui d’être en croisade et de chausser des œillères devant les faits par exemple. Il ne vous autorise pas a établir que les discours divergents sont motivés par l’argent à tout le moins.

    Répondre
  • 17 mars 2022 - 17 h 59 min

    Ils n’ont même pas besoin, les Appleboys sont si fiers d’eux qu’ils le font gratis. c’est une caractéristique de ce type de consommateurs. C’est encore plus déprimant venant d’un enseignant.

    Sinon pour ce qui concerne ceci:

    « Critiquer l’objet en tant que tel en prônant le recours à des méthodes comme le stylo et le papier, en niant tout l’intérêt de l’objet tablette puis, une fois que certains soulignent les possibilités offertes par ce support, botter en touche en disant que l’intervenant est « vendu » et en détournant son premier argument pour en revenir à un débat annexe me parait être une contribution bien faible. »

    Vous faîtes un raccourci entre deux choses que je n’ai pas fait.

    L’expérience de l’Applefan qui cite le mot Ipad en lieu et place du mot tablette comme d’autres confondent Google oiu Facebook pour dire WEB n’est en rien un retour d’expérience, si c’en est vraiment un et pas de la pub, pertinent.

    De plus, vous qui trouvez que l’école est l’endroit requis pour apprendre l’informatique, expliquez-moi quel genre d’informatique permet l’utilisation d’un Ipad. Ah oui, Scratch…

    Si Scratch est l’alpha et l’omega de l’apprentissage des rudiments du code pour ce monsieur et pour vous, ça fonctionne très bien sur un raspberry et même pas de dernière génération. Ça coûte bien moins cher, c’est ouvert et ça permet de récupérer des écrans d’occasion. Mais c’est moins « trendy » je vous l’accorde. L’Ipad étant un objet de positionnement social. Un Ipad comme outil de production est comme pour les tablettes en général une totale perte de temps et surtout d’argent pour la collectivité. Ce sont nos impôts en plus des données personnelles de nos gosses qui partent chez Apple. Quand l’éducation nationale passe des marchés avec les GAFAMS, ils demandent l’avis des parents et du corps enseignants avant ? Je ne crois pas.

    Contrairement à ce que que vous semblez deviner d’après mes propos, je n’ai rien contre l’outil informatique, même à l’école. Par contre j’ai un sérieux problème avec le solutionnisme technologique, surtout à base de solutions propriétaires qui ne remportent les appels de marché que grâce à la capacité des GAFAMS à perdre de l’argent en hardware et en software puisque ce qui les intéresse c’est de recruter dés le plus jeune âge des clients futurs. Le premier frein à l’informatique consciente ce sont les mauvaises habitudes prises à cause de la vente liée – Microsoft et tout l’écosystème logiciel qui y est associé. Et c’est la même chose avec Apple. Ls habitudes surtout prises jeunes sont très difficiles à modifier.

    Oui, à l’informatique libre et ouverte à l’école qui permet d’utiliser un outil autrement que comme un consommateur dépendant d’une marque. Non à cette intox que des gens comme François trouvent si génial.

    Je ne suis donc pas contre l’outil informatique à l’école quand il est pertinent. Mais dans la grande majorité des cas, le combo cahier, stylo, bouquin, photocopie est plus efficient et surtout plus ergonomique et lui ne permet pas de mettre en place le profilage des individus. Moins facilement en tous cas.

    Je rappelle qu’un outil informatique est un outil qui demande de l’investissement en temps pour être utilisé correctement. Sauf bien sûr si on se contente de cliquer sur une icone sans savoir ce qu’on fait vraiment. Même pour cette soi-disant génération née avec un smartphone dans les mains. Chose qui est rien que moins sûr.

    Je ne cherche pas à vous convaincre de quoi que ce soit, je donne juste mon opinion sur un site web consacré à la technologie où l’auteur est quelqu’un qui met en avant toutes sortes de produits chaque jour sans jamais interroger la pertinence de cette mise en avant ni même des liens d’affiliation ou des sélections à base de promotions. Ceci étant, vous faîtes ce que vous voulez, c’est votre site, néanmoins je me demande pourquoi si peu d’esprit critique par rapport à ce marché.

    Avouez que de temps en temps, vous pourriez mettre en perspective la pertinence de l’informatique en fonction des réalités multiples dans lesquelles cet outil intervient. On peut, par exemple, aimer les bagnoles et trouver débile cette fuite en avant de la voiture électrique consommatrice de minerais alors que le GIEC nous avertit cette fois que vraiment l’avenir de cette génération née avec un smartphone est compromise à plus ou moins trente ans d’ici. Il serait peut-être temps de se demander l’intérêt de toute cette pseudo innovation qui consiste à produire des appareils coûteux en ressources fossiles et grande émettrice de CO2 et surtout jetables.

    Quand est-ce qu’on arrête les conneries ?

    Quand est-ce qu’on grandit un peu et qu’on arrête de se palucher sur le moindre boîtier ultra fin appelé portable, netbook, smartphon, tablette ou liseuse numérique ?

    Pouvez-vous m’expliquer à quoi vous croyez exactement ?

    Cette idée que comme l’informatique personnelle est là depuis les années 80 en gros – décennie où mon père m’a offert un Oric Atmos -, elle est là pour toujours. Cette idée que comme les Web est là depuis la fin des années 90 alors il est là pour toujours, est une idée bizarre pour moi. Bizarre parce que ces technologies sont extrêment dépendantes des réseaux pour fonctionner et que ces réseaux sont très dépendants de ressources de plus en plus rares et souvent situées loin de chez nous ce qui demande de sécuriser l’approvisionnement pour continuer la gabegie. Cette sécurisation demande de l’énergie et pas mal de violence pour être efficace.

    Ce qui ressemble quand même à un passe-temps pour beaucoup de gens dans les pays riches demande en amont beaucoup de moyens, de violence environnementales, sociale et martiale. Et ça dans un moment de l’histoire où le climat est en train de changer du tout au tout et où les tensions géopolitiques sont de plus en plus tendues.

    Comment est-ce que vous pensez que cette passion pour les objets informatiques va tourner ?

    Peut-être faites-vous partie de ces gens qui croient qu’une solution technique va nous sortir des problème.

    C’est pour ça que je dis que filer des tablettes aux gosses, ce n’est pas pertinent, il existe des outils que l’humanité maîtrise et utilise depuis longtemps et qui ont fait leur preuve sans vider les caisses de l’État, sans creuser le déficit du commerce extérieur, sans endetter les gens, sans devoir faire la guerre, sans polluer de l’extraction au dépôt d’ordures dans les pays pauvres.

    Pendant que nos gosses apprennent à utiliser leurs doigts sur un écran tactile et se font profiler par les GAFAMS tout en devenant captifs d’écosystèmes propriétaires, il y en a d’autres, loin d’ici, qui n’ont pas le loisir d’aller à l’école. Ils sont dans les mines et crèvent de cancers et de maltraitances diverses. Ils sont sur des chaînes de montage, il décortiquent tous ces objets que l’on a jeté parce que programmés pour être obsolescents ou simplement parce qu’ils ne sont plus à la mode, pour en récupérer quelques grammes de métaux précieux.

    Alors bien sûr, je vais avoir droit au sempiternel: et toi tu n’utilise pas un ordinateur peut-être ?

    Si. Mais, premièrement, il n’est plus possible aujourd’hui de ne pas avoir d’ordinateur, en tous cas dans un pays techniquement avancé. Et deuxièmement, j’achète toujours de la seconde main et du matos solide, les Thinkpads sous linux ayant ma préférence – machines démontables et réparables et surtout très solides. J’ai essayé de vivre sans pc et connexion, ce n’est plus possible. Je n’ai pas de smarphone, par contre. Pour moi, c’est le nec plus ultra de l’outil qui ne sert à rien et qui enferme les gens dans une dépendance déprimante.

    Réponse déjà trop longue. Désolé.

    Répondre
  • 17 mars 2022 - 19 h 18 min

    @Summertime:

    « Ils n’ont même pas besoin, les Appleboys sont si fiers d’eux qu’ils le font gratis. c’est une caractéristique de ce type de consommateurs. C’est encore plus déprimant venant d’un enseignant. »

    Mais il me semble pas que la personne soit fan de ceci ou cela. Je veux dire, quand un ouvrier travaille à la chaine pour construire des portes de garage, il n’est pas forcément fan de la marque de porte de garage. @François travaille avec des solutions Apple. Il n’est pas forcément « fan » de la solution, il en explique le fonctionnement dans le cadre précis du problème que nous soulevions. Il me semble qu’au lieu de faire preuve de condescendances en le cataloguant comme un « Applefan » il serait plus judicieux de le lire et de comprendre que tout ce qu’il décrit dans son expérience n’est pas lié aux services d’Apple. Le même résultat pourrait être obtenu sous Windows, sous ChromeOS, sous Android ou sous Linux.

    Qu’est ce que François nous dit : Dans son établissement scolaire la tablette permet :

    -Du travail à l’oral en langue, en français, en théâtre via des solutions multimédia.
    -Du montage en vidéo
    -Du scratch (appli en ligne)
    -Du travail de groupe
    -Du travail sous Google Classroom (qui n’appartient pas à Apple)

    dans ce listing, rien n’est intrinsèquement lié à Apple. La tablette pourrait être sous Linux ou Windows que les résultats et pratiques seraient identiques. Ce qui nous révèle une chose simple, l’argumentaire « Applefan » a pour volonté de discréditer sur la forme afin de ne pas réfléchir sur le fond. François n’a fait aucun prosélytisme pro Apple et vous lui prêtez de manière très condescendante un a priori qui en dis plutôt long sur vous-même.

    « L’expérience de l’Applefan qui cite le mot Ipad en lieu et place du mot tablette comme d’autres confondent Google oiu Facebook pour dire WEB n’est en rien un retour d’expérience, si c’en est vraiment un et pas de la pub, pertinent. »

    C’est nier la réalité simple du réel. François travaille AVEC des iPad et si il travaillait avec des tablettes sous Linux il aurait probablement dit tablette. Avec des Surfaces il aurait dit Surface. Encore une fois votre condescendance est ici marquée au fer rouge de l’a-priori négatif sur une personne que vous jugez sans la connaitre et en niant simplement l’exposé des faits : Il travaille au quotidien avec des tablettes fabriquées par Apple. Il n’a rien dit de plus.

    « De plus, vous qui trouvez que l’école est l’endroit requis pour apprendre l’informatique, expliquez-moi quel genre d’informatique permet l’utilisation d’un Ipad. Ah oui, Scratch… »

    Vous rapprochez deux éléments qui n’ont pas lieu d’être. La réalité d’un besoin de programme scolaire n’est pas corrélée à l’usage d’un outil précis dans mon commentaire mais plutôt comme un avis sur un besoin général et de plus en plus générique. Je ne vois aucune charge de ma part pour presser l’usage de la tablette en particulier.

    « Si Scratch est l’alpha et l’omega de l’apprentissage des rudiments du code pour ce monsieur et pour vous, »

    Ni François ni moi n’avons jamais écrit cela, c’est juste une méthode un peu faible de prouver un point non évoqué. Encore une fois François parle de son expérience et cela se traduit dans le réel par des gosses qui utilisent Scratch. Je n’ai pas pétitionné le ministère de l’Education Nationale pour imposer cet outil au programme scolaire pour la rentrée prochaine. Vous fantasmez, fortement.

    « ça fonctionne très bien sur un raspberry et même pas de dernière génération. Ça coûte bien moins cher, c’est ouvert et ça permet de récupérer des écrans d’occasion. Mais c’est moins « trendy » je vous l’accorde. »

    C’est amusant ce que vous écrivez parce que l’on parle depuis le début d’usages et vous parlez materiel totalement a contre pied de ce que tout le monde comprend. Je passe des journées complètes a évangéliser autour des solutions de développement comme les Pi mais ce n’est pas le sujet ici. Votre point encore une fois c’est de dire et je vous cite :

    « L’humanité a vécu beaucoup plus longtemps sans outil numérique que l’inverse. Et pour l’instant personne n’a prouvé qu’à part l’augmentation des dividendes des multinationales fournissant les services numériques, ça avait un intérêt supplémentaire pour étudier et apprendre. »

    Ce qui inclut les Raspberry Pi et que je trouve particulièrement faux. Pourquoi glisser vers l’iPad alors que ce n’est pas le sujet ?

    « L’Ipad étant un objet de positionnement social. »

    Encore une affirmation péremptoire, l’enfant qui utilise un iPad au sein de sa classe ne se sent pas plus ou moins bien positionné socialement par rapport à ses camarades de classe qui utilisent le même engin que lui. La tablette ne lui appartient pas.

    « Un Ipad comme outil de production est comme pour les tablettes en général une totale perte de temps et surtout d’argent pour la collectivité. Ce sont nos impôts en plus des données personnelles de nos gosses qui partent chez Apple. Quand l’éducation nationale passe des marchés avec les GAFAMS, ils demandent l’avis des parents et du corps enseignants avant ? Je ne crois pas. »

    Non et je suis plutôt d’accord avec vous sur ces investissements (beaucoup moins en terme de pertinence de l’outil pédagogique) mais ce n’est encore une fois absolument pas les sujets qui font que j’ai pu relever votre commentaire. Sujets qui sont, je vous le rappelle : L’école n’a pas besoin d’outil numérique et ce n’est pas à l’école d’apprendre l’informatique aux enfants. Deux affirmations qui me posent problème.

    « Contrairement à ce que que vous semblez deviner d’après mes propos, je n’ai rien contre l’outil informatique, même à l’école. »

    J’ai effectivement du mal à suivre après avoir lu les phrases de votre premier commentaire citées ci-dessus. Je ne devine rien, je lit que cela ne sert à rien et ne devrait pas être enseigné. C’est assez étrange de vous lire dire le contraire un peu plus bas.

    « Par contre j’ai un sérieux problème avec le solutionnisme technologique, surtout à base de solutions propriétaires qui ne remportent les appels de marché que grâce à la capacité des GAFAMS à perdre de l’argent en hardware et en software puisque ce qui les intéresse c’est de recruter dés le plus jeune âge des clients futurs. Le premier frein à l’informatique consciente ce sont les mauvaises habitudes prises à cause de la vente liée – Microsoft et tout l’écosystème logiciel qui y est associé. Et c’est la même chose avec Apple. Ls habitudes surtout prises jeunes sont très difficiles à modifier. »

    Je suis plutôt d’accord mais alors il serait pertinent que vous écriviez cela plutôt que d’écrire que l’outil numérique n’a aucun intérêt supplémentaire pour étudier et apprendre. Comprenez mon interrogation.

    « Oui, à l’informatique libre et ouverte à l’école qui permet d’utiliser un outil autrement que comme un consommateur dépendant d’une marque. Non à cette intox que des gens comme François trouvent si génial. »

    Mais François est peut être exactement dans la même position que vous, sans en avoir la posture prétentieuse, il TRAVAILLE avec des iPad. Il ne va pas dire que le ciel est rouge si il est bleu parce que Apple dit que le ciel est bleu ? Qui êtes vous pour juger quelqu’un sur son travail sans le connaitre ? Si dans le cadre de votre travail on vous demande d’utiliser Google alors n’importe qui pourra vous taxer d’adorateur des GAFAM ? De Googlefan décérébré ? Ou de vous qualifier de vendu capable d’intox ?

    « Je ne suis donc pas contre l’outil informatique à l’école quand il est pertinent. Mais dans la grande majorité des cas, le combo cahier, stylo, bouquin, photocopie est plus efficient et surtout plus ergonomique et lui ne permet pas de mettre en place le profilage des individus. Moins facilement en tous cas. »

    Il ne permet pas non plus les mêmes choses, ce que nous soulevons depuis le début sans jamais remettre en question la pertinence du stylo ou du bouquin. Parler de l’efficacité du stylo et du papier c’est bien mais cela dépend du point de vue de l’enseignant par exemple ? Au final pour certains sujets la recherche autodidacte peut avoir du sens. En histoire et en géo, en science, en math. Le prof de langue pourra y trouver également son compte come indiqué. Le papier c’est super, le numérique permet d’autres choses qu’il ne faut pas rejeter. Cela n’empêche pas d’avoir un regard critique sur l’écosystème dans son ensemble mais sans jeter le bébé avec l’eau du bain.

    « Je rappelle »
    Encore ce constat d’un ton moralisateur et condescendant envers les autres lecteurs. C’est fort peu agréable.

    « qu’un outil informatique est un outil qui demande de l’investissement en temps pour être utilisé correctement. Sauf bien sûr si on se contente de cliquer sur une icone sans savoir ce qu’on fait vraiment. Même pour cette soi-disant génération née avec un smartphone dans les mains. Chose qui est rien que moins sûr. »

    Oui mais est-ce si long d’apprendre a cliquer sur les liens d’une encyclopédie en ligne ? Je ne pense pas et pourtant c’est une base déjà très pertinente pour enrichir sa culture générale ou découvrir des choses plus profondes dans énormément de matières. Pas besoin d’aller plus loin que cet accès à la connaissance pour voir déjà l’énorme bénéfice de l’outil sans investissement poussé. Gamin je n’aurais jamais compris le déroulé historique d’un conflit comme celui que nous vivons. Aujourd’hui des pages entières de documentations sont remplies en temps réel et son accessibles gratuitement. Et cela sans savoir faire autre chose que lire et… cliquer.

    « Je ne cherche pas à vous convaincre de quoi que ce soit, je donne juste mon opinion sur un site web consacré à la technologie où l’auteur est quelqu’un qui met en avant toutes sortes de produits chaque jour sans jamais interroger la pertinence de cette mise en avant ni même des liens d’affiliation ou des sélections à base de promotions. Ceci étant, vous faîtes ce que vous voulez, c’est votre site, néanmoins je me demande pourquoi si peu d’esprit critique par rapport à ce marché. »

    Vous êtes nouveau ici non ? Parce que je passe mon temps a faire exactement cela quand c’est nécessaire. Mais sans insulter les autres ou faire preuve de votre aveuglement ou de votre condescendance. Et cela depuis que ce blog, où le précédent, existent.

    Mais je comprend ce que vous tentez de faire : pris la main dans le sac après avoir écrit trop vite, vous tentez de me décrédibiliser en insinuant que je ferais cela pour l’argent. Mais n’oubliez pas que ce blog est sans pub, que je me refuse a faire la promo de certains produits de GAFAM comme les assistants personnels et que quand je parle de certaines solutions j’indique comment outrepasser leur enfermement comme avec Calibre pour les Kindle par exemple.

    « Avouez que de temps en temps, vous pourriez mettre en perspective la pertinence de l’informatique en fonction des réalités multiples dans lesquelles cet outil intervient. »

    Quand c’est le sujet oui, je m’y emploie.

    « On peut, par exemple, aimer les bagnoles et trouver débile cette fuite en avant de la voiture électrique consommatrice de minerais alors que le GIEC nous avertit cette fois que vraiment l’avenir de cette génération née avec un smartphone est compromise à plus ou moins trente ans d’ici. Il serait peut-être temps de se demander l’intérêt de toute cette pseudo innovation qui consiste à produire des appareils coûteux en ressources fossiles et grande émettrice de CO2 et surtout jetables. »

    Oui, d’ailleurs le point de ce blog est de rappeler que la majorité des gens peuvent se suffire d’un appareil à basse consommation et peu encombrant – donc moins consommateur de ressources – qu’un gros ordinateur inutilement gourmand. Le vélo plutôt que le 4×4 en somme.

    « Quand est-ce qu’on grandit un peu et qu’on arrête de se palucher sur le moindre boîtier ultra fin appelé portable, netbook, smartphon, tablette ou liseuse numérique ? »

    Je n’ai pas l’impression de fantasmer mais plutôt de garder un oeil critique sur les produits dont je parle.

    « Pouvez-vous m’expliquer à quoi vous croyez exactement ? »

    Je m’y emploie chaque jour depuis 2007.

    « Cette idée que comme l’informatique personnelle est là depuis les années 80 en gros – décennie où mon père m’a offert un Oric Atmos -, elle est là pour toujours. Cette idée que comme les Web est là depuis la fin des années 90 alors il est là pour toujours, est une idée bizarre pour moi. Bizarre parce que ces technologies sont extrêment dépendantes des réseaux pour fonctionner et que ces réseaux sont très dépendants de ressources de plus en plus rares et souvent situées loin de chez nous ce qui demande de sécuriser l’approvisionnement pour continuer la gabegie. Cette sécurisation demande de l’énergie et pas mal de violence pour être efficace. »

    « Ce qui ressemble quand même à un passe-temps pour beaucoup de gens dans les pays riches demande en amont beaucoup de moyens, de violence environnementales, sociale et martiale. Et ça dans un moment de l’histoire où le climat est en train de changer du tout au tout et où les tensions géopolitiques sont de plus en plus tendues. »

    C’est super mais ce n’est pas le sujet de ce billet. On dirait un politique qui désigne du doigt un problème pour qu’on ne parle plus de son bilan.

    « Comment est-ce que vous pensez que cette passion pour les objets informatiques va tourner ? »

    Ce qui est drôle ici c’est que vous êtes venu lire ce blog. Par quel appétit si ce n’est celui d’y trouver des sujets concernant l’informatique ? Votre premier commentaire explique pourtant votre appétit. vous écrivez avoir équipé toute votre famille de produits électroniques violents et consommateurs de ressources. Et, après avoir cherché un autre gadget a vous mettre sous la dent sans aucun des scrupules que vous soulevez, avoir abandonné. Non pas par amour écologique ou conscience politique mais bien de guerre lasse… Amusant de vous lire reprocher aux autres ce que vous pratiquez vous même… Parce que vous êtes arrivé ici après avoir lue le titre et dans l’espoir de trouver la perle rare et de pouvoir, à nouveau, la consommer non ?

    « Peut-être faites-vous partie de ces gens qui croient qu’une solution technique va nous sortir des problème. »

    Encore une foi ce n’est pas le sujet de ce billet.

    « C’est pour ça que je dis que filer des tablettes aux gosses, ce n’est pas pertinent, il existe des outils que l’humanité maîtrise et utilise depuis longtemps et qui ont fait leur preuve sans vider les caisses de l’État, sans creuser le déficit du commerce extérieur, sans endetter les gens, sans devoir faire la guerre, sans polluer de l’extraction au dépôt d’ordures dans les pays pauvres. »

    Des produits que vous utilisez, que vous avez acheté à votre famille et que vous n’avez pas pu racheter parce qu’ils ne vous séduisent pas assez donc ? Que leur donner ? Des faux et des charrues ?

    « Pendant que nos gosses apprennent à utiliser leurs doigts sur un écran tactile et se font profiler par les GAFAMS tout en devenant captifs d’écosystèmes propriétaires, il y en a d’autres, loin d’ici, qui n’ont pas le loisir d’aller à l’école. Ils sont dans les mines et crèvent de cancers et de maltraitances diverses. Ils sont sur des chaînes de montage, il décortiquent tous ces objets que l’on a jeté parce que programmés pour être obsolescents ou simplement parce qu’ils ne sont plus à la mode, pour en récupérer quelques grammes de métaux précieux.

    Alors bien sûr, je vais avoir droit au sempiternel: et toi tu n’utilise pas un ordinateur peut-être ? »

    Non seulement vous l’utilisez mais vous le partagez à toute votre famille. Vous n’avez freiné votre consommation que par dépit d’achat et surtout ce n’est pas le sujet :)

    L’élève n’a pas a subir les défauts entiers de la société et a revenir au papier et au crayon dans un monde qui navigue en numérique. Il subit autant que les autres un monde qui n’est pas juste même si lui se trouve du bon côté de la balance. C’est aux états de prendre soin de régler ces problématiques, pas à Martin en sixième qui ne sait probablement pas ce qu’il se passe pour son camarade dans un pays pauvre. Au même titre que vous vous dédouanez de l’emploi par vous même de l’outil que vous décriez, Martin n’a absolument aucune prise sur le sort réservé à un mineur de Cobalt. Et faire pipi sous la douche ne réglera rien à ce problème.

    Quand a comparer les achats personnels et les achats de groupe tels que ceux d’une structure comme l’éducation nationale, leur efficacité n’est pas la même.

    « Si. Mais, premièrement, il n’est plus possible aujourd’hui de ne pas avoir d’ordinateur, en tous cas dans un pays techniquement avancé. Et deuxièmement, j’achète toujours de la seconde main et du matos solide, les Thinkpads sous linux ayant ma préférence – machines démontables et réparables et surtout très solides. J’ai essayé de vivre sans pc et connexion, ce n’est plus possible. Je n’ai pas de smarphone, par contre. Pour moi, c’est le nec plus ultra de l’outil qui ne sert à rien et qui enferme les gens dans une dépendance déprimante. »

    Très bien pour vous, apparemment cette recette semble vous autoriser a faire la leçon aux autres sans les connaitre, dicter les méthodes d’apprentissages des enfants et être très très moralisateur.

    Je vous imagine très bien vivant autour d’un feu alors qu’un de vos congénère a tapé toute l’après midi sur un silex pour en sortir un biface. Maugréer que le biface ça ne sert à rien et qu’on peut arracher la viande avec les dents. Et quand votre compère vous montre comment avec son silex il peut découper la viande pour les anciens, comment il permet de nettoyer les peaux et de couper des branches… Vous maugréez en le traitant de vendu à la solde des chercheurs de silex tout en expliquant que vous avez voulu en fabriquer un vous même mais que vous n’y êtes pas arrivé. Alors vous décrétez que les bifaces ce n’est pas utile à l’humanité et que les gamins devraient pas apprendre a en fabriquer.
    Et je ris.

    Répondre
  • 17 mars 2022 - 20 h 49 min

    Bonsoir.

    Croira celui qui voudra croire mais je ne suis en aucun cas un Apple boy ou un Apple fan. Le seul produit Apple que j’utilise est l’iPad que me fournit l’établissement.Mon desktop est Windows (pas encore 11), nom portable un Chromebook (vous allez pouvoir vous en donner à coeur joie sur l’usage des données là!) et mon téléphone un Androïd.

    La chef d’établissement qui avait fait le choix de l’iPad était effectivement une forcenée de Apple (on savait comment attaquer pour la faire rager!) mais je dois admettre que les iPad se suivent d’une année sur l’autre et que ceux qui l’ont l’année n peuvent le garder jusqu’à n+3, n+4 sans soucis. Je ne suis pas sur que les tablettes Androïd (ou autre peut être mais je ne connais pas alors) aient permis la même régularité d’année en année depuis six ans maintenant. Et il existe peut être d’autres systèmes chez Linux ou je ne sais quel fabriquant mais, je l’avoue, ce n’était pas à la portée de notre équipe pédagogique…

    Tout ce que j’ai écrit plus haut serait néanmoins tout à fait valable avec une autre tablette et un autre système d’exploitation…

    Je sais que le sujet est délicat et que certains n’admettront pas qu’il m’est un peu indifférent néanmoins, pour les autres, ne voyez en aucun cas dans mon propos la volonté de défendre une marque plutôt qu’une autre.

    (sans vouloir en remettre une couche, sachez qu’en six ans nous avons utilisé iTunes U avant de passer ) Google Classroom).

    Répondre
  • LAISSER UN COMMENTAIRE

    *

    *