Apple M1 : un nouveau chapitre de l’histoire informatique

Apple a donc commencé à tourner la page de sa période Intel pour se tourner vers des puces ARM maison. Avec M1, la marque lance une nouvelle gamme de machines et écrit devant nous un nouveau morceau de l’histoire de l’informatique.

Il y aura un avant et un après l’Apple M1. Le coup de barre que vient de donner Apple avec sa puce M1 n’est pas anodin. Ce changement devrait structurer une nouvelle voie dans le monde de l’informatique grand public. Si il est difficile d’y voir pour le moment toutes les conséquences à moyen et long terme, ce mouvement signe en tout cas un tournant.

Apple M1

Apple confirme sa volonté de basculer d’un monde Intel vers un monde ARM. Cela fait maintenant 14 ans qu’Apple et Intel travaillent ensemble au sein des machines traditionnelles de la marque. Même si l’arrivée de l’iPhone puis de l’iPad avaient déjà signé un intérêt pour d’autres horizons, on imaginait mal Apple quitter le giron d’Intel il y a quelques années en arrière. Cette fois-ci, c’est le grand saut, les portables et PC de bureau à la pomme se tournent à leur tour vers cette nouvelle sorte de processeurs.

Apple M1

Apple M1, le début d’une nouvelle aventure

Au coeur de ce changement, une première solution signée Apple avec le M1. Si il faut garder un peu de recul vis à vis des annonces toujours très exubérantes tenues lors des conférences Apple, ce nouveau Soc semble très prometteur.

Apple M1

La puce M1 est un développement signé Apple, un SoC et non pas un processeur. C’est à dire un ensemble de composants fonctionnant ensemble, ultra miniaturés, au sein d’un même morceau de silicium. Avec le M1, Apple regroupe énormément de choses. A commencer par 8 coeurs de processeurs assemblés en deux entités de 4 coeurs chacune. On retrouve 4 coeurs « hautes performances » et 4 coeurs à « haute efficience ». Une manière pour Apple de ne pas dire qu’ils sont moins rapides mais plutôt qu’ils ont un meilleur rendement au watt dépensé. Cette formule n’est pas nouvelle puisque c’est la recette big.LITTLE du monde ARM présent dans de nombreuses puces de smartphones depuis longtemps. Autre intégration importante, la mémoire est unifiée, greffée au SoC, pour augmenter la bande passante.

Apple M1

On mélange ces cœurs avec un circuit graphique prometteur, une unité en charge des calculs liés à l’Intelligence Artificielle comprenant 16 coeurs et d’autres composants hautement spécialisés comme la lecture et l’édition vidéo, le HDR, la gestion des différents connecteurs embarqués, le chiffrement et la sécurité et plein d’autres choses encore. Tout ce petit monde concentré sur un seul et même composant qui pourra se loger dans des cartes mères simplifiées à l’extrême. Le rôle des futures cartes d’Apple se limitera désormais à porter des connecteurs : pour la connectique, bien entendu, mais aussi pour le stockage, le clavier, la batterie. Cette évolution va permettre une bien meilleure rentabilité de production qui, une fois les coûts de recherche et développement d’Apple épongés pourront permettre de baisser les prix des produits… ou d’augmenter ses marges.

Si les détails techniques dévoilés par Apple restent spartiates, on commence à récolter beaucoup d’informations sur le fonctionnement global de la puce M1 et sur ses performances. La solution est gravée en 5 nanomètres, deux de moins qu’AMD qui propose du 7 nanomètres aujourd’hui et deux fois moins que les puces Intel les plus récentes. Cette finesse permet au M1 d’embarquer pas moins de 16 milliards de transistors. Pour reprendre une comparaison, les puces d’AMD qui embarquent elles aussi un circuit graphique élaboré, restent pour le moment à moins de 10 milliards de transistors. 

Apple M1

La partie graphique est impressionnante. Très impressionnante. On retrouve 8 coeurs et 128 EU qui délivrent une performance de calcul que l’on pourrait comparer  à une carte externe de PC classique comme une Nvidia GeForce. Pas la toute dernière gamme de cartes de la marque mais plutôt un modèle d’il y a deux générations comme une GTX 16xx. Si les benchmarks ne sont pas des usages réels, les différentes remontées techniques que l’on a actuellement donnent des résultats incroyables. Il faut mettre en perspective l’encombrement et la consommation d’une telle carte graphique de PC par rapport à l’espace occupé et les quelques watts de consommation de la solution Apple M1. C’est un vrai changement de dimension, une plongée dans le futur. Le reste est au niveau avec du Thunderbolt 4 et une prise en charge de l’USB 4. Apple a également enfin intégré le Wifi6, une évolution commune dans le monde PC mais qui vient tardivement pour le constructeur.

Apple M1 Apple M1 Apple M1

Les graphiques d’Apple cultivent un certain flou en matière de performances, le discours est lui aussi très vague. Une aquarelle très délavée où l’on est censé comprendre des suggestions plus que lire des informations précises. La marque garde en réserve ce point, laissant probablement les futurs testeurs s’approprier le compte rendu rébarbatif de l’expérience des tests de performances et les comparaisons plus sulfureuses.

CanardPC Hardware

Il faudra donc patienter pour avoir ces informations, si le sujet vous brule, je ne peux que vous encourager a lire le test du Dev Kit d’Apple sous Apple A14 dans le numéro d’Octobre-Novembre de Canard PC Hardware. Vous pouvez également lire le dossier très détaillé de Anandtech sur cette architecture.

On commence à voir arriver des tests en ligne comme GeekBench avec d’excellents scores pour le M1. Il faudra voir en pratique ce que donne la puce dans des conditions d’usages réels avant d’en tirer des conclusions plus complètes mais le ratio de rendement par rapport à la consommation de l’ensemble est très, très impressionnant.

Apple M1

Cette efficacité se traduira par une excellente autonomie pour les machines proposant la puce mais également par des solutions plus sages en terme de ventilation. Les nouveaux MacBooks Air sont dépourvus de système de dissipation mécanique et fonctionneront donc sans aucun bruit. Les MacBook plus performants auront droit à un ventilateur mais devraient rester sages. Le Mac Mini sous Apple M1 sera lui aussi ventilé mais le traitement direct de certaines instructions par la puce devrait permettre une exploitation très sobre. On peut par exemple imaginer que la partie décodage vidéo spécialisée du SoC permette de lire des contenus UltraHD sans mettre en mouvement la moindre pale de ventilateur.

Le MacBook Air M1 proposera jusqu’à 15 heures d’autonomie d’après Apple, c’est 4 de mieux que le précédent modèle. Le MacBook Pro pourra grimper à 20 heures d’autonomie en vidéo et 17 heures en usages mixtes. 

Apple M1

Le SoC M1 d’Apple va t-il réussir ce que Microsoft n’a pas concrétisé ? (oui)

La suite de l’aventure pour Apple est du côté des logiciels. Cette première escouade de trois machines sous son SoC M1 va lancer une offensive qui va être attentivement suivie par les différents développeurs partenaires de la marque. Les plus anciens sont déjà engagés dans la transition et le compère Adobe, fidèle Lieutenant d’Apple depuis toujours, est déjà au travail pour le portage de ses applications pour la nouvelle solution. Adobe Lightroom va bientôt sortir, Photoshop est prévu pour l’année prochaine et le reste des différentes solutions suit le même chemin. Apple assure une transition fluide et simple des différents codes pour passer de l’architecture Intel à celle du SoC M1. Encore faut t-il motiver les différents partenaires à remettre la main à la pâte.

Cela ne devrait pas être un souci pour les applications phares du marché. D’abord parce que Apple est un bon argument de vente et qu’elles savent que les premiers logiciels à prendre en compte les capacités de cette puce auront une longueur d’avance sur les autres. Un point qui devrait décider à placer systématiquement quelques ingénieurs sur le coup. Un premier logiciel de montage vidéo qui épousera au mieux les capacités spécialisées de la puce aura un net avantage sur le marché.

Mais également parce que le nouvel écosystème ressemble à un paradis fertile en terme de retombées financières. On peut compter sur Apple pour créer une chaîne sécurisée de bout en bout autour de sa puce. L’arrivée du SoC M1 signifie d’abord un nouveau passage en caisse pour de nombreux outils logiciels. Il faudra acheter une nouvelle version optimisée même si vous avez déjà une précédente version de l’application. Des systèmes de mise à jour ou de transfert de licence devraient être mis en place mais c’est dans tous les cas une bonne manière de faire fructifier ses outils. C’est également la fin de tout piratage pour la marque et ses partenaires. Non seulement le nouveau système d’Apple ne fonctionnera bientôt plus que sur ses puces, ce qui empêchera tout système comme les Hackintosh1 mais on se doute que la marque va profiter des fonctionnalités de chiffrement et de sécurité du M1 pour authentifier toutes les licences passant sur ses machines. Une manière pour Apple de verrouiller et contrôler à nouveau la totalité de son offre.

Evidemment, la possibilité de lancer des applications en émulation pour profiter des anciens logiciels x86 sera proposée. Une transition souple donc, portée par les performances de la puce et la maitrise du code par Apple qui devrait pousser le marché – acteurs comme utilisateurs – à sauter le pas encore une fois.

US Campus

Est-ce que cela va changer la donne actuelle du marché ?

Non. Du moins je ne le crois pas. Le marché Apple va rester le marché Apple et les trois machines annoncées, même si la gamme risque d’augmenter à l’avenir, ne vont pas remettre en cause la distribution actuelle des ventes de machines aux particuliers dans ses grandes lignes.

J’imagine que les utilisateurs de PC sous Windows ou Linux vont rester des utilisateurs de PC sous Windows et Linux. Si il risque d’y avoir un transfert d’un monde à l’autre, des personnes attirées par les promesses et les très séduisantes machines d’Apple sous M1, il restera suffisamment faible pour ne pas voir le marché spécialement troublé par cette évolution. Tant que les éditeurs continueront à proposer des logiciels pour les différentes plateformes, l’équilibre de la distribution devrait rester identique.

Trois gammes de machines sous Apple M1 sont annoncées.

MacBook Air M1

Le nouveau MacBook Air qui sera désormais uniquement vendu sous SoC Apple. Cet engin 13″ débutera à 1129€ en France dans une version  8 coeurs et 7 coeurs GPU avec 8 Go de mémoire vive et 256 Go de stockage. La version plus évoluée en 8 coeurs GPU et 512 Go de stockage mais toujours 8 Go de mémoire vive est annoncée à 1399€. 

MacBook Pro M1

Le MacBook Pro 13″ sera lancé, là encore, en deux versions M1 avec toujours 8 Go de mémoire vive et 256 Go (1449€) ou 512 Go (1679€) de stockage. 

Mac Mini M1

Le Mac Mini, enfin, est livré en SoC Apple M1 8 coeurs et 8 coeurs GPU avec 8 Go de mémoire vive et un SSD de 256 Go (799€) ou 512 Go (1029€).

Ces tarifs, les coûts élevés demandés par Apple pour passer à des versions mieux équipées en stockage, risquent de ne pas spécialement perturber les chiffres de vente. Les Macbooks Air vont probablement faire une nouvelle irruption auprès de certains utilisateurs intéressés par sa sobriété et son autonomie, les Mac Mini vont en remplacer d’autres et les MacBook Pro également. Pendant cette première période de transition les Mac Mini et les MacBook Pro seront d’ailleurs proposés à la fois sous processeur Intel et sous SoC Apple M1. 

MacBook Air M1

A terme, j’imagine que la nouvelle donne s’équilibrera à l’identique et que les ventes futures de la marque ne seront pas si différentes que celles d’aujourd’hui. Je revois encore le prisme de la sortie du MacBook Air premier du nom, quand j’entrais à une conférence de presse et que 80% de mes confrères en utilisaient un. D’un coup la nouvelle solution d’Apple était devenue LA référence. Je me souviens également de ces photos de campus US où tous les étudiants ou presque avaient devant eux un portable arborant une pomme. Cela fait naitre le sentiment chez beaucoup que la marque Apple devient la norme mais cela n’est du qu’a une vision étroite du marché. Les journalistes qui embarquent un MacBook Air en déplacement ont souvent du matériel de prêt. Les étudiants d’un même campus d’une université US ne sont pas des étudiants lambdas d’une université Française. Avec des études spécialisées très couteuses et un pouvoir d’achat très différent du reste de la population, ces « exemples » sont tout sauf bons. Madame Michu se fiche du Soc M1, madame Michu en veut pour son argent. Elle ne changera pas sa façon d’acheter du jour au lendemain.

Enfin, se pose la question de la compatibilité matérielle des accessoires Mac. Quid des cartes son, des palettes graphiques et autres outils actuellement compatibles avec les solutions Intel ? Est-ce que les pilotes vont être écrits pour cette puce Apple M1 ? Est-ce que des pilotes pourront fonctionner en émulation et si oui avec quel impact ? Autour de moi beaucoup d’utilisateurs sont inquiets de cette transition à cause de cela. Un matériel annexe et souvent fort couteux, parfaitement fonctionnel, qui tourne très bien sur les Mac actuels et qui pourrait devenir problématique sur une machine équipée d’un des nouveau SoC Apple. Cela ne donne pas envie d’essuyer les plâtres.

MacBook Pro M1

L’Apple M1 va marquer l’histoire de l’informatique

Si le marché ne risque pas d’être chamboulé, il faut bien se rendre compte que ce changement de puce est un vrai tournant dans l’histoire de l’informatique. C’est le premier pas d’Apple sur ce segment et il risque d’être suivi par beaucoup d’autres. 

Ce changement montre toute l’étendue du potentiel de ces puces, pour le moment surtout employées dans des smartphones auprès du grand public. Avec des écosystèmes signés par Apple et Google. Microsoft a bien tenté de proposer une alternative à un Windows classique sur ARM mais sans grand succès. Apple montre une proposition beaucoup plus brillante et parvient à agglomérer un condensé incroyable de performances dans une solution d’une compacité et d’une sobriété sans rapport avec ce que le monde x86 et les circuits graphiques sur carte nous ont habitué.

Mac Mini M1

A l’avenir, Apple a le champ libre pour proposer des puces plus performantes et plus optimisées encore. Un champ qui pourrait être exploré par d’autres mais sans aucun écosystème concurrent pour le moment.

Notes :

  1. Des PC traditionnels qui font tourner MacOS.

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81 commentaires sur ce sujet.
  • 16 novembre 2020 - 16 h 58 min

    j ai cru entendre qu il devrait y avoir un macbook M1 en 12 pouces l an prochain ?

    ca pourrait peut etre m interesser s il est leger, tactile et si quelqu un trouve un moyen commode de faire tourner linux dessus ;) (machine virtuelle ? …)

    (sinon y a toujours le surface laptop go 12.45 pouces et 1.1kg …)

    Répondre
  • Mez
    16 novembre 2020 - 19 h 35 min

    @Moi:

    Les deux fondeurs principaux pour les smartphones ( (Samsung / TSMC) sont passés en 5nm. Intel malgré ses 14/10nm ne sont pas tant en retard que ça, mais c’est l’évolution qui est flagrante. En 2008 les puces ARM pour smartphones étaient gravées en 65nm, alors que dès 2015 Intel était passé à du 14nm il me semble. . la donne a bien changé.
    Mais c’est logique, quand on compare l’importance des deux marchés.

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  • 16 novembre 2020 - 19 h 50 min

    D’un point vue technologique, ça met la barre (beaucoup?) plus haut et cela va sûrement booster la concurrence.
    Cela montre aussi l’efficacité d’avoir une totale maîtrise de son hardware/software, tant pour la performance des machines que pour la performance financière de la firme.
    Apple ne se cache pas de tout faire pour enfermé son utilisateur tout en lui confisquant le droit d’être le réel propriétaire de la machine, même une fois la garantie de celle ci expirée…et je pense que chaque client fait l’achat d’un device Apple en connaissance de cause, donc, pas de surprise.
    Apple, comme ses principaux concurrents, est la pour maximiser ses revenus, c’est une entreprise et on est libre d’acheter ou pas, et si je ne peux pas installer Linux, bah je n’achète pas, tout simplement, ce n’est pas le choix qui manque ;)

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  • 16 novembre 2020 - 20 h 06 min

    @Bastien B.: Ce n’était pas déjà le cas ?
    J’ai comme l’impression que même en Intel on ne pouvait (ou quasi) rien changer sur leurs machines, et que les fermetures de l’OS ne dépendent pas de la puce sur lequel il tourne.

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  • 16 novembre 2020 - 23 h 30 min

    @Skwaloo: Pas autant du moins: X86-64, crée par …AMD (ne pas confondre avec ia64) est partagé avec Intel du fait d’un tour de force juridique de ce dernier, Le PC est une macroarchitecture standard, et personne n’aurait l’idée d’aller mettre un vérou crypto sur le port USB d’un PC ou même d’une bécane ARM+Linux/Android. DU coup sur une tour, pour peu de ne pas tenter des mélanges incompatibles, tu fais à peu près ce que tu veux
    Après il y a µSOFT et ses drivers signés depuis des lustres ou les bios UEFI (un standard) qui verrouillent les OS. Certe, mais, si on met Krosoft de côté, un cas « historique », la plupart de ces vérous sont eux même des standards documentés, et la plupart des distro
    Même les tablettes android sous x86 sont en fait des PCs dont on peut changer l’OS pour peu de savoir ou taper, et parfois d’être prêt à renoncer à l’écran tactile
    Alors oui, certains processeurs ont 1, 2 3 coeurs que tu ne connais pas et qui sont là pour la supervision des gros systèmes avec quasiment un petit O/S propre, mais qui sur ta bécane sont juste des trous de sécurité inutiles, oui aussi certains ARM chinois ont des blobs binaires suspects nécessaires pour démarrer l’OS, mais que des passionnés s’évertuent à reverse-engineerer pour éviter les surprises.
    Mais aucune marque n’a réussi le tour de passe passe du « je te fourgue mon matos, je t’impose mes mises à jour et de n’acheter que des périph licenciés qui me rapportent, et quand tu ne me rapporte plus, je passe une maj qui fume ta batterie et tu rachète avec joie parce que tu as du goût, oui toi, tu es exceptionnel » avec autant de talent que apple.
    Parce que sinon ils le feraient tous…
    Sinon

    Répondre
  • 16 novembre 2020 - 23 h 34 min

    … et la plupart des distro linux gèrent ça très bien (il manquait la fin)

    PS: J’ai oui dire que certaines versions low cost de windows 10 (genre pour tablette chinoise)conservaient une empreinte du matos et partaient en sucette si on le modifiait … mais je n’ai jamais rencontré ça sur un vrai PC

    Répondre
  • 17 novembre 2020 - 11 h 12 min

    @Bastien B.: « Mais aucune marque n’a réussi le tour de passe passe du “je te fourgue mon matos, je t’impose mes mises à jour et de n’acheter que des périph licenciés qui me rapportent, et quand tu ne me rapporte plus, je passe une maj qui fume ta batterie et tu rachète avec joie parce que tu as du goût, oui toi, tu es exceptionnel” avec autant de talent que apple »
    Oui, et il le fait avec se ordi en x86. C’est du logiciel. Je ne vois pas le fait qu’il passe maintenant en ARM lui permette techniquement d’aller encore plus loin dans ce qu’il impose qu’avant.

    Répondre
  • 17 novembre 2020 - 13 h 10 min

    @Skwaloo: Techniquement, Apple a désormais la possibilité de vérifier absolument toute sa chaine de produit et donc d’imposer telle ou telle marque de ram, tel ou tel SSD.. etc. L’arrivée des puces M1 signe également la mort à petit feu des Hackintosh.

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  • 17 novembre 2020 - 14 h 54 min

    C’est peut-être la plus grande révolution que l’informatique ait connu depuis la création de la discipline. Il y aura un avant et un après Apple M1, et ceci dans la société humaine dans son ensemble, pas que l’informatique. Dans 500 ans, on parlera de l’arrivée de cette puce avant-gardiste comme le début d’une nouvelle ère pour l’humanité.

    Répondre
  • 17 novembre 2020 - 15 h 48 min
  • O2L
    17 novembre 2020 - 17 h 16 min

    Clairement ce M1 pose les bases ultimes de son souhait de verrouillage, le store sera un point d’entrée obligatoire pour l’utilisateur et les éditeurs donc Apple touchera sa part sur l’ensemble des licences, et l’ensemble du matériel devra être certifier. Ses marges vont encore augmenter.

    Répondre
  • 17 novembre 2020 - 18 h 45 min

    @Skwaloo:
    Je dirais plutôt que c’est précisément pour ça qu’il s’en débarrasse. Le premier échelon a été les Puces T – une hérésie absolue dans le monde du PC – et un contrôle renforcé des périphériques alors que, soft à part, un mac x86 dans sa définition de base pouvait théoriquement accueillir à peu près toute extension d’origine P/C
    Mais le X86 pose deux problème
    – qu’il s’agissent d’intel ou d’AMD, les volumes de MAC sont faibles par rapport au monde PC, et apple tout client visible qu’il est, ne pouvait mécaniquement pas être leur priorité
    – une architecture ultra connue et documentée, avec des chaines de compilation ouvertes
    En s’en débarrassant, apple inaugure l’ère de la boîte noire totale.
    Google prend la même direction, sous un couvert prétendument plus ouvert (de plus en plus d’élements comme les langages de programmation & compilateurs, jugés intrusifs, sont retirés du play store), et la fusion progressive android-chromeOS comme la disponibilité de chrombook ARM, processeur plus propice à la réalisation de SOC doté de fonctions « spécifique » pourrait permettre à google et ses partenaires d’envisager un niveau de fermeture presque équivalent
    Et poussée par la Hype et le goût du moindre effort le public adhérera pleinement …
    Arthur C. Clarke aurait écrit ou prononcé la phrase suivante « Any sufficiently advanced technology is indistinguishable from magic »
    Je ne suis pas sûr qu’il serait satisfait de l’application moderne qui en est faite…

    Répondre
  • 18 novembre 2020 - 5 h 56 min

    @fofo:

    Oui et non, l’introduction du support clavier / pointeur sur iPadOS fait que l’IU des apps développées pour iPad iront très facilement compléter la logithèque Mac (multitouch sur les trackpad depuis un moment). Et potentiellement dans l’autre sens d’ailleurs.

    C’est là où Microsoft s’est cassé les dents à l’époque de la surface RT (un store d’app anémique, des perfs poussives en mode tablette et un Office castré / navigation web comme seuls usages a peu près possibles en mode laptop, j’ai tenu 3 mois d’enfer au boulot dessus), et les perfs en émulation des machines plus récentes sous ARM retrouvaient le pb de dépendre du bon vouloir des devs de bosser sur des versions ARM pour une micro-niche de marché, donc au final tu gardes les perfs foireuses.

    Là c’est plutôt l’inverse, on bascule tout sur ARM et on a déjà tout un écosystème de devs iOS prêts à grossir les rangs.

    Pour la transition, visiblement les premiers retours sur Rosetta 2 semblent indiquer des performances très correctes pour l’utilisateur lambda (là où c’était bien plus galère dans mes souvenirs quand j’ai eu le premier MacBook en core duo, c’était une tannée le lancement des apps PPC sans parler des plantages dans tous les sens).

    Par contre pas d’accord de parler de marché de niche sur les processeurs : si on cumule iPhone, iPad et désormais Mac amenés à tous tourner sur SoC ARM ça commence à faire du volume tout ça…

    Répondre
  • 18 novembre 2020 - 9 h 49 min

    @romaing34:

    Pour la transition, visiblement les premiers retours sur Rosetta 2 semblent indiquer des performances très correctes pour l’utilisateur lambda (là où c’était bien plus galère dans mes souvenirs quand j’ai eu le premier MacBook en core duo, c’était une tannée le lancement des apps PPC sans parler des plantages dans tous les sens).

    -> Les premiers tests indépendants donnent de bons, voir très bons résultats avec CPU M1/Rosette2.
    Je me méfie des tests synthétiques type Geekbench. J’ai trouvé des résultats de test applicatif avec Photoshop CC, Cinebench R15/R23 et Handbrake (https://www.extremetech.com/computing/317438-the-new-apple-m1-reviews-put-amd-intel-officially-on-notice)

    Celui sur Handbrake est intéressant car il porte sur Handbrake v1.1.1 (emulation X86 Rosetta2) et v1.4.0beta (ARM M1 natif)

    Les nouveaux Mac M1 se défendent très bien en émulation X86 Rosetta2 à des niveaux comparable à des laptops type Dell XPS 13 ou HP Spectre x360 15 (2020)
    En M1 ARM Natif -> les résultats sont bien supérieurs aux équivalent X86

    Oui Apple avec leur ecosystème Iphone/Ipad/Mac va proposer un marché intéressant pour les développeurs

    Si cela continue de se confirmer avec ce type de résultats, j’espère que Microsoft proposera une version ++ de leur couche d’émulation X86/x64 (pour la phase de transition) et surtout arrivera à inciter plus de développeurs à s’intéresser à l’ecosystème ARM

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  • 18 novembre 2020 - 12 h 50 min

    Ca risque de faire tache d’huile et sans doute pousser Microsoft à moins gamberger concernant son Windows sous Arm
    Si j’étais Intel je serai de moins en moins serein, même si on le pressentait depuis des années.

    Ce qui est impressionnant je trouve n’est pas tant ses performances comparées , mais d’en être là dès leur 1ere itération. Même moi qui crois depuis pas mal de temps à ARM sur laptop, je ne pensais clairement pas que Apple obtiendrai d’aussi bons résultats aussi rapidement.

    Là je serai vraiment curieux de voir leur rythme de refresh de leur puce, maintenant qu’ils ont la maitrises et qu’habituellement sur smartphone c’est annuel. D’ailleurs je trouverai intéressant de comparer leur M1 laptop à leur A14 Bionic.

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  • 18 novembre 2020 - 16 h 25 min

    Enfin ! Le moment historique que j’attendais depuis des années ! Qu’il a fallu être très patient !…

    D’après les 1ers benchmarks, bien que discutables, donnent déjà des résultats sans équivoque, au delà des espérances attendues par rapport aux derniers Intel Core i9.

    Des studios d’Hollywood félicitent la pomme qui n’avaient vécu un si grand évènement depuis de nombreuses années ! Certains affirment même que le Mac mini M1 remplacerait aisément la puissance des récents Mac Pro (vieux de quelques années seulement) pour un moindre coût.

    Le processeur M1 est une révolution qui signe un tournant dans l’Histoire de l’Informatique. Apple signe la fin de l’architecture x86 devenue obsolète depuis des années. Désormais, plus rien ne sera comme avant, il faut prendre le chemin du futur devant nous, enfin ! 🙌 Microsoft est-il enfin prêt à prendre le même chemin ?…

    Répondre
  • PM
    18 novembre 2020 - 17 h 12 min

    Marrant les Appleolâtres. Pour info (et on remonte aux années ’70) le « business model » d’Apple a TOUJOURS été: « on ne fait rien comme les autres ». C’est comme ça qu’on vide les poches. Parfois, ça plante. Mais en y ajoutant un peu de légende, ça fonctionne. Et donc, ils continuent. Rien à dire au niveau technique; par contre qu’ils n’aient d’autre horizon que de s’en mettre plein les fouilles, ça pique les yeux. On en vient à féliciter Google pour ses ChromeBooks et leur prix ! Un comble ! Quant au raz de marée prévu par certains… Leur marché, c’est celui des Appleonautes: qui se régaleront d’aller payer leur dîme Mais un basculement de tout le marché vers cet écosystème fermé de chez fermé… Assez probablement l’image de MS a été durablement affectée par leur pratique de « NOUS savons ce dont vous avez besoin »; point final. Dogme dangereux, semble t il…

    Répondre
  • 18 novembre 2020 - 18 h 29 min

    J’ai envie de troller…

    Mac M1: 1x the RAM of the Rasperry Pi ! 10x the price !

    Répondre
  • 18 novembre 2020 - 18 h 34 min

    @PM:

    Oui, mais il ne faut pas se focaliser sur Apple, même si la news met en avant les soc M1.
    Là le gros changement ce n’est pas Apple vs les autres mais bien Arm vs x86 sur un marché qui était depuis des décennies leur chasse gardée.
    Intel a raté le coche avec une nouvelle donne technologique comme on avait peu connu auparavant et qui a chamboulé le marché (l’avènement des smartphones), j’ai hâte de voir leur réaction.

    Dans tous les cas je suis un utilisateurs Windows (voir chromebook), donc j’ai hâte que de tels soc arrivent sur ces machines et que leur OS soient optimisés pour.

    Répondre
  • 19 novembre 2020 - 9 h 47 min

    @Mezz:

    +++ … moi aussi j’ai envie de voir ce que va donner la concurrence … coopération plus étroite MS/Qualcomm, MS/Nvidia ARM sans parler des futurs projets Intel et AMD ?

    Répondre
  • 19 novembre 2020 - 13 h 06 min

    @Calvin

    Oui je pense que ces nouvelles puces Apple risquent de secouer Microsoft concernant la compatibilité Windows et sa coopération avec Qualcomm.
    Pour ce qui est de Nvidia j’ai quelques doutes , ils n’ont pas l’air de trop se presser (du moins en apparence) avec leur Tegra , qui pourtant équipe ses shields et les Switch (je me demande du coup de quel soc sera équipé la probable prochaine Switch..).
    Si tu parlais du rachat d’Arm par Nvidia, pour le moment ce n’est quand même pas encore fait donc difficile de se prononcer à se sujet. ^^

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  • 20 novembre 2020 - 11 h 36 min

    Je confirme les reviews que l’on voit un peu partout, c’est une petite tuerie.
    J’ai reproduit la vidéo où un type lance successivement toutes les apps préinstallées, et c’est la même (j’ai pourtant l’entrée de gamme Macbook Air).
    En revanche, évidemment, le « catalogue » des logiciels natifs M1 est pour l’instant très limité, et la virtualisation Rosetta a ses limites…
    Je ne parle même pas de l’autonomie, complètement hallucinante.

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  • 20 novembre 2020 - 22 h 15 min

    Utilisateur Windows depuis des decennies (windows 3.1) j’ai 64 ans …
    je viens de commander le mac mini à 799€
    celà faisait un moment que j’hésitais, mais là en lisant tous les tests, j’ai craqué

    Répondre
  • PM
    22 novembre 2020 - 16 h 09 min

    jandb21 (légèrement plus âgé que vous; j’irai même jusqu’au DOS…) le problème réel c’est le besoin. C’est génial de télécharger des films ou audio en quelques secondes; la question qui vient après qu’on en aît des centaines, c’est: qu’est ce qu’on en fait ? Donc, bénéficier d’innovations technologiques, OK. Payer ça par des tarifs de « goinfre », « ça pique ». Oui, l’irruption des smartphones (et donc de la densité de leur technologie) est alléchant; sauf qu’une fois qu’on a tenté de l’Excel dessus (et même bien avant les smartphones), on ne recommence pas. Il reste l’usage téléphonique, les messages, un peu la musique (maintenant obligatoirement via les GAFAM ou similaires), et (il vaut mieux avoir moins de 40 ans !) de la vidéo sur des écrans de 6″ !
    Donc la mise à disposition de ces évolutions vers des matériels plus « larges » est intéressante. Penser qu’aux prix Apple ça va « rafler la mise »… PS jamais eu l’idée d’un Linux ? ça change la vie.

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  • 23 novembre 2020 - 18 h 06 min

    Voici la nouvelle révolution, j’imagine surtout les possibilités pour les grappes de serveurs !!! Il y’a vraiment un gouffre sur le rapport puissance/consommation et dissipation thermiques.

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  • 24 novembre 2020 - 15 h 29 min

    @ursaiz:
    Hola Hola, les serveurs sous ARM c’est tout sauf nouveau, HP en a dans sa gamme (moonshot proliant m400, etc…) et de mémoire il y a eu des tentatives déjà à l’époque du Xscale . Mais les X86-64 avec leurs fonctions de virtualisation ou les POWER (pas la Version*PC downgradée, la vraie qui arrive bientôt dans une très prometteuse version 10) nés dans ce monde là sont très loin d’en être détrônables
    Quand à l’équation ARM = Fanless, euh… avec un bon dissipateur, peut être, et encore…essayez de faire monter en charge le CPU Broadcom d’un PI4 et vous me direz si il n’a pas besoin d’un p’tit coup de FAN

    @Sopilou: x86 obsolète… oui si on parle de x86, l’originale, mais X86-64 est l’oeuvre à l’origine, non pas d’intel mais d’AMD, et il y a fort à parier qu’elle tienne autant des processeurs alpha, dont AMD s’était déjà inspiré pour ses athlons que du X86 d’origine avec qui elle maintient la compatibilité

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  • 21 décembre 2020 - 15 h 55 min

    […] ACTU Apple M1 : un nouveau chapitre de l’histoire informatique […]

  • 11 janvier 2021 - 13 h 17 min

    Linus Torval aimerai bien des M1 compatible avec Linux,il suffirait qu’un concurrent copie la puce dans ses principes (ARM tout intégrer) et propose un distribution Linux grand public

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  • 11 janvier 2021 - 13 h 39 min
  • 11 janvier 2021 - 23 h 10 min

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  • 21 avril 2021 - 20 h 34 min

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