Apple M1 : un nouveau chapitre de l’histoire informatique

Apple a donc commencé à tourner la page de sa période Intel pour se tourner vers des puces ARM maison. Avec M1, la marque lance une nouvelle gamme de machines et écrit devant nous un nouveau morceau de l’histoire de l’informatique.

Il y aura un avant et un après l’Apple M1. Le coup de barre que vient de donner Apple avec sa puce M1 n’est pas anodin. Ce changement devrait structurer une nouvelle voie dans le monde de l’informatique grand public. Si il est difficile d’y voir pour le moment toutes les conséquences à moyen et long terme, ce mouvement signe en tout cas un tournant.

Apple M1

Apple confirme sa volonté de basculer d’un monde Intel vers un monde ARM. Cela fait maintenant 14 ans qu’Apple et Intel travaillent ensemble au sein des machines traditionnelles de la marque. Même si l’arrivée de l’iPhone puis de l’iPad avaient déjà signé un intérêt pour d’autres horizons, on imaginait mal Apple quitter le giron d’Intel il y a quelques années en arrière. Cette fois-ci, c’est le grand saut, les portables et PC de bureau à la pomme se tournent à leur tour vers cette nouvelle sorte de processeurs.

Apple M1

Apple M1, le début d’une nouvelle aventure

Au coeur de ce changement, une première solution signée Apple avec le M1. Si il faut garder un peu de recul vis à vis des annonces toujours très exubérantes tenues lors des conférences Apple, ce nouveau Soc semble très prometteur.

Apple M1

La puce M1 est un développement signé Apple, un SoC et non pas un processeur. C’est à dire un ensemble de composants fonctionnant ensemble, ultra miniaturés, au sein d’un même morceau de silicium. Avec le M1, Apple regroupe énormément de choses. A commencer par 8 coeurs de processeurs assemblés en deux entités de 4 coeurs chacune. On retrouve 4 coeurs « hautes performances » et 4 coeurs à « haute efficience ». Une manière pour Apple de ne pas dire qu’ils sont moins rapides mais plutôt qu’ils ont un meilleur rendement au watt dépensé. Cette formule n’est pas nouvelle puisque c’est la recette big.LITTLE du monde ARM présent dans de nombreuses puces de smartphones depuis longtemps. Autre intégration importante, la mémoire est unifiée, greffée au SoC, pour augmenter la bande passante.

Apple M1

On mélange ces cœurs avec un circuit graphique prometteur, une unité en charge des calculs liés à l’Intelligence Artificielle comprenant 16 coeurs et d’autres composants hautement spécialisés comme la lecture et l’édition vidéo, le HDR, la gestion des différents connecteurs embarqués, le chiffrement et la sécurité et plein d’autres choses encore. Tout ce petit monde concentré sur un seul et même composant qui pourra se loger dans des cartes mères simplifiées à l’extrême. Le rôle des futures cartes d’Apple se limitera désormais à porter des connecteurs : pour la connectique, bien entendu, mais aussi pour le stockage, le clavier, la batterie. Cette évolution va permettre une bien meilleure rentabilité de production qui, une fois les coûts de recherche et développement d’Apple épongés pourront permettre de baisser les prix des produits… ou d’augmenter ses marges.

Si les détails techniques dévoilés par Apple restent spartiates, on commence à récolter beaucoup d’informations sur le fonctionnement global de la puce M1 et sur ses performances. La solution est gravée en 5 nanomètres, deux de moins qu’AMD qui propose du 7 nanomètres aujourd’hui et deux fois moins que les puces Intel les plus récentes. Cette finesse permet au M1 d’embarquer pas moins de 16 milliards de transistors. Pour reprendre une comparaison, les puces d’AMD qui embarquent elles aussi un circuit graphique élaboré, restent pour le moment à moins de 10 milliards de transistors. 

Apple M1

La partie graphique est impressionnante. Très impressionnante. On retrouve 8 coeurs et 128 EU qui délivrent une performance de calcul que l’on pourrait comparer  à une carte externe de PC classique comme une Nvidia GeForce. Pas la toute dernière gamme de cartes de la marque mais plutôt un modèle d’il y a deux générations comme une GTX 16xx. Si les benchmarks ne sont pas des usages réels, les différentes remontées techniques que l’on a actuellement donnent des résultats incroyables. Il faut mettre en perspective l’encombrement et la consommation d’une telle carte graphique de PC par rapport à l’espace occupé et les quelques watts de consommation de la solution Apple M1. C’est un vrai changement de dimension, une plongée dans le futur. Le reste est au niveau avec du Thunderbolt 4 et une prise en charge de l’USB 4. Apple a également enfin intégré le Wifi6, une évolution commune dans le monde PC mais qui vient tardivement pour le constructeur.

Apple M1 Apple M1 Apple M1

Les graphiques d’Apple cultivent un certain flou en matière de performances, le discours est lui aussi très vague. Une aquarelle très délavée où l’on est censé comprendre des suggestions plus que lire des informations précises. La marque garde en réserve ce point, laissant probablement les futurs testeurs s’approprier le compte rendu rébarbatif de l’expérience des tests de performances et les comparaisons plus sulfureuses.

CanardPC Hardware

Il faudra donc patienter pour avoir ces informations, si le sujet vous brule, je ne peux que vous encourager a lire le test du Dev Kit d’Apple sous Apple A14 dans le numéro d’Octobre-Novembre de Canard PC Hardware. Vous pouvez également lire le dossier très détaillé de Anandtech sur cette architecture.

On commence à voir arriver des tests en ligne comme GeekBench avec d’excellents scores pour le M1. Il faudra voir en pratique ce que donne la puce dans des conditions d’usages réels avant d’en tirer des conclusions plus complètes mais le ratio de rendement par rapport à la consommation de l’ensemble est très, très impressionnant.

Apple M1

Cette efficacité se traduira par une excellente autonomie pour les machines proposant la puce mais également par des solutions plus sages en terme de ventilation. Les nouveaux MacBooks Air sont dépourvus de système de dissipation mécanique et fonctionneront donc sans aucun bruit. Les MacBook plus performants auront droit à un ventilateur mais devraient rester sages. Le Mac Mini sous Apple M1 sera lui aussi ventilé mais le traitement direct de certaines instructions par la puce devrait permettre une exploitation très sobre. On peut par exemple imaginer que la partie décodage vidéo spécialisée du SoC permette de lire des contenus UltraHD sans mettre en mouvement la moindre pale de ventilateur.

Le MacBook Air M1 proposera jusqu’à 15 heures d’autonomie d’après Apple, c’est 4 de mieux que le précédent modèle. Le MacBook Pro pourra grimper à 20 heures d’autonomie en vidéo et 17 heures en usages mixtes. 

Apple M1

Le SoC M1 d’Apple va t-il réussir ce que Microsoft n’a pas concrétisé ? (oui)

La suite de l’aventure pour Apple est du côté des logiciels. Cette première escouade de trois machines sous son SoC M1 va lancer une offensive qui va être attentivement suivie par les différents développeurs partenaires de la marque. Les plus anciens sont déjà engagés dans la transition et le compère Adobe, fidèle Lieutenant d’Apple depuis toujours, est déjà au travail pour le portage de ses applications pour la nouvelle solution. Adobe Lightroom va bientôt sortir, Photoshop est prévu pour l’année prochaine et le reste des différentes solutions suit le même chemin. Apple assure une transition fluide et simple des différents codes pour passer de l’architecture Intel à celle du SoC M1. Encore faut t-il motiver les différents partenaires à remettre la main à la pâte.

Cela ne devrait pas être un souci pour les applications phares du marché. D’abord parce que Apple est un bon argument de vente et qu’elles savent que les premiers logiciels à prendre en compte les capacités de cette puce auront une longueur d’avance sur les autres. Un point qui devrait décider à placer systématiquement quelques ingénieurs sur le coup. Un premier logiciel de montage vidéo qui épousera au mieux les capacités spécialisées de la puce aura un net avantage sur le marché.

Mais également parce que le nouvel écosystème ressemble à un paradis fertile en terme de retombées financières. On peut compter sur Apple pour créer une chaîne sécurisée de bout en bout autour de sa puce. L’arrivée du SoC M1 signifie d’abord un nouveau passage en caisse pour de nombreux outils logiciels. Il faudra acheter une nouvelle version optimisée même si vous avez déjà une précédente version de l’application. Des systèmes de mise à jour ou de transfert de licence devraient être mis en place mais c’est dans tous les cas une bonne manière de faire fructifier ses outils. C’est également la fin de tout piratage pour la marque et ses partenaires. Non seulement le nouveau système d’Apple ne fonctionnera bientôt plus que sur ses puces, ce qui empêchera tout système comme les Hackintosh1 mais on se doute que la marque va profiter des fonctionnalités de chiffrement et de sécurité du M1 pour authentifier toutes les licences passant sur ses machines. Une manière pour Apple de verrouiller et contrôler à nouveau la totalité de son offre.

Evidemment, la possibilité de lancer des applications en émulation pour profiter des anciens logiciels x86 sera proposée. Une transition souple donc, portée par les performances de la puce et la maitrise du code par Apple qui devrait pousser le marché – acteurs comme utilisateurs – à sauter le pas encore une fois.

US Campus

Est-ce que cela va changer la donne actuelle du marché ?

Non. Du moins je ne le crois pas. Le marché Apple va rester le marché Apple et les trois machines annoncées, même si la gamme risque d’augmenter à l’avenir, ne vont pas remettre en cause la distribution actuelle des ventes de machines aux particuliers dans ses grandes lignes.

J’imagine que les utilisateurs de PC sous Windows ou Linux vont rester des utilisateurs de PC sous Windows et Linux. Si il risque d’y avoir un transfert d’un monde à l’autre, des personnes attirées par les promesses et les très séduisantes machines d’Apple sous M1, il restera suffisamment faible pour ne pas voir le marché spécialement troublé par cette évolution. Tant que les éditeurs continueront à proposer des logiciels pour les différentes plateformes, l’équilibre de la distribution devrait rester identique.

Trois gammes de machines sous Apple M1 sont annoncées.

MacBook Air M1

Le nouveau MacBook Air qui sera désormais uniquement vendu sous SoC Apple. Cet engin 13″ débutera à 1129€ en France dans une version  8 coeurs et 7 coeurs GPU avec 8 Go de mémoire vive et 256 Go de stockage. La version plus évoluée en 8 coeurs GPU et 512 Go de stockage mais toujours 8 Go de mémoire vive est annoncée à 1399€. 

MacBook Pro M1

Le MacBook Pro 13″ sera lancé, là encore, en deux versions M1 avec toujours 8 Go de mémoire vive et 256 Go (1449€) ou 512 Go (1679€) de stockage. 

Mac Mini M1

Le Mac Mini, enfin, est livré en SoC Apple M1 8 coeurs et 8 coeurs GPU avec 8 Go de mémoire vive et un SSD de 256 Go (799€) ou 512 Go (1029€).

Ces tarifs, les coûts élevés demandés par Apple pour passer à des versions mieux équipées en stockage, risquent de ne pas spécialement perturber les chiffres de vente. Les Macbooks Air vont probablement faire une nouvelle irruption auprès de certains utilisateurs intéressés par sa sobriété et son autonomie, les Mac Mini vont en remplacer d’autres et les MacBook Pro également. Pendant cette première période de transition les Mac Mini et les MacBook Pro seront d’ailleurs proposés à la fois sous processeur Intel et sous SoC Apple M1. 

MacBook Air M1

A terme, j’imagine que la nouvelle donne s’équilibrera à l’identique et que les ventes futures de la marque ne seront pas si différentes que celles d’aujourd’hui. Je revois encore le prisme de la sortie du MacBook Air premier du nom, quand j’entrais à une conférence de presse et que 80% de mes confrères en utilisaient un. D’un coup la nouvelle solution d’Apple était devenue LA référence. Je me souviens également de ces photos de campus US où tous les étudiants ou presque avaient devant eux un portable arborant une pomme. Cela fait naitre le sentiment chez beaucoup que la marque Apple devient la norme mais cela n’est du qu’a une vision étroite du marché. Les journalistes qui embarquent un MacBook Air en déplacement ont souvent du matériel de prêt. Les étudiants d’un même campus d’une université US ne sont pas des étudiants lambdas d’une université Française. Avec des études spécialisées très couteuses et un pouvoir d’achat très différent du reste de la population, ces « exemples » sont tout sauf bons. Madame Michu se fiche du Soc M1, madame Michu en veut pour son argent. Elle ne changera pas sa façon d’acheter du jour au lendemain.

Enfin, se pose la question de la compatibilité matérielle des accessoires Mac. Quid des cartes son, des palettes graphiques et autres outils actuellement compatibles avec les solutions Intel ? Est-ce que les pilotes vont être écrits pour cette puce Apple M1 ? Est-ce que des pilotes pourront fonctionner en émulation et si oui avec quel impact ? Autour de moi beaucoup d’utilisateurs sont inquiets de cette transition à cause de cela. Un matériel annexe et souvent fort couteux, parfaitement fonctionnel, qui tourne très bien sur les Mac actuels et qui pourrait devenir problématique sur une machine équipée d’un des nouveau SoC Apple. Cela ne donne pas envie d’essuyer les plâtres.

MacBook Pro M1

L’Apple M1 va marquer l’histoire de l’informatique

Si le marché ne risque pas d’être chamboulé, il faut bien se rendre compte que ce changement de puce est un vrai tournant dans l’histoire de l’informatique. C’est le premier pas d’Apple sur ce segment et il risque d’être suivi par beaucoup d’autres. 

Ce changement montre toute l’étendue du potentiel de ces puces, pour le moment surtout employées dans des smartphones auprès du grand public. Avec des écosystèmes signés par Apple et Google. Microsoft a bien tenté de proposer une alternative à un Windows classique sur ARM mais sans grand succès. Apple montre une proposition beaucoup plus brillante et parvient à agglomérer un condensé incroyable de performances dans une solution d’une compacité et d’une sobriété sans rapport avec ce que le monde x86 et les circuits graphiques sur carte nous ont habitué.

Mac Mini M1

A l’avenir, Apple a le champ libre pour proposer des puces plus performantes et plus optimisées encore. Un champ qui pourrait être exploré par d’autres mais sans aucun écosystème concurrent pour le moment.

Notes :

  1. Des PC traditionnels qui font tourner MacOS.

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81 commentaires sur ce sujet.
  • 12 novembre 2020 - 18 h 00 min

    Impatient de voir les premiers test sur les appli réelles avec et sans la couche Rosetta2.

    8 GO de RAM partagé CPU/GPU à voir en pratique ce que cela donne

    Cependant quid de l’evolutivité avec cette approche SOC. Pas possible d’augmenter juste la RAM pour suivre de besoins futurs -> il faudra changer l’appareil complet

    J’ai lu que les e-GPU externes ne seraientt pas supporté pour l’instant (sans doute histoire de drivers)

    A suivre …

    Répondre
  • 12 novembre 2020 - 18 h 22 min

    Super article , à la hauteur du sujet !!!

    Répondre
  • 12 novembre 2020 - 18 h 30 min

    Bonjour.
    La puce semble prometteuse car à la fois sobre en électricité et performance. De quoi faire un portable de rêve. Mais utilisant Linux au quotidien, et tu le dis très bien, je vais rester sous linux et donc avec un pc car choix large pour tous les budgets (un xiaomi mi air 12.5 pour les déplacements, un lenovo au quotidien…). Le rêve, cela serait de retrouver un processeur similaire en perf chez d’autres marques et de vraiment avoir le choix.
    En tout cas, on attend tous les tests!

    Répondre
  • 12 novembre 2020 - 18 h 55 min

    Amusante la photo de l’amphi avec ses étudiants plutôt lecteurs de MacGeneration que de Lilliputing !

    L’autonomie est un élément remarquable mais pour les performances je suis plus dubitatif sur l’aspect « On peut par exemple imaginer que la partie décodage vidéo spécialisée du SoC permette de lire des contenus UltraHD sans mettre en mouvement la moindre pale de ventilateur ».

    C’est le cas sur la plupart des machines Intel ou AMD d’aujourd’hui, non ?

    En lecture de time-line dans IceCream Video Editor d’un montage en UltraHD (3840×2160), la charge processeur ne dépasse pas 25% de charge d’un Intel Core M3 (sur une Surface GO2 non ventilée) et Microsoft Edge est ouvert en parallèle ainsi sue le gestionnaire de fichiers et Paint.NET.

    Même chose en lisant des rushes UltraHD Canon sur VLC (sur la même machine). Je peux lire 2 rushes ultraHD en boucle dans 2 lecteurs VLC sans jamais dépasser 40%. Et avec 4 rushes UltraHD en boucle sous 4 lecteurs VLC j’atteins au mieux 70%. Le décodeur MPG-4 hardware joue donc bien son rôle aussi.

    Mais j’adhère bien sûr au contenu général de l’article. Après avoir donné le tempo en matière de smartphones puis de tablettes, Apple trace une voie qui s’annonce très efficace sur la route du PC tout ARM.

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  • 12 novembre 2020 - 19 h 09 min

    il y a déjà des discussions sur les performances des machines de développement sur les sites / forums spécialisés Apple comme macbidouille.
    Il me semble avoir lu qu’avec certains softs courants, avec Rosetta 2, le soft était à 90% de son équivalent sur une machine équivalente.
    MacBidouille parle d’un geekbench montrant un M1 de MacBook Air légèrement supérieur à un Core I9 de MacBookPro.
    A voir ce que ça donnera en usage réel, mais si c’est vrai, ça promet
    Certains sites ont parlé d’une commande de 2.5 millions de portables sous ARM déjà commandés par Apple.

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  • 12 novembre 2020 - 19 h 09 min

    Perso c’est surtout la capacité d’uiliser les applis iOS qui me fascine. Autour de moi, la majorité des gens ‘pas des techos, pas au boulot) seraient ravis de se débarasser de Windows / MacOS et de garder leur OS et surtout leurs apps mobiles dans un format desktop ou laptop. Google s’est tiré une balle dans le pied avec ChromeOS, MS a pas d’app mobiles… gg Apple de enfin sortir un toaster-fridge apres avoir réalisé que c’est plutot un four+grill en fait.

    Répondre
  • Alu
    12 novembre 2020 - 19 h 19 min

    @Pascal Rebreyend:
    Moi ce qui me fait peur avec les SoC ARM c’est le Bootloader non normalisé qui est super pénible si on veut installer autre chose que l’OS initialement vendu avec le PC…

    On le voit déjà avec les chromebook…quel galère d’installer la distribution Linux que l’on souhaite dessus…alors que chrome OS est un linux…le comble…

    J’attends de voir ce qui va se passer…pour le moment je reste sur mes PC pro x64…au moins avec eux je sais à quoi m’attendre.

    Répondre
  • JFR
    12 novembre 2020 - 19 h 26 min

    Quand on voit qu’Apple vend des iPad avec un vieux design à un tiers du prix du modèle pro, peut être qu’il feront pareil avec les MacBook à l’avenir. Je verrais bien un MacBook à 700€ dans quelques années.

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  • 12 novembre 2020 - 19 h 45 min

    Il y a 15 ans j’avais décidé de passer du monde pc/linux/nt vers le monde mac: l’imac g5 etait tres tres seduisant. Mais au final toutes les promesses de performance du g5/altivec/etc n’ont pas ete satisfaites. Et de tres loin. Meme si la machine en elle meme etait une reussite. Bref plus du marketing qu’autre chose..
    Et meme en passant sur un iMac core2duo qui lui etait parfaitement equilibré il y avait là encore des echecs technologiques sur les apis/technos maison qui etaient bien sur le papier mais qui n’etaient utilisés que par les logiciels apple, les autres tournant en mode normal.
    Meme en etant repassé sur pc/linux avec un nuc skull canyon je reste toujours impressionné par le travail d’apple quand je regarde le vieux mac mini core2duo a coté: le meme volume …mais avec l’alimentation integré et non pas une grosse brique en plus.

    Répondre
  • JB
    12 novembre 2020 - 19 h 48 min

    Bonsoir Pierre,

    Super article, un de plus, merci :)

    Une question me taraude et n’ayant jamais été utilisateur de Mac, tes lumières – ou celles des lecteurs du blog – me seraient utiles : j’ai dans mes souvenirs le fait qu’Apple ait longtemps résisté à l’utilisation de processeurs Intel et que l’usage de CPU de cette marque est relativement récent (passage des PowerPC co-développés avec IBM aux solutions Intel en 2005 après une rapide recherche sur le net : https://fr.wikipedia.org/wiki/Transition_d%27Apple_vers_Intel).

    Le tournant pris par Apple est-il donc si historique que ça ? Ils ont su développer leurs puces sur-mesure dans le passé et j’ai le sentiment qu’ils retournent un peu à ça en ce moment. Je me trompe ou loupe un élément majeur de la transition en cours ?

    Merci d’avance pour tes (vos) retours.

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  • 12 novembre 2020 - 20 h 13 min

    @Pierre : « le compère Adobe, fidèle Lieutenant d’Apple depuis toujours »
    Ce n’est pas tout à fait vrai. Les relations entre Adobe et Apple ont été bien tendues à une époque, ce qui avait notamment poussé Apple à développer Final Cut Pro, Aperture, etc.

    D’ailleurs, le premier éditeur vidéo qui va tirer parti du M1, c’est FCPX. Je suis curieux de voir comment DaVinci Resolve va suivre, en comparaison.

    Bel article de vulgarisation en tout cas.

    Répondre
  • 12 novembre 2020 - 20 h 29 min

    L’Apple Mini à 799€ est presque abordable pour une machine apple de par ses performances annoncées.
    Presque étonné.

    Répondre
  • Xo7
    12 novembre 2020 - 22 h 36 min

    Je vais casser l’ambiance, mais le monde se referme sur une monde de communautés de plus en plus hermétiques, et l’informatique n’y échappe plus, tout le contraire de ce que voulait IBM en divulguant les bases de son PC (avec des arrières pensées commerciales, certes!). Si cela se trouve dans l’avenir il faudra décliner son identité numérique en citant son groupe d’appartenance, lequel groupe se portera garant de vos droits (NFC et Cie). Pas d’achats ou d’abonnement : pas d’équipements – pas d’équipements : pas de tutelle – pas de tutelle : pas de droits… Il est très loin le siècle des lumières, bon courage les linuxiens !

    Répondre
  • 12 novembre 2020 - 22 h 55 min
  • 12 novembre 2020 - 23 h 49 min

    En tout cas, ils viennent d’assurer le verrou ultime de leur machine….

    Apple a toujours été le contraire d’ouvert, ça se confirme. C’est bien un argument pour ne pas aller chez eux en temps qu’utilisateur !

    Par contre, en temps qu’actionnaire, qu’ils vendent, qu’ils vendent ! En ce passant d’Intel (vraiment au creux de la vague) ils concentrent la valeur, et donc mon profit !

    Répondre
  • 12 novembre 2020 - 23 h 50 min

    @Chouette Mâ-Mâ: L’article ne donne pas vraiment de réponse. Mais j’ai hâte de voir de vrais tests.

    Répondre
  • bob
    13 novembre 2020 - 0 h 41 min

    La fin du Hackintosh ?

    Répondre
  • 13 novembre 2020 - 2 h 01 min

    D’après la brochure commercial ce qui est rogné c’est 1 coeur graphique. Généralement plus c’est performant plus il y a de la perte sur une gamme de processeur. Je crois qu’il n’y aura rien d’impressionnant et quand le poisson sera accroché, ils vendront des services cloud. Malheureusement c’est du bullshit.

    Répondre
  • 13 novembre 2020 - 5 h 29 min

    @R2D2: avec le g5 tu avais quelques bench qui était mis en avant par apple qui démolissait le x86…… mais la réalité était tout autre..

    ça fait déjà un moment qu’il y a des tonnes de résultants dans geekbench qui font sourire

    l’attente d’un windows n’est pas la même qu’un mac…..

    Répondre
  • 13 novembre 2020 - 7 h 52 min

    Ce qui est fortement étonnant, c’est qu’il n’y a pas si longtemps Microsoft avait sorti un Windows ARM qui n’était pas loin d’être inutilisable. J’en avais déduit fort hâtivement que les puces ARM, c’était bon pour les téléphones mais qu’il y avait un monde vis à vis des exigences PC. Il semble bien que Apple jette un pavé dans la mare et je ne peux pas m’empêcher de repenser à Microsoft. Sont-ils mauvais au point de bâcler Windows sur ARM, est-ce que le chip Apple est vraiment exceptionnel et Aplle va rester seul avec cette techno ARM sans que les fabricants de PC ne l’adoptent ?
    Bref, une série de questions que cet excellent article, le meilleur sur le sujet, pose in-fine.

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  • 13 novembre 2020 - 8 h 51 min

    @calvin: Ou changer la carte mère. Non ?!?!

    Répondre
  • 13 novembre 2020 - 10 h 10 min

    La fin du hackintosh… Apple avait déjà ajouté des fonctions cryptographique dans ses bécanes intel, sauf erreur de ma part, & ça commençait à être compliqué.

    Quand à l’échec de microsoft sur ARM, il n’est du qu’à leur aveuglement: ils n’ont pas fourni de toolchain capable d’assurer un portage transparent des programmes windows classiques, pas forcément plus « intel specfic » qu’un programme linux/unix quelconque. Pire encore, ils longtemps ont cantonné leurs tablettes ARM à un rôle de XBox « pro »/grosse tablette plus que de PC peut être pour masquer des performances nettement en deçà des archo x86

    Après apple conçoit quelque chose entre l’archimède/risc PC crypté et la bonne vieille « station de travail ». Ca sent qd même le déjà vu, quand SUN, HP SGI et consort, lassés des motorola 68k ont tous développés leur CPU maison, leur unix maison (oui oui #jesuisvieux aussi, mais pas tant que ça j’étais qd même tout gamin à l’époque)

    Ca a laissé quelques belles technologies, comme l’inimitable couche de rendu graphique d’IRIX, j’ai nommé opengl, mais tous ont ont vanté la nature « unique des « visionnaires » qu’étaient leurs clients, et peu ont survécu, puisque les visionnaires excédés par des prix prohibitifs ont pris le large les un après les autres, et ses sociétés ont coulé ou lâché leur Hard, pris en éteau entre la montée en puissance des X86 émancipés du vieil MSDOS et cet itanium, soit disant plein de promesses mais qui aura qd même un peu fait long feu

    (à l’exception d’IBM et de HP dans une moindre mesure, mais l’un est un (ex) mastodonte vieux de presque un siècle et demi, croisé avec une hydre, pour la repousse des têtes, tandis que l’autre, venu de l’instrumentation, était diversifié dans l’impression et le PC)

    Que va peser apple et son matériel qui flatte l’ego (de ceux qui veulent bien l’être…) avec un intel et un AMD, qui ayant chacun phagocyté un grand designer de FPGA pourraient repartir dans une course aux armements avec des processeurs partiellement reconfigurables et proposer une nouvelle norme de programmes hybrides capables de charger à la volée un bytecode dans un FPGA pour faire du massivement parallèle de façon plus optimisée encore qu’avec un, CUDA sur un GPU, et de l’autre un alibaba dont la filiale Pingtouge pourrait pousser son avantage sur l’encore jeune mais très prometteur xuantie/RISCV

    Bref je pense qu’apple va garder captif ses lovers de façon encore plus efficace (ça sent la transition amour=>syndrome de Stockholm) mais de là à dire que « it’s a revolution »….

    Répondre
  • 13 novembre 2020 - 11 h 05 min

    @Bastien B.:
    Apple et ses lovers :lol:
    ça fait longtemps qu’une bonne partie des clients traditionnels Apple sont allés voir ailleurs. Mais Apple a son marché, de niche, peut être, mais rentable, et vraiment rentable.
    Ce qui semble ses dessiner, ce sont des machines plus autonomes, avec un processeur plus performant dans la même enveloppe budgétaire, c’est à dire conservant les même marges pour Apple.
    et si pour cela il faut virer Intel … et bien Apple va virer Intel, ils ont, en interne, ce qui semble être souvent considéré comme la meilleure équipe de design du processeur offrant la meilleure performance au watt.
    D’après les infos provenant d’utilisateurs des machines de développement ça fonctionne vraiment bien, y compris en développement avec des environnement virtuels.

    @JB : Apple a réalisé de multiples changement d’OS et de proc : Motorola 6xxx puis 68xxx, Motorola/IBM PowerPC, Intel X86, maintenant ARM … en comparaison au passage Risc -> X86, je pense que celui ci devrait être moins douloureux.

    @Bob : oui, encore 3 à 5 ans de support des Mac X86, puis terminé.

    Répondre
  • 13 novembre 2020 - 11 h 13 min

    @Diddy:

    Oui dans un monde type PC ouvert modulaire … mais je vois mal Apple vendre juste une carte mère à changer dans leur MacBook malheureusement

    Répondre
  • 13 novembre 2020 - 11 h 22 min

    Ou comment produire un SoC unique 8CPU/8GPU/8GoRam qu’on décline à toutes les sauces !
    D’abord on filtre ce qui fonctionne et jusqu’à quelle fréquence ça monte.
    Puis on décline en gammes : 1 des GPU fonctionne mal ? on le désactive, il ne reste plus que 7 GPU, et ça ira dans la gamme en dessous. Ca monte bien en fréquence, hop dans le mac pro… etc … :D

    Ils ont vraiment rationalisé jusqu’au bout la chaine de fabrication.
    En verrouillant tout l’écosystème, ils viennent d’atteindre le rêve ultime de Jobs.

    Ils sont très forts. Et c’est terrifiant.

    Répondre
  • 13 novembre 2020 - 11 h 40 min

    Belle machine mais va-t-on avoir, comme pour les iphone ou les chromebook, des machines inutilisables dans 4 ans car l’OS ne sera plus mis à jour?
    Ma femme, prof des écoles, a des besoins simples (word, internet ect) et utilise un portable de 2013 car mis à jour sur win 8 puis win 10, mémoire augmentée et disque dur remplacé par un SSD.
    parallèlement elle a changé 3 fois d’iphone, qui fonctionnaient mais les app ne supportaient plus les version IOS qu’elle avait…
    j’espère juste que cela va donner un coup de boost à intel et autres comme lors de la sortie des Ryzen.

    Répondre
  • 13 novembre 2020 - 12 h 11 min

    Apple continue a faire ce pour quoi les fans sont en érection h24 et les autres dégouttés h24 également. Bref apple fait du apple.

    Effectivement au final ça ne change rien, ceux qui payent vont payer d’avantage et les autres continuer à aller voir ailleurs.

    Vraiment rien ne change, mettre un mp3 sur son iphone reste aussi difficile en 2020 qu’il y a 10 ans.

    Une pensée compatissante pour ceux qui viennent d’acheter un macbook pro en core i7 qui doivent avoir des douleurs dans le fondement :)

    Répondre
  • 13 novembre 2020 - 12 h 15 min

    bonjour,
    j’ai hâte de voir la suite, j’ai encore plein de questions,
    * avenir des pc et linux si arm prend le dessus à long terme ? licence, pilote proprio …
    * pour moi un gpu très performant consomme forcément beaucoup et … chauffe (jeux, graphisme,applis pro) Le ventilo sera en option payante ou on va avoir à faire à des pc bridés spécial bureautique ?
    * intel va sans doute avoir moins de problème de stock prochainement ?

    bonne journée

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  • 13 novembre 2020 - 12 h 41 min

    Merci pour cet article super bien écrit. Je pense que là où Apple risque de gagner le plus, c’est dans la compatibilité logicielle avec tout son écosystème. Avoir un ARM sur l’iphone, l’ipad, les macbook, le mac mini, c’est certes, difficile à faire transiter au début, mais à long terme, ça risque d’être ultra rentable pour eux et les développeurs.

    Cette vague risque de pousser Microsoft à s’investir plus dans ARM (il me semble qu’ils sont sur un projet de nouvel OS ce genre non ?), même si ça n’a en général pas le même impact.

    Enfin, c’est là que tu vois qu’Nvidia a super bien lu le marché et profité de l’opportunité qui lui a été offerte.

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  • 13 novembre 2020 - 12 h 51 min

    @jmax:

    La grande force de la stratégie d’Apple est de maitriser de bout en bout du SOC jusqu’à l’OS. L’optimisation logicielle va être poussé à fond pour pouvoir obtenir le max de perf.

    Je ne pense pas que les ingénieurs de Microsoft soient plus mauvais mais ils ne maitrisent qu’un bout de la chaine même s’il essaient d’aller vers plus d’intégration OS/Logiciel/SOC avec Qualcomm (Snapdragon SQ1/SQ2). Mais ils ont encore du chemin à faire …

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  • SGT
    13 novembre 2020 - 14 h 31 min

    Merci Pierre et bravo pour cet excellent article.

    Il est dommage que des personnes comme toi ne participent pas aux émissions style 01net live event. Lors de leur retranscription de la keynote Apple M1, on a eu droit à des « experts » sans véritable culture hardware, incapables de donner une vison plus large que le côté Apple centric et incapables de peser le pour et le contre. Idem, la presse informatique en ligne française (style Numérama,Les numériques, etc.) n’a pas brillé pas par la finesse de ses analyses sur ce sujet.

    Personnellement, certes il faut toujours prendre avec des pincettes les annonces Apple avec leur fameux « jusqu’à x fois » mais je pense que peut-être que cela va faire enfin bouger Intel, qui fait du sur place depuis des années. A tel point qu’AMD a réussi à le rattraper, voire même à le dépasser. Et par ailleurs il serait souhaitable que tout cela va donner des idées à Microsoft pour proposer une offre ARM mieux construite. Donc c’est bon pour la concurrence et l’émulation pour ne pas se retrouver avec un roi du pétrole dont on connait sa philosophie d’enfermement dans une cage dorée.

    On perd au passage les possibilité de mise à niveau même si aux vu des specs annoncées on aurait de quoi voir venir. Personnellement je me suis fais dernièrement un petit PC en plus du gros en récupérant une vielle carte mère, clavier/souris et petit SSD et en achetant pour 75 € une core I5/2500k, une barrette de RAM de 8Go et une licence W10 pro. On ne compare pas les pommes et les oranges certes, mais outre le plaisir du montage, c’est bien de pouvoir se fabriquer des machines qui tiennent encore largement la route avec de la récupératon.

    Ayant un Macbook pro en plus de mes PC je ne pense pas craquer de sitôt pour cette nouvelle architecture mais je suis très curieux de voir les premiers « véritables » bench single core et applicatifs. Les scores GeekBench pour moi cela ne veut rien dire.

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  • 13 novembre 2020 - 14 h 51 min

    @Emmanuel:
    Je reste sceptique sur le « génie » des designers d’apple, qu’on nous a vanté à chaque génération de processeur Iphone. on est sur un Fabriquant qui n’a jamais été autre chose que Fabless, et qui fait certes une fort belle construction, mais autour du coeur d’un autre. Alors certes, ils tiennent la corde sur le rapport conso/puissance, mais du fait de la nature niche de leur marché, pour combien de temps? face a des acteurs de masse comme intel ou AMD dont le savoir faire descend au niveau du transistor, ou les clients habituels de TSMC: Samsung, Mediatek, ….
    Sans parler d’un potentiel acteur, dans un futur pas si lointain, qui ne connait que trop bien les problèmes de watts au travers de ses parfois très voraces processeurs graphiques: NVIDIA

    Je le redis, l’ARM en « mode captif », c’est le fantasme des financiers (maîtrise de la chaîne de valeur) et des marketeux (le pieds pour la tarification des licences comme des se(r)vices) ça me rappelle furieusement l’écueil des stations de travail d’autrefois

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  • 13 novembre 2020 - 15 h 00 min

    @SGT: Je pense que le format même n’est pas idéal pour avoir la tête froide. Participer à la conférence d’Apple qui a bien compris comment le web informatique se transformait en relais géant de sa com en égrainant un chapelet d’infos au compte goutte, c’est directement se mettre au service de son marketing.

    Le principe du genre c’est de reprendre immédiatement, et le plus vite possible avant les concurrents du secteur, la communication publicitaire d’Apple. On fait une capture d’écran, on reprend l’annonce et on publie. Si Apple dit que son nouveau truc est 10 x mieux, le format empêche de se questionner sur la véracité de l’annonce. On publie et on réfléchira plus tard parce que dans 5 secondes Apple va annoncer encore autre chose. Pas le temps de réfléchir en fait.

    Cela est lié au support. Ces « grands messes » Apple génèrent énormément de visites et donc d’affichage publicitaire. Mieux tu colles à la conférence, plus tu affiches de pages et plus tu gagnes d’argent. Ne pas réfléchir te rapporte donc plus que de réfléchir. C’est fou comme vision du métier mais c’est clairement le cas et j’ai côtoyé suffisamment de rédactions pour savoir que c’est bien là le nerf de la guerre.

    Ca n’empêchera pas les articles plus fouillés d’apparaitre par la suite mais la communication d’Apple sera passée. Les médias auront relayé de plein gré le message calculé par les équipes marketing d’Apple pour toucher au maximum les esprits. C’est tout ce qui compte.

    J’ai participé à quelques unes de ces grands messe quand je bossais chez Cnet, j’ai vite compris que la critique n’avait pas le temps d’être présente. Le discernement suppose une analyse que le format ne permet pas. Et ça Apple l’a super bien compris, bien mieux que tous les autres.

    C’est le luxe d’être en solo et de ne pas diffuser de pub. Je me fiche du direct, que ce billet soit lu 1000, 100 000 ou un million de fois. Je publie 2 jours après l’évènement et ce travail ne me rapportera directement strictement rien financièrement parlant. Mais c’est pas grave car il cultive la différence du blog et hier j’ai eu quelque chose comme 50€ de soutien suivant sa publication. J’en demande pas plus.

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  • 13 novembre 2020 - 18 h 10 min

    @ Bartien B

    Apple est un des 3 membres fondateurs d’ARM (https://en.wikipedia.org/wiki/Arm_Ltd.#Founding)… je pense (en fait non je ne pense pas, je suis sûr) qu’ils savent faire plus que simplement prendre un coeur d’un « autre » et faire une machine autour ;-)

    Les processeurs type ARM utilisent une structure fournie par ARM, sous licence; après il est possible de faire ce qu’on veut. Le M1 ou l’A14 en sont de parfaits exemples. Et puis Apple connaît cette architecture depuis longtemps: 1) le Newton dans les années 90, 2) l’iPhone depuis 2007. Et ils tiennent la chaîne de bout en bout, de la conception des CPU, à la vente d’un produit fini, en passant par le logiciel système. Beaucoup aimerait pouvoir en dire autant…

    Apple a réussi à s’entourer d’une équipe fort efficace (soit directement en engageant comme des mecs de chez Intel en Israel, oui ceux qui ont mis au point la technologie Core…, soit en rachetant les boîtes comme PA Semi), et se dire que tout ce savoir-faire puisse être intégré au mac, et bien c’est cool.

    Intégrer des applications natives universelles (ARM et Intel) n’est pas une vision d’avenir, c’est déjà la réalité. XCode permet, via Catalyst, de supporter dans un même package compilé les spécificités du Mac (menus déroulants, fenêtrage, boîtes de dialogues, …). En plus, cela se fait facilement. Et Rosetta2 ce n’est pas pour rien que c’est la version 2, y’a eu une 1 précédemment lors de la migration du PPC vers Intel y’a 15 ans déjà.

    Non, je pense que le truc qui va retenir les gens, c’est la virtualisation; là y’a un hic. Ok, Windows pour ARM existe, mais n’est pas distribué pour l’utilisateur final. En entreprise cela peut poser problème…

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  • 13 novembre 2020 - 18 h 15 min
  • 13 novembre 2020 - 19 h 24 min

    @skyroller:
    Le newton date des années 90 (apple avait pris des part dans « acorn risc machine » à cette fin), la techno des cores ARM a fortement évolué entre temps, et je ne dis pas qu’ils ne savent pas utiliser cette archi (c’est un savoir faire en soi que les fabless chinois comme allwinner ont eu le plus grand mal à acquérir), mais qu’ils n’en sont pas/plus les géniteurs, et c’est bien différent (sans parler des process de fonderie, etc …) Intel conçoit ses puces de Bout en bout, de la macroarchitecture jusqu’au process derrière chaque transistor. AMD a fait de même jusqu’à il y a peu, et j’imagine qu’ils sont certainement encore en capacité de le faire, tout comme IBM (sauf si les entités POWER se trouvent dans la SPIN-OFF qui va rentrer en bourse). ils ont donc un contrôle sur leur archi à un tout autre niveau
    Le concept du fat binnary vient sauf erreur de ma part de de riscos qui l’utilisait allègrement dans les années 90, et quand à cette « merveilleuse » invention qu’est RosettaII, Sun translatait du code Windows/X86 sous solaris/UltraSPARC via wabi il y a plus de 20 ans … Donc oui je confirme, il ne s’agit pas d’une « vision d’avenir » ;)
    Le seul génie que je concède à une marque qui est capable de vendre un socle complètement inerte près de 1000 euros, c’est d’avoir su revenir aux prix des machines d’il y a quinze ans (l’époque ou payer un portable 2000 euros, c’était la base) sans que ça ne choquent personne, et d’arriver à vous faire croire que si vous payez qq chose trois fois son prix, vous êtes quelqu’un d’exceptionnel

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  • 13 novembre 2020 - 19 h 42 min

    @SGT:

    😃😃 Jusqu’a x fois..
    j’ai regardé justement le podcast « The Full NERD »de PCWORLD sur Youtube ou le mec disais que pendant la conférence l’un des intervenants nous a gavé de diapo avec des détails technique sur le cache, le fabric etc…
    Et juste après, il nous met un graphique avec deux traits et nous dit « jusqu’a 4x ».

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  • 13 novembre 2020 - 19 h 47 min

    @skyroller: J’avais pas pensé à la virtualisation, c’est pas juste un hic, c’est un défaut majeur qui empêchera certainement l’adhésion des entreprises au concept, ou alors le devoir de réécrire des applis métiers dont les codeurs sont probablement des disparus…

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  • 13 novembre 2020 - 20 h 22 min

    Je suis moi aussi très impatient de voir ce que va donner cette nouvelle puce, et celles qui suivront.

    Juste pour revenir sur un point :

    > Un premier logiciel de montage vidéo qui épousera au mieux les capacités spécialisées de la puce aura un net avantage sur le marché.

    Je ne pense pas qu’une équipe qui maîtrise un logiciel de montage X va passer d’un seul coup à un logiciel Y juste parce que pendant quelques semaines il va être plus rapide que X. Le coût et surtout le temps perdu à faire la transition enterra tout gain de performances de la part du logiciel Y.

    Excellent article sinon ;)

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  • 13 novembre 2020 - 20 h 52 min

    @Clément Nerma: Ce n’est pas ce que je veux dire en fait. Les « équipes » entrainées et équipées de materiel et de licences ne changent pas de machine au gré des promos ou des annonces. Leur choix est souvent plus mûr. Par contre les utilisateurs lambdas qui cherchent a faire des montages des 5000 vidéos qu’ils font avec leurs smartphones sont attentives à ce genre de détail. On est dans un monde ou les prix des logiciels ont drastiquement baissé. Les meilleurs logiciels du monde en vidéo son gratuits ou a moins de 300$. Il faut donc se démarquer. un bon moyen est de proposer un truc qui va superformer les autres en profitant des fonctions câblées des puces : Comme l’IA, comme l’encodage, comme la gestion temps réel.

    aucun pro ne prendra un MacBook Air pour monter un projet pro. Un particulier qui découvre de fonctions câblées sur un Air pourra largement se dire « ça me suffit » et investir.

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  • 14 novembre 2020 - 14 h 03 min

    @Bastien B:
    ça fait plus de 10 ans que la remarque « ah ils sont vraiment très très bons  » suivi de « mais pour combien de temps ? » est prononcée !
    Alors peut être qu’à un moment les concepteurs présents chez Apple vont être dépassés, mais pour l’instant il semble que ce ne soit pas le cas, et là Apple vient de présenter une solution qui semble tenir la route.
    De ce que j’ai cru comprendre de ces machines : pour le même prix qu’un MacBook Air intel inside vieux d’un an il est possible d’en avoir un nouveau Apple ARM Inside qui offrirait une puissance de calcul triplée, une capacité vidéo quintuplée, le tout sans ventilateur avec une autonomie de quasi deux jours de travail (18 h)
    Comme ça, sur le papier, ça devrait se vendre …

    Pour les performances du Apple Silicon M1, et son futur, il y a un article Anantech qui est intéressant : https://www.anandtech.com/show/16226/apple-silicon-m1-a14-deep-dive/2

    bon appétit @ tantôt

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  • 14 novembre 2020 - 14 h 17 min

    @prog-amateur: Avoir un ARM sur l’iphone, l’ipad, les macbook, le mac mini, c’est certes, difficile à faire transiter au début, mais à long terme, ça risque d’être ultra rentable pour eux et les développeurs.

    La difficulté du multi plateforme n’est pas de compiler le programme (ça marche assez facilement depuis de lustres), le pb de ce type de dev est l’interface homme machine : une appli iphone ne peut pas être utilisé de matière confortable sur une tablette ou un ordinateur. (et réciproquement) Tu peux penser à l’échec de windows 8 ou MS a tenté de fusionné l’OS mobile et PC : ça ne marche pas, un gros menu démarré prévu pour être utilisé au doigt ne fonctionne pas avec une souris. Résultat ils ont abandonnés totalement le mobile et sont revenu en arrière sur le menu démarrer.

    Ensuite attention c’est pas parce que c’est écrit ARM que c’est compatible.

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  • 14 novembre 2020 - 16 h 04 min
  • 14 novembre 2020 - 17 h 06 min

    @Skwaloo:
    Sur Macbidouille, dans les commentaires d’articles, il y a des testeurs de la machine Apple qui parlent de virtualisation, et qui semblent dire que ça fonctionne pas trop mal.
    Ces témoignages concernent l’usage de doker.

    Répondre
  • 15 novembre 2020 - 11 h 11 min

    Ils sont gravés par quel constructeur ces M1 ?

    Répondre
  • 15 novembre 2020 - 21 h 50 min

    Je ne comprends pas, windows 10 fonctionne mal sous arm en natif compilé tout exprès pour ce soc, et il marcherait bien en virtualisation sur un soc conçu pour macOs ? Ca parait quand même un peu fumeux.

    Répondre
  • 16 novembre 2020 - 12 h 41 min

    @Emmanuel:
    Put… Bug, mon post a été squeezé
    J’ai parcouru l’article, un poil trop de superlatifs pour être honnête, et surtout oser comparer ça au power10 alors que pour l’instant, cette débauche de moyens sert à jouer à cady crush, glander sur internet, consommer relax et regarder la casa de papel en 12k sur un écran 5 pouces me laisse quelque peu perplexe. Et même si du temps du powerpc apple a présenté d’excellent serveurs rack 1U elle n’a jamais pénétré ce marché en profondeur (peut être parce que le system designer d’un énorme serveur tient en général trop du plantigrade pour être sensible à l’idée être « quelqu’un d’excepotionnel »)
    Et encore une fois, apple est toujours Fabless, ce qui n’est pas le cas d’intel, et si AMD l’est désormais , il lui reste la culture « fonderie » et la maîtrise bout en bout de la conception de ses bêbêtes (Globalfoundries est en fait leur ex-fonderie dans laquelle ils ont longtemps conservé des parts)

    Répondre
  • 16 novembre 2020 - 12 h 45 min

    @Skwaloo:
    Ca devient fermé parce que c’est une design boîte noire (c’est bien connu les magiciens ne révèlent jamais le contenu de leur boîte), sans parler de la probable intégration des fonctions Tx qui va compliquer lourdement le développement de périphériques pour qui ne fait pas allégeance

    Répondre
  • Moi
    16 novembre 2020 - 14 h 49 min

    Si Intel est actuellement en 10 nm et ARM en 7, y a-t-il des sous-traitants capables de graver en 5 nm pour Apple ?

    Répondre
  • 16 novembre 2020 - 15 h 46 min

    @calvin: c’est déjà le cas à l’heure actuelle. Tout est soudé, on ne peut plus rien changer

    Répondre
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