3 impressionnantes Nanomachines à soutenir

Nanomachines ? On est ici dans l’engin réduit à sa plus simple expression, ces 3 projets en financement participatif sont extrêmement impressionnants de compacité. A vrai dire, les machines sont parfois plus petites que la connectique dont elles dépendent. 3 projets particuliers dans la lignée des Raspberry Pi.

3 mini projets, des nanomachines et le mot n’est pas trop fort, mais évidemment, 3 engins qui ne feront pas forcément la joie du grand public. Et pourtant, avec des tarifs tournant entre 15 et 30$, ces solutions pourraient rendre des services à tout le monde.

AsiaRF AWM002 nanpomachines

On a toujours besoin d’un plus petit PC que l’autre, cette phrase  décrit bien le AWM002 mini kit d’AsiaRF, une de ces nanomachines qui se veut être une base de programmation plus compacte et moins cher que la Raspberry Pi pour l’Internet des Objets. Cet engin au look surprenant avec son SoC plus compact que son port RJ45, montre à quel point les machines ont évolué ces dernières années.

Dans la carte Ralink RT5350 qui l’équipe on retrouve tout ce qu’il faut pour se connecter de base, un module Wifi 802.11 b/g/n, un processeur MIPS cadencé à 380 MHz, 8 de stockage flash et 32 Mo de mémoire vive. Un port USB est disponible, un port Ethernet 10/100 et le tout s’alimente par un port MicroUSB. Pas mal pour une carte de 2.7 x 3.5 cm…

AsiaRF AWM002 nanpomachines

L’ensemble est pilotable via une liaison réseau SSH, ne disposant pas de sortie vidéo il faudra uniquement la programmer à distance via un autre micro. Elle exploite OpenWRT et pourra donc piloter de nombreux projets grâce à des ports intégrés. Possible ainsi de lui relier des solutions USB puis de programmer l’ensemble pour réagir à un événement et enfin de communiquer en fonction via réseau filaire ou Wifi. D’autres exemples sont donnés par les développeurs du projet : Talkie Walkie Wifi,  Camera IP, Enceintes Wifi, Robotique en le couplant à des Arduino, serveur d’impression…

Le développeur à besoin de 6000$ pour financer le projet, 6000 $ qu’il va donc demander sur la plateforme de Crowdsourcing Indiegogo.com. Les premiers modules proposés à 15$ pièce sont tous partis mais vous pourrez en trouver à partir de 23$ sans la connectique. Il faut compter 38$ pour la version avec USB et Ethernet. La livraison devrait être rapide, Juillet prochain, il faut dire que l’engin est finalisé et le modèle de base a même été approuvé par la FCC et possède la norme CE.

WifiDuino

Second élément de ces nanomachines, le WifiDuino est comme son nom l’indique un petit module compatible Arduino et décliné en 3 variantes autour d’un composant réellement ultra compact (25.6 mm x 38.8 mm x 11.0 mm).

Toujours sous Indiegogo, le petit module est à la recherche de 23 000 $ pour exister, avec un prix de base de 29$ il a déjà réuni plus de 3500 $ soit 15% de ses besoins de financement.

Au menu, un module WifiDuino en 802.11b/g/n, un second n’offrant pas de module Wifi mais un minuscule écran OLED en 128 x 64 pixels et enfin une combinaison des 2 offrant affichage et connexion sans fil. Respectivement à 29, 30 et 44$ en tant que supporters du projets, ces modules sont parfaits pour apporter une connexion sans fil à un projet Arduino de base et afficher d’un coup d’oeil les éléments que vous désirez directement sur son petit écran.

WifiDuino

L’ensemble est, bien sur, Opensource et on est là sur un produit réellement conçu pour devenir une pièce maîtresse dans la conception de machines connectées sous Arduino. Les possibilités sont énormes. De la réalisation d’objets indépendants à la conception de modules autonomes, des milliers d’applications sont possibles. Bien enfermé dans une boite, avec quelques capteurs en parallèle, vous pouvez avec ce simple module fabriquer une station météo complète, un système d’alarme intelligent,un robot connecté et les milliards d’autres bidules qui dorment encore dans votre cervelet.

WifiDuino

La date de livraison prévue est Octobre de cette année.

VioCore

Enfin, le VoCore est également un petit circuit reprenant le même chipset Ralink RT5350 sous MIPS mais cette fois ci à 360 MHz. Il a déjà explosé les scores d ‘Indiegogo avec plus de 50 000$ récoltés sur les 6000 nécessaires au projet. Il s’agit d’une simple carte  avec tous les éléments nécessaires à la création d’objets connectés.

VioCore

Il faudra jouer du fer à souder mais sur ce petit carré de 2.5 cm de côté on retrouve un processeur donc mais également la connectique pour créer des objets reliés au web : Un module Ethernet 10/100M, de l’USB 2.0 mais aussi tout un tas de connecteurs spécialisés : UART, I2C, I2S, PCM, JTAG et 20 GPIOs.

De cette petite puce, on peut donc concevoir des milliers d’applications : Toutes sortes d’objets connectés d’abord avec la présence d’un Wifi 802.11 b/g/n. Cette puce est conçue avant tout pour rendre des objets communicants et les exemples donnés par ses créateurs éclairent sur ses avantages : Il est envisageable de créer toutes sortes de choses en réseau, de l’imprimante (imprimante 3D, outils robotisé) à une solution de stockage maison.

VioCore

Mais  il est également possible d’envisager, avec une simple batterie rechargeable, des applications plus complexes et en mouvement. Avec encore une fois 8 Mo  de mémoire flash et 32 Mo de mémoire vive, on peut faire de cette VoCore la base de solutions mobiles ultracompactes qui iront du tracker GPS sur mesure à des capteurs embarqués en tous genre.

toujours sous OpenWRT, le VoCore est totalement libre et détaillé : Du PCB au bootloader, tout sera documenté. Une vraie brique de base pour tout meccano électronique. Le succés de ce dernier module est impressionnant, il faut dire qu’a 15$ pièce au lancement, désormais à 20$, cette solution apporte une véritable base de travail pour concevoir son propre monde connecté. Livraison prévue en Octobre 2014.

Source : CNX Software et Liliputing.


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11 commentaires sur ce sujet.
  • 2 juin 2014 - 19 h 58 min

    Quand je vois ça je me demande comment la domotique vendue pour les particuliers peu être aussi chère aujourd’hui!
    Avec ce genre de module toutes les prises d’une maison peuvent être intelligente et proposer chacune des applications spécifiques sans qu’il y ai un serveur contraignant!
    Avec ce genre de produit l’on pourrait imaginer un monde vraiment connecté ou tous les appareils communiqueraient.
    Le soucis reste du coté des capteurs qui sont parfois hors de prix ou avec de mode de transfert de donnée proprio!

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  • 2 juin 2014 - 22 h 00 min

    De bons gros connecteurs ethernet et usb dans leurs belles cages en metal. Beau blindage qui saura « absorber » une bonne partie du signal Wifi!
    Je pense que c’est pour cela qu’il semble y avoir a un connecteur pour déporter l’antenne. Et tant pis pour la compacité de l’ensemble…

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  • 3 juin 2014 - 3 h 41 min

    Ah ça fait bien plaisir d’entendre parler du toujours vaillant OpenWRT dans ces colonnes !
    Pour ceux qui connaissent pas, c’est une distribution Linux créée il y a une dizaine d’années et qui peut s’installer sur la plupart des routeurs wifi du marché, pour pouvoir ensuite les reprogrammer facilement. Avec un port USB (ou un NAS) on peut étendre le stockage très limité des ces machines pour installer sans problème toutes sortes de serveurs, de librairies et d’utilitaires déjà existants, et gérer de nombreux périphériques et interfaces.

    Pour donner un exemple (et vous raconter ma vie) j’ai justement passé pas mal de temps sur ce système ces dernières semaines pour contrôler un assemblage de petits appareils pemettant d’envoyer des télécopies depuis un vrai fax sous forme d’image dans des MMS…
    Alors en plus d’un vieux fax, j’ai relié et entassé tous les éléments dans un « tupperware » (un terme informatique qui désigne tout ce qui est boîtes en plastique de ta Tata) qui contient par ordre d’encombrement, du plus gros au plus petit : 2 alimentations 5V/2A, pleins de câbles, le boitier VOIP (pap2t), le hub USB, les clés flash et 3G, et enfin le « cerveau » : le déjà tout petit routeur Tp-Link WR703N (moins de 6x6x2 cm et à 20 euros sur ebay) sous OpenWRT qui fait tourner des script Bash pour gérer cette « mini-usine à gaz » :)

    Mon mini routeur, qui fait la même chose que mon mini-pc d’il y a 5 ans, pourrait donc être directement remplacé par ce ridicule, minuscule VoCore et son nano-dock usb/ethernet (en photo dans l’article), certes deux fois plus cher mais avec un large choix d’entrées/sorties, et 10 fois plus petit !!

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  • 3 juin 2014 - 8 h 44 min

    @youri : les capteurs ne sont pas du tout hors de prix, il y en a toute une ribambelle à moins de 2€ fdpin.
    Merci Pierre pour le petit point, mais finalement ce qui fait le succès d’un machin c’est la communauté. Et celle d’Arduino est très importante. Et un module avec le port USB (programmable sans montage) coûte moins de 5€. Idem pour le Raspberry, il y a mieux mais la petite carte dispose d’une grande communauté et finalement c’est bien les usages disponibles qui font le succès et moins les performances ou la compacité. Je voulais ajouter que j’utilise Arduino et Raspberry au quotidien, mais jamais dans de la domotique (sauf si l’arrosage en fait partie). Je suis persuadé qu’il existe des milliers de personnes (plus ?) qui utilisent les modules pour autant d’usages sans jamais en faire la « publicité » : les montages sont simples, peu onéreux, opérationnels. Il me semble que les petites cartes ci-dessus sont davantage des gadgets « geek » pour ceux qui achètent et ne font jamais rien parce que ceux qui font ont déjà leurs solutions.

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  • 3 juin 2014 - 10 h 23 min

    @NonNon: Je respecte ton point de vue mais ton discours est étrangement similaire à celui des gens qui parlaient de la Rpi à son annonce et encore aujourd’hui. Pour beaucoup, ces cartes ne sont que des gadgets de fond de tiroir. Mais dans la pratique il y a plein d’usages potentiels des 3 nanomachines ci-dessus. On peut leur accorder le bénéfice du doute ?

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  • 3 juin 2014 - 19 h 26 min

    @NonNon: ?? apparemment tu n’es pas au courant mais OpenWRT a une communauté importante et beaucoup plus ancienne (y’a qu’à voir le wiki) mais ça c’était avant que le DIY soit hype…
    des milliers de personnes (plus ?) qui utilisent un routeur pour autant d’usages sans jamais en faire la « publicité » (sauf que là c’est vrai) :D

    jusqu’il y a peu, « flasher » un routeur WRT54G d’occasion (ou une petite Fonera gratuite !) était la solution la plus économique pour jouer avec les GPIO (et autre UART) avec un très bon rapport performance/encombrement/consommation, et ça a contribué à l’émergence de toutes ces cartes « bidouilles ».

    les « nanomachines » présentées ici sont des versions très miniaturisées de l’Arduino Yun, équipé d’un processeur MIPS plus gourmand, mais aussi plus puissant, et qui peut bénéficier de la large logithèque d’OpenWRT, regroupant ainsi le meilleur des deux mondes : matériel à basse consommation, ouvert et documenté + distribution Linux riche et éprouvée, optimisée pour l' »embarqué ».
    sauf que le Yun coûte minimum 60 euros, alors qu’on trouve le WR703N facilement à moins de 20 euros (voir photo sur : http://wiki.openwrt.org/doc/hardware/port.gpio )
    le « nanomachines » présentées dans l’article sont donc un progrès (matériel à puissance et compatibilité équivalentes mais miniscule et consommant très peu) ce qui explique probablement leur succès.

    d’ailleurs les vrais n’ont pas attendu tous ces gadgets « prè-fabriqués » genre Arduino ou Raspberry pour électroniciens du dimanche (dont je fais partie) pour programmer une EPROM !

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  • 3 juin 2014 - 21 h 33 min

    Intéressant tout ça, il ne reste plus qu’a espérer qu’une communauté se forme et reste active

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  • 3 juin 2014 - 22 h 03 min

    J’adore !

    Ces petits joujoux sont attendus depuis bien longtemps… il faut se rendre compte : pour $20 (dollars! même pas euros), on se retrouve avec un linux qui tient au creux de la main, et assez de puissance pour faire de la domotique, de la robotique, des hacks bizarres, …etc…

    Jusqu’à présent, il fallait détourner des objets moins puissants (style routeurs à 20/30€) pour arriver à faire des choses similaires, avec beaucoup plus de limitations.

    Là, on obtient pour pas très cher un objet multi-usage pour le hacker. Et quand on voit comment la R-Pi a été détournée par les hackers, avec le succès qu’on lui connait, je pense que ce genre d’objets connectés pourrait bien marcher si l’information de leur existence circule sur le Net comme il faut.

    On a 2 nanomachines similaires avec un processeur très puissant (~350MHz) qui ouvre des perspectives inouies surtout auprès de la communauté temps réel et bare-metal, et une autre basée sur l’arduino, moins puissnate mais hybride et très bien équipée, qui séduira une communauté moins exigeante en puissance qui pourra utiliser les outils très simples de l’écosystème arduino.

    Il faut que ce genre d’innovation continue, à chaque fois ce n’est que du merveilleux !

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  • 3 juin 2014 - 23 h 39 min
  • 4 juin 2014 - 11 h 44 min

    Openwrt n’est qu’une partie de ses nano-machine, pour faire des objets connecté ou autre il va falloir plus d’electronique et de la programmation pour la partie arduino & software que ce sois sur smartphone ou PC Linux/windows/mac etc pour avoir de l’interaction.

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  • 4 juin 2014 - 19 h 01 min

    @x3n0: je vois, tu parles d’une communauté de projets autour du produit.

    Aucune inquiétude à avoir en ce qui concerne l’exploitation de ces engins (sauf bug matériel…) :
    ces machines bénéficient déjà d’un bon support (open-source) sur Linux et OpenWRT, et s’appuient sur des librairies, protocoles et entrées/sorties complètement standards.

    Après, libre à chacun d’interfacer avec ce qu’il veut en amont (gui/réseau/interaction) ou en aval (capteurs, moteurs et autres périphériques), les exemples documentés s’appuyant aussi sur des standards ne manquent pas sur internet…

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