UDOO Vision X5 et X7 : des cartes de développement sous Atom

Les cartes de développement Udoo Vision sont équipées de processeurs Intel Atom et d’un microcontrôleur ATmega32U4.

Les Udoo Vision sont deux nouvelles cartes de développement présentées comme des alternatives au Raspberry Pi et autres solutions ARM puisqu’elles embarquent des puces x86 Intel Atom de génération Apollo Lake.

Les Vision X5 et Vision X7 sont deux évolutions d’une même architecture de cartes équipées de puces et de mémoire différentes. La base de leur proposition est de mêler une puces x86 compatible avec une grande variété de systèmes et un MicroControleur ATmega32U4 qui se comportera comme une solution Arduino. On retrouve d’ailleurs les 26 broches d’une solution Arduino Leonardo sur la carte.

Les deux cartes proposent une connectique assez riche dans un format très compact qui respecte le format Pico-ITX. Soit 10 cm de large pour 7 cm de profondeur. A bord on retrouve un eDP et un MiniDisplayPort avec CEC, un connecteur jack audio combo 3.5 mm, deux ports réseau Ethernet Gigabit, deux USB 3.0 Type-A et deux brochages USB 2.0. Il sera également possible de profiter d’un port série via des broches également présentes sur la carte.

Les cartes sont livrées avec une dissipation très efficace.

Les Udoo Vision proposeront également une LED RGB témoin d’activité, une interface infrarouge et de quoi connecter un ventilateur piloté. Elles seront alimentées en 12 volts 3 Ampères via un jack dédié standard. Enfin, un emplacement M.2 permettra d’ajouter un module Wi-Fi et un second M.2  un modem 4G. Mais dans ce cas là vous condamnerez le M.2 2280 qui servira au stockage SATA de la machine. Il faudra alors compter sur l’alternative proposée par le constructeur.

Minimachines

La UDOO Vision X5 est équipé d’un processeur Intel Atom x5-E3940, une puce quadricoeur lancée en 2016… Elle fonctionne à 1.8 GHz avec un circuit graphique Intel HD 500 proposant 12 EU. Ce modèle propose 4 Go de mémoire vive LPDDR4 et d’une mémoire eMMC de 32 Go. La UDOO Vision X7 propose, quant à elle, un Atom x7-E3950, toujours un quadricœur mais cadencé à 2 GHz  avec un circuit proposant 18 EU. Ce dernier modèle embarque 8 Go de LPDDR4 et 64 Go de stockage eMMC. 

Les prix publics de ces cartes sont de 349$ HT pour la X5 et 419$ HT pour la X7

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11 commentaires sur ce sujet.
  • bob
    25 mai 2023 - 15 h 59 min

    Ça ressemble à une blague.

    Répondre
  • 25 mai 2023 - 16 h 07 min

    @bob: Pourquoi ?

    Répondre
  • 25 mai 2023 - 17 h 14 min

    Sûrement parce qu’il y a des CPU du même constructeur dans la même enveloppe thermique qui sont beaucoup plus puissants.

    Répondre
  • 25 mai 2023 - 17 h 23 min

    Je loupe sans doute quelque chose mais j’ai beaucoup, beaucoup de mal à y voir un intérêt:

    – le moindre ARM64 un tant soit peu récent peut offrir plus de puissance et bien moins de conso, et donc du refroidisesment passif, pour une fraction du prix. Un Rock 5b, nanopi r6s, ou tout autre en RK3588 c’est 2.2x plus puissant que cet atom x7, et on en a pour 150€.

    Et pour ceux qui ont un besoin impérieux d’x86 la news d’il y a quelques jours montre justement l’Ace Magician T8 Pro, idem 2x plus puissant, pour là aussi 150€, soit moins de la moitié du prix.

    Alors, chouette y’a un arduino à 10€ dedans, pour 250€ de plus…

    Répondre
  • 25 mai 2023 - 19 h 11 min

    @Cinos: Oh ben je suppose qu’ils répondent à un appel d’offre. L’exploitation du format Pico-ITX est probablement lié à une demande technique spécifique. Ce qui sera vendu en dehors est très certainement du « bonus ».

    D’un point de vue d’usage pour un « particulier » évidemment, ce n’est pas un bon calcul. En remplacement de cartes HS ou obsolètes pour un industriel c’est peut être une bonne affaire ?

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  • Dom
    26 mai 2023 - 0 h 18 min

    Deux gars d’Intel ont trouvé une vieille caisse en bois toute poussiéreuse dans un coin de la cave, ils ont eu peur qu’il y ait un monstre dedans comme dans Creepshow, mais en fait ils l’ont ouverte et… « Oh la vache, des Atom ! Qu’est-ce qu’on va pouvoir faire d’un truc aussi obsolète ? On les vire à la benne ou on en fait des cartes de dév beaucoup trop chères ? »
    Les puces préhistoriques de l’article de l’autre jour étaient en dessous, au fond de cette même caisse.

    Répondre
  • bob
    26 mai 2023 - 1 h 42 min

    mmmm Pierre, les commentaires précédents répondent au pourquoi.

    Je ne vois pas les cas d’usages et c’est hors de prix.

    Les cartes à base de RK3588 c’est de la bombe, ça ne consomme rien, ça chauffe pas des masses, c’est moins cher, c’est plus puissant et y pas de BIOS de merde qui t’oblige à te contorsionner parce que Microsoft a fait signer des accords secrets au constructeur pour faire chier ceux qui veulent installer du Linux sur leur PC.

    Je suis grossier mais j’ai pas fini mon café…

    Bises de Tianjin.

    Répondre
  • bob
    26 mai 2023 - 6 h 34 min

    Non mais là ils ont aussi pris des Arduino de 2012, pas un pico, un esp ou du risc. Juste le truc bien aligné avec le proco Intel.

    Au moment où arrive une Orange Pi 5+ avec un RK3588/8Go pour moins de 100€…

    Répondre
  • 26 mai 2023 - 10 h 08 min

    C’est pas les mêmes marchés : c’est fou le nombre d’industries qui rêvent de retrouver des cartes Atom pour remplacer celles qui sont flinguées.

    Intel a fait une bourde marketing en annonçant la fin de l’atom il y a quelques années => bcp d’industriels se sont alors dits qu’ils ne pourraient plus faire de cartes embarquées en x86, les plus frileux ont fait des stocks de cartes en fermant les yeux, les plus téméraires ont passés sur ARM.
    Ca m’avait fait halluciner, alors qu’Intel voulait juste dire : stop aux atom, on passe aux core … lolilol.

    C’est clair qu’un RK récent te flingue en puissance ces atoms.
    Mais c’est aussi clair que des procs intel récents feraient des cartes follement puissantes dans le même tdp.

    This is a land of confusion.

    Répondre
  • 26 mai 2023 - 11 h 20 min

    @bob: Je crois que tu ne comprend pas bien la problématique ici.

    Imagine que tu es un industriel, avec des machines outils installées par centaines de milliers au travers de 100 pays sur chaque continent. Tu confies leur maintenance à des sous traitant localement. Avec des contrats de fonctionnement te collant des pertes colossales si les machines sont en panne plus de XX heures d’affilée. Ca existe dans plein d’industries différentes : Du monde de l’ascenseur à celui de l’industrie alimentaire en passant par celui de l’imprimerie. Si ton robot qui fait tourner le convoyeur pour remplir les bouteilles de jus de tomate est en panne pendant 12 heures d’affilée, tu dois payer une amende. C’est dans ton contrat. Ce coute un poil plus cher que la différence entre une Orange Pi et une Udoo car en gros tu compenses tout les produits alimentaires qui vont être envoyés à la poubelle parce que ton matos est en panne.

    Ces milliers de machines que tu as vendues sont sous un logiciel maison, développé pour X86 sur des cartes mères validées et discutent avec les différents éléments de la machine via un vrai port série.

    Est-ce que tu crois vraiment que parce que tu as fait une économie de 400€ en achetant une carte ARM à 100€ par rapport à une solution a 500€ sous carte x86 tu vas gagner de l’argent ? Tu penses que déployer deux architectures en parrallèle sur le terrain va être bénéfique ? Former tes milliers de sous traitants à la gestion d’un nouveau hard ET d’un nouveau soft sera facile ? Pour économiser quelques euros sur une pièce qui coute des centaines de milliers d’euros à l’achat et surtout un bon pourcentage de ce prix chaque année en entretien ?

    Il faudra donc prévoir une intervention de remplacement et de reconfiguration de chaque machine au pied levé lorsque l’intervenant arrivera à l’usine ou le materiel est en panne. Pendant que la sauce tomate cuisinée le jour même commence a dépasser l’heure de mise en boite, tu dois dire au patron de la PME que « LOL attendez je dois changer la carte et faire un basculement sous ce nouveau système. Et puis ensuite il va falloir refaire tous les timings et les rentrer à la main dans la machine parce que là, elle connait pas combien de grammes de sauce elle doit injecter dans chaque boite ni à quel rythme. On devrait être OK d’ici la fin de semaine c’est bon ? »

    Et ben bizarrement donc, ça ne marche pas comme ça.

    Il y a des changements d’architecture dans l’industrie mais c’est réglé et planifié en amont. Pas au petit bonheur. Les ingés de ces boites trouvent un materiel stable, fiable et qui tient la route par rapport à un cahier des charges long comme le bras d’un calamar géant. Souvent le processeur embarqué il est exploité à 1% de ses capacités et fait tourner une tâche en boucle toute sa vie. Il n’a pas besoin de performances extraordinaires mais de robustesse. Une fois que le materiel est trouvé, une nouvelle gamme complète de machine est construite avec. Et le fabricant se renseigne un tout petit peu sur la disponibilité de ses nouvelles cartes. Par exemple une marque va lui proposer une carte ARM ou x86 qui sera construite au minimum pendant 10 ans. Avec, là encore, un contrat béton.

    Et voilà que quand la nouvelle machine est prête, elle est commercialisée petit à petit dans chaque région. En parrallèle de cette commercialisation, des agents de terrain vont former les gens qui assureront la maintenance. Des documents techniques sont produits. Des logiciels sont développés pour pouvoir faire des transitions d’un materiel à l’autre sans impacter la production trop longtemps. Des milliers de pièces détachées sont fabriquées puis stockées dans des centres agréés qui pourront les déployer suivant les besoins de la maintenance locale. Et cela pour chaque pays voir chaque région où le materiel est déployé.

    En clair, y a pas un Zorro de la maintenance qui se pointe chez un fabricant de pot d’échappement en lui disant, « Roger je vais te faire économiser 400 balles » en changeant une carte x86 qui correspond à certains critères (x86, compatible avec le logiciel, format Pico-ITX, robustesse, port série, compatible GPIO d’un Arduino) par une autre parce qu’elle est plus puissante alors que le robot du monsieur c’est un bras qui porte un fer à souder qui tourne autour d’un pot 2 fois par minutes, 8 heures par jour sans jamais varier, toute sa vie. Que la carte ait un processeur qui fasse ça en occupant 1% de ses ressources ou 0.01% de ses ressources importe assez peu au final.

    Et ne croit pas que cela veut dire que le marché est figé hein, le soucis des cartes Raspberry Pi en ce moment c’est que l’industrie a commencé a basculer vers elles. Et que la Fondation a justement signé des contrats qui les force a les livrer en priorité. J’en avait parlé ici : https://www.minimachines.net/actu/400-000-rasperry-pi-par-mois-112691. En réalité c’est juste plus lent de faire changer son materiel à un Heildelberg ou à un Otis qu’à Jean-Kevin sur sa machine de développement perso.

    https://www.youtube.com/watch?v=AVUib5yFuA4

    Tiens regarde par exemple, le montage d’une Heidelberg XL162, une grosse presse Offset 8 couleurs : comme dit la description : 8 semaines de travail, 280 tonnes de matos, 12 monteurs pour installer la machine. Si la carte mère d’un élément est une solution Pico-ITX sur base x86 avec Arduino et port série PERSONNE n’aura l’idée de faire une économie de 400 balles pour la remplacer par une solution différentes de celle agréée par la marque. La machine doit couter des millions d’euros, son entretien des centaines de milliers d’euros, son installation c’est 2 mois x 12 salaires. Les 400€ de différence entre une UDOO et une Orange Pi 5+… C’est même pas un sujet.

    Répondre
  • Luc
    27 mai 2023 - 11 h 16 min

    @bob: « Les cartes à base de RK3588 c’est de la bombe, ça ne consomme rien, ça chauffe pas des masses, c’est moins cher, c’est plus puissant »: Oui
    « et y a pas de BIOS de merde »: mais des microcodes, des bootlader fermés, les BSP fournis par les producteurs de cartes sont souvent bricolés à l’arrache et l’intégration au noyau mainline Linux est longue et laborieuse.

    La solution x86 permet de s’affranchir de ce genre de soucis que ce soit sous Windows ou Linux (Intel porte son matériel dans le noyau).

    Les applications industrielles évoquées par Pierre peuvent être pilotées par des appareils à base d’ARM bien entendu. Mais on ira plutôt piocher du côté de NXP et ses IMX par exemple en raison de la garantie du support et de la pérennité du produit. Dans tous les cas, le rapport performances/prix est désastreux (*) mais ce n’est pas du tout le critère de choix.

    (*) Un SOM à base de IMX8 (2xA72 + 4xA53) pour comparer à un RBPI4: « à partir de 134$ ».
    Le kit d’évaluation est à plus de 500$ !

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