Intel annonce le Thunderbolt 5 et ses 120 Gbps de bande passante

Le Thunderbolt 5 est, comme les versions précédentes, une arme commerciale d’Intel. Le format étant intégré aux systèmes du fondeur, adjoint à ses puces ou facile à implémenter pour la marque, il démarque son offre de celle d’AMD. Il est parfaitement possible pour un fabricant de PC d’intégrer du Thunderbolt dans une machine AMD. Mais le coût de cette implantation sera plus élevé, ce qui aura un impact pour le public. Soit en terme d’image si le constructeur fait l’impasse sur cette fonction. Soit en terme de prix en ajoutant l’ensemble des composants nécessaires.

Le Thunderbolt 5 est annoncé par Intel pour conserver cet avantage. Avec l’arrivée du Thunderbolt 4 et de son presque jumeau l’USB4, les avantages réels du format d’Intel étaient brouillés, du moins pour le grand public. En examinant les formats à la loupe et avec un peu de connaissances techniques, on différencie bien les nuances entre les deux protocoles. Mais avec un même numéro de série et un format physique identique, beaucoup d’acheteurs ne faisaient plus spécialement attention à quel protocole équipait leur machine.

Le Thunderbolt 5 remet les pendules à l’heure pour Intel qui va pouvoir à nouveau creuser la différence entre son format et l’USB. Outre le changement de vitesse qui va faire passer Intel à la 5e alors que l’USB sera toujours en 4. La marque met en avant une évolution de sa bande passante qui atteint désormais 120 Gbps au maximum.

Un des points clés de ce changement de format vient de la souplesse de son usage. Le système permet d’adapter les transferts suivant les besoins. Il sera possible de profiter d’une solution distribuant 80 Gbps en entrée comme  en sortie ou de se contenter de 40 gbps en entrée et de pousser des données jusqu’à 120 Gbps. Un élément qui ne sera pas au cœur des besoins de chacun mais qui concernera des usages finalement très spécialisés. Des affichages ultra ultra haute définition, par exemple, mais peut être également des données à destination d’une carte graphique externe par exemple.

Le point qui intéressera sans doute plus le grand public sera plus lié à la praticité du format. Le fait qu’un seul et unique câble USB Type-C puisse servir à piloter une foule d’usages différents dans les meilleures conditions. Et cela sans avoir à jongler avec des formats propriétaires, en assurant une rétro compatibilité et une vraie simplicité d’usage. L’image ci-dessus illustre bien ce constat. Un seule branchement sur un port USB Type-C Thunderbolt 5 et c’est toute une panoplie d’usages qui s’ouvrent pour l’utilisateur. Avec, pour commencer, une compatibilité vers les meilleurs standards : DisplayPort 2.1, USB4 V2, USB3.2 Gen2, PCIe 4.0… L’assurance de pouvoir retrouver les usages les plus courants et surtout leur propre rétrocompatibilité avec les formats précédents.

La bande passante ensuite avec les vitesses évoquées ci-dessous qui promettent une certaine pérennité au format de par les vitesses atteintes mais aussi les formats vidéos qu’elle suppose. On parle désormais de vitesses de rafraichissement atteignant les 540 Hz sur un écran. Les flux multi écrans évoluent également puisque le format peu encaisser trois flux UltraHD en 144 Hz. Enfin, la nouvelle norme offrira de nouvelles possibilités d’alimentation avec la possibilité de connecter un PC en 240 watts et jusqu’à 15 watts pour des accessoires. Pour rappel le Thunderbolt 4 limite cette alimentation à 140 watts.

Tout cela dessine un avenir où l’usage du Thunderbolt 5 assure de multiples services. L’idée est de fournir à l’utilisateur une sorte de repère pour choisir son futur matériel et donc influer sur sa décision de processeur au final. Pour Intel, c’est évidemment une bonne manière de s’assurer de la visibilité et des ventes. On se doute que les futures générations de processeurs Intel feront comme d’habitude de Thunderbolt 5 un atout autant technique que commercial.