Le constructeur Arctic indique que sa solution est capable d’encaisser 47 watts de TDP pour les puces qu’il doit supporter. Une vision assez large de ses capacités qui me posait question dès l’annonce du dissipateur, aujourd’hui un test en bonne et due forme nous en dit plus sur ce quoi ce dissipateur est réellement capable.
C’est le site Test-produits-fanless.fr qui nous propose son verdict, il avait déjà testé le précédent modèle d’Arctic M1 Passif pour puces AMD. Son verdict est assez clair, la nouvelle solution de la marque est intéressante mais il faut lui fixer certaines limites.
Le site a testé l’ Arctic Alpine 11 avec plusieurs cartes mères en MiniITX : La Asrock Z87E-ITX et MSI Z97I AC. Une autre carte en Thin-MiniITX a également passé avec succès l’épreuve de son installation : La Asus Q87T. A chaque fois, l’imposant dissipateur de 9,5 cm de côté pour 6,9 cm d’épaisseur impressionne mais réussit à se glisser sur les cartes.
Un test sous OCCT montre rapidement un Throttle sur les puces, mais il ne représente pas un suage réel d’une machine
En pratique, les tests ont été faits avec plusieurs processeurs : Un Intel Celeron G1820T qui propose un TDP de 35W, un Core I3-4350T toujours en 35W de TDP et enfin un Pentium G3258 qui grimpe quand à lui à 53W de TDP. Deux puces en dessous de l’estimation d’Arctic de 47 watts et une légèrement au dessus donc.
Un test d’encodage sous Handbrake montre que la solution est plus costaud qu’il ne parait.
Les tests sont tous assez clairs, la solution supporte assez mal un usage très intensif même avec un processeur de 35 watts. Si ces usages ne correspondent pas au profil visé par Arctic, ils montrent les limites de ce type de solution très basique. Personne n’achètera un Arctic Alpine 11 pour dissiper une solution destinée à effectuer des rendus vidéo sur le long terme, la destination de ce type de solution est plutôt dans une proposition de machine de bureautique ou de web silencieuse. Rien n’interdira de pousser un peu plus loin son processeur de temps en temps mais avec le risque de voir celui-ci Throttler et donc amenuiser ses performances pour ne pas griller.
Les résultats globaux des tests montrent un très bon comportement de la solution en usage classique
Dans un usage plus conventionnel mais très gourmand, on voit clairement que le dissipateur permet un usage complet d’une puce, même à 100% de ses capacités de calcul, sans aucun souci. La conclusion du site est claire. L’Arctic Alpine 11 passive pourra encaisser sans aucun souci tout type de processeur LGA 115x de 25 watts et en dessous sans jamais poser le moindre problèmes. Pour une solution de 35 watts de TDP chez Intel, il est possible de remplacer un système de ventilateur par cette inaudible à condition de ne pas avoir d’usage de calculs lourds à faire : Tout ce qui va être de type jeu 3D pendant de longues périodes, rendus vidéo ou de séquences 3D poussera rapidement le processeur en Throttle et diminuera d’autant les performances de la puce.
Mais pour un usage en machine bureautique, en lecture multimédia ou en surf, cette solution est très intéressante à étudier. D’abord, elle n’est pas chère avec un prix de revient sous les 11€, ensuite elle est parfaitement calibrée pour accompagner une puce LGA de type Celeron ou Pentium qui sont des processeurs conçus pour un usage léger et classique.
Si vous avez un engin de ce type et que son boucan vous énerve, un passage par une solution SSD combinée à ce type de dissipateur pourrait donc radicalement changer la donne.
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Source : Test-produits-fanless.fr
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Et s’il vous reste dans un coin, un peu de peinture noire, badigeonner la bestiole après l’avoir dégraissée : vous gagnerez quelques degrés de moins :)
@lepanda: Sérieusement ? La peinture ne gène pas la dissipation ??
@Pierre
C’est cette solution que tu as monté sur le Voyo V1 pour régler ses problèmes de dissipation ? :-p
J’ai hâte de voir le montage maison ! :)
@clarknova :
Non, ça ne gène pas, bien au contraire. Le fin film de peinture monte à la température du métal aisément.
J’ai passé quelques années en labo d’essai et les prototypes testés (électroaimants) perdaient environ 15/20°C sous tension constante(usage normal quoi..) : ne me demande pas la valeur de la tension :)
C’est un phénomène physique bien connu. D’ailleurs il existe des dissipateurs noirs (ô surprise!), mais, dans le cas cité par Pierre, vu le prix, ça n’en valait probablement pas la peine.
@lepanda
Un phénomène physique bien connu ? Si tu as des références, je voudrais bien voir ça, pour ma culture.
Attention quand même avec les peintures, elles supportent généralement mal les variations de température (vous avez déjà essayé de peindre un radiateur en fonte avec de la peinture « spéciale » et mesuré combien de temps elle met avant de s’écailler ?).
En plus, l’espace entre les lames d’alu est ce qui va permettre la circulation de l’air et donc l’évacuation de la chaleur. Cet espacement a été calculé par des ingénieurs en fonction de la taille des lames. Un couche de peinture va réduire cet espace et potentiellement limiter la circulation de l’air.
@eviltwin:
« En plus, l’espace entre les lames d’alu est ce qui va permettre la circulation de l’air et donc l’évacuation de la chaleur » : tu n’exagères pas un tout petit peu ? quelle est l’épaisseur d’une couche de peinture ?
Emmissivité :
https://www.google.fr/search?q=emissivit%C3%A9+d%27un+corps&ie=utf-8&oe=utf-8&gws_rd=cr&ei=whfYVp7JKcaHU92VkegG
ou aussi les concepts de transfert d’énergie :
http://www-energie2.arch.ucl.ac.be/transfert%20de%20chaleur/3.2.htm
[…] que l’alpine 12 fera mieux que le 11 ? Un test de l’Alpine 11 montrait que la solution était parfaite pour des processeurs affichant…. Efficace pour des machines de 35 watts et un peu sous dimensionné pour les puces de 47 […]