Orange Pi AI Stick 2801 : Une clé pour booster les IA à 67€

Intel a sorti ses Movidius, des clés dont le rôle est d’apporter des capacités de calcul spécifiques aux intelligences artificielles des solutions déconnectées. Orange Pi fait de même avec sa AI Stick 2801 sous Lightspeeur 2801s.

On connait Orange Pi pour son activité de concepteur de cartes de développement classiques. Nées autour du succès des Raspberry Pi, la marque a choisi de développer des dizaines de modèles variés pour combler du mieux qu’elle pouvait les espaces vides laissés par la fondation. Aujourd’hui elle propose du neuf !

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La puce Lightspeeur mesure 7 mm sur 7 mm

La Orange Pi AI Stick 2801 est une solution qui ressemble beaucoup à la clé Intel Movidius. Une solution créée pour améliorer les capacités de calcul des IA et surtout leur permettre de travailler de manière déconnectée. La marque s’est sans doute basée sur une solution existante de Gyrfalcon créée autour d’une puce Lightspeeur 2801S baptisée PLAI Plug USB 3.0 qui propose une puce similaire et qui vient d’être mise sur le marché. Enfin, c’est vite dit. Pour pouvoir acheter cette puce, il faut d’abord remplir un formulaire détaillant son futur usage et alors, si votre projet plait suffisamment au vendeur, il acceptera que vous passiez à la caisse.

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Orange Pi fera évidemment moins de manières pour vous vendre sa solution. Il suffira de payer les 67€ demandés pour recevoir sa solution. On retrouvera le même processeur ASIC SPR2801S Lightspeeur comprenant deux Matrix Processing Engine et des fonctions de calculs dédiées à l’intelligence Artificielle  annonçant 2.8 TOPS @ 300mW et jusqu’à 5.6 TOPS @ 100 MHz. 

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La solution prendra en charge TensorFlow, Pytorch et Caffee mais Orange Pi ne fournira absolument aucun support à ce point de vue. Un SDK est proposé mais aucun autre élément de prise en main n’est disponible pour exploiter la puce. Il semble nécessaire d’employer une solution Ubuntu 16.004 pour manipuler la puce et que la machine embarquer au moins 2 Go de mémoire vive et 4 Go de stockage. La clé fonctionne en USB 3.0 même si aujourd’hui Orange Pi ne propose absolument aucune carte de développement capable de faire fonctionner Ubuntu avec 2 Go de mémoire vive et un USB 3.0…

On se retrouve donc confronté à une situation assez bizarre. D’un côté, on a Orange Pi qui développe une solution materielle accessible contre une poignée de dollars mais sans support logiciel et de l’autre Gyrfalcon qui propose une solution logicielle mais pour laquelle il faut expliciter son usage avant de pouvoir utiliser le matériel… 

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Je suppose que Orange Pi espère voir débouler sur le net des travaux libres autour du SDK de la puce Lightspeeur  afin que tout un chacun puisse s’en inspirer et en profiter. Les usages de ce type de solutions peuvent être très variés. De la webcam qui reconnaîtra votre maître chat pour lui ouvrir sa chatière à la reconnaissance de visages ou d’objets en passant par toute une gamme de travaux qui peuvent être accélérés avec ce type de puce… Les usages sont nombreux. Encore faut t-il que quelqu’un se penche sur le concept et accepte de travailler pour le bien du reste de la communauté… Qui sait, un jour on pourra peut être accélérer la reconnaissance des films à partir de leurs premières images et au travers d’une immense base de données avec ce type de puce ? En attendant, les clés Movidius d’Intel sont bien compatibles avec les Raspberry Pi.

Source : CNX Software


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7 commentaires sur ce sujet.
  • 19 novembre 2018 - 18 h 37 min

    @Pierre LECOURT: « Qui sait, un jour on pourra peut être accélérer la reconnaissance des films a partir de leurs premières images et au travers d’une immense base de données avec ce type de puce ? »
    Ça existe déjà depuis longtemps pour la musique en utilisant des algorithmes de similarité,
    permet de mesurer le degré de parenté, et donc aussi la détection de copies,
    mais je penses que ça existe aussi pour les images, la reconnaissance de visages et la vidéo !
    Je n’ai malheureusement pas retrouvé ce très vieil article très intéressant,
    trouvé dans Science Vie Micro ou Usine Nouvelle….
    Je ne penses pas que l’IA soit nécessaire, la logique floue est amplement et suffisamment rapide !

    La logique floue (fuzzy logic, en anglais) est une extension de la logique classique aux raisonnements approchés. Elle consiste à tenir compte de divers facteurs numériques pour aboutir à une décision qu’on souhaite acceptable.

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  • 19 novembre 2018 - 19 h 35 min

    @J.DEBON: Oui cela existe depuis longtemps pour plein de trucs. Mais accélérer ce traitement en local indépendamment dune base de données en ligne qui va analyser ce que l’on écoute ou visionne au passage, ce serait nouveau.

    Répondre
  • 19 novembre 2018 - 20 h 19 min

    @Pierre Lecourt:
    Je crois que ça existe déjà pour la reconnaissance faciale,
    donc ça serait pas difficile d’adapter cette technologie aux films…
    et je ne suis pas sûr qu’une IA fasse spécialement mieux ou plus rapidement !

    J’avais un copain dans les Années 80 qui avait conçu un logiciel qui permettait de
    gérer plusieurs dizaines de millier de cartons de loto sur Goupil 3 afin de
    faire des radios lotos et de savoir qui avait gagné en temps réel !
    Mon copain Didier CARRIÈRE avait trouver une méthode permettant par élimination
    de faire cela avec très peu de puissance, une véritable prouesse pour l’époque…

    Je veux dire qu’avec un schéma de simplification hyper-logique,
    on a besoin de beaucoup moins de puissance…
    encore faut-il avoir la ou les bonnes personnes ayant la logique suffisante !

    Je me souviens de tous mes amis du Club MICROTEL d’Albi, qui s’amusait tout les ans
    à essayer de résoudre un certain nombre de problèmes logiques, des concours même,
    et honnêtement, ils y en avaient certains vraiment très très bons…
    Et pour ma part, je faisais plutôt acte de présence, j’étais très jeune !

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  • 20 novembre 2018 - 6 h 22 min

    @J.DEBON: En effet, pour la musique il existe des méthodes pour éliminer les cas triviaux et ainsi ne demander de la puissance que pour les cas restants. C’est plutôt efficace.

    En théorie, il existe aussi des méthodes pour la reconnaissance d’image (et donc de visages)… en théorie… avec des cas bien propres. Dans la pratique, à ma connaissance tout du moins, c’est loin d’être toujours applicable. Les échantillons ne sont pas toujours facilement analysables. Même pour la reconnaissance de visages (domaine où beaucoup d’argent est investi car il donne accès à l’industrie de la sécurité) ce n’est pas gagné. Les algorithmes sont lents et facilement trompés.

    Je ne suis pas spécialiste du domaine, mais je n’ai pas vu de solution « locale » très convaincante jusqu’à présent.

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  • 20 novembre 2018 - 8 h 49 min

    Pour les chats, depuis que la puce RFID implantée sous-cutanée (dans le cou, sur le côté/haut) a remplacée le tatouage y’a quand même plus simple que de détroncher minet avec une caméra et de l’IA!

    Et plus fiable aussi, ce qui compte pas mal pour la durée de vie du dispositif quand on a un greffier gentil mais qui aime bien que les choses fonctionnent: Ces chatières ayant en général un blocage mécanique qui peut donner des résultats étonnants:

    -Entrée seule, le matou malin arrive à appuyer sur les taquets motorisés du sens entrée et tirer le panneau avec la griffe pour se barrer et ne s’énerve au moins pas.
    -Blocage complet, la finesse ne fonctionnant pas, il se rue dessus pour la défoncer! Perso, j’ai arrêté d’utiliser ça!

    Conséquance: Le jour ou l’IA déconne car il pleut (poil rabattu)/ rominet s’est battu (tronche en vrac) etc… il y aura du boulot de remise en état du matos derrière!

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  • 20 novembre 2018 - 15 h 35 min

    @yann: la portée RFID n’est pas comparable à celle d’une caméra, ni l’infrastructure nécessaire. Sans compter le chat sauvage non pucé.

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  • 21 novembre 2018 - 11 h 56 min

    @Kikimoo:

    ça existe et c’est utilisé. c’est tout simplement une démarche algorithmique. D’ailleurs je ne vois pas trop l’intérêt de se passer de la démarche algorithmique car il s’agit uniquement d’une comparaison entre ce qu’on connait et ce qu’on analyse….
    D’ailleurs, le cerveau humain ne fait pas autre chose, comparé ce qu’il est entrain de voir avec ce qu’il connait.

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