Pourquoi la Atari Box est devenue Atari VCS

Atari vient de donner quelques nouvelles autour de sa solution VCS. Deux informations importantes sont à retenir. La première concerne la mémoire vive de l’engin qui passe de 4 à 8 Go de DDR3. La seconde concerne les choix techniques faits par la marque et leur justification.

L’Atari VCS n’a pas fini de faire couler de l’encre électronique, avec un calendrier de livraisons pour Juillet 2019 et une campagne de financement sulfureuse, la solution garde un potentiel de buzz équivalent au poids nostalgique que le nom de la marque évoque encore.

Atari-VCS-Family

Nouvel épisode dans cette saga, l’équipe  en charge du développement de la solution Atari VCS indique qu’au vu des 3 millions de dollars engagés sur Indiegogo pour financer la machine, la mémoire vive qui devait être de 4 Go de DDR4 passera au final à 8 Go de DDR4 à la livraison. Une évolution bienvenue et spectaculaire qui offrira plus de possibilités à l’engin.

Par contre, ceux qui espéraient une évolution du processeur AMD Bristol Ridge de 2016 pour une nouvelle solution Ryzen ne verront pas leur voeux exaucés. Atari s’en explique au travers de Rob Wyatt, le tout nouvel architecte système d’Atari pour le projet VCS. Le choix d’un AMD A10-9630P Bristol Ridge est lié à la volonté d’Atari de contrôler la dissipation thermique de sa solution.

Le A10-9630P est un APU issu de l’architecture Excavator d’AMD et composé de quatre coeurs fonctionnant de 2.6 à 3.3 GHz. Avec ses 2 Mo de mémoire cache et son chipset graphique Radeon R5 10 coeurs il développe 35 watts de TDP. Dans mon précédent billet sur la solution d’Atari, je pensais que la puce embarquée était un AMD A10-9700E plus performant, toujours en quadruple coeurs mais cadencée de 3.0 à 3.5 GHz et 10 coeurs Radeon R7. Au final, la solution sera donc moins rapide que prévu. La différence de prix et la possibilité d’employer un socket FP4 ayant du jouer en faveur de la solution A10-9630P.

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Atari explique donc dans un Q&A que le choix de cette puce est lié au TDP de la puce. Les 35 Watts permettant à un dissipateur d’absorber passivement la chaleur dégagée par le processeur sans avoir recours à une ventilation active.

La marque veut conserver un système 100% passif et fermé, son châssis étant en plastique et non pas en métal, il lui est impossible de proposer une dissipation thermique suffisante pour proposer un AMD Ryzen de type 2200G vendu un peu plus cher. Cette pouce affiche en effet un TDP de 65 Watts qui serait difficile à intégrer. La justification est assez bonne d’ailleurs. Un Ryzen 2200G qui ne serait pas correctement ventilé baisserait ses performances en throttling et aurait un comportement alors équivalent à celui d’un processeur de plus petit calibre, probablement effectivement au niveau d’un Bristol Ridge.

L’autre solution aurait été d’intégrer une ventilateur dans le châssis pour aider la dissipation passive et permettre une meilleure performance d’un Ryzen 2200G. Problèmes, cela coûte plus cher tant à cause du processeur que de l’intégration d’une pièce supplémentaire.

En clair, Rob Wyatt indique qu’Atari préfère un Bristol Ridge non ventilé au maximum de ses performances plutôt qu’un Ryzen 2200G castré parce que mal dissipé. Bien entendu, l’intégration d’une sonde permettant de faire fonctionner un ventilateur en cas de besoin aurait été la meilleure solution pour l’utilisateur qui aurait pu découvrir la joie d’une Atari VCS plus performante. C’est la solution qu’emploient 99% des constructeurs de PC aujourd’hui sur le marché ainsi que la plupart des constructeurs de consoles puisque, hormis Nintendo pour sa Switch, la totalité du parc des machines actuelles chez Microsoft et Sony sont ventilées activement. Même la Nvidia Shield est dotée d’un ventilateur. Mais la volonté d’Atari peut se comprendre.

A moins que ?

A moins que cela ne soit qu’une excuse à posteriori pour justifier les choix faits non pas par la marque mais par son partenaire Flextronics qui va concevoir la machine. Rob Wyatt a en effet été engagé le 27 Juin dernier pour venir épauler – Je dirais plutôt commencer à suivre le développement technique – le système Atari VCS. La marque était auparavant totalement incapable d’expliquer ce qui était embarqué dans sa machine.

L’article de The Register qui a enregistré son interview avec Michael Arzt, le directeur des opérations d’Atari, montrait qu’à la fin de Mars 2018 personne n’était capable d’expliquer clairement ce qui était réellement prévu dans la petite boite en plastique.

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Le plus à même de le faire à l’époque était sans doute Joe Moak qui s’occupe du design technique – et non pas électronique – de l’Atari VCS. Cela confirme mon analyse d’un partenariat signé avec Flextronics qui a fourni à Atari une solution clé en main basée autour d’une puce Bristol Ridge. Une solution que la marque a accepté sans comprendre à mon sens de quoi il retournait techniquement. Fin Mars, Atari savait qu’un processeur AMD équiperait sa machine, sans que son plus haut responsable technique n’ait la moindre idée de quel modèle il s’agissait.

Aujourd’hui, il me semble que Rob Wyatt tente une opération de consolidation de l’image de l’Atari VCS. Je pense même qu’il a été embauché pour cela car manifestement il ne pourra pas effectuer de changements majeurs sur le matériel déjà décidé depuis mars sur la solution. Changer quatre puces de 1 Go de DDR4 pour quatre puces de 2 Go n’est pas compliqué mais tout le reste semble beaucoup plus difficile.

Ce qui me fait dire que Rob Wyatt est utilisé par Atari pour crédibiliser sa solution est encore plus perturbant. Il faut d’abord que je vous parle un peu de lui pour vous  donner une idée du bonhomme. Rob est un vétéran du business, son CV est impressionnant. Il a été architecte logiciel et 3D au studio Dreamworks de 1996 et 1998 avant d’être recruté par Microsoft qui le colle au développement de Windows 2000 et de DirectX 8. Il s’éloigne de ces tâches pour développer ce qui deviendra la Xbox. En 2002, il part chez Sony pour  travailler sur la PlayStation 3 et plus particulièrement sur sa partie graphique. Depuis il travaille essentiellement au développement ou à l’optimisation de jeux vidéo dans sa société Tin Giant. En clair, c’est aujourd’hui un mercenaire du code qui vend son savoir faire au plus offrant pour optimiser des jeux.

Atari

Avec des pointures comme Playstation et XBox, le CV de Wyatt est une superbe recrue pour Atari qui a enfin quelqu’un qui va pouvoir parler technique sans se prendre les pieds dans le tapis. Le bonhomme est probablement beaucoup plus calé dans son domaine que les précédents intervenants, ce qui aura un effet positif sur la communication de la marque. Mais en dehors de cet aspect diplomatique ?

Wyatt n’est pas un magicien et si le bonhomme sait diriger et orienter une équipe d’ingénieurs pour parvenir à un but technique, rien ne nous dit qu’il pourra faire mieux qu’optimiser le système Linux embarqué dans la solution VCS par rapport au materiel proposé. Avec une puce de 2016 et malgré toute sa bonne volonté conjuguée aux capacités de spécialisation de Linux, on doute que Wyatt en solo puisse faire beaucoup mieux que ce que l’armée de développeurs Linux déjà en place propose aujourd’hui. On doute qu’il sache faire mieux par exemple que Valve et Alienware/Dell autour du projet SteamBox. Mais surtout, il parait fort improbable que Wyatt puisse infléchir l’avenir du matériel embarqué dans la solution. Ce matériel est déjà en cours de développement et un contrat avec Flextronics a très probablement déjà été signé.

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La direction d’Atari, via Michael Arzt, indique travailler depuis des mois avec Tin Giant et Rob Wyatt. Je n’y crois pas une seconde. D’abord parce que Monsieur Arzt s’est déjà fait prendre la main dans le sac en train de s’arranger avec la vérité pour excuser son incompétence. Ensuite et surtout parce qu’il me parait fort peu intelligent d’annoncer un tel partenariat avec une pointure comme Wyatt le 27 Juin 2018 soit deux jours avant la fin de la campagne de financement participatif de la VCS. Il eut été plus malin de l’annoncer avant si un tel contrat existait puisque tout le monde émettait de sérieux doutes depuis plusieurs semaines sur la solution. La présence dans l’équipe de ce membre reconnu, comme cela a été fait pour tous les intervenants sur la console, qu’ils fassent partie ou non de l’équipe d’Atari, aurait sans doute aidé le financement de la solution.

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La seule personne qui aurait pu avoir  un réel impact sur le matériel, c’est Feargal Mac Conuladh, la première personne a avoir communiqué sur ce qu’on appelait encore Atari Box. Quand il ne s’agissait encore que de rendus en 3D pour tâter le terrain. Vous ne connaissez probablement par Feargal Mac Conuladh mais en Septembre 2017 il était présenté comme le « Créateur et directeur général de l’Atari Box chez Atari ». Cette photo ci dessus est issue d’une capture de l’article de VentureBeat présentant la Box. A l’époque, il n’hésitait pas à indiquer qu’AMD allait développer une puce sur mesures pour la solution.

Dans cette interview du le 9 Octobre 2017 par Venture Beat, Feargal Mac1 détaille son projet d’Atari Box dans les locaux d’Indiegogo . Il indique travailler pour Atari et lancer ce projet de financement participatif pour Atari.

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Où est Feargal Mac Conuladh aujourd’hui ? Il a purement et simplement disparu des communications d’Atari. La marque a même fait le ménage pour ne laisser que le minimum de traces de la présence de son « ex directeur » en ligne. Ci dessus une capture d’écran de 01Net de Septembre de l’année dernière avec l’intégration d’une page Facebook qui a été effacée…

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Pourquoi cette disparition du « papa » de l’Atari Box devenue Atari VCS ? Peut être parce que si le bonhomme semble doué pour proposer des images en 3D qui font rêver, il sent également drôlement le souffre. Dans cette image, on retrouve Feargal Mac alors directeur de Gameband. Une société qui cherchait à lever des fonds pour lancer la Gameband, une smartwatch proposée en plusieurs déclinaisons…

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La plus connue est sans doute la version… Atari. Mais cette montre n’est jamais parvenue au public et n’a jamais été livrée aux investisseurs ayant participé à sa campagne de financement sur Kickstarter.

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Aujourd’hui, Atari explique dans les commentaires de sa campagne Indiegogo sur l’Atari VCS que Gameband n’a plus accès à sa licence pour sortir un jour la montre. Les investisseurs ayant choisi la Gameband Atari ne seront donc jamais livrés.

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Voilà pourquoi il a tout simplement disparu des écrans radars d’Atari. Le monsieur sentait trop le souffre avec son projet de financement participatif avorté. La marque l’a fait disparaitre et lui a même retiré les droits d’utiliser son nom. Le directeur général d’Atari de préciser qu’en pleine campagne de lancement de son projet Atari Box, Feargal Mac aurait quitté Atari.

Cette disparition me conforte dans mon analyse initiale : L’Atari Box est née d’une idée de design, d’une proposition graphique pour voir ce que pourrait donner une console neuve basée sur une idée rétro. Une proposition totalement dans l’air du temps avec les succès des consoles rétro et du rétro gaming en général. Je suppose que cette proposition émane de Feargal Mac Conuladh et qu’Atari a laissé le bonhomme tenter l’expérience.

Devant le succès et le buzz rencontré sur le web, la marque a poussé l’expérience un peu plus loin, contacté des fournisseurs et validé le projet. Avant de comprendre que le web se souvient toujours de tout et que l’aventure Gameband Atari faisait tâche. La marque a alors décidé de reprendre les commandes de l’Atari Box. C’est peut être ce qui explique le changement de nom de Box à VCS2 mais également le report du lancement de la campagne Indiegogo à la fin de l’année dernière. Menée par Feargal Mac à l’époque, elle a probablement été reprise en main par l’équipe dirigeante d’Atari.

Aujourd’hui, Atari fait bien du Damage Control en embauchant un beau curriculum pour rassurer autour de sa VCS dans un scénario technique qui tient debout. Mais la marque a bien fait disparaitre certains éléments de l’histoire originale sans pouvoir changer le scénario réel des événements. Atari n’a pas les moyens d’influer plus largement sur le matériel qui sera embarqué dans la solution.

L’engin qui sera livré sera certes dépourvu de ventilation interne mais restera très daté par rapport à sa sortie en 2019 et son prix ne sera franchement pas avantageux.

Notes :

  1. On le voit arborer une jolie montre jaune…
  2. On note que si le nom de domaine ataribox.com pointe vers Atarivcs.com l’enregistrement des noms de domaines n’a pas été fait avec les même services et donc probablement pas par la même entité.

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33 commentaires sur ce sujet.
  • 18 juillet 2018 - 18 h 55 min

    Si tu as l’occasion de lire « Ces Ordinateurs sont dangereux » de François Quentin
    http://amstrad.eu/modules/newbb/viewtopic.php?post_id=45837

    Cela raconte l’histoire de l’Amstrad CPC par un français proche de Marion Vanier et de Alan Sugar.

    J’y vois un beau parallèle entre la création de l’Amstrad CPC et celle de cette Atari Box. Amstrad voulait sortir un ordinateur qui lui rapporterait un max d’argent et a donc utilisé du hardware pas trop cher. Cela a plu.

    Cela n’a pas les empêché d’en vendre par millions et que bon nombre d’entres nous lui doivent notre carrière/passion :)

    Après, l’Atari Box surfe sur la nostalgie, n’est pas concurrentielle et arrive trop tard sur un marché saturé. Mais la recette a l’air de plaire.

    Répondre
  • 18 juillet 2018 - 19 h 14 min

    @RedBug: Je vais essayer de lire cela merci :). Mais la concurrence à l’époque du CPC et celle d’aujourd’hui n’est juste pas comparable.

    Répondre
  • 18 juillet 2018 - 19 h 16 min

    Tous les prétextes sont bons, on prends un APU moins récents pour des raisons de régulation thermique, les APU Ryzens consomment pas beaucoup plus, non c’est juste une question économique et pour le prix que ce truc coûte, c’est du vol.
    Pareil pour la RAM, la DDR4 n’est pas réellement plus cher que la DDR3 (surtout qu’elle va etre de moins en moins produite et devenir plus chère probablement).
    C’est n’importe quoi.

    Répondre
  • 18 juillet 2018 - 19 h 17 min

    Il aurait été plus judicieux de nous promettre un Amiga,
    car c’était vraiment autre chose !!!

    Il nous sortirai un Amiga à 3 GHz,
    ça serai un véritable MONSTRE !
    Je penses que je céderai à la tentation…
    car j’en ai toujours rêvé !

    Une console Atari à ce prix,
    c’est vraiment se foutre du Monde…
    et le pire, c’est qu’il ne livreront peut-être pas !

    Répondre
  • 18 juillet 2018 - 19 h 21 min

    quel travail :o j’suis toujours convaincu que ça peut être une petite tuerie comme nvidia shield / steam link :p

    pour peu que le gnu/linux promis soit bon c’est tout bénef

    Répondre
  • 18 juillet 2018 - 19 h 47 min
  • bob
    18 juillet 2018 - 20 h 18 min

    Or, même la nintendo switch a un ventilateur.

    Répondre
  • 18 juillet 2018 - 20 h 39 min

    Encore un bel article de fond, merci !

    Petite coquille, la Switch elle aussi est bien ventilée activement, même si son ventilateur est vraiment très discret, il est bien présent.

    Répondre
  • 18 juillet 2018 - 21 h 14 min

    Et les ryzens u qui font 15w et 80% du taff de la version bureau ? Trop cher, dommage ! (Introuvables, ces r5 2500 et r7 2700…):D

    Répondre
  • 18 juillet 2018 - 22 h 21 min

    @bob et @Memphis007: Merci de l’info j’étais persuadé du contraire !

    @Makotwinsen et @Arpenteur: J’ai pasvoulu commencer sur ce terrain là… Il y a trop a faire.

    Répondre
  • 18 juillet 2018 - 22 h 31 min

    En 1 an il peut sen passer des choses .Moi je vous dis quelle sortira avec un procs plus recent.
    Déja j’avais raison quand j’ai dis qu’on pourrait installer n’importe quel os ou soft linux dessus ( comme steam).

    Répondre
  • 18 juillet 2018 - 22 h 48 min

    @mike: C’est ce qu’indique Atari depuis le lancement du projet : L’AtariBox pouvait déjà lancer n’importe quel OS. Normal, c’est un PC.

    « As a Linux-based open system, the Ataribox will also promote freedom for users to run what they want. Users will have free access to the underlying OS to customize as they wish. »

    Quand à la puce embarquée, je ne vois pas pourquoi le nouveau responsable hardware de la VCS confirmerait une puce Bristol Ridge si il compte installer autre chose. Le financement participatif est terminé, il n’y a plus de raison de faire de cadeaux.

    Mais on verra bien :)

    Répondre
  • 19 juillet 2018 - 8 h 32 min

    Moi je trouve que c’est une belle histoire , c’est un rêveur qui a forcé le destin d’atari, pour sortir une suite à la fameuse 2600.Un peut comme shenmue 3. Des projet fou que les gamers rêvent , mais que les dirigeants qui gèrent ces gros groupes, sont trop frileux pour les sortir.
    Et si on faisait pareil avec la dreamcast 2 ?

    Répondre
  • 19 juillet 2018 - 9 h 37 min

    Quelque part, c’est beau que tu te decarcasses autant pour cette machine qui, en soi, n’en vaut TELLEMENT pas la peine. T’es bien le seul à faire ça. T’as tout mon respect.

    Répondre
  • 19 juillet 2018 - 9 h 51 min

    @mike:
    Tout à Fait !!!
    Oh OUI, une Dreamcast a 4Ghz gravé en 12 nm FinFET avec 1 Go de DDR6,
    je kiffe un Max…
    Et pourquoi pas ?!

    Je dirai que le Commodore Amiga était beaucoup plus représentatif
    de la Meilleur Machine faîtes en Son Temps !!!
    Ressortir un Amiga réactualisé aurait encore du sens aujourd’hui…
    sa logithèque était excellente et complète…
    Un Coup de Poker à jouer ?!

    C’est pourquoi l’Amiga, les technologies Amiga ont été
    racheté et neutralisé par un tiers, genre Microsoft ou Intel…
    via une ou des sociétés écrans !!!
    Des mauvais joueurs, c’est prêt à tout…
    Regarder le Film Antitrust,
    et Vous comprendrez !!!

    Répondre
  • 19 juillet 2018 - 10 h 32 min

    @Yattoz: Ben en fait la machine en soit je m’en fiche un peu mais ce qui me démonte c’est :

    – Ce à quoi sert la marque Atari aujourd’hui alors qu’elle pourrait faire tellement mieux.
    – L’énorme foutage de gueule que représente ce Crowdfunding dans son déroulé.
    – Ce que les gens vont recevoir à la place de l’argent qu’ils ont investit dans un an si tout va bien…

    Je peux te dire que ça motive. Ajoute àcela que j’adorais cette marque à ses débuts, la sauce prend vite.

    Répondre
  • 19 juillet 2018 - 16 h 38 min

    Article extrêmement intéressant. Le Crowfunding, c’est risqué. Même quand c’est une boîte « sûre », il faut être certain qu’il n’y ait aucune dépendance à un service. Pour mon retour perso : j’ai financé il y a longtemps sur Kickstarter un appareil nommé « Navdy », une vision tête haute (HUD en anglais) projetant des infos sur un plexiglass quand on conduit en voiture, ce qui fait qu’on a le plexiglass superposé au pare-brise et donc aucun besoin de quitter les yeux de la route, notamment la vitesse, la navigation GPS, etc.

    Il était connecté à mon smartphone personnel. Un jour, je me rends compte que le service est indisponible… En fouinant sur le net, plein de personnes étaient dans mon cas. Un développeur informatique a compris le truc : la boite venait de faire faillite, et la licence d’API Google Maps était inutilisable car désactivée. Un appareil fonctionnel, financé assez cher, était devenu inutilisable 2 ans après.

    Ce fameux développeur a réussi à refaire fonctionner l’engin, mais il faut bien bidouiller pour y parvenir. Bref, il faut bien réfléchir aux risques avant de s’engager dans ce genre de financements.

    Répondre
  • 19 juillet 2018 - 21 h 33 min

    @prog-amateur: crowfunding ou pas c’est la dépendance aux services en ligne qui pose problème dans ton cas, de ce que je comprends l’IoT en question utilisait l’API de l’entreprise qui lui même tape dans l’API google, imagine les mises à jour de l’API google et si c’est si tricky de shunter l’API originale de l’entreprise c’est peut-être impossible de mettre à jour le contournement.

    sur l’Atari VCS j’espère vraiment qu’ils partiront sur une base GNU/Linux, que s’il y a une optimisation faite sur le système les patchs seront mis en ligne (ça en faite c’est une obligation légale ^^) et plus encore

    j’me doute qu’en faite sur une configuration comme celle là c’est windows qui en tirerai le meilleur parti (/me a pas dit ça :-°)

    Répondre
  • 20 juillet 2018 - 11 h 21 min

    @RedBug:

    Je suis d’accord sur le succès de l’Amstrad. Le CPC 464 a été une machine globalement bien intégrée, à un prix très raisonnable. Mais si le low-cost a lancé Amstrad, il l’a aussi détruit (cf la GX 4000).

    Et comme le dit Pierre, la concurrence d’aujourd’hui n’est pas celle des années 1980. Aujourd’hui pour jouer tout le monde a un smartphone dans la poche. Et branché à la télévision il faut faire face à des noms comme Nintendo, Sony ou Microsoft. Pas sûr que l’Atari d’aujourd’hui fasse le poids face aux nouveaux géants de l’entertainment.

    En tout cas je n’ai pas l’envie de mettre le moindre kopek sur cette box. Peut-être après sa sortie quand, pardon, SI le succès pointe.

    Répondre
  • 20 juillet 2018 - 12 h 45 min

    @H2L29: exactement, dans mon, cas, c’était la dépendance de la licence entreprise à l’API Google qui a posé problème. Dès qu’elle a été en faillite, la boite n’a plus financé la licence Google (normal), et de là, le service a été interrompu.

    Pour l’Atari VCS, si j’ai bien compris, tout comme toi, il devrait s’agir d’un Linux customisé au niveau de l’interface. J’espère donc qu’elle serait reprise par la communauté en cas d’abandon du produit par Atari.

    Je pense que seul le store peut poser problème, c’est-à-dire que si Atari stoppe son support, le magasin de jeux payants fermerait probablement.

    Répondre
  • 20 juillet 2018 - 14 h 13 min

    @prog-amateur: Euh, il y a peu de chances qu’il y ait un store un jour. Du moins un store indépendant avec des propositions exclusives.
    Il y a eu 11000 bakers dont 30% pour des accessoires et pas la console.

    Si la console finit par se vendre à 10 000 exemplaires ce sera déjà le bout du monde ! et personne ne développe de jeu en exclu pour 10 000 unités… Surtout avec ce hardware poreux qui permet de le développer nativement pour tous les autres univers : Steam, Gog etc.

    Atari le premier, son jeu Tempest 4000 présenté sur la VCS est prévu sur toutes les plateformes et sera « lessivé » lorsque la VCS sortira dans un an…

    Du coup la VCS profitera du streaming et des jeux Linux, ce qu iest déjà très bien, mais aucune crainte a avoir d’un store avec des contenus exclusifs, ça n’arrivera pas.

    Répondre
  • 20 juillet 2018 - 21 h 20 min

    @Pierre Lecourt: donc, il s’agit d’une console en plastique avec les mêmes jeux qu’on peux avoir en Raspberry, et c’est tout ? Si c’est ça, ça ne vaut pas le coup.

    Répondre
  • 20 juillet 2018 - 22 h 24 min

    @prog-amateur: Ben c’est ce que je me tue à dire…

    « Si je résume les éléments que nous avons sur la Atari VCS
    L’Atari VCS est une boite en plastique contenant un processeur AMD très grand public de 2016 et qui devrait être livrée en 2019 avec 4 Go de mémoire vive et 32 Go de stockage. Elle tournera sous Linux à partir d’une version modifiée d’Ubuntu. Il est promis une centaine de jeux issus du catalogue des anciens titres d’Atari ainsi que des surprises techniques dont la marque ne peut pas nous parler immédiatement. Le tout est garanti une année et proposé à des prix en dollars hors taxes, hors frais de port et hors douanes. Les équipes embauchées pour concevoir la box et son interface ne sont là que pour remplir cette mission, aucune trace de la construction d’une éventuelle création communautaire ne transparaît à la vue des éléments publiés. Aucun prototype fonctionnel de la machine n’a été présenté. Il semble que la console elle même n’existe pas encore pour le moment, pas plus que son système d’exploitation. »

    https://www.minimachines.net/actu/atari-vcs-lamour-du-risque-65410

    Répondre
  • 21 juillet 2018 - 15 h 33 min

    @Pierre Lecourt: pour moi le + de cette box c’est le x86, d’un point de vue utilisation on a beaucoup plus de choix qu’avec la shield(même si rootée) ou une steamlink, là au moins t’a la possibilité d’en faire un simple pc de bureau ou autre :) puis le design est sympa, après le coût, l’attente, tout ça, pas pour moi..

    Répondre
  • 5 août 2018 - 12 h 02 min

    @prog-amateur: Non, car un Raspberry tourne sous Arm et ne profite pas du catalogue de jeux Linux commerciaux.

    Répondre
  • 13 septembre 2018 - 0 h 24 min

    Merci Pierre,

    Je te remercie pour le temps que tu donnes à ton analyse, qui me semble aboutie et réfléchie, car comme beaucoup de nostalgique j avais des interrogations.
    Ma réflexion de “mouton” :
    On entend 3 M, on se dit whoah et après calcul, tu te dit que c est env. 8000 acheteurs versus env. 70M pour play, disons 30M pour Xbox et 15 pour la switch, donc niveau chiffre c est un grain de sable dans le bac.
    Je passe sur toutes les infos concernant le moteur, la carrosserie et les options car comme tu le dis si bien…d une Ferrari on peut se retrouver avec une simca 1000 ;)

    Ma question est quel information plausible et sans asterix* pourrait te rassurer voir te donner envie d acheter cette console, car ayant lu tes articles je perçois un réel désavouement, justifié bien sûr mais le doute est une bonne chose je pense…

    Je te remercie d avance

    Répondre
  • 13 septembre 2018 - 0 h 54 min

    @Jean François: Et bien mon dernier tour d’info date d’il y a quelques jours. Je découvrais avec surprise que l’équipe en charge du développement avait reçu une carte de développement Bristol Ridge d’AMD.

    https://medium.com/@atarivcs/https-medium-com-atarivcs-behind-the-scenes-atari-vcs-mid-summer-hardware-summit-44cddc7e474c

    Bon jusque là rien d’anormal, cela coûte cher mais si on a les moyens pour se l’offrir, il suffit de demander à AMD et ils l’envoient.

    Autour de cette carte de dev, qui n’a donc pas un seul moment été le fruit du travail d’Atari, l’équipe de la VCS se rassure en testant des jeux datant d’il y a plusieurs décennie et d’autres plus récents mais aux graphismes pas forcément très frais. Le listing : « Rocket League, Terraria, Basketball Classics, Borderlands 2, Broforce, Smugglecraft, Dropsy, Banner Saga, Shadow Warrior… » La moitié de ces titres tournent sur des MiniPC Atom X5 ou plus anciens. Je m’en suis souvent servi pour tester des engins comme le Transformer Book T100 qui n’est pas tout jeune…

    Ils expliquent ensuite que maintenant, alala, ça va pas être du gâteau de faire rentrer cette carte de test dans un boitier de VCS… Il va falloir en dessiner une autre.

    On en est là donc, c’est à dire nulle part. On en est au même point que rencontre un monteur de PC qui se retrouve avec ses composants a insérer dans le boitier qu’il a choisi. A la différence que lui a projeté des composants standardisés et qu’il n’a pas a dessiner une carte mère de A à Z et qu’il n’acheterait surement pas un Bristol Ridge quand un Ryzen 3 ne coûte que 15€ de plus.

    Le projet n’a donc pas avancé d’un poil et le plus gros du travail est a faire.

    Manque de bol, AMD n’a pas arrêté son dev, outre ses nouveaux Athlon qui ne coûtent que 55$ pièce et qui mettent à l’amende le Bristol Ridge, la marque a annoncé de nouveaux Ryzen a destination des constructeurs. Ce qui rend encore plus caduque l’offre Bristol Ridge d’Atari. Tellement caduque qu’avec le niveau de performances pour 55$ de l’Athlon 200GE, les développeurs de jeux vont probablement fixer ce barreau de l’échelle comme nouvelle base de travail.

    Si cela continue à ce rythme, la VCS va se retrouver vraiment tout en bas du classement des machines point de vue performances à sa sortie. Ce qui ne serait pas un soucis si elle avait la possibilité de proposer des contenus exclusifs mais qui irait développer un contenu pour 8000 participants au crowdfunding avec environ 1 participation sur 3 qui concerne uniquement les accessoires proposés et pas la console. Atari lui même ne le fera pas puisque son jeu « phare » Tempest 4000 est prévu sur toutes les plateformes.

    Bref, je campe sur mes positions : Manque d’ambition, campagne foutraque et malhonnête, indiegogoisme et situation financière d’Atari difficile. Je ne parierais pas un centime sur la console qui, quoi qu’il arrive, sortira avec un tel déficit de performances en Juillet 2019 (si tout va bien), qu’elle sera déjà obsolète.

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  • 13 septembre 2018 - 7 h 32 min

    J’adore ton lien, Pierre et surtout les photos de l’équipe.

    Ces gens débordent d’enthousiasme et de conviction ! XD

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  • 19 novembre 2018 - 18 h 00 min

    […] Mac Conuladh, ce nom vous dit quelque chose ? Je vous en ai parlé quand je vous expliquais pourquoi l’Atari Box allait finalement s’appeler Atari VCS. Le bonhomme est un spécialiste du  développement qui n’abouti pas posé sur des bases […]

  • 29 janvier 2019 - 17 h 03 min

    […] D’abord, les concurrents de 2019 ne seront pas les  concurrents de 2022. C’est bien beau de vouloir battre les XBox ou Playstation de 2019 dans trois ans mais les constructeurs ne vont pas, en attendant, se tourner les pouces. Et il y a fort a parier que PC comme consoles sortiront quelques mises à jour d’ici la date de commercialisation hypothétique de cette nouvelle machine. En 2022, le marché PC sera surement différent d’aujourd’hui et une console comme la PS4, sortie en 2013, fêtera presque ses 10 ans de service. On imagine aisément que Sony aura d’ici là sorti une suite de ses cartons1. […]

  • 31 janvier 2019 - 16 h 08 min

    @pierre : une console onsolete, cela ne veut rien dire pour moi. En tant que joueur, je me fiche pas mal de la machine, mais ce qu’elle aura a me proposer. J’ai pris la switch alors que j ai une xbox x qui l explose. Parceque les jeux switch me plaisent.
    Si au moins atari me garantissait de retrouver le souffle arcade d antant, de faire le contraire de beaucoup de dev actuels : tout sur le fun arcade, alors j acheterai les yeux fermes sans m occuper de la bestiole.
    Malheureusement, si c est pour faire une machine généraliste , cela n a que peu d interet, un portable actuel en HDMI fera mieux que tout essai

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  • 31 janvier 2019 - 17 h 40 min

    @pourbof: La « console » est obsolète parce que ce n’est pas une vraie console.

    Une vraie console tu as :
    -Un hard fermé et documenté avec un OS optimisé à 100% pour le hard.
    -Des jeux profitant de cette optimisation au mieux pour un rendu parfait.

    Or la VCS propose un materiel de PC avec un OS de PC. Problème, le materiel EST déjà obsolète alors que pas sorti et propose des titres qui seront disponibles ailleurs et pas forcément optimisés pour le materiel embarqué (et même si ils l’étaient… le fait de travailler sur un produit dépassé donnera surement de moins bons résultats qu’un truc non optimisé sur plus récent.)

    Faut pas confondre cet engin avec une console. Si demain j’achète un PC sous Ubuntu et que j’écris Console au feutre dessus cela n’en fera pas une console de jeu, juste un PC mal maquillé.

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  • 20 mars 2019 - 10 h 14 min

    […] Je vous ai déjà longuement parlé de Feargal Mac Conuladh, l’ancien “porte parole” de la la VCS qui a été évincé de la campagne par Atari. Ce dernier réclame des dommages et intérêts colossaux à la marque pour avoir rompu son contrat. Un document de sa plainte 1 étale toutes ses motivations et montre en détail les promesses d’Atari qui ont été faites. Cela nous permet de mieux comprendre la genèse de cette histoire. […]

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