ARM Deimos et Hercule, de nouveaux SoC et de nouveaux objectifs

Avec Deimos l’année prochaine et Hercules en 2020, ARM va s’attaquer frontalement au vaste marché des portables. Concurrencer les puces x86 sur ce segment n’est pas une mince affaire et la marque a décidé de retrousser ses manches en proposant des puces beaucoup plus puissantes.

Cela fait un certain temps maintenant que des Chromebooks sous SoC ARM sont sortis et proposent une expérience similaire à ce que peuvent apporter des machines identiques sous puces x86. Cela est principalement dû au fait que pendant longtemps ces engins sont restés abordables et que peu de machines embarquaient des processeurs x86 haut de gamme mais également parce que les applications étaient nativement optimisées pour fonctionner aussi bien sur ARM que sur x86.

Désormais une puce ARM est également présente sous une version particulière de Windows développé pour ce type de processeur. Le Snapdragon 835. SoC qui sera bientôt suivi d’un Snapdragon 850. Cela fonctionne plutôt bien tant que les machines exploitant ces puces sont limitées à des applications codées pour exploiter parfaitement ce type de solution. Mais comme Microsoft a déjà vécu une mauvaise expérience avec Windows RT, l’éditeur a choisi d’apporter à ce système une solution d’émulation x86. De telle sorte que des applications x86 classiques du monde Microsoft puissent fonctionner sur des machines sous ARM. Et là cela marche beaucoup moins bien.

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Si vous êtes parfaitement néophyte et que tous ces termes ne vous parlent pas, je vais vous faire une petite analogie. Cela pourrait ressembler à un discours d’un roi étranger traduit en direct. Vous êtes devant votre téléviseur et comme vous ne comprenez pas ce que dit le roi, vous comptez sur le traducteur pour vous traduire ce discours. Ce traducteur pourrait avoir beaucoup de talent et sortir des meilleures écoles, il ne pourrait néanmoins pas savoir ce que le roi étranger a dans la tête. Du coup sa traduction serait plus ou moins rapide et fluide suivant la complexité du discours. Si bien qu’il lui faudrait toujours au moins quelques instant avant de traduire chaque phrase.

Le roi c’est un programme x86. Le traducteur c’est l’émulateur ARM, ses compétences sont liées à ses capacités et à son apprentissage soit la performance de ma puce ARM et l’optimisation du code de Microsoft. 

En gros, quand le roi rigole ou fait oui de la tête, c’est du langage natif et le traducteur n’a même pas besoin de bouger une oreille pour que tout le monde comprenne. Mais quand le roi fait une phrase à rallonge, en utilisant une expression improbable1 de sa région pour parler d’un problème de politique interne concernant le protocole et les traditions patriotiques de son pays, le traducteur est totalement dans les choux. Il a besoin de se documenter, il demande de l’aide et met 5 minutes avant d’articuler une phrase compréhensible. 

C’est a peu près ça l’émulation, le processeur x86 émulé par un autre circuit ARM doit traduire le code qu’il lit pour pouvoir l’exécuter. C’est généralement donc plus lent que sur la machine originale. Bien sûr, si vous tentez d’émuler un processeur des années 60 avec un PC moderne, l’émulation sera plus rapide que la machine de l’époque. Mais si vous comparez des puces concurrentes sorties la même année, il y a un écart très sensible entre les deux solutions qui met toujours en défaut le choix de l’émulation.

C’est exactement ce que l’on ressent avec l’émulation des applications Windows x86 habituellement exécutées par des processeurs Intel ou AMD lancées sous Windows 10 et pilotées par des puces ARM Snapdragon 835. Une certaine latence, un temps de traitement plus long. 

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Pour améliorer ce constat, ARM a décidé de lancer de nouveaux SoC dédiés à cet usage « portable ». Les Snapdragon sont des solutions avant tout conçues pour alimenter des smartphones ou des tablettes. Ils n’ont pas été pensés pour être un jour intégrés à des ordinateurs sous Windows. Ce n’est plus le cas des puces ARM Deimos2 et Hercules3. Prévues respectivement pour 2019 et 2020, elles sont dans une nouvelle catégorie de circuits baptisée « Client Compute CPU ». Cette feuille de route vise donc bel et bien la concurrence des processeurs classiques des ordinateurs portables et ARM compare même ses nouveaux bébés à des Core i5.

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En terme de performances, ARM annonce faire jeu égal avec un Core i5-7300U cadencé à 3.5 GHz en mode Turbo, une solution qui demande 15 watts de TDP en employant un système à base de Cortex-A76 à 3 GHz et ne nécessitant que 5 watts de TDP. Evidemment, cela est vu par le petit bout de la lorgnette puisqu’il s’agit d’un test de performances qui ne mesure qu’un élément parmi beaucoup d’autres. Il  s’agit d’un benchmark baptisé SPECint2006 dont vous retrouverez les caractéristiques sur cette page. Ce test est généralement utilisé pour évaluer des serveurs et ne donne absolument pas un angle de comparaison possible entre les deux puces dans un usage courant d’un micro ordinateur portable.

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ARM Deimos et Hercules sont néanmoins d’excellentes nouvelles. 

ARM n’est pas un fabricant de processeur, il s’agit d’un concepteur de puces qui vit des royalties que lui payent les marques qui commercialisent les SoC issus de sa technologie : Qualcomm, Apple, Samsung, Nvidia, Mediatek ou Rockchip. Il suffira donc à une de ces marques de s’équiper d’une solution Deimos pour pouvoir viser potentiellement le marché des ordinateurs portables. 

Un élément important lorsque l’on se rappelle que l’approche de Nvidia par Microsoft pour développer un SoC pour sa version ARM de Windows 10 s’était soldée par un refus. Si le papa de Windows s’intéresse à l’optimisation des puces Deimos et Hercules d ‘ARM, tous les clients de la marque pourraient en profiter. Il serait alors possible d’envisager des solutions Windows 10 sous ARM de type portable avec des SoC signés par Rockchip, Samsung ou autres. De quoi faire jouer la concurrence et peut être proposer une alternatives aux solutions actuellement sous Snapdragon.

Des solutions qui cumulent deux points communs très distinctifs : Elles sont uniquement sous puces Qualcomm et sont positionnées à des tarifs que l’on qualifiera pudiquement de premium. Venir faire jouer la concurrence aurait sans doute un effet bénéfique sur le second point tout en poussant le premier à remettre en question ses tarifs.

Reste que l’offre Windows 10 ARM aura du mal à se sortir de son profil… Windowsien. La comparaison ne s’arrêtera jamais et à moins d’un événement majeur qui affecterait Intel et AMD, ces deux derniers n’arrêteront pas de leur côté leur propre développement. Intel vient d’annoncer des processeurs Amber Lake-Y, des Core affichant pour leur part 5 watts de TDP en Core M3, i5 et i7. La marque propose également des puces Gemini Lake en Celeron et Pentium aux performances intéressantes dans le même TDP. Bref, pendant que ARM augmente ses compétences d’un côté, Intel le fait également en baissant sa fréquence de l’autre.

Un Chromebook Samsung sous SoC ARM Exynos de… Samsung

La solution est pourtant simple, même Google l’a trouvée.

De là a dire que la situation risque de rester compliquée pour Windows 10 sur ARM il n’y a qu’un tout petit saut de puce à effectuer. Tant que la majorité des fabricants se pencheront sur le berceau d’ARM avec en tête de proposer un Windows compatible par émulation avec les applications x86, les utilisateurs n’auront de cesse de comparer ces machines avec les solutions classiques sous x86. Certaines comparaisons seront flatteuses avec plus d’autonomie ou la présence de modem 4G… Mais cela signifiera également une comparaison de performances qui ne sera pas vraiment à l’avantage d’ARM tant qu’il s’agira de singer du x86.

La solution est simple, il faudrait que ces engins sous ARM Deimos ou ARM Hercules se débarrassent de la compatibilité x86. Soit en optant pour un équivalent de Windows RT, c’est à dire un Windows qui n’exécuterait que des applications optimisées. Et là on se retrouve face au maigre catalogue de Microsoft par rapport à l’étendue massive d’applications x86. Soit que les constructeurs suivent la voie tracée par Google avec ChromeOS : celle de Linux.

Cela viendra peut être de Fuschia, le prochain OS de Google qui même si il n’est pas dérivé de Linux est conçu d’origine pour fonctionner sur de nombreuses solutions en terme de processeur. Cela pourrait venir d’autres systèmes employant le noyau Linux et qui seraient optimisés à la fois par les développeurs mais également par ARM en libérant une partie des éléments techniques permettant le développement de pilotes libres. Ce dernier point n’étant absolument pas à l’ordre du jour, il est fort probable que les différents acteurs de ce marché continuent à se regarder en chien de faience. Que Microsoft continue de développer un système ARM émulant le x86 tant bien que mal, qu’ARM fasse du mieux qu’il peut pour essayer de fournir des performances suffisantes pour le faire et qu’Intel comme AMD continuent à lancer de nouveaux processeurs. Bref, ce n’est pas gagné.

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Hercule et Omphale : Lucas Cranach l’Ancien 1472-1553.

A propos de l’illustration ! J’en profite pour vous parler un petit peu d’Hercule qui a été retenu comme nom de code au côté de Deimos pour ces nouveaux SoC de chez ARM. Le personnage avec l’air un peu benêt au centre de notre illustration, c’est bien Hercule, le héros.

Il effectue ici son treizième travail alors que les reprises modernes des travaux d’Hercule n’en comptent que douze en général. L’histoire est rigolote pourtant : Condamné à l’esclavage après avoir tué toute sa famille, Hercule atterrit chez la Reine Omphale qui en fait son esclave. Elle le force à s’habiller en femme, lui colle une pantoufle dans la gueule et lui demande de filer de la laine pour tuer le temps puisque sa sentence durera une année. Filer de la laine, c’est un boulot de femme à l’époque et ce n’est pas jugé aussi viril que de tuer un cerbère ou une hydre. C’est ce qu’il doit endurer pour expier ses fautes. Au passage, Omphale ne perd pas le nord, elle s’empare de sa peau de Lion impénétrable pourtant durement gagnée lors du premier de ses travaux et de sa grosse massue. Bizarrement, ce passage là n’apparaît ni dans les péplums hollywoodiens, ni dans les dessins animés sur notre héros…

Plus d’infos chez Wikipedia

Notes :

  1. Comme cuillère.
  2. Deimos, issu de la mythologie Grecque, frère de Phobos et fils d’Arès et d’Aphrodite. C’est le dieu de la terreur. On connait surtout Phobos, le dieu de la peur…
  3. Non pas un dieu mais un héro de la mythologie … Romaine. connu pour ses travaux. La version cohérente avec Deimos aurait été Heracles, son pendant Grec. Mais bon ce sont des noms de code pas des livres de mythologie.

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45 commentaires sur ce sujet.
  • dja
    6 septembre 2018 - 10 h 24 min

    Pour les gens qui n’utilisent pas de software Microsoft, c’est extrémement exaspérant depuis plus de 20 ans de supporter ce nivellement par le bas du hardware.
    Et si c’est google qui tire son épingle du jeu en réussissant à s’engouffrer dans la bréche avec un OS provenant à 99.5% de l’opensource, en rajoutant 0.5% de travail propriétaire, en le verrouillant et en le monétisant indirectement, ce qu’ils font avec Android, ca sera encore plus exaspérant.
    A choisir entre les deux, ca serait presque préférable que Microsoft garde la main… le core-business et les objectifs de Microsoft sont limpides, ceux de Google sont nettement plus sombres.

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 10 h 53 min

    Bonjour,

    Je fais part d’une pensée qui m’est venu comme ca.

    Serait-il possible d’envisager l’utilisation du deep learning et potentiellement d’un NPU comme celui présent dans les SOC de HUAWEI et consort au travers d’une sorte de compilateur plus ou moins temps réel?

    mieux reconnaître et empiler les instructions X86 peut peut être permettre de plus facilement les convertir en instructions ARM?

    Qu’en pensez-vous?

    Cordialement,

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 11 h 20 min

    @Mathieu GIL: je ne suis pas expert Deep Learning, mais avoir un algoritme quasi temps-réel relève selon moi d’un défi. La vitesse de calcul d’un processeur doit être énormément élevée, les experts confirmeront ou infirmeront mes propos.

    Je pense surtout que la situation actuelle arrange tout le monde : Microsoft surfe sur la vague Qualcomm à coup de campagnes Marketing pour au final avoir des ordinateurs aux performances bonnes/douteuses selon l’utilisation et aux volumes faibles mais très chers, ARM continuerait à designer ses processeurs en espérant une hype qui ferait monter les ventes des royalties, Intel et AMD qui ont juste un cran de retard en TDP peuvent potentiellement le rattraper tout en proposant des solutions bien plus performantes. Tout le monde vend.

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 11 h 27 min

    « … pour Windows 10 sur ARM il n’y a qu’un tout petit saut de puce a effectuer » : excellent euphémisme :-) !

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 11 h 29 min

    Enfin des bonnes nouvelles en perspective pour Windows 10 et le monde ARM !

    Au lieu de chercher une compatibilité x86 sur les processeurs ARM, Microsoft ferait mieux de contraindre les développeurs à passer par le Windows Store pour installer leurs applications. C’est ce que fait Apple depuis très longtemps avec l’App Store, et ça fonctionne très bien ! Et le consommateur y gagne à tous les niveaux.

    NB : On se demande ce que Aphrodite, déesse de l’amour, a bien pu trouvé à Arès, dieu de la guerre et de la destruction ?!

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 11 h 31 min

    @pierre tu oublies une solution. Que les éditeurs et devs commencent aussi à compiler leurs applis en mode arm. Il suffit d’ajouter une target platform.
    Je ne parle pas des drivers bien sur…

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 11 h 31 min

    @prog-amateur:
    Le retard en TDP, de Intel et AMD, ne serait-il pas lié à l’architecture X86 ?

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 11 h 37 min

    @Mouve92: Bien vu ! L’architecture x86 a atteint ses limites. Donc Intel ne pourra plus sortir des processeurs plus puissants en ayant un TDP moindre. Selon moi, c’est impossible. Intel devra forcément baisser la fréquence de ses processeurs.

    Si Microsoft continue de s’intéresser à ARM, c’est parce que l’avenir se trouve là maintenant, dans cette architecture.

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 11 h 41 min

    @Sopilou: Je rajoute que l’avantage d’un Store, c’est d’avoir des applications multi-plateformes. Le consommateur peut installer l’application aussi bien sur son PC x86 que sur son ordinateur ARM par exemple.

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 11 h 42 min

    « La solution est pourtant simple, même Google l’a trouvée » : pour aller dans ce sens j’ai vécu une expérience professionnelle du même ordre. Il s’agissait de (continuer à) faire tourner un gros site LAMP avec des CMS et autres logiciels standards lourds à configurer, à maintenir (migrations entre versions majeures de chaque composant, sans). même parler du changement de composant abandonné ou vers un autre plus à la mode)

    La solution fut de passer à Lua et OpenResty (version NGINX intégrant Lua) : en faisant table rase du « lourd ». En utilisant notre parfaite connaissance des règles métier on a tout réécrit, seul reste le noyau Linux. En fait on passait plus de temps à gérer les dommages collatéraux que le site lui-même.

    On pense souvent qu’un processeur plus puissant, davantage de RAM et de disque sont une solution bien moins chère que l’heure d’ingénieur, mais multiplié par le nombre ce n’est plus toujours le cas.

    La nouvelle mouture tourne sur une petite machine. Là où la charge d’un seul utilisateur demandait quelque centaines de Mo, quelques Mo suffisent désormais (gros gain sur la suppression de la VM java vs la VM Lua). Pareil pour la puissance CPU.

    On en est même à se dire qu’on pourrait le faire tourner sur un petit cluster de PI3, pour le fun.

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 11 h 49 min

    @dodudindon: « On pense souvent qu’un processeur plus puissant, davantage de RAM et de disque sont une solution bien moins chère que l’heure d’ingénieur, mais multiplié par le nombre ce n’est plus toujours le cas. »
    C’est pour cela qu’une entreprise comme Apple est la 1ère au monde.

    En parlant d’Apple, j’attends avec impatience la conférence du 12 septembre 2018 pour savoir quelles seront les annonces des futurs produits… Y aura-t’il des ordinateurs Macs sous processeurs ARM ? That is the question! Face à la politique actuelle de Microsoft de foncer vers les processeurs ARM, je vois mal Apple ne pas choisir le même chemin sachant qu’en plus elle maîtrise la technologie et n’est pas à son 1er coup d’essai… On le saura dans quelques jours ! (J’espère que Apple ne passera pas à côté de son destin cette fois-ci !)

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 12 h 00 min

    « il est fort probable que les différents acteurs de ce marché continuent a se regarder en chien de fusil »
    à se regarder en chiens de faïence, plutôt.

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 12 h 39 min
  • 6 septembre 2018 - 13 h 55 min

    Je pense que les intellos de chez MICROSOFT sont soit têtus ,soit vois le marche d’une façon différente du client en bout de la chaîne .

    Perso ,je pense pas que l’idée d’associer ARM a un OS WINDOWS soit idiote ,je pense qu’il faut simplement envisager un WINDOWS plus spécialisé au départ .

    Il me semble que l’OS d’un iPhone est différent de celui d’un iPad ce qui n’empêche pas ces deux matériel d’être complémentaire .

    La solution d’émulation a été tentée par APPLE lors du passage des Mac au Power-PC avec un succès mitigé avant l’OS vraiment adapté .

    MICROSOFT sait faire du logiciel ,reste surtout a ses concepteurs de réaliser des versions légères réservées aux processeurs ARMS et x86 .

    Il reste évident aussi que si il existe un marché NEW Netbook ,il est évident aussi qu’un fabricant ne pourra pas proposer une Machine ARM face a une machine x86 .

    Je n’ai pas la même utilisation de mes Netbook et de mon Chromebook pourtant j’ose dire que ces machines me sont complémentaires .

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 14 h 11 min

    @Mathieu GIL: Micro$oft ne dit pas que Win10 émule le code x86, mais qu’à la 1ère exécution d’un logiciel le code x86 est transcrit et sauvegardé en code ARM pour que les prochains lancements soient + rapide. Cette étape à peut-être déjà bénéficiée de Deep Learning pour trouver les meilleures correspondances.

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 14 h 17 min

    @prog-amateur: « Intel et AMD qui ont juste un cran de retard en TDP peuvent potentiellement le rattraper »
    ?!

    « tout en proposant des solutions bien plus performantes »
    Je suppose que tu penses pour du code x86. Pour tous ceux qui code en .NET alors une version en UWP (code universel incluant l’ARM) est bien facile à faire.

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 14 h 18 min

    @Skwaloo:

    mais du coup il y a pas moyen au travers de l’expérience acquise via deep learning, de transcoder les instruction en temps reel?

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 14 h 24 min

    @Sopilou: l’avenir se trouve certainement dans le modèle économique d’ARM. Contre ça, Intel s’est déjà pété les dents dans les smartphones et l’IoT. Pour le reste, ce n’est qu’une question de temps… surtout si le RISC-V à de + en + de succès.

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 14 h 30 min

    @Sopilou: pour Apple, mais aussi pour le monde informatique, les « pc » ne représentent qu’une petite partie des bénèfs à faire (mais nécessite certainement de gros investissements matériels et logiciel). Pas très évident pour le retour sur investissement…

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 14 h 34 min

    @ptitpaj: « Il reste évident aussi que si il existe un marché NEW Netbook ,il est évident aussi qu’un fabricant ne pourra pas proposer une Machine ARM face a une machine x86 . »
    ??? En quoi les machines Win10 ARM ne seraient pas des « NEW Netbook » ?!

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 14 h 39 min

    @Mathieu GIL: le coté temps réel pour le transcodage n’est pas très important pour moi, son efficacité l’est bien +. Il faut que le logiciel à utilisé soit transcodé une fois pour toutes (même si ça prend un peu de temps ce n’est pas très grave), que ce soit fait en locale ou dispo sur le Windoz Store.

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 14 h 46 min

    Autre solution, Microsoft va en profiter pour laisser tomber ce poids mort de Windows et repartir sur un OS from scratch pour de bon (il serait temps !).
    Pourquoi MS fait de plus en plus d’appels du pied au monde de Linux ?

    Ainsi, MS pourrait se concentrer sur les services cloudifiés (type MS Office 365 et autres), bien plus rentables à mon avis que des licences Win à 2 balles, et surtout bien plus dans l’air du temps…

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 14 h 50 min

    @Skwaloo:

    du coup qu’est ce qui fait que ces machines sont si désagréable à utiliser sur le long terme?

    une fois la pléthore d’applications qu’on utilise, lancée au moins une fois, ça devrait être du même niveau de performance non?

    Or tout le monde semble s’accorder a dire que ce type de portable est une horreur a utiliser avec des appli x86/x64 même après plusieurs jours.

    l’exemple du traducteur utilisé par Pierre semble indique que cette traduction se fait à chaque lancements et pour moi le deep learning servirai a conserver l’expérience acquise lors des lancements successifs.

    Cordialement,

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 15 h 32 min

    Je ne sais pas si Windows 10 x86 est similaire à Windows 10 ARM.

    Mais la version x86 est d’une complexité à paramétrer, c’est fou ! La dernière fois, j’avais mis près de 2H30 à configurer et sécuriser Windows 10. J’espère que ça sera moins compliqué avec Windows 10 ARM !!…

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 15 h 33 min

    @eeegr: C’était aussi mon souhait depuis au moins 2 ans déjà…

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 15 h 43 min

    si les machines pouvait ne pas couter 2 bras… je serais super intéressé… car moi je cherche une machine agréable (comme la dernière que tu as présenté en SD850 Pierre) pour surfer et faire du soft light !
    pour le reste je devrais me prendre (si les tests se passent bien) un compte Shadow donc j’aurais un bon gros pc x86 de dispo (tant que j’aurais internet :D ) pour les grosses taches !

    à voir…

    mais tant qu’ils ne passent pas autour des 500e je vais leur préférer les Core Y…

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 15 h 56 min

    Le prix des solution Windows 10 ARM ferait fuir n’importe qui par rapport à leur efficacité ….

    Pour faire tourner de l’x86 en portable il y a actuellement intel (avec ses ATOM /Core-m)

    Mais que font les autres fondeurs, AMD, (et Via mais on peut l’oublier) ? ils ont une licence existantes , la finesse de gravure, une archi sympa…. ils peuvent pas sortit des concurrents aux ATOM et proposer de nouvelles technos associées…

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 17 h 06 min

    @Mathieu GIL: je suppose que c’est un problème d’optimisation du code (ce qui pourrait être amélioré avec du Deep Learning). J’ai entendu dire que sur x86 on utilise beaucoup le calcul en virgule flottante même quand ce n’est pas nécessaire parce que ce n’est pas plus lent que le calcule entier, ce qui n’est pas le cas sur les ARM comme ceux destinés aux smartphones. Des ARM spécifiquement développés pour les laptops amélioreront certainement ça.
    Suivant le succès des Win10 ARM, il y aura de + en + de logiciel compilé directement pour les ARM.

    Je pense surtout qu’il faut calmer la fixette sur les logiciels x86 sur Win10 ARM. Pour beaucoup de gens, l’utilisation d’un ordi se passe par le navigateur et pas grand chose d’autre. Là, le Win10 ARM ne pose pas de problème si on utilise -pour l’instant- Edge. Utiliser là-dessus du logiciel x86 doit être considéré comme une solution de dépannage au cas où… La cible est là. On peut juste espérer peut-être retrouver la rapidité que permet les Atom (maintenant ils sont tellement largués par rapport aux SD85x).

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 17 h 28 min

    @Blotza:

    dépent encore de ce que tu utilises pour coder

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 17 h 31 min

    @barthoum: les Atom ne sont pas brillant, le meilleur ne fait pas beaucoup mieux que du Qualcomm en émulation : https://browser.geekbench.com/v4/cpu/compare/9609676?baseline=2331379
    Le prochain Qualcomm est annoncé 30% rapide. Le prochain Atom ?…

    Les Win10 ARM sont actuellement très très cher en rapport à leur perfs, mais une part non négligeable de clients ne connaissent pas les perfs de ce qu’ils achètent. Ils achètent des fonctions (autonomie, 4G…)

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 18 h 57 min

    @Sopilou: Euh, non, ca n’a rien a voir avec Store ou pas. Meme sur le PlayStore, il y a des apps non téléchargeables, et non compatibles, avec certains appareils Android.
    Le store fournit en général un mechanisme de blacklist/whitelist pour filtrer les mqchines qui ont droit aux apps. Mais les apps qui tournent sur différents procs, formats, … c’est lié a l’environnement de développement pas au Store. Android utilise Java, c’est pour ca que les applis du Store tournent en général sur tous les appareils, meme les CPU ARM, x86, et a une epoque MIPS.

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 20 h 24 min

    @Blotza:  » @pierre tu oublies une solution. Que les éditeurs et devs commencent aussi à compiler leurs applis en mode arm. Il suffit d’ajouter une target platform.
    Je ne parle pas des drivers bien sur…  »

    @Blotza, je comprends ce que tu veux dire et je crois que c’est ce qu’ avait fait Apple au passage du PPC vers x86 avec ses Universal binaries, des executables compilés pour les deux platformes.

    Mais pour Microsoft cela semble hors de question car pour eux les applications compilés pour une plateforme spécifique doivent « cease to exist » pour laisser place à l’UWP.

    Donc l’émulation x86 offerte aux utilisateurs n’est qu’une solution de secours et surtout temporaire, un peu comme une roue de secours galette, en attendant que tous les éditeurs se convertissent à « HuuuuudoubleVéééééPPééééééé ».

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 22 h 56 min

    Bon, ben moi, je dis « merci @pierre pour cet excellent billet techno-culturel qui nous fait découvrir le 13e gage d’Hercule avec handicap-savate » 🤩😉😍
    Et maintenant, je vais patienter pour voir comment cette aventure ARM se poursuivra en 2019-2020

    Répondre
  • 6 septembre 2018 - 23 h 19 min

    J’aimerais bien voir des procs ARM sur des mini-machines pour une installation fixe.

    Répondre
  • 7 septembre 2018 - 9 h 47 min

    Et l’archi MIPS ?

    suivons l’exemple de la Chine et de la Russie pour le coup ;-)

    Répondre
  • 7 septembre 2018 - 10 h 16 min

    @Pierre Lecourt: Dans la comparaison de l’émulation avec le roi et le traducteur, il manque le fait que le traducteur se soit fait des fiches sur le roi et le but de son discours et donc savoir dans certain cas ce que le roi veut dire.

    Cela correspond à de la recompilation statique, autrement dit le programme peut-être en partie « traduit » avant son exécution. Il faut savoir que la plupart des programmes ne modifient pas leurs fonctions pendant l’exécution (seulement certains émulateurs / .net / java / … génèrent du code pendant l’exécution).

    C’est d’ailleurs fort probable que ce soit utilisé car Windows « analyse » déjà les programmes avant de les exécuter sur x86/x64 pour détecter d’éventuelles incompatibilité.

    Répondre
  • 7 septembre 2018 - 11 h 36 min

    @Obarthelemy: Le Store permet tôt ou tard de recompiler une app qui sera compatible avec du nouveau matériel. Tu n’as pas l’air de le savoir mais Microsoft a créé la plateforme .NET universel dans le but de rendre compatible ses apps sur n’importe quelle architecture. Il est là le secret de la réussite. Donc plus que jamais, l’avenir appartient au Store.

    Répondre
  • 7 septembre 2018 - 15 h 55 min

    oui le store microsoft est plus maigre que celui de google, mais si on parle de qualité des applis, de pub intrusive et de multiples clones, ou encore d’encapsulages basique de site en applis, c’est assez différent.

    Répondre
  • PB
    7 septembre 2018 - 16 h 33 min

    bonjour,
    je crois que le dieu de la terreur en grec n’est pas Deimos mais Deinos qui a donné dinosaure = le saurien (lézard/reptile) terrible!

    Répondre
  • 7 septembre 2018 - 18 h 47 min

    @PB: PB, en es tu sûr ?
    Wikipédia et d’autres encyclopédies en ligne vont plutôt dans le sens de Pierre et donnent le mot « Deinos » comme un simple adverbe en grec signifiant : terriblement, doulouresement…

    Par contre pour les dinausores (deinόs – saûros / terriblement grand lézard) d’après Wikipédia.
    J’ai dernièrement entendu dire (sur Arté je crois) que certaines éspèces partageaient une grande partie de leurs gènes avec « le poulet ». Ce qui fait qu’ils ne seraient pas tous sauriens (lézards).

    Pardon, je fait du hors sujet.

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  • 8 septembre 2018 - 17 h 35 min

    @Le Breton: ça existe déjà, mais peut-être pas pour tes besoins. Il y a tout un tas de Single Board Computer genre RaspberryPI, mais plus performants comme le RockPro64 (avec 2 coeurs A72 + 4 coeurs basse conso) en 4Go de RAM. Ça coûte pas cher, tu ne risques pas grand chose à essayer.

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  • 8 septembre 2018 - 17 h 37 min

    @eeegr: et le RISC-V ?

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  • Tof
    9 septembre 2018 - 22 h 55 min

    Le problème de X86 c’est de continuer à se taper les amas de rétro-compatibilités de vieilles instructions accumulées depuis plus de 20 ans…

    Ça me fait un peu penser au corpus des lois françaises, on amasse des textes sur des textes, sur des textes, etc… On ne supprime pas une vieille loi de 1876, mais on crée une nouvelle loi par dessus qui l’abroge…

    Le corpus des lois françaises, tout autant que la plateforme X86 auraient bien besoin d’une bonne mise à plat pour gagner en performance.

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  • 10 septembre 2018 - 6 h 20 min

    @Tof: bien d’accord avec ça.
    En +, les instructions des x86 c’est du CISC alors que le fonctionnement interne, pour gagner en performances, à évolué pour être proche du proche du RISC. Il y a donc une perte d’énergie pour la convertion du code… un genre d’émulation. Autant utiliser un vrai proc RISC ! :)

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  • 10 septembre 2018 - 13 h 54 min

    « Que Microsoft continue de développer un système ARM émulant le x86 tant bien que mal, qu’ARM fasse du mieux qu’il peut pour essayer de fournir des performances suffisantes pour le faire et qu’Intel comme AMD continuent à lancer de nouveaux processeurs. Bref, ce n’est pas gagné. »

    Encore une fois, une belle preuve que le client, le consommateur, dans tout cela, ils s’en moquent bien.
    db

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