Le Verbatim SWOVA128G se présente comme un SSD externe lambda. A la norme USB 3.2 Gen 1, il se branche via un câble USB type-C à votre PC de manière toute à fait classique. Mais pour pouvoir écrire des données dessus, il faut d’abord installer un logiciel spécifique uniquement sous Windows 10 ou 11.
Une fois l’opération terminée vous pourrez commencer à exploiter les 128 Go du SWOVA128G de manière habituelle… enfin presque. L’objet se comporte normalement en lecture mais de façon plus inhabituelle en écriture puisque vous ne pourrez pas remplacer des données inscrites sur l’objet. Impossible d’effacer un répertoire ou de mettre à jour un élément. Tout restera figé à la manière d’un CD-ROM classique.
On peut se demander pourquoi ce type de solution est disponible aujourd’hui ? Tout simplement parce que ce genre de données figées est désormais demandé par des professionnels. Des états précis à date fixe sur des supports ne pouvant pas être altérés dans le temps. Un bilan comptable à date précise d’un grand groupe, les données d’un travail de recherche important, des archives techniques ou judiciaires, le livre de recettes de votre grand mère ou autres données tellement précieuses et importantes qu’en avoir un exemplaire inaltérable par un tiers est parfois requis. Avec une vitesse de lecture de 540 MB/s et une écriture de 180 MB/s, le SSD ne sera pas des plus rapides mais il sera autrement plus pratique qu’un média optique.
Un disque Blu-Ray propose certes de 7.5 à 128 Go mais ces derniers médias sont hors de prix, leurs graveurs et lecteurs sont rares et leur vitesse d’accès comme d’écriture sont très lents comparés à un SSD : 72Mb/s pour les plus vifs. Un Blu-Ray XL de 100 Go (3 couches) est vendu en général autour des 30€, le graveur entre 60 et 80€. Cela passe encore mais les 7 heures demandées pour remplir les 100 Go de données est un peu plus complexe à assumer…
Livré avec deux câbles USB, le SSD externe aura également l’avantage d’être exploitable par tout type de PC sous Windows, portables et MiniPC compris. Au contraire des solutions optiques de plus en plus difficiles à trouver aujourd’hui. Des solutions externes existent mais rares sont celles qui peuvent vraiment lire des solutions de très haute densité.. L’objet est par contre un peu plus volumineux qu’un format optique avec 4.6 x 10.8 x 0.95 cm pour 55 grammes.
Les solutions optiques comme les graveurs Blu-Ray existent donc toujours mais la hausse du poids des données en font des solutions complexes à mettre en œuvre. Le recours à une solution du type de ce SWOVA128G est donc une alternative technique probablement analysée par Verbatim comme une solution viable économiquement parlant. Aucun tarif ni aucune date de disponibilité n’ont été données par la marque.
2,5€ par mois | 5€ par mois | 10€ par mois | Le montant de votre choix |
Moui… Bon, si la protection c’est que du logiciel… Si la protection c’est que pour Microsoft…
De là à ce que cela fasse fois devant les tribunaux…
Ah interessant pour l’évenementiel! Je vois déjà les gens organisants des évenements genre mariages, trucs religieux avec des enfants et des vieux, anniversaires géants, tout ça tout ça… proposer ce style de disques à leur clients ! Très bonne idée.
Hmmm…
1) C’est pas du tout écolo-compatible (bon, ça aurait pu être pire s’ils avaient usé du mot clé « blockchain »)
2) Pour garantir qu’un fichier n’est pas modifié après coup, un service d’archivage en ligne ne serait-il pas plus adapté ?
@aka_mgr: Je suis pas sûr que toute les entreprises voient d’un très bon oeil un stockage de données sensibles en ligne.
@Neurobioboy: Je crois que ces professionnels sont passés aux services en ligne : tu parcours la galerie de chez toi et tu commandes les tirages, tu peux même pousser le lien aux invités pour qu’ils commandent aussi, tellement plus pratique :)
Intéressant pour le stockage de documents importants, les photos…. A condition d’obtenir une inalterabilité acceptable dans le temps vis à vis d’événements externes… La protection doit être intrinseque au matériel et non logiciel. Car le codage dans le verre ou sur adn reste inexploitable pour le commun des mortels.
L’utilisation d’un logiciel spécifique rend caduque son utilisation pour la sûreté et les forces de police ( récupération de flux de vidéo surveillance par exemple)
En y réfléchissant ils ont réinventé la mémoire PROM.
@Neurobioboy: ah bah non et le RGPD alors ?! tu ne peux plus mettre des données personnelles sur un média en lecture seule !
Hérésie
Un media non réinscriptible ca fait l’affaire pour des sauvegardes. En bonus, tes sauvegardes ne pourront pas être chiffrées par un malware.
Bon, ce genre de media ca existe déjà, mais ce format pourrait être intéressant. A voir en détails.
@Pierre Lecourt: Merci pour avoir partagé cette info. J’ai toujours une carte SD 16GB (à l’époque c’était énorme) avec un petit ergo sur le côté que l’on peut glisser pour protéger les données, passant la carte en mode lecture seulement (et pourtant, c’est de la mémoire flash). Je pense que d’un point de vue écologique, ce serait bien mieux d’ajouter cette techno maîtrisée plutôt que d’innover avec un SSD « protégé » (aka jetable).
Cette news m’indigne, on va à notre perte en écoutant certaines entreprises et leur science sans conscience ni bon sens.
Je comprends tout a fait l’usage et cela rejoint le stockage WORM (write once read many) utilisé par beaucoup de professionnel pour le stockage dans la durée sans altération. Reste a voir si on sait configurer différents volumes avec différentes périodes de grâce ainsi que différentes durée de rétention ou si le système est strictement figé. Ce qui serait un petit peu moins intéressant du coup.
@prog-amateur: Ce n’est pas du tout le même principe là. Il s’agit d’un support de stockage où tu ne peux qu’écrire. Le mécanisme que tu parles est pour basculer ta carte mémoire en lecture seule. 1) tu ne peux plus écrire dessus 2) il suffit de basculer de position pour le rendre de nouveau modifiable.
Ce qui ne correspond pas au besoin.
Et le besoin n’est pas lié à une ou un groupe d’entreprises mais répond aux besoins juridiques (conservation de données x années sans qu’elles soient modifiables), j’imagine au niveau bancaire pour garantir les documents non pas été falsifiés, j’en oublie sûrement
Sur le principe, n’avoir qu’un seul exemplaire de données sensibles, même protégées en écriture, me parait franchement douteux.
C’est bien plus la redondance des sauvegardes qui permet de pérenniser des données que l’interdiction en écriture qui pourra toujours être cassable puisque logicielle, sans compter l’altération physique du support.
Et pour un particulier, c’est pas difficile de verrouiller un support une fois écrit dessus ce qu’on veut sauvegarder.
@Zozoo: Je ne pense pas qu’il s’agisse de sauvegarde mais de trace. La trace d’une comptabilité ou d’une expertise à telle date par exemple.
Imagine un avocat qui clôt un dossier, un notaire qui clôt une succession particulièrement compliquée, une entreprise qui veut déposer des brevets et en garder une trace précise à telle date pour pouvoir s’y réferer ensuite en cas de problème. Il y a évidemment une dimension juridique dans le fait de ne pas pouvoir éditer un fichier. Je ne pense pas aux particuliers en pensant à ce genre d’outils.
Autant je comprends parfaitement le besoin en entreprise, autant je suis sceptique sur la méthode employée. quelle est la durée de conservation garantie sur ce genre de SSD. Y-a-il un système de micro-batterie qui permettrait de rafraichir périodiquement la charge des cellules ?
Et que se passe-t-il si on enlève la coque ? va-t-on trouver un bete SSD NVME avec un adaptateur USB au firmware légèrement modifié pour ne communiquer qu’avec le logiciel en question ?
Je suppose qu’il est impossible d’utiliser ce produit sans changer la date de son pc ?
Mon PC pro n’est pas à l’heure (je n’ai pas les droits pour le remettre à l’heure) et je n’ai pas de problème particulier.
@Daedalus: quelle est la durée de conservation garantie sur ce genre de SSD? selon l’expérience d’un revendeur de matériel informatique qui me l’a rapporté, il faut faire fonctionner quelques minutes par an le ssd sous peine de perdre ses données.
Si le passage en lecture seule seule se fait lors de l’écriture par « cramage » des transistors, pourquoi pas. Mais si c’est fait par le soft de lecture / écriture, ça vaut rien.
@Pierre Lecourt:
L’archivage légal doit répondre à un certain de règles légales strictes. Cette solution ne répond à aucune de ces normes.
J’y vois surtout un gros gâchis de composants électroniques, on peut faire la même chose avec un CD, DVD ou Blueray.
@NotMe: Le stockage optique, oui, avec les contraintes mentionnées dans le billet. A savoir ne plus être lisible que sur 2 PC dans la boite par exemple. Et il faut pas qu’ils tombent en panne. Et ils sont pas mobiles et « comment on fait pour la réunion ? » parce que personne ne peut lire de BR sur son ultraportable…
Ce Verbatim est un outil pro, comme tous les outils de ce type il, s’adresse probablement à une frange minimale de clientèle qui y verra son intérêt. Du reste je doute que Verbatim ait investit dans un doigt mouillé pour sortir cette gamme et lance une production de ce type en se disant, « si ça se vend pas, on en fera des cales portes ».
Au lieu de parler de composants gâchés on peut y voir une alternative pour des composants de grade trop faibles pour soutenir un nombre de cycles d’écritures trop important qui partent actuellement à la benne ? Vu leur coût écologique, autant les recycler dans ce type de produit ou continuer a les balancer au recyclage ?
Enfin parler de règles et d’archivage légal a du sens mais comment la règle pourrait exister concernant un produit qui n’existait pas avant ? Lorsque le CD-ROM est sorti, l’archivage légal n’en faisait pas mention et l’autorisation de l’emploi de ce type de solution est apparu après sa commercialisation. On peut donc supposer que la règle évolue pour ce produit ? Ou alors c’est taillé dans le marbre ? (Marbre qui a été un archivage légal à une certaine époque et qui ne l’est plus aujourd’hui, tout change.)
@Pierre Lecourt:
Bonjour Pierre,
pour assurer l’authenticité d’un fichier il y a des déjà de solutions avec le hash du fichier (CRC32/MD5/SHA1)
A la vielle époque où je travaillais en SSII j’ai eu l’occasion de travailler pour par exemple des cabinets d’avocats en clientèle
Lors de la création ou modification de fichier numérique de type photo/document/audio … le hash (CRC32/MD5/SHA1) de ces fichier était systématiquement enregistrer dans un fichier type pdf signé numériquement avec historisation des modifications et joint au fichier puis enregistrer dans tous les documents de l’affaire concernée
Les fichiers numérique pouvait être transmis par mail, clef usb … sans soucis ou problème d’authentification
Le destinataire devait vérifier les informations du hash pour confirmer l’authenticité du fichier
Je n’ai vu aucuns de ces cabinets d’avocats utiliser un support à écriture unique pour ce assurer l’authenticité d’un fichier
@Gaëtan: Oui, mais cela fait partie d’une chaine de protocole établi et je suppose qu’il y a des entreprises qui vont préférer utiliser des solutions plus « simples », plus physiques. Notamment celles qui utilisent des solutions optiques. Par exemple dans certains pays où la chaine de l’info n’est pas encore aussi établie que chez nous ? Enfin, je n’en sais rien hein, je suppose. Je suppose surtout que Verbatim ne s’est pas lancé dans la production de ce truc sans étudier un tant soit peu le marché.
@Pierre Lecourt:
les solutions utilisant le hash des fichiers se sont grandement améliorés avec le temps avec par exemple des vérification automatique de l’authenticité des fichiers
en 2022 il est beaucoup plus simple et sure d’envoyé un fichier de manière virtuelle car le suivi est plus simple (savoir si le fichier est reçu / qui l’ouvre / …) que de manière physique ca le support physique peut se perdre , être défectueux , être volé
j’ai eu l’occasion de discuter hier avec un admin réseau d’un SSII , qui me disait que le support physique pour la transmission de donné n’était quasiment plus utilisé.
il me disait que certaine entre prise qui voulais quand transmettre des donnée de manière physique le faisait généralement à l’aide de carte SD ou micro chiffé ou non, verrouillé en écriture ou non . que c’etait utiliser en raison du faible cout fait encombrement et poids
je lui ai parlé du SSD verbatim a usage écriture unique et à trouver ce produit ridicule surtout vu les solution existante et ma disait que c’etait plutot un chant du cygne de la part de verbatim qui ne serait plsu au beau fixe depuis que les support optique sont boudé