Ortur Obsidian : une imprimante 3D accessible et très complète

La Ortur Obsidian est une nouvelle imprimante 3D qui débarque dans un marché de plus en plus encombré de modèles. Ses atouts sont cependant suffisamment nombreux pour qu’elle puisse se faire une place de choix.

MAJ : La Ortur Obsidian et désormais disponible à la vente et… Gearbest m’en envoie une en test ! Ça vous dit que je teste ce joujou ?

La Ortur Obsidian est une nouveauté sur le marché des imprimantes 3D, si on connait déjà la marque pour ses graveuses laser, elle est moins présente sur ce secteur d’activité. Pour s’y faire remarquer, Ortur a donc décidé de proposer un produit assez complet avec des fonctions sympathiques comme l’auto nivellement, un éclairage par LED, un double Axe Z et beaucoup d’autres choses.

La Ortur Obsidian est une imprimante offrant un volume d’impression assez classique. 25 cm de large comme de profondeur pour 30 cm de haut. Elle est compatible avec les types de filaments classiques comme le PLA et l’ABS mais également le TPU pour des réalisation flexibles ainsi que le nylon et le PETG. Sa buse permet de monter assez haut en température avec 260°C maximum annoncé. Le plateau chauffant grimpe quand à lui à 120°C. De quoi prendre en charge de multiples matériaux. Son encombrement est assez habituel également avec 50 cm de large comme de profondeur et 53 cm de hauteur. Une imprimante que l’on peut facilement poser dans un atelier, donc, même si il faudra prendre en compte la bobine de filament qui n’est pas comprise dans ces mesures.

Ortur Obsidian

D’un point de vue construction, cette Otur Obsidian est classique avec deux axes verticaux qui viennent coiffer une base monobloc. Son assemblage est donc facile avec quelques opérations estimées à une durée située en 20 et 30 minutes de travail et de réglages au sortir de sa boite. Beaucoup d’éléments techniques ont été pensés pour faciliter les ajustements sans avoir à démonter tout ou partie du dispositif. Des systèmes simples permettent, par exemple, de tendre les courroies facilement. 

Ortur Obsidian

Cette construction facilitée est également doublée de certaines attentions pour assurer la précision des impressions. On retrouve deux tiges filetées pour l’axe des Z afin de stabiliser l’ensemble de l’extrudeuse lors de ses déplacements.

Ortur Obsidian

Cette extrudeuse propose un double système d’entrainement et vient coiffer directement la buse d’impression. Cette proximité évitera tous les soucis de poussée de filament entre l’extrudeur et le corps de chauffe. C’est particulièrement utile avec certains filaments et notamment les plus souples.

Ortur Obsidian

Evidemment, la Ortur Obsidian dispose des raffinements plus classiques comme la détection de fin de filament pour bloquer votre impression en attendant que vous réapprovisionnez votre bobine. Mais l’imprimante propose également des ajouts intéressants comme la présence d’un système d’éclairage à LED qui vient illuminer la buse lors de l’extrusion afin de bien distinguer ce que fait votre appareil. Un autre point fort de l’appareil est dans la présence d’un système de nivellement automatique qui va grandement faciliter cette opération souvent jugée la plus pénible par les utilisateurs. La buse se déplace automatiquement et détecte la position du plateau. Vous n’aurez donc plus qu’a ajuster celui-ci en fonction des indications de la Ortur Obsidian.

Ortur Obsidian

Autres points forts, la discrétion des différents câbles et autres connecteurs qui sont, soit invisibles car cachés dans son socle, soit intégrés sous forme de nappes pour éviter tout le fouillis de câbles de certaines imprimantes. Enfin, les moteurs qui entraînent l’ensemble des courroies sont pilotés de manière régulière, ce qui a de nombreux effets sur l’ensemble. D’abord, cela évite des bruits de mouvements excessifs et saccadés souvent très dérangeants, ensuite cela évite de « bousculer » l’impression ce qui peut poser des soucis de qualité, enfin cela évite de dérégler votre imprimante à force de micro secousses.

Le contrôle de l’engin se fait au travers d’un écran tactile couleur de 3.2″. Une fois démarrée via un petit bouton sur la face avant, on verra pourquoi il est là plus loin, cet écran est la tour de contrôle de l’imprimante. La Ortur Obsidian propose également une entrée USB pour être prise en charge directement par un appareil externe comme un Octoprint ou un PC mais vous pourrez l’utiliser de manière autonome en chargeant un fichier à imprimer via son lecteur de cartes MicroSD. L’écran permettra d’effectuer tous les réglages de température, d’ajustement, de nivellement et autres sans problèmes.

Ortur Obsidian

Le bouton en façade est important pour plusieurs raisons. La machine dispose d’un interrupteur pour la mettre totalement hors tension mais la présence de ce petit interrupteur à d’autres avantages. C’est d’abord la possibilité d’éviter de mettre en, tension et sous tension l’ensemble de l’appareil directement depuis son alimentation. Mais c’est aussi et surtout la possibilité de voir  l’imprimante se couper totalement à la fin d’une impression. Lorsque le travail est terminé, la tête de l’imprimante se met en sécurité et après une période de refroidissement définie, l’engin coupe l’alimentation des ventilateurs. Cela évite d’avoir une machine qui tourne inutilement après avoir fini son impression. Comme l’imprimante est également capable de reprendre une impression en cas de panne de courant, elle restera sagement en attente de vos ordres. Elle ne remettra pas en marche ses ventilateurs inutilement lorsque le courant reviendra mais quand vous la rallumerez via ce petit bouton.

Ortur Obsidian
Pour piloter tout ça, la marque ne s’est pas cassé la tête. elle a tout bêtement repris le travail Open Source des développeurs les plus talentueux. La carte mère 32 bits est une Ortur6 équipée en drivers STM32 pilotant les axes sur 256 niveaux. Le firmware est un Marlin développé sur mesures et le système une solution FreeRTOS. Le résultat est un ensemble simple, efficace, massivement supporté et en perpétuelle évolution. 

La Ortur Obsidian vient tout juste de sortir et, bien sûr, on manque encore de recul sur ses fonctionnalités et sa finition. Elle semble pour autant accumuler les bons points et pourrait devenir une des nouvelles valeurs sûres du marché. Apparue à 258€ sur Gearbest, elle bénéficie d’un code promo qui permet de la baisser à 249.40€ pour son lancement. Je vais voir si je peux tester l’appareil un peu plus en profondeur dans les semaines qui viennent.

 


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18 commentaires sur ce sujet.
  • 8 septembre 2020 - 22 h 54 min

    Wow, c’est quand même osé, de sortir une imprimante 3D appelée Obsidian, après la débâcle de la Kodama Obsidian sur Kickstarter, qu’on attend toujours depuis 2017…

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  • 8 septembre 2020 - 22 h 58 min

    Le luxe à portée des gueux que nous sommes. Enfin, pas tous !

    Quand je vois la première photo, je me dis que je vais pouvoir m’imprimer des figurines et des vases Lalique…

    Est-ce qu’il existe du fil blanc très translucide, cristallin en diable ? Du fil en verre ?

    Je préfère ce qui est en blanc chez Lalique. Plus classe je trouve.

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  • 8 septembre 2020 - 23 h 07 min

    @Jean: Connais pas… Le public qui dois connaitre doit être assez réduit et suffisamment malin pour voir la différence :D

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  • 8 septembre 2020 - 23 h 13 min

    Chouette Mâ-Mâ : il existe des filaments relativement translucides, mais si tu veux un vase capable de retenir l’eau, n’y compte pas sans un « cuvelage » à la résine après impression. Les formes imprimées sont toujours microporeuses.

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  • 9 septembre 2020 - 0 h 05 min

    Ca fait envie d’acheter une imprimante pour concevoir des vases en plastique que je n’acheterais meme pas tellement ils sont nuls… A quand une imprimante utile pour le particulier ?

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  • 9 septembre 2020 - 1 h 42 min

    @Techncin: En fait il y a un axiome, la nullité de ce que l’on imprime dépend des qualités de celui qui veut imprimer quelque chose.

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  • 9 septembre 2020 - 8 h 40 min

    @Techncin: Hello, moi en m’intéressant brièvement à l’impression 3D (via des vidéos et ce genre d’articles, le forum ici avev Gouglov et son imprimante résine, etc.), ce que j’ai retenu, c’est qu’il faut être patient si on veut un résultat propre car les finitions (ponçages, primaire, peinture, vernis, résine, etc.) sont vraiment nécessaires parce qu’en effet, la qualité en sortie d’impression est striée, ce qui frappe la premiere fois qu’on regarde une impression de près.

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  • Val
    9 septembre 2020 - 9 h 15 min

    Elle est à 300 pas 250…

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  • 9 septembre 2020 - 11 h 06 min

    @Val: Beuleu beuleu ?

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  • bob
    9 septembre 2020 - 23 h 36 min

    Pratique l’impression 3D depuis plus de cinq ans. Je rends beaucoup service à mon entourage et a moi même. Ce qu’il faut comprendre, c’est que ce n’est pas une finalité mais un outil.

    Actuellement j’ai contribué à une oeuvre exposée dans un monument parisien et je ne trouve pas ça nul.

    Enfin bon, chacun voit midi à sa porte.

    Pour le translucide, je vais chez Fillamentum.

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  • 10 septembre 2020 - 10 h 05 min

    ça me hype, ça me hype ça me hype

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  • bob
    10 septembre 2020 - 10 h 35 min

    Ben vas-y. T’attends quoi ?

    Répondre
  • to
    15 septembre 2020 - 16 h 48 min

    Ca prend combien de temps pour imprimer le vase jaune la photo ?

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  • 15 septembre 2020 - 21 h 05 min

    Je ne sais pas si c’est un axiome, mais on peut dire qu’une imprimante 3D, çà sert à imprimer des pièces pour une autre imprimante 3D. Perso j’en possède 4 et franchement je m’éclate

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  • 15 septembre 2020 - 21 h 12 min

    @to:

    ca depends si c’est en version fin couche sur le logiciel Cura je dirais 3 ou 4H max

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  • 15 septembre 2020 - 21 h 24 min

    Je ne sais pas si c’est un axiome, mais une imprimante 3D, çà sert à imprimer une autre imprimante 3D

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  • 15 septembre 2020 - 21 h 44 min

    @Pierre Lecourt:
    Bonsoir Pierre.
    Alors oui ça me dit que tu testes cette imprimante 3D!
    En effet avec mon fils en terminale scientifique et bibi qui en a marre de l’obsolescence programmée, je me dis qu’il est temps qu’on se lance.
    Aussi, je ne sais pas pourquoi, mais ce modèle (ton billet y est pour beaucoup) est le premier qui me tente vraiment.
    Alors si tu peux nous faire un test d’ici Noël je suis vraiment impatient de le lire.
    Par avance merci.
    Michel

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  • Xo7
    15 septembre 2020 - 22 h 24 min

    Pour les fans de sf et d’imprimantes 3d entre deux impressions je vous recommande la trilogie de DENNIS E. TAYLOR et vous verrez l’avenir de ces dernières…

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