Japan Display travaille sur de l’encre numérique très haute résolution

Les liseuses utilisent une encre numérique qui leur offre l’avantage d’une excellente lisibilité même en plein soleil et d’une très faible consommation. Ces écrans sont malheureusement encore très souvent limités en résolution. Japan Display veut que cela change et annonce un écran E-Ink à 600 ppp.

Japan display est une société qui travaille sur l’affichage en règle générale et qui défriche tous azimuts : De l’écran de montre réflectif à l’écran-livre en passant par des solutions Ultra Haute Définition ou des solutions tactiles plus fines, la marque n’a de cesse d’innover sur ce segment.

WhiteMagic

Un écran 7 pouces 2560 x 1600 de Japan Display

Sa nouvelle lubie, l’encre numérique. Et c’est une excellente nouvelle pour le marché puisqu’il semble que beaucoup de dépositaires de brevets d’encre numérique se satisfont d’exploiter les solutions actuelles mais ne communiquent pas vraiment sur de nouvelles solutions. On a bien eu un éclairage des écrans qui a eu des effets positifs, un déploiement des diagonales vers des solutions plus grandes et plus petites mais pas vraiment de travail en terme de définition. C’est pourtant de ce travail, avec celui d’écrans à encre numérique couleur, dont le marché a besoin pour se renouveler.

Minimachines.net

A l’heure actuelle le marché des liseuses est, au mieux, livré avec des écrans à encre numérique affichant 300 points par pouce. Japan display annonce travailler sur une encre qui doublerait cette résolution et atteindrait donc 600 ppp mais aussi sur des dalles 400 ppp. De quoi affiner grandement le rendu des affichages de ces écrans. Gagner en lisibilité, proposer des polices plus fines et afficher des images très détaillées sans effets de crénelage. Cette innovation est réalisée en collaboration avec la société E-Ink, leader du marché, qui pourrait trouver ici un argument de poids pour ses clients.

En leur fournissant des dalles ePaper Carta FullHD, E-Ink permettrait à toutes les marques utilisant sa technologie de développer des écran 600 ppp. Soit le double des meilleures solutions actuelles encore en 300 ppp. Les tablettes actuellement en vente en 6 pouces affichent en 1440 x 1080 pixels ou 1430 x 1080 pixels pour les plus douées, soit effectivement  300 points par pouce.

Kobo Aura H2O

La Kobo Aura H20 affiche en 300 ppp

La question n’est pas de savoir  quand ces dalles vont arriver sur le marché, cela dépendra de l’avancement des efforts de Japan Display mais plutôt qui va dégainer en premier. Si une marque connue qui emploie du E-Ink dégaine  une dalle de ce calibre pour son haut de gamme, les concurrents devront alors suivre ce nouveau rythme.

Sources : LiliputingThe eBook Reader

 


Soutenez Minimachines avec un don mensuel : C'est la solution la plus souple et la plus intéressante pour moi. Vous pouvez participer via un abonnement mensuel en cliquant sur un lien ci dessous.
2,5€ par mois 5€ par mois 10€ par mois Le montant de votre choix

Gérez votre abonnement

8 commentaires sur ce sujet.
  • 24 mai 2017 - 12 h 53 min

    Historiquement, les écrans e-ink ont été développés pour remplacer le papier et les impressions. Or, très souvent, la résolution suffisante pour une sortie papier est de 300 ppp.
    Vouloir passer en 600 ppp (en réalité, une résolution 4x supérieure puisque en hauteur ET largeur) n’apportera donc pas réellement de gain sur une liseuse.
    En revanche, on risque de se retrouver avec des arguments marketing foireux, comme ceux qui nous imposent comme absolument indispensable une résolution 4k sur un écran de smartphone.

    Sur la technologie e-ink, il me semble plus judicieux de développer des contrastes importants (blanc plus blanc, noir profond), avec une bonne palette de niveaux de gris, et éventuellement la couleur, qui permettrait de développer les usages.

    Répondre
  • 24 mai 2017 - 13 h 07 min

    Mais qui a dit que le papier était la qualité ultime ? Surtout qu’on a différentes qualités aussi dans le papier.

    Répondre
  • 24 mai 2017 - 13 h 16 min

    La resolution d’accord, mais au final le vrai probleme de ces dalles est le taux de rafraichissement. Si un produit est capable de sortir du 30 ou 60 fps dans le futur cela ouvrirait considerablement les possibilites, et rendrait viables tout un tas d’autres usages, par exemple un terminal basse conso et haute autonomie pour coder ou administrer, ou bien un client RSS pour lire ses news confortablement.

    Répondre
  • 24 mai 2017 - 13 h 49 min

    Pour ma part, je considère que l’argument principal, c’est surtout la diagonale des dalles.
    L’encre électronique a des usages pour la lecture en plein soleil, et une dalle d’au moins 10″ serait un vrai plus car ça permettrait de lire un livre comme un broché et pas comme un poche.
    Passons ensuite à 12″ et en couleur, et le format BD devient accessible.
    Idéal pour les amateurs de comics, ça peut aussi être une nouvelle manne économique pour les éditeurs s’ils savent sauter le pas de vendre légalement de la BD numérique ou perdre face à l’offre chaotique du téléchargement.
    Et ne parlons même pas des intérêts business, avec des « dalles tablettes » pour remplacer les cahiers en réunion, les prises de notes pour étudiants, jusqu’aux ardoises pour les écoliers ?

    La vitesse d’affichage, et dans une moindre mesure la couleur, ne sont pas les points les plus importants. Au pire, pourquoi ne pas envisager une tablette double face : un côté LCD, l’autre e-ink ? Ca se fait déjà sur les téléphones : une fois que t’as la tablette, il ne reste qu’à connecter un écran à encre électronique (et si l’écran e-ink se déploie et est tactile, il pourrait servir de clavier…..).
    Pfff…. des tonnes d’idées me viennent à l’esprit !

    Une grande diagonale à prix accessible, et tout un nouveau marché s’ouvre.

    Répondre
  • 24 mai 2017 - 15 h 58 min

    @Nico: l’intérêt de l’E-ink est d’afficher statiquement quelque chose, pas de rafraichir 60 fois par seconde son affichage.
    Tu veux dire, j’imagine, sa fluidité d’affichage et ce sans résidu (le ghosting: un simple changement de cellule ne suffit pas pour obtenir une cellule 100% noire ou blanche, elle reste toujours un peu gris du fait des propriétés chimiques de l’e-link. La solution est alors de basculer plusieurs fois la cellule, ce qui créer un scintillement, puis de la régler sur la couleur souhaitée).

    News intéressante, ne serait ce que pour se dire qu’on investit encore dans cette solution. Toute avancée est bonne à prendre : résolution, couleur, diagonale, nouveau couplage avec des procos permettant la prise de note.

    Répondre
  • 26 mai 2017 - 11 h 19 min

    « News intéressante, ne serait ce que pour se dire qu’on investit encore dans cette solution »
    Mouais ….
    Je partage quand même les avis précédents : On souhaiterais voir des écrans plus grands, la couleur (le saint graal de la liseuse ;-) ) et la réduction du « ghosting » bien avant l’augmentation de la résolution.

    Du coup, cette annonce ne ressemble vraiment qu’a de la comm marketing : on le fait parce qu’on sait déjà faire et non pas parce que l’on a une vrai volonté d’investir.

    Répondre
  • 26 mai 2017 - 11 h 31 min

    @pipou24: Je crois qu’il ne faut pas perdre de vue ce que l’on souhaite et ce qu’il est possible de faire. Si j’ai tout bien suivi, la techno actuelle ne permet pas de faire beaucoup mieux alors qu’elle emploie des ingénieurs extrêmement bien payés et doués pour tenter de le faire.

    Pour la couleur on a un autre soucis, les techno existent mais je suppose que personne n’est assez riche pour s’offrir les liseuses du premier lot qu’il faudrait mettre sur le marché tout en remboursant les frais de R&D et de fabrication. Qui achèterait une liseuse couleur à quatre ou cinq fois le prix des meilleures liseuses noir et blanc ? Aucun fabricant ne va s’offrir le luxe d’une perte sèche monumentale a produire des outils invendables.

    Alors oui on aimerait tous avoir de meilleures liseuses mais pour le moment la techno est un peu à l’arrêt. Chaque évolution est tout de même bonne a prendre.

    Répondre
  • 29 mai 2017 - 9 h 08 min

    Pour info une liseuse est déjà en vente sous la forme de l’Onyx Max Carta, permet de prendre des notes manuscrites sur un PDF sur un grand écran 2200×1650 qui est aussi capable de passer en mode second écran avec un HDMI en entrée (évidemment le rafraichissement est laborieux mais ça peut dépanner). Une nouvelle version est promise avant la fin de l’année avec des tas d’améliorations (pour l’instant pas mal de bugs remontés, mais on a connu pire pour un produit qui vient de se lancer). C’est un android 4.4 un peu modifié qui ne fait donc pas tourner toutes les applis du store (ça plante souvent), mais qui resterait donc assez ouvert sans manipulations hasardeuses (je ne l’ai pas essayé). La prise de note semble très rapide, sans doute à comparer à la « remarkable » ou la noteslate 13″ si elles sortent un jour.

    J’aimerais bien avoir ton avis Pierre sur cette tablette qui vient chasser sur les terres des devices Sony à usages professionnels, à des prix (un peu) plus accessibles.

    Sinon ceux là aussi sont bien, en réunion ça serait pas mal :) https://www.youtube.com/watch?v=o4V4AA99jjU

    Répondre
  • LAISSER UN COMMENTAIRE

    *

    *


    TopAchat Sponsor Officiel de Minimachines Geekom Sponsor Officiel de Minimachines GeekBuying Sponsor Officiel de Minimachines Banggood Sponsor Officiel de Minimachines