Le fonctionnement d’Android est assez simple pour un constructeur, on modifie le système d’exploitation pour pouvoir l’adapter au périphérique de son choix. Pas besoin de demander la permission à Google ni de verser sa dîme au moteur de recherche. Par contre, pour être authentifié par Google et bénéficier de ses services comme l’accès à son Play Store, il faut faire certifier son appareil. Cette certification coûte cher et se multiplie par le nombre des périphériques que l’on souhaite authentifier.
Pour Google Daydream, cela fonctionnera un peu de la même manière. Une liste de pré-requis matériels seront indispensables à toute certification par Google de manière à obtenir le sésame permettant de se balader dans le store de cet Android VR. Sans certification, pas de Store et donc pas d’accès facile et sécurisé à des contenus VR. Pour les développeurs d’applications, cela a bien sur du sens car proposer un pilotage de ce que va afficher l’écran de votre dispositif via un gyroscope par exemple ne fonctionnera que si vous avez un appareil correspondant à la norme requise par Google.
Les points clés sont assez évidents : L’affichage devra proposer un rafraîchissement très rapide et le processeur être en mesure d’afficher au moins 60 images par seconde dans un usage VR. Les divers capteurs auront l’obligation de prendre beaucoup plus de mesures dans le temps que les solutions entrée de gamme. Tout un attirail de données techniques devront donc répondre à une demande précise du système de manière à ajuster au mieux le résultat de l’expérience Daydream.
Oubliez donc les solutions low-cost à base de détails « invisibles » sur la fiche technique de base (et la facture). Des gyroscopes ne prenant qu’une ou deux mesures de positionnement quand d’autres appareils en relèvent 10 ou 20. Un affichage dépassant les 60 images par seconde coûte cher face à certains qui se limitent à 24 ou 25 pour coller à un usage vidéo. Ces détails qui n’apparaissent jamais sur les fiches techniques mais qui font souvent la grosse nuance entre de l’entrée de gamme et du haut de gamme auront ici tout leur sens.
Ces éléments seront accompagnés par une sorte de manette dédiée à l’usage de la réalité virtuelle. Google propose un produit de référence avec une petite solution pourvue de deux boutons et une zone tactile cliquable. Elle embarquera également des capteurs de position pour pouvoir être manipulée en conjonction de l’appareil assurant la vision. L’ensemble de ces éléments sera nécessaire pour proposer un matériel compatible Daydream.
On peut évidemment s’attendre à l’apparition de smartphones labellisés Google Daydream au même titre qu’Android mais également de différents produits autonomes basés sur le même matériel que celui que prépare actuellement Google. Différentes manettes proposant la même interface seront également rapidement disponibles. C’est sur cette base de travail que les différents acteurs du marché commenceront à se pencher pour fabriquer leurs propres dispositifs mais également pour programmer leurs applications. Les moteurs Unreal Engine et Unity sont désormais compatibles.
Une série de mesures et un cahier des charges qui sont une bonne façon d’éviter l’apparition de produits incompatibles avec la VR dès la sortie de Google Daydream. Un bon point donc, mais également l’assurance pour les fabricants d’avoir affaire à une concurrence technique nécessitant un certain pied d’égalité pour fonctionner. Si les capteurs sont des pré-requis techniques, si les processeurs doivent assurer une certaine qualité de rendu, cela se traduira forcément par un lissage des tarifs pour homogénéiser ceux-ci.
2,5€ par mois | 5€ par mois | 10€ par mois | Le montant de votre choix |
la solution ne sera finalement pas si low-cost que cela avec ces pré-requis.
Est-ce le nouveau « joujou » à fric pour Google?
Moi je pense que oui et ils vont tout faire pour museler la concurrence et l’innovation au lieu de créer une norme.
Il faut dire qu’ils ont été à la bonne école (Apple) et qu’ils on été de bons élèves.
@sourioplafond: Deux remarques par rapport à ça.
D’abord je donne pas cher de la protection « daydream ». Il sera à mon sens auss ifacile de se retrouver sous Android VR avec n’importe quel smartphone qu’il est facile d’installer les services Google sur un smartphone ne les possédant pas.
Ensuite, cela ne durera pas. Les vendeurs de composants low-cost qui se satisfont de mesures bas de gamme devront à terme faire évoluer leurs normes ou proposer des solutions compatibles DayDream, toujours moins chères que les composants haut de gamme.
Mais tu as raison, le lancement s’annonce lus cher que prévu. Au moins Google essaye de ne pas décevoir son public en assurant une performances minimale et moins de fragmentation d’usage.