De la spéculation sur les Raspberry Pi 5

Alors que la nouvelle carte Raspberry Pi 5 est en rupture partout, on découvre des cartes en vente sur Ebay pour le double de leur prix officiel.

Rebelote. Après avoir profité des soucis de production du Raspberry Pi 4 pendant plusieurs années, les scalpers s’intéressent désormais au Raspberry Pi 5 et font flamber les tarifs.

A peine lancé, déjà totalement indisponible, le Raspberry Pi 5 est en train de suivre la voie du Pi 4 ces dernières années. La production de cartes a été en partie absorbée par des « scalpers ». Ces malandrins qui écument les boutiques, parfois à l’aide de robots logiciels, pour acheter le maximum de cartes avant de les revendre.

Aujourd’hui totalement indisponible en boutique, les Pi 5 demandent un délai avant de réapparaitre. Le site MCHobby annonce une précommande avec livraison le 15 novembre prochain, d’autres ne donnent pas de date quand à la livraison de nouveaux stocks de ces cartes. Il est par contre possible de trouver sur  des sites de ventes aux enchère ou d’occasion des Pi 5 « neuves », jamais déballées. Des vendeurs qui ont en stock 5, 10 et parfois jusqu’à plusieurs dizaines de cartes disponibles.

La « recette » d’une vente facile de cartes achetées au prix classique et revendue au double, découverte avec le Pi 4 est donc à nouveau employée avec la nouvelle version. Je ne peux que vous encourager à prendre votre mal en patience si la carte vous intéresse. Acheter un produit de ce type au double du prix ne rend service à personne. Cela encourage la spéculation et augmente le nombre de spéculateurs. Si vous ne voulez pas que ce genre de pratique devienne la norme, patientez simplement jusqu’à l’apparition d’un nouveau stock de cartes.


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46 commentaires sur ce sujet.
  • s@s
    25 octobre 2023 - 16 h 37 min

    Je dirais même plus : patientez sagement jusqu’à ce que les applications soient optimisées pour le Pi5. Sinon autant prendre le Pi4 qui est en stock et fonctionne déjà très bien :-)

    Répondre
  • 25 octobre 2023 - 16 h 57 min

    Si les gens sont assez cons pour acheter un produit au double de son prix…

    Répondre
  • 25 octobre 2023 - 17 h 03 min

    Je suis dégouté de voir comment ça se passe, et comment ça risque de se passer. J’héberge actuellement un service sur un rPi3B qui commence un peu à tousser, l’upgrade vers le 5 aurait fait du bien. Mais c’est hors de question que je paye le double que son prix annoncé.

    Répondre
  • 25 octobre 2023 - 17 h 41 min

    @Gouglov:

    Si ça passe juste sur un rpi3b ça passera largement sur un 4.

    Répondre
  • 25 octobre 2023 - 17 h 58 min

    @Gouglov: Tu l’as overclocké un petit peu ? Ce modèle monte assez bien dans les tours généralement.

    Répondre
  • gUI
    25 octobre 2023 - 17 h 58 min
  • 25 octobre 2023 - 20 h 32 min

    Mieux que les lenovo tiny, un mini pc avec un N100

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  • 26 octobre 2023 - 0 h 15 min

    ou bien orange pi

    Répondre
  • bob
    26 octobre 2023 - 8 h 37 min

    Oui, Orange Pi ou d’autres. A quoi bon choisir des produits dans un catalogue d’une entreprise qui ne produit ni le moins cher ni le plus puissant et qui de toutes façons ne livre rien depuis quatre ans ?

    Répondre
  • Alu
    26 octobre 2023 - 11 h 22 min

    @Tibo:
    Ca dépend de l’usage si c’est pour un mini serveur avec la conso la plus basse possible…un pi fera mieux que les mini PC (surement un pi4 ou un pi3 plutot qu’un 5 même selon les use cases).

    Si c’est pour avoir une bonne partie CPU avec un TDP qui reste très bas un N100 sera idéal.

    Si c’est pour avoir un max de perfs en dépriorisant un peu la consommation tu peux pas battre les Lenovo Tiny ou HP elitedesk à base de Ryzen 2400GE/3400GE et co surtout pour des use case type émulation (ça émule tout jusqu’à la Wii U…)…

    Répondre
  • 26 octobre 2023 - 12 h 36 min

    @bob:

    Raspberry est une fondation il me semble, et grace à une documentation open source bien foutue de son hardware, ça permet vraiment de faire un osft aux petits oignons, ainsi que tout l’écosystème autour qui permet de faire pas mal d’intégration rapidement.

    Répondre
  • 26 octobre 2023 - 14 h 05 min

    Bonjour à tous, merci pour vos réponses.
    Je suis en train de réfléchir en effet à passer chez la concurrence.
    Le NanoPi R5C me semble pas mal, d’autant plus qu’il est compatible DietPi (une distrib que j’aime beaucoup et qui est parfaitement à l’aise avec mes besoins).

    Répondre
  • 26 octobre 2023 - 14 h 12 min

    @Silver: Sauf que maintenant ils se permettent de faire davantage de profit par rapport à avant…Bon après, faut bien gagner sa vie même pour ceux qui ont en tête de proposer de l’informatique à coût abordable.

    Répondre
  • 26 octobre 2023 - 14 h 36 min

    Déjà que de base on est désormais bien trop loin des 35$, ce que je trouve incroyable c’est qu’au double il y ait des clients! Surtout qu’ici il y a peu de chance de tomber sur quelqu’un qui doit remplacer un modèle à l’identique, typiquement suite à une panne, pour n’avoir qu’a changer une uSD de l’ancienne vers la nouvelle. Ceci genre d’aléa ne peut encore concerner que les RPI<=4.

    Avec sa production à la ramasse depuis de trop nombreuses années et avec des promesses d'amélioration qui n'ont in-fine engagé que ceux qui y croyaient, Raspberry est à l'origine de ce genre de problème… A ce niveau, le plus incroyable est qu'il ne semble pas y avoir de véritables clones (des SBC concurrentes/de spec voisines oui, mais des clones jamais entendu parler): Il faut croire qu'ils ont bien bordé la fourniture des SoC avec Broadcom…

    Répondre
  • 26 octobre 2023 - 15 h 01 min

    @yann: Un des fondateurs de la fondation est un ingénieur ou ancien ingénieur de Broadcom (il me semble qu’il participait à la conception du GPU/décodeur vidéo) et il aurait toujours des liens avec la société dans tous les cas.
    D’un côté, c’est la clé pour avoir le matos le plus ouvert possible.

    Répondre
  • bob
    26 octobre 2023 - 17 h 08 min

    @Silver: faudrait que le hardware on puisse l’avoir sous la main.
    Ensuite, merci la fondatiin pour le mouchard Microsoft, merci pour la guerre contre Odroid il y a quelques années, merci parler open source quand ça arrange et sinon c’est confidentiel. Merci d’avoir récupéré MagPi dans le giron qui était téléchargeable tout de suite et en avoir fait une revue que l’on paye etc…
    Enfin bref, il y a plein d’alternatives, plus puissantes et moins chères, on n’est pas obligé de scruter les sites pour savoir où il y a du stock.

    Au fait vous avez vu pour les 15 ans d’Odroid (c’était là avant la fondation) il y a 50% de réduc sur les « consoles » ?

    Répondre
  • bob
    26 octobre 2023 - 17 h 10 min

    @Le Breton: son nom c’est Eben Upton et le matos n’est pas du tout ouvert. Pas du tout.

    En tant qu’ancien de chez Broadcom, on se mange les merdes de chez Broadcom au lieu d’avoir du Rockchip par exemple.

    Répondre
  • bob
    26 octobre 2023 - 17 h 15 min

    @yann: Ils ont fait la guerre à Odroid quand Odroid a sorti l’équivalent de la pi zero avec une version 4 coeurs. Upton a demandé à ses anciens collègues de ne plus livrer Odroid.

    Mais on s’en branle de la fondation, y a plein d’alternatives.

    Par exemple, la Orange Pi Zero 3 avec laquelle je joue en ce moment est dans les 30€ avec 4Go de RAM, ça marche bien, c’est disponible et la Debian serveur est confortable.

    Répondre
  • 26 octobre 2023 - 17 h 59 min

    Ce qui est dommage aussi de la part de la fondation, c’est qu’il est relativement facile je pense de limiter le risque de pénurie en limitant le nombre d’articles qu’un client peut commander…

    Même si Lego n’est pas exemplaire en la matière, pour certaines boîtes, il n’est pas possible d’acheter plus de 3 pièces. Faire pareil pour les RPi5 aurait pu peut-être limiter la casse…

    Répondre
  • 26 octobre 2023 - 20 h 10 min

    @bob: Rockchip a documenté ses puces pour Linux ?

    @bob: Tu as des sources pour Odroid ? Parce que si ta source c’est cette fameuse publication :
    https://olimex.wordpress.com/2014/08/28/who-fears-from-the-competition-rpi-foundation-pressed-broadcom-to-stop-selling-bcm2835-to-competing-projects/

    C’est de la spéculation sans aucune autre preuve qu’une annonce faite part un concurrent de la fondation.

    Enfin qu’est ce que tu appelles « mouchard de Microsoft » ?

    On a bien compris que tu était en croisade contre Raspberry Pi mais ça serait bien d’avoir autre chose que des rumeurs pour étayer ton discours.

    Répondre
  • 26 octobre 2023 - 20 h 47 min

    @tigrosaure: La fondation ne vend pas aux particuliers mais aux revendeurs qui, pour la plupart, proposent des cartes en nombre limité depuis que les scalpeurs se sont mis en tête de spéculer dessus. Mais comme les scalpeurs utilisent des robots pour faire leurs emplettes, ils peuvent tout de même effectuer 25 commandes de 1 carte en moins d’une minute…

    Par contre la fondation a mis en place une surveillance de ses clients pro. Plusieurs ne sont plus listés comme clients direct chez eux parce qu’on a retrouvé leurs cartes (N° de série aidant) en vente à des prix délirants au détail alors qu’elles devaient être intégrées dans des projets industriels…

    Répondre
  • 26 octobre 2023 - 21 h 04 min

    @Pierre Lecourt: D’ailleurs pour ceux qui seraient en quête d’obtenir un SBC, voici l’une des très rares boutiques françaises (la seule à être fournie en priorité sur le marché français par la fondation rpi) qui en propose à la vente et qui plus est à des prix pas si délirants par rapport à ce que l’on retrouve ailleurs.
    Pierre je me permet de mettre le lien si ça te dérange pas:
    https://www.kubii.com/fr/40-cartes-raspberry-pi

    Répondre
  • Luc
    26 octobre 2023 - 21 h 15 min

    @ tous:
    de la page https://www.raspberrypi.com/about/

    Raspberry Pi Foundation

    Through our charity, the Raspberry Pi Foundation, we engage millions of young people around the world in learning computing and digital making skills through a thriving network of clubs and events, and through partnerships with youth organisations.

    C’est sur raspberrypi.org la fondation, tout le reste c’est du commerce.

    Comme dit plus haut on est vraiment loin des 35€ du départ et toujours pas de NVMe et toujours ce choix absurde de mettre le CPU sous le HAT :-(

    Répondre
  • bob
    27 octobre 2023 - 4 h 02 min

    @Pierre Lecourt:

    Ha Pierre, je ne suis pas journaliste et je n’ai pas instruit de dossier, et je ne sais pas correctement m’exprimer par écrit.

    Néanmoins, pour Microsoft dans l’OS de Raspberry…

    Le système Linux s’appuie sur une liste de fichiers apt pour mettre à jour le système. La fondation a produit un script pour ajouter, de manière automatique, sans rien demander à personne, un lien vers Microsoft.

    Quelques remarques :
    – un thread a été crée sur le forum de la fondation pour demander des explications, réponse par le déni puis ensuite suppression du thread
    – la chaîne de confiance a été rompue
    – on démarre une machine avec apt update : cela signifie qu’à chaque fois on pingue Microsoft qui va pouvoir compter les pings et leurs origines
    – quel est l’accord entre la fondation et Microsoft pour endoscoper tous les utilisateurs de l’OS ?
    – c’est pour « Visual Studio Code » : ha oui, même sur une version Debian Server, même pour une Pi Zéro avec son unique coeur à 600MHz ?

    Perso j’étais fou de rage au moment où ça s’est passé. On n’utilise pas Linux pour voir revenir Microsoft que l’on a mis à la porte passer par la fenêtre.

    Et c’est quoi le business derrière ? Compter les machines ARM pour Microsoft ?

    Répondre
  • 27 octobre 2023 - 8 h 27 min

    @Pierre Lecourt:
    Niveau usages professionnels, on avait construit tous nos outils flashage/jtag pour les labos R&D autour de raspberry PI car contrairement à des Dediprog et autres on peut gérer la (re)configuration complète d’une carte (y compris les multiplexeurs analogiques aiguillant les différentes flash SPI etc) selon les modèles/versions…
    Et ces cartes commandées via les réseaux de distribution classiques on n’arrive plus à en avoir depuis trop longtemps. On en a plein qui commencent à avoir des pannes globales ou partielles (typiquement des IO grillées qu’on peut parfois re-multiplexer ailleurs) et c’est une galère sans nom pour en avoir.
    Je dirais que la fondation est en train de commencer à se traîner une sale réputation avec ce foutoir: Clairement, on ne peut plus compter sur eux quand on en a grand besoin… Et donc pas seulement chez les particuliers/DIY, bien des usages pro (dont certains auraient pu se développer en fabrication chez nous par exemple, illustrant que ce genre de prototypage est une partie de l’alimentation possible des usages industriels derrière, ce qui pourrait finir par tarir aussi ce débouché) sont actuellement touchés.

    Répondre
  • 27 octobre 2023 - 8 h 40 min

    @bob:
    Je viens de regarder sur mon PI3B perso réinstallé totalement en raspi OS (base Debian 11) arm64 minimaliste en début d’année et je n’ai pas ce dépôt Microsoft ni même la clef associée.
    Au pire, ce n’est pas bien compliqué à retirer et même si je n’en fais pas partie (je n’ai jamais utilisé d’IDE en réalité car ils ont longtemps été incompatibles avec les gestions de conf en milieu industriel, quand on utilisait Clearcase avant GIT typiquement, voir les outils/scripts de build internes n’ont jamais voulu s’y lier pieds et poings), beaucoup de monde utilise vscode…

    Répondre
  • 27 octobre 2023 - 8 h 56 min

    @yann:
    La source de l’info pour ceux que cela intéresse:
    https://www.cyberciti.biz/linux-news/heads-up-microsoft-repo-secretly-installed-on-all-raspberry-pis-linux-os/
    Par contre, AMHA, ne pas utiliser leur méthode pour bloquer ce dépôt niveau résolution DNS/clef/droits des fichiers: Virer le vscode qu’il installe et retirer les fichiers source et clef spécifiques. Sans réinstallation/saut de version ils n’ont aucune raison de réapparaître.
    Il y a a mon sens bien plus préoccupant sur Arm (à l’image d’Intel) que ce type de gag.
    Par exemple, si les licences de leurs firmwares de démarrage (à l’instar d’un ME chez Intel, dont même les FAE en face avouent ne pas connaître l’étendue des fonctionnalités au delà des API/mailbox publiées destinées aux fournisseurs de BIOS) sont libres… c’est du BSD:
    https://github.com/ARM-software/arm-trusted-firmware/blob/master/docs/license.rst

    Donc il faut plus voir ces repos ARM comme une base destinée aux fondeurs pour mutualiser tout ce qu’ils veulent bien mutualiser car ils y reversent ce qu’ils veulent (une BSD ne l’imposant pas contrairement à une GPL) et peuvent donc tout à fait y gérer leurs petits secrets: Quand on travaille sur des SoC ARM, avec accès aux sources des fondeurs quand ceux-ci le permettent (sous NDA) on peut voir combien cela diverge…

    Répondre
  • 27 octobre 2023 - 10 h 46 min

    @bob: Et donc c’est un « mouchard » ? Tu te rends compte de ce que tu décris comme « mouchard » laisse entendre, de la part d’un GAFAM, d’une écoute totale et d’une analyse complète des données utilisateur. Ici il me semble qu’il s’agit d’autre chose. Ainsi que d’une mauvaise communication de la fondation. Mais on est loin du « mouchard ». Pinguer un serveur Microsoft de manière anonyme sans prévenir ce n’est pas l’idéal mais c’est juste un ping, pas une écoute. Au fur et à mesure que les fuseaux horaires arrivent à l’heure de l’embauche sur le globe, le serveur Microsoft doit se manger des dizaines de millions de ping d’outils et d’automates mis en service sous Raspberry Pi. Plus les dizaines de millions de cartes chez des particuliers. Ce qu’en fait Microsoft derrière ? Je n’en sais rien mais pour en extraire des données précises sur un utilisateur, ils vont devoir se lever tôt.

    @yann: Je suis 100% d’accord mais la question a se poser est celle-là : Est ce volontaire de leur part ? Est-ce que ces gens qui ont construit ces cartes et ce modèle économique le font sciemment ? Est-ce que ces gens coupent volontairement la branche sur laquelle ils sont assis après l’avoir fait pousser ? En d’autres termes, si leur business n’avait pas été affecté par le COVID, si le flow de fabrication n’avait pas été interrompu et que les prix étaient restés identiques, si les scalpeurs ne s’étaient pas mis en tête de spéculer sur les cartes, est-ce que celles-ci répondraient toujours à ton besoin ?

    Que la fondation qui fabrique tout de même quelques centaines de milliers de cartes par mois mais n’arrive pas a combler le « trou » du manque de celles-ci, c’est fort dommage. Mais est-ce volontaire ? Raspberry Pi a l’obligation de livrer ses client pros ayant passé un accord en direct avec eux. Elle le fait tant bien que mal. Est-ce que c’était le bon choix ? Je ne sais pas. C’est super facile de se dire a posteriori qu’ils auraient du continuer a être de petits acteurs et ne pas s’engager avec des pros… Mais c’est probablement cela qui a permis de financer leur évolution. Le RP2040, le nouveau RP1 et autres puces développées « in house ». C’est probablement également pour cela que l’ouverture des pilotes VideoCore a été rendue possible.

    Alors oui, la fondation a des problèmes. Mais elle a fait, à mon sens, du mieux possible. N’a pas cédé aux exigences d’une délocalisation hors Europe et continue a privilégier la documentation et le suivi de ses produits. Il ne faut pas regarder que le verre à moitié vide mais également le verre à moitié plein. Pas mal d’autres acteurs sur le marché des SBC ne s’embarrassent pas des scrupules de la fondation. Ils changent de composants d’une semaine à l’autre et se foutent de proposer des sources ou de la documentation… Voir même comptent sur les autres pour livrer un OS. Ce qui rend simplement impossible l’emploi de leurs SBC dans des appareils industriels. Beaucoup ne comprennent pas pourquoi certaines cartes industrielles de marque sont 3 fois plus chères que des produits 3 fois plus performant en noname. Parce que la carte industrielle de marque c’est une garantie de fabrication, de suivi et de composants. Un ensemble d’éléments qui fait qu’on va pouvoir construire avec aussi bien un ascenseur qu’un distributeur de billets ou un système de réservation.

    Le verre et les stocks sont un peu vides certes mais il y a tout de même des choses positives dans tout cela.

    Ah et pour conclure, ceux qui recherchent la « performance » avec les Pi se trompent de cible. Le SoC, l’absence de slot NVMe, le Wi-Fi trop ceci, ou l’Ethernet trop cela, la vitesse de traitement trop faible ou l’absence d’autres fonctions Premium, ce n’est pas le sujet de ces cartes. Et a vrai dire j’espère que cela ne le sera jamais. L’idée de ces SBC est de programmer d’autres choses avec, pas de lancer le dernier jeu console. Le fait que l’objectif imaginé par la fondation ne colle pas avec les espoirs d’une catégorie d’utilisateurs à la recherche d’un outil à 35$ capable de rivaliser avec leurs usages « haut de gamme » projetés, ce n’est pas de leur faute.

    Répondre
  • gUI
    27 octobre 2023 - 11 h 53 min

    @yann: moi aussi sur les bancs de test j’ai abandonné le plan RPi. Je suis passé à un vrai PC sur lequel je mets Proxmox, et j’assigne des cartes physique USB à des VMs (en CPI passthrough) : du coup je fais tourner jusqu’à 6 VMs qui voient physiquement chacune une carte USB. J’y branche ce que je veux et la VM correspondante a un accès direct au composants USB (board relay, flashing…).

    Ultra confort, pas plus cher que des RPi et largement plus fiable !

    Répondre
  • 27 octobre 2023 - 14 h 25 min

    @Pierre Lecourt: Pour reprendre ton dernier paragraphe, il est vrai aussi que depuis le 3 et surtout depuis le 4, la fondation fait aussi comprendre que cette petite carte peut constituer un petit ordinateur bureautique/multimédia pas cher (ce qui n’est pas faux, bien qu’un 1 go de ram sur le 3 soit encore un peu trop limitant).
    Maintenant oui, j’espère que personne n’a dans l’idée comme tu dis de prétendre lancer le dernier jeu à la mode dessus sauf à vouloir se connecter à une plateforme dans le nuage.

    Répondre
  • 28 octobre 2023 - 7 h 34 min

    @Pierre Lecourt:
    Je ne parlais pour ma part pas d’usage performance et pour tout dire un PI3 avec juste le double de DDR pour les tmpfs utilisés qui sont un peu consommateurs me suffit très largement car tout ce que j’ai pu faire avec un PI au boulot comme à titre perso, visant des interfaces « lentes », contrôlé d’un navigateur sur via un site web auto-hébergé ou ssh, basé sur une raspbian minimale.

    Certes, on peut voir le verre à moitié plein… mais quand on ne peut guère avoir de cartes on s’en fout un peu hélas!

    Ils avaient quand même annoncé vouloir résoudre le problème de volumes avant de sortir une nouvelle version et in-fine c’est l’inverse qui se produit.

    Je pense également que nos usages pâtissent en premier, mais si des engagements trop nombreux ont été pris côté usages industriels ils vont aussi devoir commencer à en refuser de nouveaux ou des révisions à la hausse.

    Probable que ce ne soit pas volontaire, mais on peine à voir les résultats ou même percevoir des actions concrètes: Sabrer dans des dispersions type PI400 (je ne pense pas qu’il y ait des usages indus avec des engagements contractuels sur ce modèle) et se recentrer sur les SBC/modules aurait peut-être pu faire sens par exemple.

    Pour le pb du support logiciel, le meilleur moyen de l’éviter serait des SBC basées Intel évitant le foutoir Arm. L’écart de conso se réduit et niveau prix on serait désormais rendu kif-kif avec l’évolution du PI5. Il y a eu quelques propositions déjà mais sans grand succès dans un marché acquis aux PI. Avec la galère qui continue de voguer éviter la dépendance à une distribution spécifique, même bien suivie, doit trotter dans bien des têtes.

    Ça fait mal à dire mais Intel, comme depuis 40 ans, risque encore de gagner à la fin…

    Répondre
  • 28 octobre 2023 - 8 h 30 min

    @gUI:
    Le pb c’est que c’est des conf lab souvent dispersées, voir dans des salles ou tout est racké sur des dizaines de m et ou il faut pouvoir glisser au plus près sans avoir beaucoup de place un truc permettant de contrôler au plus proche les interfaces SPI/I2C/Jtag qui seront sinon perturbées. Puis cela n’oblige pas à trouver voir développer des interfaces externes spécifiques et en prime, si besoin de dépanner un module dans une équipe moins bas niveau, on y va avec son PI et qq câbles spécifiques sous le bras. On peut même laisser le matos en place pour récupérer l’affaire à distance en cas de récidive, le temps de comprendre ce qu’ils ont pu casser. On s’en ferait même bien des sondes processeur avec des openOCD car pour ce type de besoin de regarder vite fait un système en live on n’a hélas plus de sondes avec un shell intégré tout con qui permette de se faire une idée rapide, depuis que le tenancier d’Abatron a pris sa retraite et ses excellents BDI2000/3000 se sont retrouvés EOL. Juste des merdes ou il faut traîner un Eclipse lourdingue d’un fournisseur teuton bien connu.

    Répondre
  • 28 octobre 2023 - 15 h 22 min

    @gUI: C’est quoi comme cartes ? Ca m’interesse :)

    @Le Breton: En pratique c’est un vrai petit ordinateur et pour certains c’est même un vrai petit ordinateur « suffisant » jusqu’à ce qu’Intel nous lance la gamme Alder Lake-N et que des constructeurs sortent des machines prêtes à l’emploi, compatibles Linux et Windows, pour moins cher qu’un Pi. Cela a bouleversé le marché. Aujourd’hui en faisant un tour dans une recyclerie ou un site de petites annonces, tu peux créer un PC complet très efficace pour 200€grand maximum. Un truc capable de tout piloter sur un PC familial très très confortablement.

    @yann: Je ne parlais pas pour toi mais je vos les discours qui parlent de « 3D » d’UltraHD ou de NVMe… Ce n’est pas le sujet des Pi. Ce serait bien sur plus confortable mais ce n’est pas un besoin.

    Pour le côté industriel, je n’ai pas assez de bille pour analyser. Je sais qu’ils ont effectivement accepté plein de choses et que certains n’ont pas joué le jeu. Comme j’expliquais par le passé, certains acteurs qui proposaient des produits équipés de carte Pi se sont rendus compte qu’ils gagneraient plus d’argent et plus facilement en revendant tout simplement les cartes nues en neuf qu’en construisant leurs produits. Ce qui leur en a fait acheter plein et a cassé la chaine de fonctionnement de l’ensemble. Je suis ravi qu’ils aient été sanctionnés. Reste que ls gros clients réclament toujours leurs centaines de milliers de cartes et qu’on en a vu de plus en plus dans n’importe quoi. Genre, des trottinettes.

    Sinon, je suis d’accord. Si demain un des multiples acteur du marché MiniPC Intel se prenait a réfléchir à l’implantation d’un microcontrôleur sur ses machines, quel succès il obtiendrait… Ce serait d’ailleurs une bonne façon de se démarquer de la concurrence.

    Répondre
  • 28 octobre 2023 - 15 h 41 min

    @yann: D’un autre côté, avoir uniquement des distros parfaitement adaptées au matériel permet d’avoir une optimisation aux petits oignons vu que tout sera adapté pour fonctionner sur le matériel cible.
    Mais entre une carte inconnue (ou mêmes certaines odroid/orange pi) qui n’aura souvent qu’une distribution constructeur et encore jamais mise à jour et les dernières cartes raspberry pi avec possibilité d’installer une dizaine de distributions mises à jour, il y a un gouffre.

    Répondre
  • 28 octobre 2023 - 16 h 53 min

    quelle surprise, la même problématique qu’avec les pi4. :(

    tant que les scalpeurs arriveront à écouler leurs stocks la situation ne se débloquera pas.

    Répondre
  • 28 octobre 2023 - 20 h 55 min

    Dang mon Pi4 ne répond plus depuis cette aprem. J’aurais pas du dire du mal des Pi. Je sais a quoi je vais passer mon dimanche…

    Répondre
  • 28 octobre 2023 - 20 h 58 min

    Concernant le Pi 5 faut pas paniquer non plus, on est juste au lancement la. On attend un mois, et on verra.

    Répondre
  • 28 octobre 2023 - 23 h 33 min
  • 30 octobre 2023 - 0 h 11 min

    @Le Breton: Si il s’allume, mais il ne répond plus ni pihole ni vnc ni deluge. J’ai pas eu le temps aujourd’hui, je vais le brancher a un ecrn+clavier pour voir ce qui se passe.
    De tête, entre la temperature et le fait que c’est pas fait pour, il aime bien griller sa SD.

    Répondre
  • 30 octobre 2023 - 9 h 28 min

    @Olivier Barthelemy: et ma routeur ne le voit plus, donc il ne se connecte pas au réseau. Il ne boote plus du tout, a vue de nez.

    Répondre
  • 30 octobre 2023 - 10 h 48 min
  • 30 octobre 2023 - 10 h 49 min

    @Gouglov:

    J’ai un R5S en routeur/fw depuis plus d’un an désormais.
    Rien à dire.
    Db

    Répondre
  • bob
    30 octobre 2023 - 10 h 57 min

    @Le Breton: Les Orange Pi (surtout la famille Orange Pi 5) sont moin de n’avoir qu’un OS constructeur, bien au contraire, c’est la foultitude. Ex : en panne de routeur un dimanche aprem, je récupère une OPI5+ et j’installe OpenWRT, en 15 minutes ça repart.
    Pour Info, il y a aussi Armbian qui est très actif sur les SBC et qui propose des versions de qualité même sur du matériel exotique.

    Répondre
  • bob
    30 octobre 2023 - 10 h 59 min
  • 30 octobre 2023 - 11 h 18 min

    @Olivier Barthelemy:

    S’il s’allume encore, possible que ce soit un pb de SD en effet. C’est hélas un peu la tare des PI en usage 24/7 même si pour ma part j’obtiens une bonne fiabilité avec quelques mesures simples SW et HW:

    -SW:
    Des tmpfs pour certains logs verbeux (comme Domoticz) avec un cron qui les RAZ (la commande truncate peut s’utiliser sur un fichier ouvert par d’autres process) périodiquement et, sur pb, une configuration pour envoyer les quelques centaines de dernières lignes dans le syslog pour que l’info debug utile persiste au reboot.
    Modifications de quelques réglages par défaut niveau gestion mémoire virtuelle/systèmes de fichiers afin de plus bufferiser et espacer les commit: Cela permet plus de regroupements d’écriture sur des fichiers constamment accédés (BD de ma solution domotique, logs système resté sur la SD): Certes, on peut perdre plus gros sur le cas crash incontrôlé (qui ne va pas finir en oops+reboot controlé ou tout sera flushé/synchronisé sur le stockage) ou perte d’alim (mais j’ai une batterie tampon couvrant box+PI qui tiens plusieurs heures et évite ces problèmes). Mais c’est simple et efficace sans nécessiter d’outils tiers (type log2ram) qui ont en prime du potentiel de perte encore plus élevé.

    -HW:
    N’utiliser que des uSD classées A2, destinées aux usages 24/7 en extension de stockage smartphone/tablette. Si les mesures SW permettaient de faire durer des cartes 1 à 2 ans avec perte de perf qui les faisait changer avant même d’atteindre la fin en général, je n’ai eu aucune perte de perf sensible dans mon usage et encore moins de défaillance en utilisant ces classes applicatives (A1 ou A2, A2 offrant plus d’IO/s qui peuvent désormais être exploité car depuis le kernel 5.15 les nouvelles commandes qui le permettent sont implémentées… et un PI même resté en raspbian basée Buster est sur un kernel 6.10, la fondation intégrant les nouveaux kernel contrairement à Debian qui reste sur le LTS de sortie de la version).
    J’ai même pu sans souci remonter la fréquence de fonctionnement du contrôleur SD limitée par défaut à 50MHz (mais qui peut monter jusqu’à 100) via modif config.txt (+reboot):
    https://www.raspberrypi.com/documentation/computers/config_txt.html

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  • 30 octobre 2023 - 13 h 32 min

    Après une carte SD n’a jamais été conçue pour faire tourner un système d’exploitation, un vulgaire disque mécanique discret piloté sur un port USB sera bien plus apte et plus réactif à l’usage.

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