Le Chuwi HeroBox 2023 ressemble au précédents modèles de cette gamme. Même format plat surmonté d’une sorte de pyramide élargie. Un boitier un ABS qui enferme un matériel basique mais efficace. La différence vient surtout de ses entrailles.
En 2018, le Chuwi Herobox s’appelait GBox et n’était pas encore un des fer de lance de la marque. D’autres constructeurs utilisaient le même châssis et le même matériel interne. A savoir un processeur Intel Gemini Lake N4100, 4 Go de mémoire vive et un tout petit peu de stockage interne extensible. Une proposition conçue pour faire plaisir à Microsoft afin d’obtenir des licences de Windows pas chères. Puis le temps a coulé et la machine est passée par à peu près toutes les phases de développement Intel sur l’entrée de gamme. Gemini Lake (N4100), Gemini Lake Refresh (J4125) puis une évolution vers le Jasper Lake (N5100).
Ce qui a changé également sur cet engin c’est son système de refroidissement puisque la marque a fait une malheureuse transition en début d’année en ajoutant un ventilateur sur un design jusqu’alors totalement silencieux. Le changement de puce le justifiait en passant d’une solution dégageant 6 watts de TDP vers une autre accusant 10 watts de TDP. Le MiniPC, très apprécié pour son silence plus que pour ses performances brutes, devenait alors légèrement bruyant et le rendait moins attirant pour des usages de serveur perso, de TV-Box ou de centrale domotique. Le ronron du ventilo, aussi faible soit-il, reste un ronron désagréable au milieu du salon comme au milieu de la nuit.
Le Chuwi Herobox 2023 ne change pas de méthode et garde un petit ventilateur, c’est d’autant plus dommage qu’il intègre à nouveau une puce à très basse consommation avec l’Intel N100. Avec 6 watts de TDP, le N100 est une petite merveille d’intégration qui se place au même niveau de dépense énergétique que les puces des premières générations fanless de l’engin. On aurait donc pu espérer un design purement passif. A moins que ? A moins que Chuwi – dernier et unique utilisateur de ce design désormais – ait anticipé un éventuel besoin de plus de refroidissement sans pour autant activer le ventilateur en permanence. Ce qui serait peut-être la meilleure méthode. Avec un ventilateur qui se met en marche uniquement à partir d’une certaine température mais reste silencieux la majorité du temps, on aurait le meilleur des deux mondes. Le constructeur indique que le Herobox 2023 peut encaisser jusqu’à 13 watts de TDP en permanence grâce à ce ventilo. C’est bien mais ce n’est pas vraiment ce que l’on recherche avec ce type de format. Espérons que le BIOS de la machine offre toute la latitude possible pour réguler l’alimentation du processeur.
Pour le reste pas de gros changements. Le boitier semble identique avec toujours un châssis en ABS qui coiffe le dissipateur en aluminium. Je ne m’hasarderais pas sur le design de ce dissipateur puisque Chuwi a pris deux mauvaises habitudes : la première étant de mettre en avant un design en 3D sans qu’il ne reflète en rien la réalité de ce qu’il y a dans la boite. La seconde en faisant le constat que le constructeur change de format de refroidissement régulièrement et peut décider de transformer son système de dissipation au fil du temps sans prévenir.
Le Chuwi Herobox 2023 mesure 18.8 cm de large pour 13.8 cm de profondeur et 3.7 cm d’épaisseur. Il propose une fixation VESA pour accrocher ses 510 grammes facilement derrière un téléviseur ou un écran. Il embarque désormais autour de son processeur Intel N100 8 Go de mémoire vive LPDDR5-4800 soudée en monocanal – ce qui est un changement par rapport aux précédents modèles dont la mémoire était montée en SoDIMM – et un emplacement M.2 2280 NVMe PCIe de 256 Go. Une baie d’extension 2.5″ SATA est également disponible pour ajouter un SSD à ce format.
La connectique est classique mais complète avec un port VGA devenu assez rare et pourtant encore assez apprécié par certains utilisateurs. Un port HDMI 2.0, deux ports USB 2.0 Type-A, deux ports USB 3.0 Type-A, et un USB 3.0 Type-C avec DisplayPort 1.4. Un Ethernet Gigabit est disponible tout comme un jack audio combo 3.5 mm, un lecteur de cartes MicroSDXC. L’alimentation est assurée par un Jack 12V/3A 36 Watts. On retrouve également un module Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2, probablement piloté par un chipset Intel. Le tout est préinstallé sous Windows 11 et il est annoncé comme compatible Linux.
Question tarif, c’est plutôt correctement placé pour le moment avec un MiniPC proposé à moins de 150€ sur le magasin en ligne du constructeur. Le modèle N5100 est du coup bradé sur Amazon en attendant la nouvelle version qui ne devrait pas tarder d’ici quelques semaines.
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du coup c’est un vrai port usb c ? 40gbps ? dans ce cas pourquoi les autre ne mettent pas de port usb c avec leur n100 ?
@leclerc: USB-C ne veut pas dire USB4, et encore moins 40Gbps. Ici c’est de l’USB 3.0 (5Gbps, 10Gbps?), c’est marqué dans l’article.
USB 3.0 : 5Gbps
USB 3.1 : 10Gbps
USB 3.2 : 20Gbps
@Emmanuel: Même pas. Tout dépend de la gen dont on parle.
Le 20Gbps, c’est uniquement pour de l’USB 3.2 Gen2x2 (et il est extrêmement rare, faut pas l’espérer sur ce type de machine, c’est pour ça que j’ai même pas posé la question).
Mais pour de l’USB 3.2 Gen2x1, ça sera toujours que du 10Gbps. Quant à l’USB 3.2 Gen1, là c’est du 5. Je passe sur le reste, mais il y a encore beaucoup d’autres trucs alambiqué comme ça…
Hé oui, c’est un capharnaüm pas possible l’USB 3. L’USB 4 est sensé remettre un peu d’ordre dans tout ça. L’USB4 n’est pas de facto en 40 Gbps, les 20, 10 et 5 Gbps toujours possibles. Mais au moins, ça devrait être mieux indiqué.