L’ordinateur portable fête ses 35 ans

Trente cinq années de service, l’ ordinateur portable accuse son âge désormais dans le monde de l’informatique. Si la technologie en elle même est jeune, les mutations qu’a subit le format sont clairement spectaculaires. L’apparition très récente du marché des ultraportables contraste très fortement avec les toutes premières machines. Elles étaient certes portables mais sans rapport avec le moindre des engins d’aujourd’hui. Une petite rétrospective.

Trente Cinq ans en informatique, c’est énorme. Cela vaut pour tous les produits de ce marché particulier mais on s’étonne toujours de voir les progrès effectués par nos machines. Si on regarde en arrière, si l’on s’arrête sur le Osborne 1, l’engin que l’on considère comme le premier ordinateur portable du marché, la différence entre cette solution et les dernier nés du marchés montrent les progrès ahurissants de cette gamme solution.

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Le Osborne 1

L’âge de pierre, entre machine à écrire et tubes cathodiques.

C’est en 1981 que le Osborne 1 naît. Cette machine est une valise, un monstre de 11 kilos, qui affiche sur un écran de 5 pouces de diagonale affichant en monochrome 53 caractères sur 24 lignes. Il n’embarquait pas de stockage au sens propre mais utilisait des lecteurs de disquettes 5,25 pouces de 83 Ko. Son processeur état un Zilog Z80 (Celui des Sinclair ZX80 et ZX81) cadencé à 4 MHz et il proposait une mémoire vive de 64 Ko. Ces attributs modestes ne l’empêchaient pas de proposer de véritables services : Un traitement de texte complet, un tableur, une gestion de base de données et plusieurs langages de programmation. Il proposait une sortie vidéo pour se connecter à un moniteur plus gros pour mieux profiter de ces applications. L’engin avait été construit pour être le plus fin possible pour l’époque, c’est à dire pour pouvoir passer sous le siège d’un passager en avion  au lieu d’aller dans la soute. Comme quoi la notion de finesse était déjà une préoccupation et le qualificatif pouvait décrire des objets que l’on jugerait aujourd’hui très différemment.

Le Osborne 1 est un succès commercial. Un vrai, des dizaines de milliers de machines vendues, pour l’époque c’est énorme. Le marché comprend qu’il y a une demande pour ce type de machine portables, aussi lourdes et encombrantes soient t-elles.

La plupart des grands constructeurs ne veulent pas s’intéresser aux portables à l’époque, Rank Xerox a pourtant dans ses cartons des projets depuis le début des années 70. Mais la technologie ne suit pas et le marché n’est pas prêt. Pour l’anecdote, l’idée d’un portable avec un écran entouré de deux lecteurs de disquettes a été vendue à Steve Jobs par ses ingénieurs, mais le patron d’Apple rejette le projet repris ensuite pour le Osborne 1.

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Le Compaq Portable

Dans la foulée, les grands noms de la micro informatique prennent le relais, avec plus de moyens etplus d’ingénieurs. Compaq lance son « Portable » en Janvier 1983. Portable de 13 kilos, le premier IBM PC compatible capable de faire tourner MS-DOS. D’autres se penchent directement vers l’avenir avec un intérêt pour les écrans électroluminescent ou ceux à cristaux liquides. Aussi lents et peu contrastés soient t-ils pour l’époque, ils semblent plus efficaces que le monstrueux système à tube embarqués par les pionniers.

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Le Grid 1101

L’apparition du format portable.

Le premier engin commercialisé avec le fameux « format portable », un écran plat qui se rabat sur son clavier, est le GRID Compass 1101. Une innovation majeure qui sort en 1982 seulement mais à un tarif qui le rend impraticable au grand public. Il fallait dépenser entre 8 000 et 10 000 dollars pour acquérir cette machine sous processeur Intel 8086 avec 256 Ko de DRAM et un stockage de 384 ko en Bubble Memory, un cousin très éloigné de nos mémoires flash, en interne secondé par des disquettes… Son écran 6 pouces électroluminescent affichait 80 caractères sur 24 lignes en 320 x 240 pixels. Cela ne l’empêche pas de proposer un clavier mécanique très épais et de nécessiter de relever la partie arrière de la machine grâce à une petite béquille pour aider à la dissipation de l’engin.

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Le TRS-80 de RadioShack

La machine suivante est différente, elle retourne à un format étrange et peu ergonomique. Mais étant moins chère et ne pesant que deux kilos, elle s’assure un joli parcours commercial. Le TRS-80 de Kyocera sort au Japon en 1983 et est repris dans la foulée par Tandy Corp avant d’être commercialisé par RadioShack aux US. L’engin est alimenté par des piles, 4 bâtons standard au format LR6 suffisent à la rendre vraiment transportable. Vendu dans sa version de base à 1100$, il connait un joli succès malgré son format plat qui ne permet pas de rabattre son écran réflectif. Une erreur qui sera corrigée un peu plus tard avec la sortie du modèle suivant l’année d’après. On comprend qu’à l’époque tout le monde tâtonne et chaque sortie de produit enseigne énormément de choses aux concurrents. Il est probable que le GRID Compass et le TRS-80 ont été développés en parallèle et en secret. Le modèle suivant, le Tandy 200, permettra de relever son écran pour lire et écrire sans se martyriser la colonne vertébrale. Son clavier reste celui d’une machine à écrire électronique.

Le Toshiba T1100 poursuit cette évolution en 1985 avec un engin que la marque veut faire devenir le premier ordinateur portable grand public. Pour cela, elle s’assure de la présence d’un processeur Intel, d’un support du MS-DOS 2.11 et d’un prix de base de 1900$. L’engin pèse alors 4 bons kilos mais son écran affiche en 640 x 200 gros pixels. Avec un look très moderne pour l’époque, cette machine de Toshiba définit un peu mieux le format portable actuel.

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Le GridPad, un OVNI sorti en 89. Sous MS-Dos, il préfigure clairement l’avenir de la tablette.

Mais c’est Apple qui fait le grand saut dans ce nouveau monde de l’ordinateur portable. Après un premier essai en 1989 avec un Macintosh Portable de 7 kilos pas franchement convaincant face à la concurrence, la marque sort le grand jeu avec le Macintosh PowerBook. Et là, en 1991, d’un seul coup; Apple donne la méthode à suivre pour proposer la meilleure ergonomie possible à ce nouveau genre de machines. Le PowerBook propose avant tout une leçon d’ergonomie. L’utilisateur est placé avant l’ingénieur en terme de design. Énormément d’éléments ont été travaillés, des points capitaux qui nous semblent l’évidence mais qui ne l’étaient pas du tout avant lui.

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Le PowerBook 150

Le clavier, par exemple, est repoussé en arrière. Là où il grignotait l’espace jusqu’au bord du châssis auparavant. Cela permet de reposer ses mains sur le châssis pour placer les doigts au dessus des touches. Un trackball est logé au centre de cet espace, cela permet de piloter un curseur à l’écran. La machine n’était pas spécialement nouvelle par rapport aux anciens modèles d’un point de vue technique, c’était même une copie pure et simple du précédent Macintosh Portable en beaucoup moins lourd et moins épais.

Les PowerBook vont culminer en tête des ventes pendant de nombreuses années, allant jusqu’à rafler 40% de parts de marché du monde portable. Apple utilise une recette efficace d’évolutions techniques en série : Ecran couleur, meilleures performances, intégration du Wifi, augmentation de la diagonale de l’écran. Par petites touches, Apple définit le monde du portable moderne et, comme souvent, se fait copier par le monde des PC compatibles qui petit à petit reprennent du poil de la bète et font tomber ses parts de marché. Moins chers, mieux équipés. Le monde moderne des portables aura, en tout cas, eu besoin des designers de la firme à la pomme pour progresser rapidement.

Windows 95

La course à l’autonomie, l’incidence logicielle.

L’arrivée de Windows 95 va provoquer un nouveau séisme. On va passer du portable qui permet de travailler d’un endroit puis à un autre endroit à condition d’avoir de quoi le brancher à une prise, à un engin qui pourra réellement commencer à fonctionner sur le trajet. C’est le début d’une grande époque d’optimisation logicielle et matérielle pour étendre l’autonomie des machines.

Windows 95 introduit une meilleure gestion de l’énergie et de nombreux réglages importants pour optimiser cela. Toshiba introduit en 94 sa gamme Dynabook Portégé qui embarque les premières batteries Lithium-Ion permettant de faire mincir les engins et d’augmenter leur autonomie. Plusieurs grands fabricants travaillent à innover pour conquérir ce marché de machines essentiellement conçues pour travailler. Il n’ y a pas vraiment encore de portables clairement orientées vers le grand public : Pas de machine multimédia, pas de machines de jeux…

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Le Toshiba Dynabook Portégé T3400t, on sent clairement l’influence du Powerbook.

Il faudra attendre Windows 98 pour que l’USB se généralise, puis attendre encore pour que l’option Wifi devienne essentielle aux yeux des consommateurs. en quelques années les performances sur ces points vont évoluer : Les machines deviennent plus légères, plus autonomes tout en proposant une connectique de plus en plus vaste, de plus en plus efficaces. Windows devient le choix par défaut, entendez par là qu’hormis MacOS il n’y a guère d’autres choix… Cela dure sans trop de vagues jusqu’en 2007.

EeePC 701

Le EeePC 701 d’Asus

L’arrivée mouvementée du Netbook.

Alors que tout ronronne, Asus, fabricant Taïwanais gourmand et ambitieux, fait une bêtise. Il lance en 2007 le premier EeePC, un engin qui s’appellera bientôt un Netbook. Une machine de surf. Alors que la plupart des engins sortis sur le marché oscillent entre 600 et 700€, Asus annonce un engin à 299€. Sous Linux.

Si, au début, personne ne croit trop à ce type d’engin, les ventes considérables de cette première solution et des machines sorties dans son sillage comme l’Acer Aspire One, vont balayer beaucoup d’idées reçues chez les fabricants du marché. Il n’est pas nécessaire d’avoir un Windows pour vendre un PC grand public. Il n’est pas nécessaire d’avoir un 15,6 pouces pour être vendu. Il n’est pas nécessaire de faire de chaque machine un outil capable de tout faire. Un portable avec un processeur très entrée de gamme est capable d’être efficace en tant qu’engin monotâche. Le Netbook est une solution alternative, un pas à côté de ce que propose le marché depuis une dizaine d’années dans le monde PC.

Dell Inspiron Mini 10

Le Dell Inspiron Mini 10

Bientôt Microsoft reviendra en force sur cette gamme de produits, en baissant le prix de ses licences pour les faire apparaître en concurrence des nombreux Linux développés autour des machines. Petit à petit, faute de réponse convaincante en terme de matériel et face à une stagnation des compétences de ces engins, le marché va s’étouffer. Les constructeurs de netbooks comme Microsoft et Intel ont clairement décidé d’en finir avec ce segment pour éviter de voir leurs parts de marché s’écrouler sur les autres secteurs. La baisse des ventes de PC se fait déjà sentir et le netbook pour le bouc émissaire avec un volume de vente énorme. En 2008, Asus annonce avoir vendu environ 1.7 million de EeePC dans le monde. En France, cela représente jusqu’à 15% des parts de marché des machines portables. Il fallait retrouver de la valeur dans le marché du portable, regagner des marges plus confortales. Vendre des machines plus chères.

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Ultrabook

L’Ultrabook en embuscade.

Les fabricants avaient une nouvelle marotte en vue, celle du portable ultra-fin. Pendant longtemps limité à un marché de spécialistes, les VAIO de Sony et autres marques Japonaises étaient passées maîtres dans la création de machines ultra portables, ce marché arrive au coeur des préoccupations de l’ensemble du secteur. Intel promet des puces de moins en moins gourmandes permettant une intégration plus facile, la marque travaille également sur la mémoire flash et annonce une baisse des coûts importante pour le SSD dans les années à venir.

MacBook Air

Le MacBook Air

Le fait est que la marque avait raison, les portables s’affinent, Apple et son MacBook Air est encore passé par là pour proposer un modèle à suivre. Lancé en 2008, l’engin d’Apple définit la recette parfaite pour concurrencer le Netbook : Léger, autonome, avec un écran 13,3″, ultra fin et très efficace. Son seul défaut est son tarif, Steve Jobs ne cache pas que la cible  à abattre est le Netbook qui n’est pas ce qu’il juge être un bon ordinateur. Il a raison, sans doutes, seul souci pour sa rhétorique, tout le monde n’a pas non plus ce qu’il doit juger être un bon salaire. Le premier MacBook Air débute à 999$ quand les netbooks se négociaient à partir de 170€.

Cela fait rêver tout le monde, le MacBook Air se vend bien, très bien et tout le monde veut copier-coller la recette. S’ensuit donc une belle série de machines très intéressantes sur le plan matériel, des engins qui vont explorer autant les derniers retranchements en terme de matériel que les plafonds les plus hauts en terme de tarifs. Ils feront le lit des évolutions actuelles : Apparition de puces très basse consommation, généralisation massive du SSD et recherche de la plus grande finesse possible.

smartphone et phablette

J’irais cracher sur vos touches.

Mais en parallèle de cette course vers l’excellence, un autre marché commence à saper les bases de l’industrie du PC. Les tablettes et les smartphones, de plus en plus grands et de plus en plus compétents. Le grand public, satisfait des PC déjà en place, face à une évolution qui tourne en boucle autant logiciellement que matériellement, s’intéresse alors à ce nouveau segment. Ludique, multimédia, franchement portable et diablement attirant. Les tablettes explosent : Apple est sur le coup avec l’excellent iPad, Google prend la suite en propulsant Android au coeur de dizaines de nouveaux modèles chaque trimestre.

Le grand public se détourne de la solution portable traditionnelle. Jugée lente, peu réactive et chère. Les utilisateurs veulent avoir accès à un contenu immédiat et tout le temps. Les réseaux sociaux, la photographie, les vidéos en ligne, autant d’usages qui ne supportent pas vraiment d’attendre. On entre dans une ère de pure consommation de contenu où on tue le temps à coups de pixels, on lit, on joue, on regarde des films et des séries partout et tout le temps. Plus de temps mort et plus d’ennui.

La combinaison clavier et écran est délaissée, non pas que les fonctions proposées par les tablettes aient pu se poser réellement comme une alternative, mais l’utilisateur grand public a fait un choix. Entre le portable traditionnel avec un clavier et des outils capables de concevoir des documents et un engin essentiellement tourné vers la consommation de contenus. Le  consommateur a choisi de sacrifier le premier.

Tablettes

La valse des tablettes s’accélère alors sans cesse jusqu’à à un tassement de la croissance de ce marché assez récent. Les PC sont dans tous les foyers mais rapidement les tablettes et les smartphones les rejoignent. La saturation est arrivée très rapidement. Situation amusante, les fabricants finissent par gagner moins d’argent avec des tablettes que ce qu’ils gagnaient avec des netbooks. La boucle et bouclée.

tablettes Windows

Portable et tablette,  Mariage Mixte.

Les fabricants de PC ne pouvaient se satisfaire de ventes de machines de ce type, le marché de l’ultraportable restait vital pour survivre et il fallait trouver des solutions. Les premiers hybrides apparaissent alors. Des solutions plus ou moins alambiquées permettant d’utiliser plus ou moins ergonomiquement un portable comme une tablette.

Asus Transformer Book T100

Transformer Book T100

Les charnière rotatives, écrans détachables, tablettes à béquille avec clavier escamotable, de nombreuses solutions apparaissent pour lutter pour des parts de marché. Des machines sortent du lot. L’Asus Transformer Book fait un tabac, les Surface intronisent Microsoft comme fabricant de matériel, les Yoga et leurs charnières souples donnent à Lenovo une visibilité auprès du grand public. Tout le monde s’y met et la tendance est désormais très lourde. Marier le format tablette et la possibilité de profiter d’un contenu immédiatement à l’écran n’est plus l’apanage d’Android et de iOS. Microsoft lance des Windows plus adaptés au tactile et capables d’exécuter les programmes classiques de son univers.

Dell XPS 13

Le Dell XPS 13

Et la suite ?

Impossible de savoir ce que donnera le futur, la sortie de machines comme le Dell XPS 13, l’iPad Pro et son clavier ou très récemment le nouvel HP Spectre montre que le marché cherche toujours sa voie. Faut t-il un écran plus large avec des bordures toujours plus fine? Une machine d’une finesse encore plus aboutie ? Une tablette avec un clavier ? Nul ne sait exactement ce qui fera craquer le grand public. Le gros des ventes reste sur le marché des 15 pouces et les machines spécialisées pour les joueurs par exemple font un tabac. Les ultraportables restent des engins minoritaires dans la distribution actuelle des portables.

HP Spectre 2016

Le HP Spectre 2016

En voyant l’écart technique proposé par les trente cinq années qui séparent le Osborne 1 des Microsoft Surface Book par exemple, il est difficile de discerner de quoi sera fait le futur. Le prochain monde portable sera t-il vissé sur vos têtes à l’aide d’un casque ? L’hybridation entre la tablette et le portable accouchera-t-il d’engins encore plus fins, encore plus mixtes ?

Surface Book

Le Microsoft Surface Book

Les touches des claviers vont t-elles être supplantées par une généralisation du stylet ? Le marché va t-il se recentrer vers des engins ayant des capacités plus importantes en terme de création ? Plus d’autonomie ? Bien malin celui qui pourra dire de quoi le futur du portable sera fait.

mains

Une seule chose est sûre à vrai dire, l’ergonomie des machines répondra à un principe assez basique. Nos bras font à peu près tous la même longueur. Ils sont terminés par 10 doigts très habiles qui sont surplombés par une tête qui utilise de manière très efficace deux globes oculaires. Il va falloir faire avec.


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31 commentaires sur ce sujet.
  • 8 avril 2016 - 9 h 24 min
  • 8 avril 2016 - 10 h 15 min

    merci pour le voyage temporel :)

    Répondre
  • 8 avril 2016 - 10 h 26 min

    Il me semble que concernant le Grid 1101,c’est cette machine qui sert de référence dans la série Halt And Catch Fire. :)

    Répondre
  • 8 avril 2016 - 10 h 37 min

    Excellent article. Et très bonne conclusion. Merci

    Répondre
  • 8 avril 2016 - 10 h 38 min

    Très intéressant ! Rien n’a vraiment changé depuis le début finalement. On voit ce qui marche chez le voisin et on essaie de faire mieux pour bien vendre à son tour.

    Mais difficile aujourd’hui de trouver « l’innovation qui change la vie ».

    AMHA, seule une autonomie décuplée pourra encourager au renouvellement en masse de son matériel.

    Répondre
  • 8 avril 2016 - 10 h 52 min

    @Mxte29Fr: Si, pourquoippas, mais le fait de déporter l’intelligence ailleurs, ou la capacité de stockage ailleurs, ou les applications ailleurs (comme les Chromebooks) ne changepas grand chose au facteur de forme au final. Tu as besoin d’un clavier et d’un écran pour en profiter et si tu peux réduire l’épaisseur de l’engin ce n’est que de peu de choses en extirpant le SoC de l’engin. Il te reste la mécanique du clavier, la batterie et les autres circuits nécessaires a accepter le flux d’info d’un autre outil. Les quelques cm² du SoC, de la ram et du stockage ne font pas vraiment la différence. Alors pourquoi pas oui mais le changement n’est pas énorme physiquement.

    @H2L29: :)

    @Alex B.: Connait pas :)

    @LBDV: Merci

    @Dliryc: Oh il y a plein d’autres pistes. Autonomie d’une part mais également performance et renouvellement des applications pour en tirer partie. On erre dans des gadgets pour le moment avec le surplus de performances. Qui se sert au quotidien de Cortana ? Qui se sert au quotidien des tonnes de fonctions plus ou moins utiles des systèmes modernes. Un système qui serait non pas étouffé sous les option mais plutôt axé sur l’apprentissage de vos habitudes aurait de grande chance de séduire. On est en pain dedans, dans la recherche de machines capable d’apprendre. Et même si cela fait peur c’est clairement un débouché pour l’avenir.

    Répondre
  • CHP
    8 avril 2016 - 11 h 01 min

    Ouaou…. ça me rajeuni pas tous ça.

    Et dire que l’Osborne (45.000 Fr), Le Compaq (40.000 fr), le Grid (35.000 Fr)…. je les ai vendus et maintenus…

    Que de souvenirs…
    Merci pour ce moment émotion. Snif…

    Répondre
  • 8 avril 2016 - 11 h 29 min

    Vraiment intéressant cet article ! ;)
    Waoow ! J’avais pas encore eu mon 1er Amstrad qu’il existait déjà des ordinateurs ‘transportables’ ?!!

    L’avenir : l’ultraportable va disparaître au profit de tablettes 13, 15 voire 17 pouces ou de smartphones qui viendront se poser sur une docking station reliée à une TV et un clavier / trackpad sans fil. C’est ça l’avenir.

    La vraie (et éternelle) question qui n’a toujours pas été tranchée est : restera-t’on sur une architecture x86 ou basculera-t’on définitivement sur de l’ARM ?

    Répondre
  • 8 avril 2016 - 11 h 50 min

    @CHP: Tins je me demande quel genre de maintenance on faisait sur un Osborne ? Pompe à dessouder ou changement de lecteur de 5,25″ ?

    Répondre
  • 8 avril 2016 - 12 h 17 min

    Beau voyage dans le temps !!!!

    Merci Pierre d’avoir évoqué une partie de mon passé informatique (dans les catalogues je ne pouvais acheter ce genre de machine durant mon adolescence !!!)

    La seule machine que j’ai pu utiliser au début des 80″ était un C64 portable du lycée (ressemblant curieusement à l’Osborne d’ailleurs…) et l’Olivetti M10 de mon frère (clone du Tandy trs avec écran orientable…)

    Répondre
  • CHP
    8 avril 2016 - 13 h 56 min

    @Pierre Lecourt,

    C’etait l’époque glorieuse ou tout était réparable.
    Vu le prix de l’équipement d’alors, on effectuait du dépannage au composant (pompe à souder, tresse, …). en général s’était les circuits de sortie RS-232 et de l’interface Parallèle qui « claquaient » sinon, les lecteurs de disquettes qui se désalignaient, Connecteurs qui s’oxydaient,…

    Ah si.. les condos chimiques et tantale qui court-circuitaient aussi …

    Bref tout était susceptible à être dépanné.

    Répondre
  • 8 avril 2016 - 14 h 09 min

    Belle rétrospective !

    Je me permets d’ajouter une petite mention spéciale pour les Series 3 et 5 de Psion, qui en leur temps ont trouvé bien des usages, et sûrement en partie tracé la voie aux netbooks et autres tablettes, suivis par les premiers PDA sans clavier (Palm et Pocket PC), hoplà !

    Répondre
  • 8 avril 2016 - 14 h 49 min

    @CHP: Je me souviens d’avoir réparé le lecteur 5,25″ de mon Apple IIe… Oui tout était accessible :)

    @Lapinou: Il y a 1000 autres machines qui auraient pu faire partie de ce bref – très bref – rappel historique.

    Répondre
  • 8 avril 2016 - 14 h 56 min

    moi pour le futur, je parierais sur un affichage projeté dans l’espace devant soi ou avec lunettes en réalité augmentée, et une détection de mouvements genre leapmotion (https://www.leapmotion.com/product/desktop)
    Et peut être même pilotable à la voix façon Jarvis dans ironman
    :-)

    Répondre
  • 8 avril 2016 - 15 h 40 min

    Ce qui prend le plus de place sur un portable : le clavier
    Ce qui manque le plus sur une tablette : le clavier
    Il est probable que l’avenir est au form factor genre transformer ou Surface avec clavier détachable qu’on emmène ou pas en déplacement, qu’on fixe quand on doit rentrer du texte.

    Répondre
  • 8 avril 2016 - 16 h 01 min

    Je suis tout triste qu’il manque le petit portable de Sinclair, et le Pocket d’Atari :-(

    Répondre
  • 8 avril 2016 - 16 h 30 min

    Salut Pierre.
    Pour toi le « NetBook » est milestone aussi important ? Ok, dans l’aventure Blogeee, et MiniMachines, sans doute… mais pour moi le Psion, par exemple a été plus marquant que le NetBook (je parle du vrai Psion, pas le « Netbook » original de Psion, comprenne qui pourra).

    Perso, il y a un concept qui était à mon sens génial, et qui n’est plus: le PowerBook DUO d’Apple. C’était un « ultraportable » de l’époque, avec une station d’accueil « on steroids ». Avec un FPU, des port PDS et NuBus (le PCI de l’époque), and un disque dur additionnel…
    Et une mécanique d’intégration hyper élégante.

    J’ai toujours attendu que qqn le ressorte, avec thunderbolt, on y a cru, un peu… puis finalement peut-être pas.

    Répondre
  • 8 avril 2016 - 16 h 38 min

    @izaref: Le Psion est une vraie pierre blanche, comme le Palm. Pas de doute (j’ai eu les deux, le premier Psion et le premier Palm Pilot… Mais ce sont des PDA et non pas des portables à mon sens. Comme la tablette ou le smartphone ici n’ont pas été traités sous l’angle tablette ou smartphone mais l’angle « produit concurrent » aux portables avant de devenir des portables en utilisant l’hybridation.

    Les Psion, les Palm et autres PDA n’ont jamais été concurrents des portables mais plutôt des alliés. Un acheteur de Psion ou de Palm achetait aussi un portable si il en avait besoin, il ne rempalcait pas son achat.

    Popur le dock, ca va arriver incesemment avec l’USB Type C qui va démocratiser le concept.

    @obarthelemy: Il en manque plein mais pour parler de tout il faudrait un autre format qu’un billet de blog, il faudrait un site entier ou un bouquin.

    Répondre
  • 8 avril 2016 - 18 h 28 min

    Super sujet, bravo !

    Répondre
  • 8 avril 2016 - 19 h 42 min

    Hahahahah!!
    Comment parler ordinateur portable sans évoquer « LE THINKPAD »

    Répondre
  • 8 avril 2016 - 19 h 42 min
  • 8 avril 2016 - 20 h 10 min

    @Diddy: Ahahaha <- Comment passer pour un internaute condescendant en une leçon :) Le sujet de ce billet n'était pas de tracer toute l'histoire de l'info portable, encore une fois. Les Thinkpad sont de superbes machines mais elles n'ont pas été à la source de gros bouleversement du form factor du portable. Elles ont apporté des évolutions ergonomiques et une excellente intégration par contre : Superbes claviers, trackpoint, grosse connectique,etc. Excellente robustesse avec emploi très tôt d'alliages innovant, emploi de systemes de protection de têtes surs les HDD mais tout ela se retrouve dans d'autres solutions également. Le seul truc qu'ils aient fait en premier c'est l'intégration d'un DVD dans un portable, sachant que d'autres avaient déjà bien avant embarqué un lecteur CD évidemment. Je ne remet pas en cause la qualité des contributions IBM/Lenovo, juste que je ne vois pas de pierre blanche dans l'histoire de l'info. Etre robuste ou très intelligemment intégré n'est pas une pierre blanche.

    Répondre
  • 8 avril 2016 - 21 h 07 min

    Il y a aussi le rôle qu’a joué les calculatrices programmables dans les années 70 et 80 : Sharp, Casio, HP, TI et autres.

    Une vraie révolution, comparable au téléphones portables aujourd’hui. Des trucs minuscules capables de calculer plus vite que les gros machines électro-mécaniques, et qui furent rapident capable d’effectuer des calculs compliqués (fini les tables de logarithmes !)

    Parmi les premiers ordinateurs portables, il y a la HP-65 de 1974. Il y a les calculatrices SHARP et CASIO programmable en BASIC des années 80.

    Les ancètres des NetBooks sont aussi les Atari Portfolio, HP95/100/200LX et autres.

    Mais, évidemment, c’est un bon article, avec les étapes importantes, dont on n’avait probablement pas conscience à l’époque !

    Répondre
  • 8 avril 2016 - 22 h 29 min

    @TREZA: Oui, mais si ces engins sont très portables, ce ne sont pas des PC :)

    Répondre
  • 9 avril 2016 - 1 h 03 min

    @Pierre Lecourt

    Enfin, les HP95LX et autres étaient des PCs sous DOS.

    enfin, SONT, ils fonctionnent encore, il faut juste des piles AA standard, ce qui n’est plus possible avec les trucs d’aujourd’hui

    Le HP200LX avait un écran avec une résolution CGA et pouvait faire tourner les jeux et tous les programmes DOS pour PC fixe.

    J’ai toujours un 95LX et le premier eeePC m’avait semblé comme un successeur de ces petites merveilles. Depuis Windows8/10 et les tablettes avec clavier, on de nouveau la possibilité de trouver des PCs micro-miniatures.

    Répondre
  • 11 avril 2016 - 7 h 42 min

    ‘tain, j’suis vieux… j’ai bossé sur le « transpostable » d’IBM !! Une folie de mon patron de l’époque.

    Merci pour ce petit billet, Pierre.

    Répondre
  • 11 avril 2016 - 23 h 32 min

    Personnellement, le premier portable qui m’ait « scotché » c’était le Goupil Golf : un truc fabriqué en France (ils étaient montés chez un sous traitant à Soissons) vers 1989/90.
    C’était un truc improbable avec un écran et un clavier amovibles, et une « boite » unité centrale.
    Mais c’était assez rigolo à utiliser (les salariés du sous traitants avaient conservé une partie du stock d’invendus lors de la liquidation de Goupil), donc en 90 ou 91 j’en avais un, mon premier PC :)
    Ensuite ce serait le Powerbook 100 : la même chose que le Portable Apple mais dans 2 kg ou lieu de 10 !!!
    Puis, un jour, apparu le PowerBook Titanium … vendu à tous les chefs d’entreprises du coin (Le Nord …) et aux graphistes indépendants, et aux musiciens … par palettes nous les prenions en stock :)
    C’est là qu’on a découvert d’un ordinateur pouvait être suffisamment design pour être montré, et que les décideurs se reconnaissaient à leur Titanium posé sur leur bureau. Même s’il ne servait à rien, il fallait l’avoir :)

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  • 11 avril 2016 - 23 h 38 min

    @Diddy:
    Celui avec un p’tit clito au milieu du clavier :)
    Effectivement, vu le nombre de discussions générées par le p’tit bouton rouge, et donc d’heures d’informaticiens chomées, il me parait important d’en parler lol

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  • 13 avril 2016 - 11 h 57 min

    On aurrait aussi pu parler de l’olivetti quaderno (1992) ! Dont le form factor s’approchais étrangement du premier eeepc (Format plié en deux) et tournant sous dos ! J’ai pu travailler dessus lors de mon stage de BTS en 1997 c’était un plaisir !

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  • 14 mai 2016 - 19 h 00 min

    Beaucoup de « bonnes » machines pour un collectionneur .

    Je pense pourtant que le premier défaut de ces machines restait l’OS .

    Un CP/M d’Epson PX 8 n’est pas celui d’un Kapryo 10 par exemple .

    Le standard informatique fut certainement le portable PC , c’est sur que le premier Toshiba portable est sympa mais un PPC 640 Amstrad c’est sympa aussi .

    Je repense aussi a l’Ordinateur Individuel qui offrait un beau catalogue des ordinateurs .

    Feuilleter l’album des ordinateurs parus entre 1983 et 1987 présente de belles machines .

    Reste qu’il est vrai que le design bureau de ces machines meme portables n’a rien a voir avec la beauté du design d’une machine moderne .

    Pour la possibilité de réparation des antiquités , il semble que les vieux macs de bureaux ne soient pas si fiable .

    C’est vrai que la manière de stocker ces antiquités jouent aussi .

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  • 3 juillet 2017 - 11 h 19 min

    A des fins de reconnaissance historique et pour rétablir la vérité,

    le micro ordinateur portable le « Portal » de la société française R2E Micral CCMC est officiellement apparu en Septembre 1980 au salon du SICOB à PARIS.

    Soit près de 8 mois avant la sortie de l’Osborne 1 Américain ( avril 1981 ) considéré jusqu’à ce jour comme le 1er ordinateur portable !

    Le Portal était un micro-ordinateur portable conçu et commercialisé par le bureau d’études de la société française R2E Micral en 1980 à la demande de la compagnie CCMC spécialisée dans la paie et la gestion comptable.
    Le Portal était basé sur un processeur Intel 8085, 8 bits, cadencé à 2 MHz.
    Il était doté d’une Unité Centrale de 64K octets Ram, d’un clavier de 58 touches alpha numériques et 11 touches numériques ( blocs séparés ), d’un écran-ligne de 32 caractères, d’une unité disquette : capacité = 140 000 caractères, d’une Imprimante thermique : vitesse = 28 caractères / seconde, d’un canal asynchrone, d’ un canal synchrone, d’une alimentation 220V. Prévu pour une température de fonctionnement de 15°C à 35°C, il pesait 12Kg et ses dimensions étaient de 45cm x 45cm x 15cm. Il procurait une mobilité totale.
    Son logiciel d’exploitation était : PROLOGUE.

    Il s’en est vendu quelques centaines d’exemplaires.

    Il en reste très peu, 2 à 3 unités seulement !

    Merci à tous de bien vouloir intégrer et diffuser cette vérité !

    JD ancien responsable «grandes affaires» (dont Portal CCMC) au département maintenance à R2E Micral.

    Documents de référence :
    Plaquette Portal .pdf (1.31 Mo)
    Portal au Sicob .pdf (518.18 Ko)
    Piece Comptable Portal .pdf (595.82 Ko)

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