La carte Zidoo M6 emploie une puce Rockchip RK3566, un quadruple coeur Cortex-A55 cadencé à 1.58 GHz et associé à un circuit graphique Mali-G52. Puce qui commence à faire son chemin dans ce marché particulier avec plusieurs machines déjà équipées comme le Firefly Station M2 ou la Quartz64 de Pine64.
La puce montre ici tout son potentiel avec la possibilité offerte par Rockchip de la combiner à un modem 4 ou 5G mais également la gestion de caméras haute définition et l’intégration d’un NPU pour assister une IA. La gestion des formats les plus gourmands en UltraHD comme le VP89, le H.264 ou le H.265 est plus classique mais elle complète assez bien le tableau. L’ensemble pourra donc restituer des vidéos lourdes sur des écrans externes mais également capturer des signaux en 8 mégapixels. C’est typiquement ce qui est recherché pour des affichages numériques aujourd’hui. Un capteur de ce type, associé à un NPU et un programme adapté, peut ainsi proposer des services ou des affichages différents suivant la personne qui passe devant un écran. C’est généralement utilisé de manière un peu grossière en proposant par exemple une publicité ciblée suivant le sexe ou l’âge de la personne identifiée devant l’affichage. Cela peut également servir à déterminer la réaction d’un passant face à une pub en fonction de ces critères. Si la campagne fait sourire ou interroge le passant ou si elle le laisse totalement indifférent. La carte propose en tout cas tous les ingrédients nécessaires à la réalisation de ce cocktail technique.
La Zidoo M6 est livrée avec 2, 4 ou 8 Go de mémoire vive ainsi qu’une solution de stockage eMMC en 32, 64 ou 128 Go que l’on pourra associer à un lecteur de cartes MicroSDXC1.
Une solution classique au prime abord mais la Zidoo M6 se démarque grâce à l’intégration possible d’un module 5G ou 4G grâce à un slot PCIe et un lecteur de cartes SIM intégré. On retrouve également des composants réseau plus classiques comme un Wifi6, du Bluetooth 5.0 et un Ethernet Gigabit. La carte mesure 15.8 cm de long pour 9.5 cm de large. Un encombrement environ deux fois plus important que le standard proposé par les cartes Raspberry Pi.
On retrouvera des éléments classiques de ce type de carte avec des sorties vidéos HDMI 2.0, MIPI DSI prenant en charge un affichage 2560×1440 à 60 ips, un eDP et un LVDS… soit tous les éléments nécessaires pour piloter un écran classique ou un affichage numérique grand format. Un connecteur MIPI CSI pour piloter une webcam sera également présent ainsi qu’un MIPI CIF pour une caméra secondaire.
La partie audio est confiée à un jack audio 3.5 mm proposant une sortie S/PDIF, la carte embarque également des brochages pour connecter un micro et des enceintes et évidemment le signal audio sera également transmis par le HDMI. Le reste de la connectique comprend deux USB 2.0 et un MicroUSB OTG ainsi qu’un port série RS-232. L’alimentation est assurée par un jack 5V / 2 Am classique et la carte propose un capteur infrarouge ainsi qu’un ensemble de LEDs témoins d’activité.
L’engin pourra donc être branché dans un kiosque ou piloter un écran inaccessible et son contenu mis à jour via 4 ou 5G à distance sans soucis. C’est pour ce type d’usage que l’engin semble avoir été pensé en premier lieu même si d’autres solutions peuvent être envisagées.
Prévue pour tourner sous Android 11 et Ubuntu 18.04, la Zidoo M6 est également annoncée comme compatible avec d’autres distributions dont Station OS qui est construit pour piloter des usages multimédia aussi bien dans un affichage numérique que pour une utilisation de salon. Car la Zidoo M6 peut également être livrée en format MiniPC avec un boitier adapté à cet usage.
Pas de prix ou de disponibilité prévue pour le moment. Suivant les tarifs, cette carte pourrait devenir une solution intéressante pour des développements maison autour de l’Intelligene Artificielle. Avec la prise en charge de multiples systèmes Linux (La carte est compatible avec BuildRoot) et le support par la puce des différentes programmations d’IA comme Caffe, TensorFlow ou TFLite, la solution pourrait devenir un outil d’apprentissage ou de mise en production d’Intelligence Artificielle assez pertinent.
Sources : Zidoo et CNX Software
Notes :
2,5€ par mois | 5€ par mois | 10€ par mois | Le montant de votre choix |
Vraiment intéressante cette carte, … si elle reste abordable : < 100€
Question naïve : Quand a-t-on besoin à la fois d’un modem 4/5G et de S/PDIF ? Parce que pour moi, modem 4/5G c’est pour des points assez ouverts (faut que le signal passe), potentiellement mobiles et ou sans wifi, où la qualité sonore est assez secondaire, parce que y q de l’activité autour. Alors que le S/PDIF c’est pour des environnements où la qualité sonore est primordiale, et souvent clos et fixes. Du coup j’ai du mal à relier le besoin des deux. Mais ça existe surement. Des idées ?
Sortie Spdif (et bon gros son derrière) + grand(s) écran(s) = karaoké + reconnaissance gestuelle = borne de jeu à la mode « Nouvelle Star » pour fans de Michael Jackson :-)
@Neurobioboy: c’est sur que dans le cas cité, le besoin d’une connexion 4G est anecdotique.
Pour compléter mon propos : la carte propose beaucoup de fonctionnalités et donc il est impossible de toutes les exploiter simultanément. A chacun, en fonction du prix de vente et du projet prévu de juger. Sans oublier le support logiciel.
Le proc embarqué n’étant pas un foudre de guerre c’est peut être pour des applications orientées IA que son utilisation serait la plus judicieuse.
Vu le nombre de connecteurs, je ne comprends pas l’absence d’usb 3.
Le problème c’est que les constructeurs indiquent toujours quels normes de codage vidéo sont décodées mais jamais à quel niveau, l’appareil peut peut-être décoder un flux H264 en 1080p mais pas forcément en 4K alors que le H264 permet cette résolution bon ici je pense qu’il le peut mais c’est pour l’exemple.
Sur un ordinateur, les pilotes selon le souhait de Nvidia, AMD ou Intel peuvent apporter un décodage hybride par la carte graphique pour des nouvelles normes (ou nouveaux niveaux de décodages pour des normes déjà existantes) arrivées après la sortie du matériel que le décodeur intégré ne gère donc pas ainsi c’est un bon compromis sans trop charger le processeur, Intel l’a souvent fait mais sur une carte comme ça ce sera pas le cas et la limite est là dès le début.
@to: Ce n’est pas l’usage le plus important pour ce type de carte. Ils ont été détournés pour des usages externes différents je suppose. Quel usage de l’USB 3.0 sur cette carte si particulière ?
@Luc: c’est bien ce que je pensais, si y a un usage de la S/PDIF en même temps que de la 4/5G c’est vraiment un truc de niche. D’où ma surprise, parce qu’il me semble que le S/PDIF est une connectique assez chère. Ça me laisse craindre un prix non attractif pour cette carte.
@Neurobioboy: Le S/PDIF c’est pas un surcout extraordinaire. Juste une prise jack avevc une sortie optique, ca va chercher dans les 1$ de plus. L’important c’est que le chipset audio sache le prendre en charge. Si c’est le cas, ajouter cette option optique ne coute vraiment rien. C’est désormais assez rare que les SoC emploient un USB pour piloter un DAC audio.
Le RK3566 a comme particularité de savoir piloter une sortie S/PDIF nativement avec ujn DAC sur 8 canaux. L’impact sur le prix est donc minimal, il ne concerne que la connectique : https://en.wikipedia.org/wiki/Rockchip#RK3566
@Pierre Lecourt: De l’usb 3 ou de l’usb-c pour mettre derriere du stockage gros et rapide en usb 3 ou profiter de la versatilite de l’usb-c (stockage, alim, video). Vu tous les autres connecteurs…
@to: Je comprend bien mais encore une fois ce n’est pas trop l’usage de ce type de carte. Pour du stockage de ce type on passera par une solution déportée en Ethernet plutôt non ?
Belle carte .
Manque un peu de ports USB 3 classiques (pas usb C) .
Sympa la possibilité de stocker sur eMMC si la connectique n’est pas propriétaire ou soudée .
L’utilisation de LINUX ou ANDROID dessus est une bonne option .
Pour chipoter ,a quand une carte disposant d’un emplacement pour un SDD de type 2242 ou 2280 .