Si les rumeurs d’un Windows décentralisé dans le Cloud existent depuis des mois, l’idée semble avoir pris une nouvelle ampleur avec un recrutement entamé par Microsoft découvert par ZDNet. Il y a encore beaucoup d’inconnues mais l’idée d’un service de bureau à distance fait clairement son chemin. Microsoft exploitant son service Azure pour proposer une solution de type DaaS1.
Au delà des aspects évident de mise en concurrence des solutions actuelles que proposent des acteurs de ce type de service comme Citrix ou VMWare, l’idée d’un Windows dans les nuages est un enjeu de taille pour Microsoft bien au delà de ces usages les plus évidents
C’est, par exemple, un moyen efficace de contrer l’argumentaire des Chromebooks de Google et de leur sauvegarde permanente dans les nuages. Avec un système exécuté par une machine distante, un PC quel qu’il soit, pourra proposer le même argumentaire d’usage qu’un Chromebook tout en gardant la possibilité de piloter des applications locales variées suivant sa propre configuration. Une offre plus vaste puisque le fonctionnement pourrait s’étendre à des applications variées. Des services comme Office 365 mais également ces programmes tiers stockés sur un serveur distant et exécutés par ce serveur avec une puissance de calcul sans commune mesure avec celle d’une machine embarquée. Toute application pouvant tourner à distance dans les nuages, ouvrirait la voie à des usages plus complets du système de Microsoft. Le seul défi étant de faire en sorte que la connexion au réseau suive.
Cela résoudrait également un second problème de Microsoft. Celui d’une compatibilité bien plus facile entre son écosystème classique et d’éventuelles solutions ARM. Avec ce type de déploiement, lorsque les applications sont exécutées en ligne, il n’est plus question de x86 ou de ARM sur la machine qui travaille mais uniquement des capacités du serveur à piloter celles-ci. On pourrait donc exécuter n’importe quelle application Windows sur n’importe quelle machine. L’avantage des solutions ARM étant alors qu’il serait possible d’employer tout type de puce et pas seulement celles de Qualcomm, du moment qu’elles proposent une solide connexion Wifi et 4 ou 5G. La performance locale n’est plus le débat, seul compte la performance du serveur qui exécute votre programme.
Cela reste encore très hypothétique mais la capacité de Microsoft à faire évoluer son offre historique de vente de logiciels vers une solution de location de services dans les nuages est depuis longtemps amorcée. Rajouter un service supplémentaire pour assurer une transition transparente de ses solutions type Windows S vers une offre liée à la location d’un accès serveur à du sens économiquement parlant. Microsoft pourrait alors vendre des engins à des prix très abordables, voir en financer une partie, en liant leur usage à un abonnement à ses services dans les nuages. On parle d’un « Windows Lite » depuis quelques trimestres maintenant, c’est peut être ce genre de solution qui est envisagée.
Notes :
2,5€ par mois | 5€ par mois | 10€ par mois | Le montant de votre choix |
le protocole RDP ne fait pas déjà ça?
Pour moi, le cloud c’est bien pour les loisirs ou l’applicatif qui n’implique pas d’enregistrer tes données personnelles à distances même si je sais qu’il est presque impossible de rester cacher même en local.
Ce qui m’inquiète dans l’immédiat ce sont les rumeurs sur stratégie de MS sur son OS Windows 10 qui semble t il sera moins chouchouté que le passé en termes d’update dès que W10 X sortira : il ne bénéficiera(it?) plus alors que d’une MAJ / an au lieu de 2.
@Raph: Windows 10X sera complémentaire (et je pense un échec comme windows mobile) qui doit concurrencer Google sur l’ultramobile.
Il va rester Linux.
D’un point de vue maintenance de parc d’entreprises, ça va probablement être un « avantage » mais d’un point de vue secrets industriels, cela va enfoncer le clous, qui était déjà bien profond… Il va vraiment falloir que l’Europe, ou du moins, la France, se sorte les doigts!
Je suis pas fan du principe des chromebook et de cette voie que semble vouloir empreinter MS, quelque chose me gêne, pourquoi faire fonctionner des programmes a distance, sur d’autres machines quand on peu le faire en local est rester maitre de la chose ? Bon, peut-être pour enfin pouvoir écouler en nombre ses machines windows ARM, mais il y sûrement plus a y gagner pour eux…
Tout comme la 5g, qui semble plus être plus déployée pour pouvoir faire la passerelle, par exemple, entre une montre et un smartphone, en passant par un server alors que le bluetooth suffit, quel est le but???
C’est amusant, plus on avance vers le tout cloud, le tout connecté, le tout plus rapide, le tout plus hors de control de l’usagé moins j’y trouves d’intérêt.
@Fart Simpson: Il commence a y avoir du choix, postmarketOS, UBports, Mobian, librem5 , plasma mobile, MarusOS ( même si c’est un peu différent des autres), ce qui manque, ce sont des appareils attractif de par leur fiche technique mais il y en a quand même ;)
@Madwill:
Je te rejoins, quand on voit aussi toutes les solutions « connectées » qui t’obligent à passer par une appli tierce et un serveur en Chine pour commander ton interrupteur, je préfère mon cloud local.
Un Windows (x64) dans les nuages permettrait aux futurs utilisateurs de Mac sur puces Apple Silicon de continuer à travailler sur des applications Windows x86/x64 natives.
À voir les perf: car Citrix ou RDP ne sont pas des solutions : C’est au mieux un dépannage mais pas un bureau déporté parfaitement fonctionnel.
Office 365 (en version navigateur) fonctionne pas trop mal il faut le reconnaitre (enfin en ADSL avec un upload faible faut oublier).
Ce genre de solution en pro est quasi-idéale : pas de pb de sécurité, pas de VPN à configurer, pas de données qui peuvent être enregistrée en local, et tout fonctionne où que ce soit. (Mac, PC perso…)
L’intérêt côté pro est aussi la gestion des accès tu coupes un accès c’est fini : pas de risques, et pas de PC à récupérer.
Et pour la sécurité du cloud, il est tout à fait envisageable (techniquement) d’avoir un produit MS tourner dans un cloud privé parfaitement cloisonné et maitrisé. Le frein ici est purement commercial voir politique.
Microsoft ne serait-il pas en train de copier notre Minitel national ?
Le problème des remote desktop, outre la sécurité, c’est que quand çà ne marche pas bien, tout le monde se renvoit la balle et ton problème n’est jamais soldé (côté VM, ils vont toujours dire que tous les indicateurs sont au vert que ce sont des problèmes réseaux, côté réseau, même chose).
@Blotza : tout à fait, c’est pour çà que l’IoT aurait dû être non pas focalisé « Internet of Things » mais « Intranet of Things » !
Mais les constructeurs veulent que ce soit simple pour Mme Michu (rien à installer / configurer en local) + verrouiller les usages, donc on se retrouve avec des clouds privés pour chaque device, et ce n’est malheureusement pas prêt de changer au global.
Et puis ton Windows DaaS, comme ton O365, tu le loues mensuellement, tu ne l’achètes plus, c’est aussi un enjeu financier important pour MS. Et pour les clients pro, visibilité sur les charges info, plus de mises à jour sur les postes, tout le monde a la dernière version, tes employés bossent de n’importe où. Le rêve des DSI.
C’est une bonne nouvelle pour linux enfin son noyaux et la grosse entreprise qui sera derrière.
Le cloud existe depuis des années voir le spot des clients, là le but de microsoft est de licencié sa grosse cartouche windows dans du propriétaire voir du service sûrement les deux en même temps, va falloir se faire une fiche technique des commandes linux si vous êtes ici c’est que vous êtes radin comme moi.
Message2 hautement politique
Par chance j’ai encore une machine sous xp et mes 2 autres seul x86/64bits 100% compatible xp.
Microsoft$ a du pain sur la planche, je vous conseils de faire durer le plaisirs.
@chapichapo: c’est exactement ce que je me suis dis. Retour au Minitel et fin de l’ordinateur personnel dans un futur envisageable (non souhaitable pour nos libertés individuelles).