Le monde de l’embarqué continue de croitre avec de plus en plus de machines autour de nous et AMD comme Intel y tiennent une place assez forte avec des solutions différentes. La gamme Ryzen Embedded V3000 est la dernière née chez AMD avec des nouveautés intéressantes et une grosse déception.
On retrouvera ces puces sur des cartes mères industrielles à destination de machines variées. Les Ryzen Embedded V3000 sont souvent utilisés pour de la gestion de réseau, des espaces de stockage, de la robotique industrielle ou du Edge Computing.
La vision d’AMD sur ces puces répond à quelques impératifs comme la robustesse de l’offre ou leur consommation. On est plus sur un produit destiné à être implanté dans une solution définitive sans bouger ni s’arrêter de tourner pendant de longues années que dans la recherche d’une solution vraiment explosive en terme de performances. Cela n’empêche pas la marque de les faire évoluer et si, aujourd’hui, c’est le Zen3 qui est intégré c’est probablement parce qu’à la sortie du Zen4 dans le monde des PC plus classique, cette architecture est désormais bien optimisée par AMD.
Gravées sous archi Rembrandt, en 6 nanomètres, elles sont destinées à des solutions Linux et des pilotes sont déjà disponibles pour Ubuntu et Yocto.
Cinq puces sont annoncées par AMD avec des capacités haut de gamme pour ce genre de processeur. Le V3C48 propose, par exemple, pas moins de 8 cœurs Zen3 pour 16 Threads. Ses fréquences vont de 3.3 à 3.8 GHz dans un TDP moyen de 45 watts. La puce, programmable dans des gammes de 35 à 54 Watts de TDP, offrira donc d’excellentes performances et une assez belle souplesse d’usage.
Un autre modèle, toujours en 45 Watts de TDP, le V3C44 proposera 4 cœurs et 8 Threads sur la même architecture mais avec moins de cache et une fréquence de base un poil supérieure.
Viennent ensuite les version 15 watts, très intéressantes dans de l’embarqué, avec les V3C18I en 8 cœurs et 16 Threads., le V3C16 en 6/12 et le V3C14 en 4/8. Les fréquences de base s’ajustent à la hausse suivant le nombre de cœurs. Moins il y’en a et plus les fréquences augmentent pour toujours rester dans le même objectif de 15 Watts de TDP.
Toutes ces puces proposent 20 lignes PCIe, un cache impressionnant et la gestion de deux ports Ethernet 10 Gbs indépendants. Leur température de fonctionnement oscille entre 0 et 105 °C sauf pour le très robuste V3C15I qui explique sans doute son « I » final par la particularité d’être taillé pour les grands froids. La puce est en effet prête à travailler de -40°C à 105°C.
Le reste est plus classique mais reste très complet avec une prise en charge du SATA et du NVMe – 2 ports par format – mais aussi de deux USB 4, deux USB 3.2 et quatre USB 2.0.
Parfait pour des minimachines de salon ? Oui et non. Il reste un petit détail qui explique ces excellents TDP malgré un nombre de cœurs impressionnant. Contrairement aux Ryzen V2000 sous Zen 2 équipés d’un circuit AMD Radeon, les Ryzen Embedded V3000 n’embarquent plus de composant graphique. Impossible donc de les utiliser pour créer un MiniPC de salon sans rajouter un circuit indépendant. Leur destination est vraiment dans des objets industriels.
Dommage, évidemment, mais c’est somme toute assez logique pour AMD. Proposer des Ryzen Embedded V3000 avec un chipset Radeon ou RDNA aurait créé une concurrence énorme pour leur entrée de gamme Ryzen classique.
Source : AMD
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Par-contre pour du NAS et/ou Home-server c’est top.
Tu leur rajoute un gpu spécial serveur comme les ASPEED (AST2500).
@ben: Oui mais comme pour le V2000 c’est impossible a trouver. Il y a des cartes mais le mot de passe pour les commander c’est 250 unités payées d’avance.
@Pierre Lecourt: Oui je sais TT
j’attends de voir si qnap se lance et sur un 8c si possible ?
« un TDP moyen de 415 watts. »
ça fait beaucoup, non ? ;)
(je suppose que tu voulais écrire 45, mais tu étais déjà en avance pour les 15 watt des versions suivantes)
« Le monde de l’embarqué continue de croître avec de plus en plus de machines autour de nous et AMD comme Intel y tiennent une place assez forte… »
Je bosse sur de l’embarqué depuis 24 ans… et à vrai dire, c’est sur cette durée assez anecdotique et en réalité (au moins côté Intel) pas la meilleure expérience qui soit (on en est revenu après une passade): Choix HW/SW imposés, support pas au niveau, envie de se boucher le nez comparé à ce qu’on a pu connaitre ailleurs.
Les bases MIPS/PowerPC, puis ARM sont les piliers du secteur. Le PowerPC étant au final très regretté, tué par le fait qu’il n’ait pas passé la 5G dans l’infra Télécoms (il reste omniprésent dans l’avionique ou x86 et ARM sont inadaptés).
L’espoir est plutôt de voir RISC-V mettre tout le monde d’accord, mais cela mettra du temps.