Toshiba lance ses premières puces de stockage UFS 3.0

L’UFS 3.0 est vu comme une alternative aux stockages SSD pour les smartphones tablettes et, par extension, autres machines mobiles présentes sur le secteur. Les premières puces Toshiba UFS 3.0 sont sorties des laboratoires.

L’évolution technologique qui a le plus changé la donne ces dernières années n’est pas un nouveau circuit graphique ou un nouveau processeur. Ce qui a le plus sûrement changé nos habitudes, ce qui a vraiment modifié notre rapport aux outils numériques, c’est l’apparition massive de stockages rapides avec les SSD.

Démarrages instantanés, réactivité exemplaire, les ordinateurs personnels ont plus gagné en usage avec le remplacement progressif des disques mécaniques par des stockages 100% électroniques que par une explosion de performances des autres composants. Paradoxalement, les tablettes, smartphones et autres appareils ultralégers comme les ultraportables entrée de gamme, continuaient à proposer des stockages eMMC offrant souvent de médiocres performances.

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La réaction du marché ne s’est pas fait attendre et face à des SSD NVMe aux performances incroyables, l’industrie a standardisé l’UFS. Un format de stockage électronique moins gourmand en énergie et capable d’atteindre des débits supérieurs aux eMMC de base. La dernière révision de ce format, l’UFS 3.0, explose les performances de l’eMMC limitées au maximum à 400 Mo/s et souvent bien plus faibles. Avec l’UFS 3.0, la limite théorique est de 2400 Mo/s, de quoi concurrencer les SSD NVMe des PC et apporter une instantanéité de chargement à de nombreux jeux ou applications sur tout type de machine.

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Toshiba annonce qu’il vient de distribuer ses premiers prototypes de puces UFS 3.0 à ses partenaires. Pour parvenir aux débits théoriques du format, il faut en effet que les puces soient assemblées en suivant les règles de l’art et que les constructeurs prévoient des contrôleurs qui puissent absorber ces débits. Pour le moment, Toshiba confirme une hausse spectaculaire des débits de ces premières puces. Plus de 70% de vitesse en plus en lecture et 80% de gain en écriture.

Pour le moment annoncés en 128, 256 et 512 Go, ces composants vont donc permettre aux fabricants de concevoir des appareils bien plus rapides et performants et décupler leurs possibilités notamment en écriture de données. Le stockage UFS 3.0 pouvant servir de « tampon » à une application de capture vidéo en UltraHD avant d’écrire les données sur une carte externe par exemple.

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Mais la marque Japonaise ne se cantonnera pas aux smartphones, un marché énorme mais probablement pas suffisant pour rentabiliser pleinement ce format. Tablettes, ultraportables et même caméras pourraient bénéficier de cette technologie. Disponibles en Mars, les puces pourraient donc faire naître une nouvelle génération de machines plus rapides et ringardiser probablement aussi vite les engins équipés de stockages classiques que les SSD ont rendu obsolète les disques mécaniques comme stockage principal au coeur de nos PC.

Le premier constructeur à proposer un ultraportable combinant un UFS 3.0 et un emplacement SSD M.2 risque de faire mouche… même si il faudra rester attentif au tarif de ces solutions. Le gros défaut de l’UFS de Toshiba et son intégration directement à une carte mère, au même titre qu’un eMMC, et donc l’impossibilité de le remplacer…


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3 commentaires sur ce sujet.
  • 4 février 2019 - 12 h 47 min

    Peut-être que : « SSD ont rendu obsolète les disques mécaniques comme stockage principal au coeur de nos PC » mais on retrouve toujours dans bien des offres actuelles. Sans doute, le consommateur préfère t’il encore 1 Go de HDD que 256 Go de SSD

    Répondre
  • 4 février 2019 - 13 h 38 min

    @Theomonk: Le consommateur préfère les deux. SSD et HDD. D’où le « principal » dans ma phrase. Une foi que tu as goûté au SSD pour ton OS, difficile de revenir au HDD.

    Répondre
  • 4 février 2019 - 14 h 07 min

    @Theomonk Le public non averti compare naturellement des « quantités », sans doute préfère-t-il 1HDD de 1To qu’un SSD de 256 Go… tant qu’on ne lui a pas expliqué la différence.

    un i5 c’est mieux qu’un i3 ( sans regarder la génération )
    1 To c’est mieux que 256 Go
    etc.

    Le SSD n’est sans doute pas encore un argument de vente évident.
    Alors qu’en deuxième ou troisième équipement, la contrainte d’espace devrait être moins importante.

    Je viens de passer un HP 15 pouces neuf sous n4000 ( 120 euros ) d’un HDD de 1To à un SSD de 256Go ( 30 euros ), je ne pensais pas que le gain serait aussi significatif. On passe d’une bestiole vraiment poussive à quelque chose de très réactif. Et silencieux puisque le petit n4000 a l’avantage de ne pas être refroidi activement…

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