Steam Deck OLED : Valve visé par une plainte du Père Noël

S’il y en a un qui risque de ne pas se réjouir de cette annonce c’est bien le Père Noël. Quand Valve dévoile une Steam Deck OLED à quelques semaines des fêtes de fin d’année, ils cherchent bien évidemment à garnir des sapins.

Et les arguments pour y parvenir sont nombreux. Il y a bien sûr, pour commencer, cette nouvelle dalle. L’IPS du modèle original est remplacé par un écran OLED au rafraichissement plus rapide. L’écran LCD de base offrait du 60 Hz, la console Steam Deck OLED tourne à 90 Hz. Elle est également un peu plus grande en diagonale avec 7.4″ contre 7″ pour le modèle original. Si la définition reste identique en 1280 x 800 pixels, c’est probablement parce qu’il aurait été contre productif de passer à un affichage supérieur. Plus gourmand en ressources, cela n’aurait fait que poser des problèmes à l’écosystème mis en place par Valve.

Par contre, la luminosité de l’écran augmente pour atteindre 1000 nits en HDR et 600 nits en SDR. La solution LCD de base offrant 400 nits. Un argument fort pour ceux qui veulent jouer en extérieur. Autre point clé, de plus en plus demandé par les utilisateurs de PC, une colorimétrie réglée en usine. Si l’écran de la première version ne proposait rien de ce genre, la nouvelle dalle OLED sera réglée à 110% de la gamme DCI-P3 en usine. La différence posée par ce nouvel affichage risque d’être identique a celle donnée par la Nintendo Switch à la sortie de son modèle OLED.

Mais ce n’est pas tout. Ce changement de dalle s’accompagne de quelques autres bouleversements moins visibles, mais tout aussi intéressants. On retrouvera par exemple de nouvelles solutions de stockage. Si la première version proposait au mieux 512 Go de SSD NVMe, la nouvelle gamme commencera à cette capacité. Le modèle le mieux équipé embarquera un SSD NVMe de 1 To. Valve indique que les Steam Deck OLED de 1 To auront droit à un traitement en verre anti reflet supplémentaire et à une pochette de transport retravaillée.

La mémoire vive aura également droit à son petit power-up. Une mise à jour des 16 Go de mémoire vive soudés. Ceux de la console d’origine étant de la LPDDR5-5500, les nouveaux sont des LPDDR5-6400. Ce changement mineur s’accompagne d’autres retouches discrètes. Ainsi le processeur ne change pas ses caractéristiques générales. On reste sur un quadruple cœur Zen2 proposant 8 Threads et des fréquences de 2.4 à 3.5 GHz pour un TDP oscillant de 4 à 15 watts.

Mais la puce passe d’un modèle « Aerith » gravé en 7 nanomètres à un modèle « Sepiroth » qui bénéficie d’une plus grande finesse de fabrication avec une gravure en 6 nanomètres. On ne sait pas exactement quel sera le comportement de ce nouveau processeur encore une fois taillé sur mesures par AMD pour Valve. On peut néanmoins se douter que les efforts menés pour améliorer la gravure cherchent à récolter quelques fruits en terme de performances. La partie graphique ne bouge pas et on reste sur l’excellente proposition construite autour de 8 cœurs RDNA 2 cadencés de 1 à 1.6 GHz.

Autre changement invisible mais qui pourrait avoir un impact intéressant, le système de dissipation est mieux dimensionné. Le ventilateur du processeur comme le dissipateur sont plus imposants. Mon petit doigt me dit que la solution trouvée par Valve et AMD pourrait consister non pas à chercher une augmentation des performances maximales de la machine mais plutôt de son fonctionnement moyen. Améliorer ses capacités globales sans changer son autonomie. Offrir une meilleure stabilité du nombre d’images par seconde au lieu de chercher à atteindre un score supérieur pendant quelques minutes seulement avant de décroitre rapidement.

Un fonctionnement plus efficace de la console ne m’étonnerait pas trop avec un comportement moins bruyant du ventilateur et des températures plus basses en moyenne.

Autres petites nuances qui ressemblent à des mises à jour logiques depuis la sortie du premier modèle. Le passage d’un Wi-Fi5 et Bluetooth 5.0 à du Wi-Fi6E et Bluetooth 5.3. Le nouveau chipset prendra en charge de nouveaux formats audio en Bluetooth dont l’aptX HD et assurera un transport de données audio à faible latence. Une antenne interne supplémentaire devrait également améliorer le signal et la stabilité de l’engin en mode sans fil. 

Une batterie 50 Wh fait son apparition contre un modèle de 40 Wh auparavant. Elle est secondée par un un câble de charge USB Type-C plus long en 2.5 m. Les matériaux des éléments de contrôle de jeux ont été améliorés et la sensibilité analogique des gâchettes augmentée. Un ensemble de postes qui ressemble à la prise en compte des retours utilisateurs après les trimestre de vente de la version classique.

Pour compléter le tableau la Steam Deck OLED se permet le luxe de peser moins lourd que le précédent modèle. Avec 640 grammes contre 669 auparavant. Elle mesure toujours 29.8 cm de large pour 11.7 cm de profondeur mais gagne 1 mm d’épaisseur avec 5 cm au total à son point le plus massif. Comble du raffinement de cette nouvelle version, la réparation devrait être plus aisée avec une optimisation du montage et démontage de la console qui utilisera moins de vis.

Question tarifs et disponibilité, la Steam Deck OLED est attendue à partir du 16 novembre prochain en ligne à partir de 569€ pour la version 512 Go et 679€pour le modèle 1 To. L’ancien modèle est toujours proposé  en version 256 Go SSD à 419€. Les autres versions de la console originale sont en cours de déstockage « dans la limite des stocks disponibles » avec une version 64 Go eMMC à 369€ et le modèle 512 Go LCD classique à 469€. Les offres reconditionnées sont également toujours présentes.

Le positionnement à la mi novembre pour ce nouveau modèle est juste parfait pour garnir les sapins le 24 décembre. Avec une version plus aboutie, clairement à l’écoute des retours utilisateurs et calibrée pour pousser les joueurs déjà fans de la solution à craquer à nouveau. C’est un vrai Best Seller en puissance qui maintiendra ses concurrentes Lenovo Legion Go et Asus ROG Ally à distance.