Est-ce qu’il est possible de troquer les modules eMMC de base pour d’autres afin de gonfler le stockage embarqué dans sa solution ? C’est ce qu’a voulu savoir un utilisateur nommé Ivan Kuleshov. Et il y est parvenu.
La carte avec le nouveau module installé
Ingénieur système et électronicien, probablement très bien équipé, Ivan a réussi à dessouder les modules de base de son Raspberry Pi Compute Module 4 et a les remplacer par d’autres. Un pistolet à air chaud a permis de retirer les composants en place sans dommage et à installer une solution 128 Go eMMC signée Toshiba. Un changement qui permet à la solution plus de choses mais qui offre en plus une vitesse largement supérieure en terme de transfert de données.
Le Compute Module est protégé de la chaleur avec un adhésif adapté
Le module tourne entre 80 Mo/s en lecture et 70 Mo/s en en écriture, bien mieux que les transferts de cartes MicroSDXC d’une Raspberry classique limités par le recours à un USB 2.0 pour dialoguer avec le système. A priori, le module employé est un Toshiba THGBMHT0C8LBAIG, compatible physiquement avec la carte, même si Ivan ne précise pas exactement de quel composant il s’agit.
Les connecteurs du modules mis à nu
Ce que je retiens de cette expérience est double. D’abord que le choix de la fondation d’un module est limité par une volonté de conserver des prix accessibles. Un Raspberry Pi Compute Module 4 pourrait très bien sortir en 64 ou 128 Go en plus des versions classiques.
Les tarifs de la solution suivant leur équipement en mémoire et en eMMC
Mais cela aurait un effet pervers sur l’ensemble de la gamme d’un point de vue tarif. On l’a vu par le passé, les modèles entrée de gamme sont souvent moins bien stockés et pas forcément aussi bien positionnés par rapport au prix public annoncé par la fondation. Les marchands privilégiant les modèles les plus haut de gamme dans leurs catalogues.
Autre point intéressant, il est possible de « ressusciter » une solution de ce type qui aurait un défaut de composant eMMC. Si vous avez un projet avec un Raspberry Pi Compute Module 4, et probablement avec les précédents modèles également, et que le module eMMC est hors service pour une raison ou une autre, cela peut valoir le coup de tenter l’expérience d’un changement de puce. Bien sur, le matériel nécessaire n’est pas forcément dans vos tiroirs, mais si il ne s’agit que d’un pistolet à air chaud et d’un peu de flux de soudure, cela peut se trouver.
Pourquoi ce changement ? Si j’en juge par le tweet épinglé d’Ivan Kuleshov, celui-ci développe actuellement une lame de serveur autour d’un de ces modules. Le passage de 32 à 128 Go de stockage peut avoir beaucoup de sens pour cette activité même si son projet en cours permet de profiter d’autres stockages : lecteur de cartes SDXC et port M.2 22110 PCIe NVMe.
Source : Tom’s Hardware
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Hello, j’ai plus ou moins le matos qu’il a, mais j’ai jamais osé tenter l’expérience (je ne suis qu’un soudeur amateur), on parle d’une petite puce posée sur des billes de métal, bravo Ivan.
Oui, impressionnant. Mais vu les risques encourus, c’est vraiment pour la beauté du geste.
[…] Cette lame de serveur on l’a déjà croisée par le passé lorsque je vous parlais de ce Compute Module 4 de Raspberry Pi qui embarquait désormais 128 Go de stockage eMMC après un changement de son module de stockage d’origine. En fin de billet je vous signalais l’existence de ce projet. […]