Pas de chipset dans le Deskmeet X600 d’ASRock ?

ASRock annonce son Deskmeet X600, un PC au format MiniITX qui se passe de cette puce historique qui contrôle une part de la carte mère.

Approche originale de la part d’ASRock pour son Deskmeet X600, le constructeur livre dans cet engin 8 litres une carte mère Mini-ITX dépourvue de chipset AMD. La raison n’est pas spécialement économique, elle est plus dans une recherche de compacité globale et de facilité d’intégration.

Les processeurs sont en général livrés avec des chipsets par les fabricants. Ils assurent le rôle du dialogue entre le processeur et la carte mère pour un bon nombre de poste. De la connectique la plupart du temps. Ils permettent de profiter d’USB, de lignes PCIe qui dériveront ensuite vers des ports M.2, des fonctions Wi-Fi ou Ethernet et les traditionnels lignes PCIe et SATA liées au stockage. En gros, ils traduisent les ordres des ligne PCIe du processeur en outils exploitables sur la carte mère.

Sur un engin comme le Deskmeet X600, il s’agit de faire un arbitrage entre l’espace disponible et la connectique que l’on veut à bord. L’engin propose un panel assez complet de possibilités avec un PCIe 4.0 x16, des sorties DisplayPort et HDMI. Un Ethernet 2.5 Gigabit, deux ports SATA3, un M.2 2280 PCIe Gen5 x4, un M.2 2280PCIe Gen4 x4, un USB 3.2 Gen1 Type-C, 4 ports USB 3.2 Gen1 Type-A , 4 USB 2.0et même un M.2 2230 pour un module Wi-Fi. Et c’est plutôt complet pour une machine de ce type.

Comment ASRock a t-il fait  pour adresser autant de composants sans chipset ? La réponse est assez simple. Le processeur propose par défaut suffisamment de connexions pour ne pas avoir à compter dur ce que le chipset propose en plus sur ce type d’engin. Avec 4 lignes USB 10 Gbps, 28 lignes PCIe 5.0 et un port USB 2.0, la puce Ryzen 7000 ou 8000 qui sera montée sur le socket AM5 du PC pourra assurer l’ensemble des fonctions choisies.

A vrai dire sur beaucoup de minimachines actuelles, il n’ y a pas de Chipset pour des raisons d’espace. Les puces occupent de la place que les engins les plus compacts n’offrent pas. Mais comme leurs possibilités et leur connectique sont limitées, cela n’est pas un souci. Ce que ce choix permet surtout pour le X600, c’est de ne pas occuper un espace unique mais d’éclater les composants de contrôle sur la carte mère. Les contrôleurs USB ou les gestionnaires SATA sont déportés dans des endroits variés. Là où il y a de la place et au plus près des éléments à contrôler. Cela a un avantage indéniable par rapport à l’espace concentré du chipset unique qui occupe une part importante de l’espace.

La démarche permet aussi de piocher dans un large catalogue de produits concurrents. Les fabricants de contrôleurs USB par exemple sont nombreux, idem pour les solutions SATA. Un choix qui peut permettre de faire jouer la concurrence. Je ne suis pour autant pas persuadé que ce soit une histoire de tarif qui soit ici en jeu. C’est plutôt une histoire de souplesse d’intégration et de logique. Intégrer un gros Chipset peu utile n’a pas de sens sur une carte mère de 17 x 17 cm. L’empreinte de ces puces est régulièrement supérieure à 2.8 cm de côté sur la carte mère.

Reste un détail qui me chagrine. La possible multiplicité des composants peut devenir un souci. Pour avoir testé un bon paquet de MiniPC fonctionnant de cette manière, je me suis maintes fois retrouvé face à des systèmes employant des puces très exotiques et fort peu documentées. Ce qui posait rapidement un problème lors de la réinstallation du système. Pire, ces machines pouvaient changer de composants dans la durée et le MiniPC du début d’année avec un gestionnaire réseau X pouvait le transformer sans crier gare en version Y. Cela ne facilite pas le travail de gestion globale de ces engins ni leurs éventuelles mises à jour.  Si on peut compter sur ASRock pour proposer un suivi régulier de ses machines en fournissant les pilotes afférents, cette voie pourrait être responsable de nombreux maux de tête si elle était suivie par des constructeurs moins attentionnés.

Le ASRock DeskMini X600 sous Ryzen 8000 en approche

Source : Wccftech


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6 commentaires sur ce sujet.
  • 30 mars 2024 - 9 h 36 min

    Des prix qui vont baisser ! Des causes de panne en moins !! Non ?

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  • 30 mars 2024 - 10 h 48 min

    C’est le successeur des deskmeet x300 qui n’avaient déjà pas de chipset. La bonne nouvelle d’après l’image c’est 4 ports ddr5 donc la place libérée est bien réutilisée.
    En revanche 2 sata ça limite la réutilisation en nas dans 4 5 ans par exemple, même si des Ali vendent des cartes M2 ou pcie vers 4 ou 6 sata.

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  • 30 mars 2024 - 11 h 33 min

    @Arpenteur: Pas forcément. Pour le prix il y a peut être une chance mais ce ne sera que marginal. Pour les pannes il faut voir que tu augmentes le nombre de composants et les sources de ces composants.

    @potaf: Les constructeurs ont du mal a voir la réutilisation comme un sujet de développement.

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  • Luc
    30 mars 2024 - 15 h 42 min

    Je pense que c’est une tendance initiée depuis la généralisation des lignes PCIe dans les CPU.

    Un chipset « généraliste » (USB, Ethernet, sata, Hdmi …) comme le RP1 de chez Raspberry, c’est compliqué à développer, sans doute assez cher et peut-être, à un moment où un autre, finalement pas super adapté aux besoins.

    Et qu’en conséquence, il vaut mieux pour les fabricants utiliser des puces dédiées à chaque tâche qui permettent de s’adapter au meilleur prix à la demande (serveur, routeur, gaming etc). Avec le risque, comme Pierre le souligne dans le billet, de se retrouver avec des pilotes codés avec les pieds. Me vient à l’esprit le hub USB3 du RBPi4b qui chauffait à bloc …

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  • 30 mars 2024 - 15 h 47 min

    @Luc: Moi c’est plutôt le je m’en foutisme de certaines marques qui ne tiennent pas leurs pages à jour ou qui, sous prétexte d’un changement cosmétique de leur site, font disparaitre des liens et des docs techniques.

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  • 30 mars 2024 - 17 h 56 min

    Je pense ce sera mon prochain système, très compact, pas si onéreux

    Par contre Asrock devrait retravailler le châssis ….. Y a pas beaucoup d’airflow

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