MeLE Overclock3C : le MiniPC encore coincé sous Celeron N5095

Le Mele Overclock3C débarque et, de manière surprenante, continue de préférer un Celeron N5095 aux nouveaux Intel N100.

Hier je vous parlais justement de la marque MeLE et du fait que ce constructeur reste encore fidèle aux Celeron N5095. Aujourd’hui le MeLE Overclock3C est annoncé avec… cette puce à bord.

C’est un étrange paradoxe car tout le pari de le marque est de proposer des MiniPC extrêmement compacts dont certains sont construits pour fonctionner sans ventilation de manière totalement passive. Pourtant le choix du Celeron N5095 n’a ici techniquement aucun sens, le MeLE Overclock3C l’emploie dans une configuration étrange. Le nom du produit indique la manœuvre opérée par la marque. Il s’agit de pousser le processeur dans ses retranchement pour tenter d’augmenter ses capacités. Ici le Celeron est donc poussé à 18 Watts de TDP au lieu de ses 15 watts habituels. Un moyen d’obtenir de meilleures performances de calcul.

Un choix qui ne s’explique que par un soucis d’inventaire car l’opération est finalement techniquement catastrophique. Cela augmentera la chaleur dégagée par la puce et forcera donc le micro ventilateur 5500 tours/minute a entrer en utilisation constante. Il est plus que probable que la marque se retrouve exactement dans la problématique expliquée hier. Ses étagères sont pleines de puces Celeron N5095 dont elle ne sait pas quoi faire et elle tente donc de les écouler en comblant le gap de performances posé par les Intel N100.

Car les nouvelles puces Alder Lake-N d’Intel, sont bien plus rapides et moins gourmandes que les Celeron. Suivant les tests et les usages, un N100 est entre 20 à 30% plus rapide qu’un Celeron N5095. Tout en ne consommant que 6 petits watts contre 15 pour le Celeron N5095. Le choix de recourir à cette puce d’ancienne génération n’a donc que des désavantages pour l’utilisateur. 

Son seul point fort aurait été d’avoir accès à un double slots So-DIMM de DDR4 pour activer le double canal que le Celeron supporte. Mais le MeLE Overclock3C ne propose qu’un seul port So-DIMM pour un maximum de 32 Go de mémoire vive. Il est a accompagné ici d’un slot M.2 2280 NVMe PCIe 3.0, d’un module eMMC et d’un lecteur de cartes mémoire MicroSDXC.

Des choix qui me laissent penser que ce MeLE Overclock3C est une construction qui n’a pas d’autre but que de se débarrasser des Celeron avant de basculer vers des puces Alder Lake-N. La présence d’un seul slot de mémoire, les choix de construction de l’engin, semblent indiquer une probable évolution vers un modèle sous N100 et autres à terme. Cela permettrait de se débarrasser du ventilateur et de conserver un engin passif très intéressant à l’usage.

Car sur tous les autres aspects le MiniPC a bien des atouts. On retrouve un module Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2 mais aussi une connectique complète avec deux sorties HDMI 2.0, trois ports USB 3.2 Type-A, un USB 3.2 Gen 1 Type-C avec DisplayPort 1.4, Power Delivery et données. Un port Ethernet Gigabit est présent ainsi que le traditionnel jack audio combo 3.5 mm et le lecteur de cartes. Un port Antivol type Kensington Lock est également visible. L’alimentation est assurée part un port USB Type-C dédié. A noter que l’engin peut être alimenté apr une batterie PowerDelivery 3.0 et que certains modèles peuvent donc se comporter comme des onduleurs pour ce type de Minimachine.

Le tout entre dans un châssis de 17.8 cm de large pour 9.4 cm de profondeur et 2.1 cm d’épaisseur. Le MiniPC ne pèse que 320 grammes. Des dimensions et un poids qui lui donnent un avantage d’intégration indéniable qui pourrait être encore plus pertinent dans une configuration fanless.

Alors que penser de ce MeLE Overclock3C ? La machine à l’intérêt de sa taille et de son excellente connectique. Les constructions de la marque sont originales et en général assez qualitatives. Le produit est donc probablement d’excellente facture… Mais le choix de recourir à une puce comme le Celeron N5095 gâche clairement le tableau si on met le produit face au prix qu’il propose.

Les tarifs annoncés font part d’un tarif de base de 230$ HT pour un modèle en 4/128 Go.  Il faudra ajouter 10$ de plus pour une version 8/256 Go1 et un modèle 16/512 Go sera proposé à 300$. A noter que pour le modèle « 512 Go » il s’agira de l’addition de 256 Go de stockage M.2 et de 256 Go de eMMC ensemble. Chaque modèle proposera une licence de Windows 11.

Trou d’air : les marques de MiniPC ont mal géré la fin des Celeron

Source : Liliputing

Notes :

  1. Ce qui laisse a penser que celui qui choisi le modèle de base est vraiment près de ses sous car l’écart de capacité est franchement significatif.

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7 commentaires sur ce sujet.
  • 7 juillet 2023 - 22 h 39 min

    Si seulement, Windows x86 pouvait être émuler avec autant d’aisance par les solutions d’ARM que ne le font les processeurs M1/M2 d’Apple pour Windows via parallels, on pourrait sûrement mettre ces « petites » puces d’Intel et d’AMD à la poubelle pour que ces minimachines se voient équipées par les solutions smartphones/tablettes/android TV maintenant sûrement presque aussi performantes, efficientes et pouvant être refroidies passivement qu’elles viennent de chez Qualcomm ou Mediatek (dans le haut de gamme).
    Et je ne blague pas en disant ça.

    Répondre
  • gUI
    8 juillet 2023 - 11 h 33 min

    @Le Breton: Faut arrêter de fantasmer sur ARM. Un ARM de 3W c’est la moitié de la puissance d’un x86 de 6W c’est tout. Pas de magie. Les dernières puces de smartphone sont des croûtes comparées à un simple N100. Et c’est normal parce que ce sont des produits différents qui ont des besoins différents et qui attaquent des marchés différents.

    Regarde le cloud où on se contrefiche de la compatibilité Windows, où on est dans du Linux qui marche tout aussi bien sur ARM que sur x86… bin t’as que du x86. Vu le prix de l’électricité, ils gaspillent pas des Watts par plaisir.

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  • 8 juillet 2023 - 13 h 51 min

    Jim Keller et son équipe avaient à l’époque développé deux architectures pour les serveurs: une sous x86, l’autre sous ARM. La première vie toujours et a encore une longue vie devant elle dans les Epyc, l’autre, on n’en a jamais plus entendu parlé.

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  • 8 juillet 2023 - 14 h 04 min

    Je ne comprends pas le constructeur : le N5095 est presque à la moitié de la puissance d’un N100, et ils mettent le prix de vente du 8/256 à 240$HT là où l’équivalent N100 est au moins à 100$ de moins (je dirais 110-120$HT).
    C’est du suicide commercial, vu d’ici.

    @gUI: je plussoie, ARM c’est bien, x86 c’est plus puissant, et tout ça est normal c’est pas le même business.

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  • 10 juillet 2023 - 11 h 19 min

    @gUI: alors coté amazon web service qui est du coup le numero 1 en cloud service. tu trouves maintenant de la machine arm avec leur cpu maison mais c’est pas encore la majorité. chez gcp de google tu en trouve aussi. pour azure je ne crois pas avoir vu de l’arm de dispo. et dans tous les cas l’arm c’est du coté linux que tu le trouve… mais c’est evidement pas des cpu a tout faire avec le x86. ils sont tres efficaces dans leur domaine d’application et ca s’arrete la :)

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  • 10 juillet 2023 - 11 h 22 min

    il semble qu’il est urgent d’attendre !

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  • 10 juillet 2023 - 11 h 58 min

    Ouais :)

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